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31/07/2010

Olivier Greif

Compositeur pianiste

(1950-2000)

Avec son premier professeur, Mme Jamet, vers 1956.jpg
 Avec son premier professeur, Mme Jamet, vers 1956

oliviergreif.com

28/07/2010

Alejandra Pizarnik

 

 

Alejandra Pizarnik

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EXTRAIT

Journaux, 1959-1971
Collection Ibériques, Corti, 2010.

 

 Editions José Corti

 

 

 


 

Cette manie de me savoir un ange / sans âge,/ sans mort où me vivre,/sans piété pour mon nom/ ni pour mes os qui pleurent à la dérive./ Et qui n’a pas un amour ?/ Et qui ne jouit pas parmi les coquelicots ?/ Et qui ne possède pas un feu, une mort,/ Une peur, une chose horrible,/ même avec des plumes,/ même avec des sourires ?

 

 

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Extrait de Journaux, Alejandra Pizarnik, José Corti -  Collection Ibériques, 2010.

Présentés par Silvia Baron Supervielle, traduits par Anne Picard.

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Alejandra Pizarnik en français :

Ou l'avide environne, préface et traduction Fernand Verhesen, avec un poème "In memoriam Alejandra Pizarnik" de Roberto Juarroz, édition Le Cormier, Bruxelles, 1974, tirage limité 300 exemplaires

Poèmes, Centre culturel argentin, Paris, 1983

Les Travaux et les Nuits, Oeuvre poétique 1956-1972, Granit, 1986.

Oeuvre poétique, traduit par Silvia Baron Supervielle et Claude Couffon, Actes Sud, 2005. (ISBN 2-7427-5870-4)

À propos de la comtesse sanglante, traduit par Jacques Ancet, Éditions Unes, Draguignan, 1999

 

 

Alejandra Pizarnik

 

Alejandra Pizarnik

 

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 Alejandra_Pizarnik[1].jpg

 

(1936-1972)

 

 

 

Oeuvre poÉtique

 

 

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Traduit de l’espagnol (Argentine)

par Silvia Baron Supervielle et Claude Couffon

2005

 

Actes Sud

 

 

 

Jean-Paul Michel

Je ne voudrais rien qui mente, dans un livre. 

 
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(Flammarion, 2010)

 

La poésie, pour Jean-Paul Michel, est un vigoureux geste intérieur, bataillant au plus fort de l'inquiétude, cherchant et trouvant « l'or » d'une existence crue dans la turbulence même, « l'ordre et le désordre » de l'énergie créatrice [...]. La poésie, loin d'un affaissement en quelque impuissance assumée, des modes résiduels de la crainte et de la mélancolie, affirme de cette manière son audace, reconnaît sa puissance, [...] n'hésite pas devant la libre, l'honnête, la réjouissante « folie de nommer ». [...] « Manquer à la joie, écrit Michel, c'est manquer à l'être ».

[...] La célébration [...] de ce qui est [...] n'est pas tant un « calcul » rationalisant qu'une « brûlure » [...] : une passion, les flammes d'un désir, une intensité, une aveuglante, instinctive consomption d'être - laquelle, pensée au-delà de toute « signification », produit un profond sens émotionnel et ontologique. Aimer est, ainsi, le seul geste « nécessaire », donnant valeur, faisant face à tout le « mal » que nous pouvons sentir « mordre » en nous.

Il faut lire Michel. On exulte.

Michael Bishop in World Literature Today (2003).

 

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Alain Veinstein reçoit Jean-Paul Michel

http://www.franceculture.com/player?p=reecoute-2302701#reecoute-2302701

 

 

Jean-Paul Michel (extrait)

"C'est très certain. La politique est le bonheur moderne.Tous les enthousiasmes déçus, elle seule aura ménagé, encore,quelques places - terrible - à l'extase publique.Et non pas d'avoir réservé aux malheureux hommes de ces temps moins de martyres,de coups de fouet, de déceptions dures qu'à leurs pères - mais d'être proprement, la bêtise savante d'un monde..."

 

 

La politique mise à nu par ses célibataires même / essai d'anatomie, vite / par quelque mauvaise-tête antiparti, L'Echiquier Marcel Duchamp, Bordeaux, 1977.

Traduction portugaise, Fenda edicoes, Coimbra, 1983

Traduction italienne, Kane editore, Roma, 1978

Epuisé en E.O. Texte français réimprimé en 1996, éditions Ludd, Paris.

 

Le site de l'auteur

26/07/2010

John Cage (vient de paraître)

Je n'ai jamais écouté aucun son sans l'aimer : le seul problème avec les sons, c'est la musique - Suivi de Esthétique du silence

 

John Cage, Daniel Charles

La Main Courante, 2010

46 pages

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"En juin 1992, John Cage prit part, à Pérouse, aux manifestations organisées par les Quaderni Perugini di Musica Contemporanea sur le thème "John Cage e l'Europa", et destinées à fêter, deux mois à l'avance, le quatre-vingtième anniversaire du compositeur.

Le 23 juin, au cours d'une conférence de presse donnée au Palazzo dei Priori, le musicien prononça une allocution remarquée, et répondit aux questions de l'assistance : il s'agissait là non pas, certes, d'un testament. mais de l'une des ultimes interventions publiques de celui qui avait - selon les termes du premier grand au award de sa longue carrière - "reculé les frontières de l'art des sons". (Six semaines plus tard, en effet, John Cage décédait à New York. foudroyé par une attaque cérébrale)..." Daniel Charles

 

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John Cage, http://brahms.ircam.fr/composers/composer/679/

Image : Ircam Centre Pompidou

 

 

 

"4.33" John Cage

14/06/2010

Bulletin N°23 - carnets d'eucharis - Juin 2010

Couv eucharis n°23_juin 2010.jpg

© Josephine Sacabo http://www.josephinesacabo.com/ Geometry of Echoes

 

 

 

 

 

 

[SOMMAIRE………]


Charles DESPIAU

Sculpteur

EN COUVERTURE Joséphine Sacabo

EXTRAITS Lycophron et Zétès Pascal Quignard

&

Dominique Quélen LOQUE (une élégie) Fissile Editions

POESIE AVEC Diane Meunier

DU CÔTÉ DE CHEZ BORIS PASTERNAK Par-dessus les obstacles

 

GALERIE DEPARDIEU

Communiqué de presse

Uffe Weiland

Mobiles et sculptures : « Hommage à Calder et Miro »

Vernissage jeudi 1er juillet - exposition jusqu'au 30 juillet 2010

 

 

VIENT DE PARAITRE Ecrire, inscrire : Images d’inscriptions, mirages d’écriture Jean-Claude Mathieu (Editions José Corti)

 

NOTE DE LECTURE

Gérard Cartier Tristran par Nathalie Riera

 

&

PAR AILLEURS ………………….. invitation editions lanskine - 28ème marche de la poesie – place saint-sulpice – Samedi 19 juin 2010

 

 

 

 

LES CARNETS D’EUCHARIS  N°23

 sur calaméo http://www.calameo.com/read/000037071834b909352dc

 

Publiez sur Calaméo ou explorez la bibliothèque.

 logo pdf.jpg  TELECHARGEMENT PDF     carnets d'eucharis n°23_juin 2010.pdf

   


 

Les carnets d'eucharis

téléchargeables au format pdf & consultables sur la plateforme Calaméo

 

  

 

Nathalieriera@live.fr

13/06/2010

28ème Marché de la Poésie (Invitation Editions Lanskine)

invitation poésie001.jpg

07/06/2010

"Avec Nathalie Riera" (Préface de Pascal Boulanger "Puisque Beauté il y a", éditions Lanskine, 2010)

 

PREFACE

Pascal Boulanger

 

Nathalie Riera

Puisque Beauté il y a

 

 

Des chuchotis d’insectes le papier que tu froisses, le craquèlement de tes lèvres : ce que tu cherches à écrire, alors que tu ne sais encore rien du froid, et de ses crimes.

Un bruit d’abeille la mer et l’aube, écrire pour tout ce qui est terre, et fragile.

Ainsi nos feuilles rugissantes dans les poussières sonores des cités, ou dans les arbres qui nous enseignent les branches et leurs coups d’archets.

Et mes souvenirs blancs comme du jasmin.

 

Une page blanche comme un parterre de neige écrit aussi Nathalie Riera. C’est parce que tout mérite d’être nommé que nous parlons. Un poète ne doit-il pas passer, sans trop frémir, au-dessus du néant et de la page blanche ?

Le vrai courage n’est sans doute pas celui de tout jeter, de tout déconstruire, mais à l’inverse, celui qui consiste à remonter jusqu’à la source des choses qui nous entourent.

Certains préfèrent le solipsisme au chant, l’obscur à l’intelligible, la négation aux volutes éphémères de la beauté… Mais le poème de Nathalie Riera est le couronnement du jour qui passe. Elle sait jouer tout cela ensemble : saisons, sol et ciel, joie et accablement, défaites et espoirs. Toute une habitation se tisse dans ses poèmes, à travers les fils invisibles qui relient chaque chose vivante sous un ciel de contrastes.

Faut-il resacraliser, sans emphase, l’espace où nous sommes ou anéantir nos dernières illusions ? On peut habiter l’errance tout en prêtant attention à ce qui surgit et se déploie, car le poète en subissant, comme le commun des mortels, la Chute en inverse aussi le signe.

L’écriture de Nathalie Riera retient les sensations traversées afin qu’elles ne basculent pas dans l’indifférencié. Cette écriture, à travers proses ou vers amples, est simple et transparente.

L’ordre et la simplicité ont toujours ouvert les routes du rêve (Ungaretti cité par Nathalie Riera). On sent qu’elle a besoin de l’écriture pour ne pas brûler dans la proximité des choses.

Il se peut d’ailleurs qu’elle n’écrive pas mais dessine. Tant ses textes semblent suinter sur la page, dans cette eau fleurie des sentes.

Tout se dérobe t’il, désormais, à notre approche ? Mais les robes de l’enfance, à chaque fois retrouvées, sont toujours présentes. Ceux qui écrivent et tentent d’habiter poétiquement le monde le savent. Ne font-ils pas le don d’eux-mêmes qui fait écho au don de l’existence ?

Nathalie Riera est dans la joie à être – tout simplement – seule ou avec l’aimé, avec une manière, une habilité, une fantaisie, une invention de vivre.

Il n’est pas de poésie sans hauteur écrit-elle. Autrement dit, pas de poésie et de demeure sans ciel.

Dans ces suites, l’énergie, l’abondance s’inscrivent dans le sommeil de la terre qui reçoit du ciel et de l’amour, toutes les pluies et tous les soleils.

Jours et nuits forment un tableau de grande beauté.

 

© Pascal Boulanger

 

 

Editions Lanskine, 2010

 puisque beauté il y a nathalie riera ed lanskine 001.jpg

Pour commander le livre :

lanskine@club-internet.fr

 

  

Nathalie Riera

serait ravie de vous rencontrer au

28ème Marché de la Poésie

(Saint-Sulpice, Paris 6ème)

Samedi 19 juin 2010 à 16 h

Librairie La Gradiva/Editions Lanskine

N° de stand : F13 F14

02/06/2010

Pierre Alechinsky à la Galerie Alain Paire

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Pierre Alechinsky photographié par Jacqueline Salmon

 

"Pierre Alechinsky / les éditions Fata Morgana"

gravures, lithographies, éditions orignales

Pierre Alechinsky.jpg

 

 Samedi 5 juin, à partir de 18 h, vernissage de l'exposition

 

Présentation d'estampes et de quelques-uns des grands ouvrages édités par Bruno Roy et Fata Morgana, en collaboration avec Pierre Alechinsky  : "Vacillations" de Cioran, "L'art magique" d'Octavio Paz", "Proust / Ces robes qui m'évoquaient Venise""Choses rapportées du Japon" de Gérard Macé.

 

 

 Plus de renseignements sur le site, en page d'accueil

Galerie Alain Paire

Dominique Sorrente (une lecture de Sylvie Durbec)

 

 

 

NOTE DE LECTURE

(Sylvie Durbec)

 

 

A propos du recueil de Dominique Sorrente, Pays sous les continents, un itinéraire poétique 1978-2008

 

 

 

« Je t’envoie ma chanson des jours bleus… »

 

Lors de la venue de Dominique Sorrente à la Petite Librairie des Champs, au mois de février 2010, nous avons eu le plaisir de recevoir également Mérédith Le Dez, son éditrice, qui a réalisé, avec PAYS SOUS LES CONTINENTS, un très beau travail éditorial. Si le livre est beau, par sa couverture rouge d’abord et la qualité de l’impression, c’est évidemment  aussi à cause du projet singulier à l’origine de cette publication. Sans parler des textes de Dominique Sorrente qui la composent. Qu’un poète constitue ainsi une somme de trente ans d’écriture est une entreprise originale et rare. Le titre d’abord nous arrête et nous nous demandons quel est ce pays, quels sont ces continents. La lecture nous apporte des réponses tout en ouvrant d’autres interrogations et nous nous retrouvons devant une œuvre où l’exil intérieur du poète donne le ton aux différentes sections du livre[1], évoquant un incessant départ, la recherche d’un impossible ici, que la citation de Milosz mise en exergue signale : « …il n’est pas jusqu’au mot le plus universel, Ici, qui n’ait à jamais perdu son sens… ». Rilke lui-même ne l’avait-il pas noté lorsqu’il écrivait : « Car demeurer, cela n’existe nulle part. »

Ce pays mouvant et ouvert dont parle le poète, c’est évidemment la poésie, celle croisée à Marseille sur le chemin de Christian Gabriel/le Guez Ricord, à l’âge de 17 ans et avec laquelle Dominique Sorrente va se colleter, au long de nombreux recueils ayant obtenu des prix prestigieux. Ici, c’est aussi ces continents sous lesquels se cachent le pays et toutes les voix du poète. Sans oublier la mer initiatrice du voyage. Ce qui est à l’œuvre dans cette somme, véritable fil rouge dans l’œuvre de D.S., c’est la voix adressée à celui qui écoute et lit les paroles du poète. « Apprendre à lire l’exil, nu sur son corps », voilà que s’ouvre devant nous la trace d’un passage, celui de l’écriture, à la fois rude et nécessaire :

« …dans le train qui glisse sur ses rails

avec les paysages, instantanés souverains,

qui se refusent

à l’entrée du poème »,

écrit-il, dans la Lettre du passager à la fin de cet itinéraire poétique, et ce passager est le poète, mais aussi le lecteur. En effet, le voyage de lire nous fait découvrir l’étrangeté d’une prose poétique (Parabole d’un temps, dans Empire du milieu intérieur) et la beauté aphoristique de certains vers: « Il est beau, ce claquement d’ailes entrevues dans la lenteur de la forêt », Le Dit de la neige),  qui l’apparentent à des poètes comme Trakl ou des prosateurs comme Adalbert Stifter.

Plus  qu’une anthologie, ce que nous donne à entendre Dominique Sorrente, c’est une traversée. Une vie en poésie.

 

© Sylvie Durbec, la petite Librairie des Champs, à Boulbon

 

 

MLD Editions


Pays sous les continents, Un itinéraire poétique 1978-2008 de Dominique Sorrente

MLD Éditions, 25 euros



 

 

 



[1] On peut en donner quelques titres pour mémoire sur les 15 : depuis Citadelles et Mers jusqu’à Cinq dérives pour les continents, en passant par La lampe allumée sur Patmos, Méridienne d’If, Empire du milieu intérieur ou encore Oiseau passeur. Tous ces titres montrent à l’évidence que le poète est traversé par le mouvement de la voix et de son cheminement de l’intérieur vers l’extérieur, vers le lecteur.

La Pensée de Midi, mai 2010

La pensée de midi, n°31

Histoires d’un 20 janvier. Récits

NUMÉRO SPÉCIAL POUR LES 10 ANS DE LA PENSÉE DE MIDI !

 (Actes Sud, mai 2010)

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Ce numéro a été coordonné par Thierry Fabre, essayiste, rédacteur en chef de La pensée de midi et concepteur des Rencontres d’Averroès et Renaud Ego, auteur de récits, de poèmes et d’essais sur l’art et la littérature

EN LIBRAIRIE A PARTIR DU 20 MAI 2010

Avec des textes de Vladimir Arsenijevic, Mustapha Benfodil, Velibor Colic, Dominique Eddé, Renaud Ego, Thierry Fabre, Alaa Khaled, Driss Ksikes, Maurizio Maggiani, Yossi Sucary, Hyam Yared, Iban Zaldua et Fawzia Zouari.

“Histoires d’un 20 janvier ”, ou comment partager un même ordre du temps autour de la Méditerranée ? Onze écrivains : Vladimir Arsenijević, Mustapha Benfodil, Velibor Čolić, Dominique Eddé, Alaa Khaled, Driss Ksikes, Maurizio Maggiani, Yossi Sucary, Hyam Yared, Iban Zaldua et Fawzia Zouari, nous racontent un même jour dans la multiplicité de ses avènements. Chacun suit son rythme, épouse son imaginaire, dessine la courbe de vie qui est la sienne et nous donne à lire, par le récit, l’essai ou la fiction, ce jour commun, choisi arbitrairement, qui à la fois nous rassemble et nous divise. Avec ces « histoires d’un 20 janvier », la revue La pensée de midi marque ses dix ans d’existence. Dix ans passés à la recherche d’un monde de significations communes, d’une rive à l’autre de la Méditerranée. Dix ans 2000/2010- d’un XXIème siècle commencé dans le bruit et la fureur d’un 11 septembre, d’un XXIème siècle qui a assisté au basculement du monde, du communisme à l’islamisme, d’un XXIème que chacun devine incertain et pour lequel nous maintenons un principe espérance… 10 ans de présence, avec René Char et Albert Camus comme alliés substantiels : « Revenir de tout l’avenir au présent et le garnir de son espoir même jamais réalisé. » C’est ce que l’un écrivait à l’autre, qui reste pour nous d’une vivante actualité, au printemps de l’année 2010.

Consultez en cliquant  ICI

 

24/05/2010

Katherine Mansfield (1888-1923)

Un propos de table de Coleridge

«  Il est intolérable que les hommes qui ne savent rien, ne comprennent même pas le monde dans lequel ils vivent quotidiennement et auquel ils ramènent tout. »

A retenir !

« Bien que les évènements contemporains obscurcissent les évènements passés d’un vivant, il suffit qu’il soit mort pour que toute sa vie entre dans l’histoire et que toutes les actions se situent sur le même plan. »

Complètement faux !

« Une fréquentation intense de la Bible évitera toute vulgarité dans le style. »

Non, dans le langage.

« Pour ma part, ce n’est pas la terre qui est sous mes pieds qui fait mon pays. Mais sa langue, sa religion, ses lois, son gouvernement, son sang – c’est ça qui fait une patrie. »

Non, pour moi, c’est le sol que j’ai sous les pieds.

 

18 octobre 1920, Extrait du Journal de Katherine Mansfield

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[…] Je voudrais vivre de façon à travailler de mes mains, de mon cœur et de mon cerveau. Je désire un jardin, une petite maison, de l’herbe, des bêtes, des livres, des tableaux, de la musique. Et je désire écrire, tirer de là ce que j’écrirai, exprimer ces choses. (Il se peut toutefois que je prenne pour sujet des cochers de fiacre. Peu importe.)

Mais la vie, la vie chaude, ardente, vivante – m’y enraciner – apprendre, désirer, savoir, sentir, penser, agir. Voilà ce que je veux. Rien de moins. Et voilà à quoi je dois m’efforcer.

 

14 octobre 1922, Extrait du Journal de Katherine Mansfield

 

à la Villa Isola Bella.gif

A la Villa Isola Bella

 

Un site à consulter

Jean-Claude Mathieu

logocorti.gifÉcrire, inscrire,
        Éditions José Corti, 2010. 


       

L’objet de ce livre est l’écriture, telle qu’elle se réfléchit au miroir des inscriptions. Une ligne somnambule avance, un écrivain essaie d’éclaircir son geste obscur et, à défaut de savoir ce que sont les traces qu’il laisse, il entrevoit parfois ce à quoi elles ressemblent : des traits dans le sable, des tatouages sur la peau, des lettres sur une tombe, sur l’écorce des arbres, des graffiti aux murs, des signes d’écume, des noeuds d’air. Nées de gestes de l’enfant, compliqués et ritualisés par l’adulte, les inscriptions ont semblé des révélateurs de l’écriture, qu’elle s’appuie sur leur exaltation ou grandisse sur leurs ruines, que l’écrivain les déchiffre ou rêve d’en graver. Quand le texte de l’inscription s’élève à l’impersonnel, que résonne à travers un discours subjectif la voix de Personne, c’est le désir de tous et de chacun, les jeux de l’enfant, l’inconnu de l’origine,   l’angoisse de la mort qui s’exposent. Restituée et resituée dans un livre, elle creuse ce qui était resté énigmatique, dans l’enfance, le désir ou le deuil. Si l’écrivain entrevoit ses fantasmes, choisit un modèle imaginaire, gravures dans la pierre ou traces dans le sable, l’inscription se révèle alors comme une microécriture où se condensent les enjeux du macrocosme de son oeuvre. http://www.jose-corti.fr/titreslesessais/ecrire-mathieu.html

Du même auteur chez Corti La poésie de René Char ou le sel de la splendeur (2 tomes) ; Jaccottet, l’évidence du simple

 

23/05/2010

Petit Dictionnaire "Hors-Champ" de l’art Brut au cinéma

 

NOTE DE LECTURE

(Claude Darras)

 

L’art Brut consacré par le cinéma :
un ouvrage de référence

 

 

 

L’ouvrage est un fabuleux sésame qui ouvre au  lecteur les portes d’un territoire d’exception, celui des rêves et de l’art Brut. Une manière de quitter le réel, ses pesanteurs et sa raison, non pour disparaître et s’anéantir, mais pour accéder à un univers de formes habité par les féeries de l’imaginaire et l’innocence de la liberté. Initiateurs du Petit Dictionnaire hors-champ de l’art Brut au cinéma, Pierre-Jean Wurtz, Michel Dumas et Jérôme Dugast ont dirigé, à partir de Rencontres tenues à Nice dès 1998, un travail considérable, scrupuleux et encyclopédique, sollicitant de nombreux contributeurs qui ont décrit ou analysé un peu plus de cent longs, moyens et courts métrages dévolus à une centaine de créateurs français (en majorité) et étrangers. Ces artistes-là associent la passion des matériaux à une démarche primitiviste qui se fiche des critères académiques. Ils récusent toute école, tout héritage, toute tradition. Et ils n’ont pas attendu que Jean Dubuffet invente la notion d’art brut, en août 1945, pour mettre au jour des univers peints, sculptés, gravés, bâtis, cimentés, brodés ou tissés, des ouvrages nés spontanément, parfois dans la clandestinité, et délivrés de toute prétention culturelle. Notre siècle et les suivants n’épuiseront pas l’inventivité de ces autodidactes, fous, marginaux, médiums, révoltés, outsiders et autres singuliers. Certains d’entre eux ont été récupérés par le système des musées et happés par les sirènes de l’art officiel qu’ils ont passé leur vie à combattre. Le Petit Dictionnaire élargit le cercle notoire des Gaston Chaissac, Ferdinand Cheval, Chomo, Joseph Crépin, Augustin Lesage, Robert Tatin (France), Aloïse (Suisse), Alfonso Angel Ossorio (Philippines), Simon Rodia (Italie), Bill Traylor (États-Unis) et Scottie Wilson (Canada) à une kyrielle de contemporains moins connus du grand public : Pierre Avezard dit « Petit Pierre », Danielle Jacqui, Ciska Lallier, Francis Marshall, Claude Massé, Gaston Mouly, Raymond Reynaud, Pépé Vignes (France), Nek Chand (Inde), Angel Inigo (Cuba), José Miguel (Portugal) et Giovanni Podestà (Italie). Le philosophe Christian Delacampagne, l’historien et réalisateur de télévision Pierre de Lagarde, la cinéaste Agnès Varda et l’architecte Alain Bourbonnais figurent au générique de l’inventaire filmique attestant des interrogations suscitées par le mouvement pictural chez des intellectuels de tous horizons. Préfacé par le peintre provençal Pascal Verbena (qui a été filmé par le documentariste Philippe Lespinasse), cet ouvrage de référence porte en épigraphe une perle d’un autre « artisan » de la spécialité, le facteur poète Jules Mougin (filmé par Andrée Appercelle et André Leroux) : Trouver de la poésie dans un guidon de vélo, un bouton de porte, une paire de souliers ; émouvoir avec des objets aussi banaux : tuyaux de locomotives, gouttières, tas de cailloux ; s’occuper enfin de cela.  Dans le dictionnaire aux quelque deux cents pages, l’écriture ajoute au septième art quelques belles lignes de fuite aux jeux de la perspective si bellement tracée. Unique regret, l’absence d’illustrations à défaut de rushes, d’extraits de tournages.

 

 

© Claude Darras, mai 2010

 

 

DE L'ART BRUT AU CINEMA.jpgPetit Dictionnaire "Hors-Champ" de l’art Brut au cinéma (les éditions de l’Antre, 2008).

L’ouvrage est disponible dans les lieux suivants :

Librairie Masséna, à Nice, 55, rue Gioffrédo 06000 Nice 04 93 80 90 16; librairiemassena.com ; Musée de l' Art Brut à Lausanne ; Halle Saint Pierre à Paris. On peut le commander auprès du président de l’association Hors-Champ, Pierre-Jean Wurtz, à l’adresse numérique pierre-jean.wurtz@orange.fr Tarif public : 20 euros.

Nous vous recommandons également l’ouvrage « Art brut, l’instinct créateur », de Laurent Danchin, dans la collection Découvertes Gallimard, n° 500.

15/05/2010

Yves Bonnefoy

Cahier Bonnefoy

Cahier Bonnefoy Featured

Yves Bonnefoy

Dirigé par Odile Bombarde et Jean-Paul Avice.

Dès 1954, un an après la publication de Du mouvement et de l’immobilité de Douve, livre par lequel il fut reconnu comme poète, un journaliste pouvait écrire : « Dans trente ans, on parlera encore d’Yves Bonnefoy ». Le temps a permis de vérifier qu’il ne se trompait pas. Lire la suite

 

08/05/2010

Gabriel Levin

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 […]

Les personnages peints se glissent et sortent de l’esprit,

            comme des harmoniques « de plein air », acides

 

dans un ensemble d’instruments à vent, qui refusent de s’inscrire

            dans la liste de quiconque.

                                                           Traduire, avec un oeil

 

sain et sûr, le tempérament

            de ces relations distantes

 

dans l’équilibre et l’aisance de la forme, avait été son intention

            cachée, pressante, soutenue

 

face à la toile – même lorsque son cœur céda.

 

 

The painted figures slip in and out of mind,

            like “outdoor”, acid overtones

 

in a wind ensemble, that refuse to inscribe

            themselves in anyone’s roster.

                                                           To translate, with a sound

 

and certain eye, the temperament

            of these distant relations

 

into the poise and fluency of form, had been his hidden,

            pressing agenda, propped

 

in front of the canvas – even as his heart gave.

 

 

 

Gabriel Levin, Le festin des dieux

The feast of the gods

In Ostraca, éd. Le Bruit du temps, 2010 

http://www.lebruitdutemps.fr/_auteurs/GabrielLevin.htm

 

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György Ligeti (1923-2006)

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ircam_logo.jpgBiographie

Né le 28 mai 1923 à Dicsöszenmárton (Transylvanie), György Ligeti effectue ses études secondaires à Cluj où il étudie ensuite la composition au Conservatoire auprès de Ferenc Farkas (1941-1943). De 1945 à 1949, il poursuit ses études de composition avec Sándor Veress et Ferenc Farkas à l'Académie Franz Liszt de Budapest où il enseigne lui-même l'harmonie et le contrepoint entre 1950 et 1956. Il fuit alors la Hongrie suite à la révolution de 1956 et se rend d'abord à Vienne, puis à Cologne où il est accueilli notamment par Karlheinz Stockhausen. Là, il travaille au Studio électronique de la Westdeuscher Rundfunk (1957-1959) et rencontre Pierre Boulez, Luciano Berio, Mauricio Kagel... En 1959, il s'installe à Vienne et obtient la nationalité autrichienne en 1967. Lire la suite

01/05/2010

Bulletin des carnets d'eucharis n°22 - Mai 2010

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 [SOMMAIRE………]

sommaire.jpg

 

 

 

 

 

LES CARNETS D’EUCHARIS 

N°22

 sur calaméo http://www.calameo.com/read/000037071764b360caba2

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Les carnets d'eucharis n°22_mai 2010

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