15/04/2010
Yannis Ritsos
LE HEURTOIR
Au sein des feuillages profonds
des fruits encore des fruits
rouges jaunes des oiseaux
endormis. Et toi
lointain à jeun
derrière tant de couleurs
tu tentes de discerner
le blanc de l’eau secrète
de la statue
de la racine.
Athènes, 16.4.76
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La lumière le serre aux tempes
il a mal à la tête
il est beau
a pour amante une statue
observe dans le fleuve son image
à travers cette image il voit tout au fond
le spectre la lyre le clairon
la boucle de sa ceinture
celle qui fut perdue jadis
le laissant nu.
Athènes, 22.4.76
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Tu ne sais plus rien
tu as oublié
c’est peut-être pourquoi
tu montes plus profondément.
La poésie elle-même
te ferme à présent les yeux –
tu les tiens obligeamment fermés.
Sa main sur ton front
sur tes paupières
descend jusqu’à tes lèvres
tu embrasses la paume
« heurtoir » dis-tu
« chaise » dis-tu –
la poésie.
Athènes, 24.4.76
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Une goutte d’eau sur la feuille de papier
un peu de couleur jaune
la goutte s’étendit sécha
un soleil
à droite en haut de la feuille
c’est très réussi.
Je ne suis nullement fâché contre toi.
Athènes, 28.4.76
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Patrick Kavanagh (1904 - 1967)
Dans notre région fleurissait jadis un riche peuple de mendiants, tous plus bigarrés les uns que les autres, d'une noblesse et d'une fierté pleines d'ironie. Quand je me rappelle leurs allures fabuleuses et leurs pittoresques sobriquets, je me rends compte que sous la marche du progrès tout un monde de poésie a rendu l'âme. Il ne s'agissait pas de gueux de caniveau, mais d'un vrai peuple des chemins, à la sensibilité hautement romantique. Biddy Dundee, Barney the Bottle, Paddy the Bread, Mary Ann Plaintain, autant de noms qui ne furent pas imaginés par des esprits vulgaires. Ces vieilles existences nomades témoignaient d'une vie profondément poétique. Ils passaient tous à la maison, non pas pour mendier, mais pour vendre les pommes de terre et la farine qu'ils venaient de se procurer auprès des fermiers.
L'idiot en herbe / Patrick Kavanagh ; trad. de l'anglais (Irlande) par John Moran. - Rennes : Terre de brume, 1998. - 308 p. ; 24 cm. - (Bibliothèque irlandaise).
Pour + d’infos : Les Editions Verdier
21:40 Publié dans GRANDE-BRETAGNE/IRLANDE, Patrick Kavanagh | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
Israël Eliraz
dans La grande famine, Patrick Kavanagh¹
parle au cheval comme à un frère.
Laisse-moi, Juan, te parler comme
à un cheval.
Mets le nez dans l’herbe mouillée. Le vert
jauni déjà à l’est. Les fourmis rouges,
comme à Ulysse, t’apportent
une touffe d’herbe, avec la poussière de la terre,
c’est tout ce qui compte.
A aucun moment de ta vie tu ne fus
plus proche de tes éléments
qu’ici, aujourd’hui.
Pourquoi est-il si triste le voyage
qui cherche sa matière ?
Et ce très vieux geste, se dresser
et partir. Il y a un chemin
à faire
¹ The Great Hunger
Israël Eliraz, Laisse-moi te parler comme à un cheval, Librairie José Corti, 2005
21:11 Publié dans ISRAEL, Israël Eliraz | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
11/04/2010
Nathalie Riera
21:30 Publié dans Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
07/04/2010
Alexis Gloaguen
« Dans la conscience du séisme, et comme en aval de l’horreur, naîtra la mélodie ».
Alexis Gloaguen, Les Veuves de Verre, Maurice Nadeau (2010)
L’insularité créative d’Alexis Gloaguen. Un entretien avec l’auteur Sur le blog de Christian Tortel
20:55 Publié dans Alexis Gloaguen, FRANCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
05/04/2010
Alain Jouffroy à la Galerie La non-maison (de Michèle Cohen)
A L'OCCASION DE L'EXPOSITION DE MARCO BARBON, CHRONOTOPIES
LA GALERIE LA NON-MAISON VOUS INVITE A
UNE LECTURE SURPRISE
D'ALAIN JOUFFROY LE SAMEDI 24 AVRIL 2010 A 17H
Alain Jouffroy
Né à Paris en 1928, Alain Jouffroy a participé au mouvement surréaliste de 1947 à 1948. André Breton a fait paraître ses premiers poèmes d’Aube à l’Antipode dans la revue Néon. Henri Michaux et René Char en ont fait ensuite paraître dans la N.R.F., Le Mercure de France et Botteghe Oscure. De 1952 à 1954 il a voyagé en Italie pour étudier la peinture, classique et moderne, de ce pays. Ses chroniques d’art seront publiées chez Gallimard en 1963, sous le titre : Une révolution du regard. En 1958, le même éditeur a publié son recueil de poèmes A toi. En 1960, le prix Combat lui a été décerné pour son premier récit : Le Mur de la vie privée. Il a rencontré peu après à Paris William Burroughs, Allen Ginsberg et Gregory Corso, avec lesquels il fera des lectures publiques de ses poèmes à Paris et au Living Theater de New York. Il leur a consacré une anthologie, qui a fait connaître la Beat Generation en Europe, comme il a fait connaître ensuite les artistes du Pop art. De 1962 à 1963 il a voyagé aux Etats-Unis et à Cuba et rencontré Adonis, qui a traduit et fait paraître en arabe son poème Déclaration d’indépendance. En 1963, il a publié chez Gallimard son premier roman, Un rêve plus long que la nuit et, en 1966, le deuxième, Le temps d’un livre, réédité aux editions du Rocher en 1993. Les Editions du Soleil noir ont publié ses trois premiers recueils : Aube à l’antipode, Liberté des Libertés et Dégradation générale. En 1965, il s’est réconcilié avec André Breton et a entretenu avec lui des rapports amicaux jusqu’à sa mort. La même année il a fondé la collection de poche «Poésie / N.R.F.» chez Gallimard et, en 1967, avec Jean-Clarence Lambert, la revue d’avant-garde Opus international. Avec son poème Trajectoire et son essai L’abolition de l’art (début 1968), il s’engage à l’avance dans le mouvement de mai 68. De 1968 à 1972, Aragon l’a invité à écrire dans Les lettres françaises, qui ont publié ses poèmes et ses textes critiques. De 1972 à 1981, il fut le rédacteur en chef de la revue d’art XXe siècle. En 1978 a paru, chez Robert Laffont, son autobiographie : Le Roman vécu. Entre 1982 et 1985, nommé Conseiller culturel à l’Ambassade de France au Japon, où il avait déjà fait plusieurs séjours depuis 1977, il a organisé les deux premiers sommets culturels franco-japonais de 1985 et 1986.
Depuis son retour en France, il n’a cessé de publier recueils de poèmes, romans et essais et, depuis 1990, a réalisé de nombreux assemblages, qu’il appelle des «posages» et qui ont été exposés, ainsi que ses collages, à Génève, à Paris, à Tokyo, à Lyon et Besançon. En 1995 paraît son essai Manifeste de la poésie vécue (Gallimard) et son essai philosophique, De l’individualisme révolutionnaire, est republié chez Gallimard en 1999. La même année, le même éditeur fait paraître sa première anthologie de poèmes, C’est aujourd’hui toujours et, en 2001, une deuxième anthologie, C’est partout ici, puis une troisième : Vies. Il a voyagé depuis au Yemen, en Syrie, en Afrique occidentale, aux Antilles, et de nouveau en Corée et au Japon. Une exposition de ses livres et de ses illustrateurs a été organisée au Musée de l’Imprimerie de Lyon en 1999, dont le catalogue est présenté par Philippe Sollers, Michel Onfray, Pierre Restany, Serge Sautreau et Malek Abbou. Le Centre Georges Pompidou a édité le CD de sa conversation de 1954 avec Marcel Duchamp. Il a réalisé de nombreux «livres d’artiste» avec, entre autres, Matta, Brauner, Miro, Bellmer et Fontana. En 2000, les éditions Gallimard ont publié son récit Conspiration dans la collection «L’infini» ; en 2001, les editions italiennes Colophon ont publié cinq poèmes intitulés Pudding, illustrés par Enrico Baj. En 2002, les éditions Aldébaran ont fait paraître son Ode à André Breton, illustré par 60 de ses posages. Son Anthologie de la poésie française à la première personne du singulier, Rimbaud nouveau et sa pièce de théâtre Caffe Fiorio (une heure avant l’effondrement de Nietzsche) ont été publiés aux éditions du Rocher. Il a participé par ailleurs, pour Arte, à des films sur le dadaïsme, le surréalisme et conçu, pour la première chaîne, L’art et la machine.
Prix Apollinaire 200 pour C’est aujourd’hui toujours et prix Roger-Caillois 2000 pour toute son oeuvre, il a reçu le prix Alain Bousquet en 2004.
En 2006, prix d’or (meilleur critique d’art) décerné par Connaissance des Arts.
En 2007 il a publié Trans-Paradis-Express aux éditions Gallimard. La même année il a reçu la bourse de Goncourt de la poésie pour toute son oeuvre.
En 2008 : XXe siècle. Essais sur l’art moderne, suivis du Fantôme de l’art (Editions Fage) et Le livre qui n’existe nulle part (Editions de la Différence) et Une révolution du regard, éd. augmentée (Gallimard).
08:42 Publié dans LECTURES PUBLIQUES | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
Cathy Garcia - Eskhatiaï
Va paraître aux Editions de l’Atlantique (Collection Phoïbos) :
Eskhatiaï
poèmes de Cathy Garcia
-
- Edition à tirage limité, entièrement numéroté
- avec une peinture-collage de l’auteure
- "Je cours encore après toi
- ange brun de mes solitudes
- à la peau d’épice
- tatouée de signes étranges
- homme premier façonné dans l’argile
- toi qui te tiens
- en haut de la montagne
- et qui m’attends"
- Cathy Garcia-Canalès “Je cours”
- in Eskhatiaï (extrait)
-
Il regroupe les recueils Salines et Mystica perdita. Edition à tirage limité, entièrement numéroté avec une peinture-collage de l’auteure Sur beau Papier de Création blanc nacré, grain subtil, 120 gr., couverture : Création blanc nacré, grain subtil, 250 gr. au prix de 18,00€ TTC France l’exemplaire. A commander aux Editions de l’Atlantique, B.P. 70041, 17102 Saintes Cedex (2,50 € de port). Contact : bowenchina12@yahoo.fr tél : 06.88.36.56.33
Bulletin de souscription : Garcia Cathy.pdf
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Victor Martinez, André Roy...
PUBLIE.NET
collection L’inadvertance
Victor Martinez : agrégat de face
http://www.publie.net/tnc/spip.php?article312
Ce livre serait à lire comme une suite d’accords complexes et riches, non classables, simultanés. Cette composition permet à ces poèmes, courts, coupants, resserrés, d’affirmer la nécessité du refus. Le sens n’est pas plein, la rupture n’est pas simple faille. Au centre du poème, de toute parole authentiquement elle-même, il y a cette lutte entre ce qui permet d’accéder à une forme et ce qui l’excède et la ravine, l’use, la corrompt, l’érode. Les contraires s’allient sans s’unir, la nuit aveugle et c’est le meilleur moyen de voir la lumière. Il ne s’agit surtout pas de résoudre cette division, mais de la maintenir vive. Dans cet intervalle, la signature du nom est aussi une décision : l’absence pure est comme la germandrée, cette plante vivace méditerranéenne aux feuilles opposées (d’un vert sombre sur la face supérieure, puis claires sur la face inférieure) qui rejoint l’amande chère à Paul Celan : « amande oubliée, amande qui libère, détonateur qui tais, attentat sans bruit »...
On mesurera l’importance d’un tel texte aujourd’hui. On saisira mieux le travail en cours d’un des poètes les plus pertinents et les plus exigeants de sa génération.
Victor Martinez est né à Perpignan en 1970. Il a publié plusieurs livres de poésies dont : Photogrammes (L’arbre à paroles, 2001) ; Terre seconde (N&B, 2002) ; Angle de vue (L’arbre à paroles, 2004) et Poème de l’eau (L’arbre à paroles, 2009). Il est également traducteur d’Antonio Machado (De l’essentielle hétérogénéité de l’être Rivages, 2003), et de Juan Ramón Jiménez (Journal d’un poète jeune marié, Librairie La Nerthe éditeur, 2008). Il a aussi publié dans plusieurs revues de poésie dont L’étrangère. Il est l’un des meilleurs spécialistes de l’œuvre d’André du Bouchet.
André Roy, le grand poète québécois : Terra Nova
http://www.publie.net/tnc/spip.php?article313
Le 3 juillet 1608, sous le règne d’Henri IV, Samuel de Champlain fonde la ville de Québec. André Roy nous fait revivre cette aventure de l’intérieur, et nous croyons entendre Samuel de Champlain lui-même nous dire comment lui et ses compagnons apprennent à découvrir un territoire nouveau, synonyme d’inconnu radical. Les Indiens, les fruits étranges, les bleuets qui illuminent le jour, d’îles en caps, de caps en baies,/Le Nord deviendra leur demeure...les maladies viendront, la mort approche sans honte ni crainte. André Roy s’appuie sur les différents écrits de ce grand fondateur et traverseur d’Atlantique (21 fois de rivage à rivage !) pour créer un texte épuré, sobre, d’une nudité rayonnante. Le temps alors renoue avec la circulaire mémoire qui le noue et aiguise notre profondeur de vivants d’aujourd’hui !
Né à Montréal, où il vit, André Roy est poète et essayiste en cinéma
07:40 Publié dans PUBLIE.NET | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
03/04/2010
Virginia Woolf/éd. Le Bruit du Temps
N O U V E A U T É S
Virginia Woolf
Le temps passe
Ce texte, première version de la section médiane de Vers le phare, très différent du texte publié, a été établi spécialement par Virginia Woolf pour paraître comme nouvelle en français dans la revue Commerce en janvier 1927. Ces pages, qui constituent une émouvante interrogation sur l’œuvre du temps et l’abandon aux puissances de la nuit, à la ruine, au néant qui menacent, sont parmi les plus belles que Virginia Woolf aient écrites.
06:53 Publié dans GRANDE-BRETAGNE/IRLANDE, Virginia Woolf | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
24/03/2010
Bulletin n°21 - avril 2010
© Cy DeCosse john stevenson gallery Two Artichokes
… tototi tototi
Puissent-ils verdir et feuillir
ton corps et ton cœur, eh ! Chichimèque,
ovia ayehua
Une pierre de jade brute,
ton cœur,
yehua
Fleur de maïs grillé,
fleur de cacao,
ahua yya o ayya yye
Allons nous réjouir,
ohuaya ohuaya
…
Les Fleurs de l’Intérieur du Ciel
Chants de l’ancien Mexique
Patrick Saurin José Corti Editions, 2009
[SOMMAIRE………]
Guidu ANTONIETTI di CINARCA
Architecte libéral, Artiste plasticien, Photographe
EN COUVERTURE Cy DeCosse (1929)
EXTRAITS Le Mimosa Francis Ponge La promenade dans nos serres
MOLLY BLOOM de Jaroslav Juren (Lecture de Joyce)
&
Alain Helissen/ Didier Lemarchand On joue tout seul Editions Corps Puce
POESIE AVEC Roland Dauxois & Cristina Castello & Nathalie Riera
DU CÔTÉ DE CHEZ SALAH STETIE Lecture d’une femme
&
VIENT DE PARAITRE Tristran Gérard Cartier Obsidiane Editions ……………
NOTES DE LECTURE Pascal Boulanger Serge Martin : La poésie à plusieurs voix : rencontres avec trente poètes d’aujourd’hui … Claude Darras Richard Millet ou la petite musique d’un grand écrivain … Loyan Antoine Emaz, conférence Poésie pour quoi faire ? (Transcription tranchée)
&
PAR AILLEURS ………………….. ANTHOLOGIE POETIQUE – TERRES DE FEMMES – Printemps des poètes « Couleur femme » 2010
■ LES CARNETS D’EUCHARIS N°21
sur calaméo http://fr.calameo.com/read/0000370712ac2458f6486
TELECHARGEMENT PDF http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/media/00/02/1414857965.pdf ou cliquer ici
téléchargeables au format pdf & consultables sur la plateforme Calaméo
21:41 Publié dans Claude Darras, LES CARNETS D'EUCHARIS (pdf & calaméo), PORTRAIT & LECTURE CRITIQUE | Lien permanent | Commentaires (3) | Imprimer | | Facebook
23/03/2010
La Pensée de Midi, n°30 - Mars 2010
La pensée de midi, n°30
De l’humain. Nature et artifices
(Actes Sud, mars 2010)
Ce numéro a été coordonné par Raphaël Liogier, sociologue, philosophe et directeur de l’Observatoire du religieux (Cherpa) à l’institut d’études politiques d’Aix-en-Provence.
Avec des textes de Raphaël Liogier, Jean-Gabriel Ganascia, Bernard Andrieu, Jean-Didier Vincent, Pierre Le Coz, Raphaël Draï, Tenzin Robert Thurman, Jean-Michel Besnier, Maurice Bloch, Michel Terestchenko et Jean-François Mattéi.
Il est souvent bien difficile de deviner l’âge de certaines vedettes au visage remodelé au Botox, qu’en sera-t-il demain lorsque ces transformations ne seront plus seulement esthétiques, mais s’appliqueront au corps entier, à sa sélection et son amélioration, lorsqu’une prothèse de bras branchée sur le système nerveux sera plus agile que le membre de chair et d’os ? Faudra-t-il préférer l’artificiel au naturel ? Quel serait le devenir d’une telle entité livrée à l’industrie médicale, aux biotechnologies, aux nanotechnologies, et qui vivrait, en outre, non seulement sur le plancher des vaches, mais dans des espaces virtuels informatisés ? Un homme techniquement rectifié jusqu’à l’immortalité, tel que l’attendent les transhumanistes, qui ne sont pas de vulgaires illuminés mais de très sérieux chercheurs. Un tel homme serait-il encore humain ? Au-delà des peurs absurdes et du refus de la science, comment penser la mesure dans un monde qui semble irrésistiblement emporté par la démesure ? Cet animal machine dénué de toute fragilité, produit sophistiqué promis par la science, saura-t-il encore éprouver des sentiments comme l’amour, saura-t-il apprécier la convivialité, le plaisir d’être ensemble ?
Consultez en cliquant ICI
16:36 Publié dans La Pensée de Midi | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
Arman - Tita Reut à la Galerie Virgile
Tita Reut a écrit et réalisé des livres de bibliophilie avec les artistes plasticiens Arman, César, J.-J. Ceccarelli, C. Jacard, Anne Slacik, Patricia Erbelding, Tony Soulié... Par ailleurs elle est organisatrice d’expositions.
Arman, né à Nice en 1928 et décédé à New York en 2005, a suivi des études à l'Ecole des arts décoratifs de Nice, où il rencontra Yves Klein, peintre originaire de la même ville. En 1954, il délaisse la peinture pour la sculpture, se spécialisant dans le recyclage d'objets hétéroclites. Il devient chef de file du nouveau réalisme. Après avoir, une vie durant, malmené, cassé ou brûlé pianos à queue, violons, fauteuils ou voitures qui composent l’ensemble de son œuvre de sculpteur, Arman revient la dernière année de sa vie à la peinture et aux livres d’art. C’est un ensemble d’ouvrages de cette période de l’artiste que nous présentons à la librairie-galerie Virgile.
Pour tous renseignements complémentaires : editionsvirgile@aol.com
14:25 Publié dans GALERIES, Virgile | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
Lewis Carroll, une vie, une légende (lecture de Claude Darras)
NOTE DE LECTURE
(Claude Darras)
Alice et le révérend Lewis Carroll
Par quel bout prendre une vie ? Les uns commencent par les derniers jours, les autres par les premières amours, mais personne n’est assuré d’accéder à l’essentiel. « Quelle vie absurde qu’une biographie ! », soupirait Pierre Louÿs. Digne du répertoire à la Prévert, celle consacrée à Lewis Carroll (1832-1898) nous enseigne que l’auteur de « Alice au pays des merveilles » fut aussi théologien, photographe, mathématicien, inventeur de jeux de société, adversaire de la vivisection, admirateur de Blake, Dickens, Euclide et Shakespeare.
Morton N. Cohen nous dit tout du Carroll bègue et versatile, vicaire et pédagogue, enfantin et surréaliste. Il nous explique comment ce professeur de mathématiques du XIXe siècle, individu réservé, exigeant et profondément religieux, a pu créer une histoire qui est devenue l’un des classiques les plus populaires de la littérature pour enfants. « Le mystère de l’enfance se trouvait au cœur de son être, révèle-t-il. Toute sa vie, il se consacra à la quête des Champs-Élysées de l’enfance. »
Le biographe a recensé 98 721 lettres de Lewis Carroll, la plupart adressées à ses jeunes amies de moins de dix ans qu’il aimait photographier.
L’archidiacre Charles Lutwidge Dodgson (le vrai nom de Lewis) ne se maria jamais. Morton N. Cohen suggère une secrète blessure née d’un impossible amour avec l’un de ses modèles, Alice Liddell peut-être, fille du doyen du collège d’Oxford où enseignait Carroll, l’Alice qui inspira le personnage du « Pays des merveilles ».
L’écriture de l’universitaire canadien ressemble au blues et au flamenco : un argument puissant sur lequel viennent se greffer une multitude d’harmoniques qui donnent son vrai sens à la biographie, une façon singulière de faire sonner les mots et la légende pour qu’ils s’impriment comme une volée de notes dans l’âme du lecteur. Cent et quelques années après la mort de l’écrivain britannique, l’étude carrollienne de Morton N. Cohen est de celles qu’on fredonne.
© Claude Darras
Lewis Carroll, une vie, une légende, par Morton N. Cohen (éditions Autrement)
12:31 Publié dans Claude Darras | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
21/03/2010
Tristran de Gérard Cartier
Parutions
1er semestre 2010
Tristran
Gérard Cartier
Editions Obsidiane - Collection Les Solitudes
Gérard Cartier est ingénieur (le tunnel sous la Manche, le Lyon - Turin) et poète. Ses premiers livres tirent leur motif de l’Histoire : la déportation de Robert Desnos (Alecto !, Obsidiane, 1994) et la résistance en Vercors (Introduction au désert, Obsidiane, 1996; Le désert et le monde, Flammarion, 1997 - Prix Tristan Tzara). Ses recueils récents composent une autobiographie fantasque (Méridien de Greenwich, Obsidiane, 2000 - Prix Max Jacob), imaginaire (Le hasard, Obsidiane, 2004) ou peut-être véritable (Le petit séminaire, Flammarion, 2007).
Le nouveau livre de Gérard Cartier (dont on trouve les premières traces dans Le Hasard, publié en 2004 par Obsidiane) transporte la légende de Tristan à la fin du dernier siècle, au milieu de la crise irlandaise qui secoue alors le Royaume-Uni. Mais seul importe l’amour sauvage et désespéré unissant les amants, qui ne peut se résoudre que dans la mort : Ils veulent subir cette passion qui les blesse /Et que toute leur raison condamne... Le livre interprète librement le récit, restituant l’ambigüité, le tremblement du sens que les anciens manuscrits doivent aux altérations du temps.
(...)
Gérard Cartier a traduit le poète irlandais Seamus Heaney (La lanterne de l’aubépine, Le Temps des Cerises). Il est par ailleurs, avec Francis Combes, l’initiateur de l’affichage de poèmes dans le métro parisien qui se poursuit depuis 1993.
Site Gérard Cartier
14:59 Publié dans Gérard Cartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
14/03/2010
Photographies - Michel Portier
Du 16 mars au 3 avril 2010
Galerie Samagra 52 rue Jacob 75006 Paris
11:22 Publié dans CLINS D'OEILS (arts plastiques) | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
11/03/2010
Anthologie poétique (Angèle Paoli)
ANTHOLOGIE POETIQUE TERRES DE FEMMES
60 femmes poètes contemporaines
60 femmes poètes contemporaines
16:27 Publié dans Angèle Paoli | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
Cathy Garcia&Jean-Louis Millet
Ce livre existe déjà sous forme numérique dans la collection Livr’art « Zen Évasion » sur le site http://www.evazine.com/
Vous pouvez désormais l'avoir chez vous sur beau papier recyclé 115 gr et couverture calcaire 250 gr, format 21 x 15, 40 pages, avec les encres de JL MIllet.en reproduction couleur. Jean-Louis Millet et moi-même faisons don à l’association Nouveaux Délits dont nous sommes membres, en soutien et donc à titre gracieux, du droit de reproduire et diffuser cette œuvre dans le public. L'intégralité de la recette ira à l'association pour lui permettre d'aller de l'avant dans ses projets.
Le prix public est de 12 € TTC.
Les membres adhérents de l’association pourront bénéficier comme prévu dans les statuts, d’un tarif préférentiel fixé sur cet ouvrage à 10 € TTC port compris.
Pour commander, merci d'envoyer un chèque (compter pour les non- adhérents 1 €/ exemplaire pour le port) à l'ordre de :
Association Nouveaux Délits
Létou
46330 St Cirq-Lapopie.
Bulletin d'adhésion association Nouveaux Délits recto.pdf
14:34 Publié dans Cathy Garcia | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
Jalel EL GHARBI
Prière du vieux maître soufi le lendemain de la fête
de Jalel EL GHARBI
Comme un no-man’s land collectif, ce recueil mêle inflexions mystiques et interrogations ontologiques dans une entreprise qui fait prévaloir la quête sur la trouvaille, la question sur la réponse, le vœu sur sa réalisation.
À aucun moment le poète ne semble oublier que le sens est tout à la fois orientation, signification et sensualité.
14:12 Publié dans 4EMES DE COUVERTURE | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
10/03/2010
Hommage à Claude Esteban
Claude, tant d’années ! Je laisserai à d’autres le soin de dire la qualité de votre poésie, la pertinence de votre pensée. Car apprécier, faire travail de critique, quand c’est de vous qu’il s’agit, ce serait comme si je mettais à distance ce qui nous a rassemblés : les heures heureuses et les tragiques, la maison au-dessus de Ménerbes, Denise perdue, le temps. – Le temps, le mystère du temps et votre façon de le vivre, avec joie puis avec courage, et toujours cette capacité si belle que vous avez, de chercher au fond de vous-même toutes vos ressources d’entrain pour des instants de partage.
Claude, vous êtes si naturellement et si pleinement dans le jour après jour de tant de mes souvenirs, avec ce qui déborde les mots de la réflexion, les prend de court. Je ne veux pas m’éloigner de ce que j’éprouve comme un bien.
Mais tout de même dire que vous êtes de ceux, si rares, qui, mélancoliques, savent rire. Revenant, d’ailleurs, dans l’instant, du rire au sérieux, au sérieux le plus absolu, par une agilité de l’esprit et du cœur qui est la poésie même, la poésie à son plus intime : tant il est vrai que celle-ci est incarnation, redécouverte de l’immédiat, avec ce regard soudain autre qu’elle permet sur ce que l’on imaginait connaître.
Yves Bonnefoy, Dans un débris de miroir, éd. Galilée, Collection « Lignes fictives, 2006 (P.57/58)
08:56 Publié dans Claude Esteban, ESPAGNE/PORTUGAL/ARGENTINE/COLOMBIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
08/03/2010
Pascal Boulanger
POESIE
Pascal Boulanger : de la lecture&de la critique
Contribution de Nathalie Riera
Durant la décennie qui vient de s’écouler, trois des livres de Pascal Boulanger me semblent emblématiques de ce qu’un art poétique peut contenir comme art critique. Sur ce sujet, Baudelaire ne manquerait pas de nous rappeler que « tous les grands poètes deviennent naturellement, fatalement, critiques. Je plains les poètes que guide le seul instinct : je les crois incomplets. »
Pascal Boulanger est un écrivain engagé mais sans engagement partisan. Autant dans ses trois livres : Une Action poétique de 1950 à aujourd’hui et Suspendu au récit – la question du nihilisme (livre collectif conduit sous sa direction), que dans toutes ses chroniques et ses entretiens avec des auteurs différents (notamment Marcelin Pleynet, Clément Rosset, Henri Deluy et Yves di Manno) rassemblés sous le titre Fusées et Paperoles, sans oublier l’ensemble de ses articles consacrés à la littérature contemporaine et publiés dans des revues comme Art Press, Europe, Action Poétique… tout le travail d’analyse de Pascal Boulanger s’établit sur le terrain non pas des clivages scolaires sur la poésie, mais sur celui de la demeure du poète dans sa relation à l’Histoire. D’un livre à un autre, ce qui s’affirme sans relâche (et sans n’être jamais de l’ordre d’une vulgaire redite) est la question du nihilisme et des diverses intimidations de notre époque, question « indéfiniment ouverte et sans cesse à reprendre », dixit son contemporain Philippe Forest.
Un demi-siècle plus tôt, l’une des questions de Hannah Arendt dans La crise de la culture était déjà de questionner l’état de nos consciences, à savoir de quelle histoire ont hérité les esprits modernes ? Question qui en ce début du XXIème siècle ne concerne toujours pas le plus grand nombre ; ou dès lors qu’elle se pose à la conscience contemporaine comme un problème, fait se réduire la réponse à un ensemble de succédanés, qui ne fait que renforcer le vide. Les similis de la pensée ont toujours la part belle.
Etre au fond du malheur aujourd’hui, ce n’est plus à l’instar d’Ingeborg Bachmann : s’éveiller tranquillement, et sentir que désormais « ma science est profonde, et je suis non perdue ». Quelque chose semble avoir perdu son pouvoir sur l’esprit des hommes. Dans l’usage du faux qui caractérise désormais notre actualité, nous dit Pascal Boulanger, comment en effet surmonter l’effondrement, dont les effets à long terme ne peuvent que nuire à la dimension de la profondeur humaine. Comment traverser le pire sans s’identifier au négatif ? Comment « habiter en poète » (Hölderlin) ?
A la question ouverte du nihilisme qui, faut-il le rappeler, est inhérent à toute société, et non à la pensée savante ou la pensée rebelle, Pascal Boulanger constate : « La poésie française, qui demeure très au-dessous des enjeux contemporains, sort de ces dernières années en ne sachant plus ce qu’est l’histoire. ». Avec lui, le chant ne peut se déployer qu’à la condition d’y inclure la critique pour saisir « le lieu et la formule ». L’antiquité classique grecque avait déjà sa propre réponse, tandis que l’homme de la modernité est considéré « en danger d’oubli », l’oubli de l’essentiel, pourrait-on préciser. Homme privé de la dimension de la mémoire, dévoyé dans une culture ruinée au profit du loisir : l’homme en tant qu’humain et nature vivante n’est pas l’affaire de la multitude ; il semble d’ailleurs peu enclin, à la manière d’un Kafka, à se savoir « une mémoire devenue vivante, d’où l’insomnie ».
Une manière de lire ? Une manière de critiquer ? Une manière de dire ? Il y a chez Pascal Boulanger ce que Jacques Henric a très justement formulé : « … un écrivain ayant lui-même la pratique de la poésie (au sens que je tente de donner à ce mot), un homme libre d’attaches idéologiques et institutionnelles, ouvert à des expériences d’écriture parfois à l’opposé des siennes, peu respectueux des frontières entre les genres littéraires, en prise avec le réel de son époque, doué d’une mémoire historique… ».
De son activité littéraire tournée vers les livres et les recueils, les textes et les poèmes, Pascal Boulanger met en place un dispositif critique/chant. Ce dispositif prend appui sur une traversée qui, en s’opposant à la pensée spéculative, prend en compte l’existence dans ses tensions. L’éternel reportage doit alors trouver sa rigueur formelle. Pour lui, pas de classifications arbitraires, pas de mémoires restrictives. Les enfermements ne disent rien sur la complexité des êtres et des situations.
Se tenir loin de toutes les captations, où la lecture devient un espace du renouveau, et le champ de la pensée s’ouvrir sur le livre qui ne forme pas communauté, mais éclair dans la traversée, épiphanie du hors-temps dans le temps des horloges : c’est une manière de lire et de dire Pascal Boulanger.
Nathalie Riera, janvier 2010
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NOTICE
Bio/Biblio
Pascal Boulanger, né en 1957, vit et travaille, comme bibliothécaire, à Montreuil. Parallèlement à son travail d’écriture, il cherche depuis une trentaine d’années, à interroger autrement et à resituer historiquement le champ poétique contemporain qui, pour lui, passe aussi par la prose. Marqué par la poésie rimbaldienne et le verset claudélien, il a donné de nombreuses rubriques à des revues telles que Action poétique, Artpress, Le cahier critique de poésie, Europe, Formes poétiques contemporaines et La Polygraphe. Il a été responsable de la collection Le corps certain aux éditions Comp’Act. Il participe à des lectures, des débats et des conférences en France et à l’étranger sur la littérature et il a mené des ateliers d’écriture dans un lycée de Créteil en 2003 et 2004.
Il a publié des textes poétiques dans les revues : Action poétique, Le Nouveau Recueil, Petite, Po&sie, Rehauts…
Parmi les études qui lui ont été consacrées, signalons celles de Gérard Noiret dans des numéros de La Quinzaine Littéraire, de Claude Adelen dans Action poétique, d’Emmanuel Laugier dans Le Matricule des anges, de Bruno Cany dans La Polygraphe, de Serge Martin dans Europe, de Nathalie Riera sur le site Les carnets d’Eucharis ainsi qu’une analyse formelle de Jean-François Puff (sur le recueil : Tacite) dans Formes poétiques contemporaines.
Certains de ses textes ont été traduits en allemand et en croate.
Livres :
Septembre, déjà (Messidor, 1991)
Martingale (Flammarion, 1995)
Une action poétique de 1950 à aujourd’hui (Flammarion, 1998)
Le Bel aujourd’hui (Tarabuste, 1999)
Tacite (Flammarion, 2001)
Le Corps certain (Comp’Act, 2001)
L’émotion l’émeute (Tarabuste, 2003)
Jongleur (Comp’Act, 2005)
Les horribles travailleurs, in Suspendu au récit, la question du nihilisme (Comp’Act, 2006)
Fusées et paperoles (L’Act Mem, 2008)
Jamais ne dors (Corridor bleu, 2008)
Cherchant ce que je sais déjà (Editions de l’Amandier, 2009)
L’échappée belle (Wigwam, 2009)
Anthologies :
Histoires, in Le poète d’aujourd’hui par Dominique Grandmont, Maison de la Poésie Rhône-Alpes, 1994.
L’âge d’or, in Poèmes dans le métro, Le temps des cerises, 1995.
Grève argentée, in Une anthologie immédiate par Henri Deluy, Fourbis, 1996.
En point du cœur, in Cent ans passent comme un jour par Marie Etienne, Dumerchez, 1997.
Ça, in 101 poèmes contre le racisme, Le temps des cerises, 1998.
Le bel aujourd’hui (extrait), in L’anniversaire, in’hui/le cri et Jacques Darras, 1998.
L’intime formule, in Mars poetica, Editions Skud (Croatie) et Le temps des cerises, 2003.
Dans l’oubli chanté, in « Les sembles » par Gilles Jallet, La Polygraphe n°33/35, 2004.
Jongleur (extrait), in 49 poètes un collectif par Yves di Manno, Flammarion, 2004.
Parmi ses études et ses entretiens :
Henri Deluy, Un voyage considérable, in Java n°11, 1994.
Gérard Noiret, Une fresque, in La sape n°36, 1994.
Marcelin Pleynet, L’expérience de la liberté, in La Polygraphe n°9/10, 1999.
Philippe Beck, Une fulguration s’est produite, in La Polygraphe n°13/14, 2000.
Jacques Henric, L’habitation des images, in Passages à l’acte n°1/2, 2007.
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