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01/05/2014

Alda Merini - La Terra Santa

 

 

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Nous avons nos nuits insomniaques…

 

Les poètes proclament le vrai,

ils pourraient être dictateurs

et sans doute aussi prophètes,

pourquoi devons-nous les écraser

contre un mur incandescent ?

Et pourtant les poètes sont inoffensifs,

L’algèbre douce de notre destin.

                      Ils ont un corps pour tous

                      et une mémoire universelle,

                      pourquoi devons-nous les arracher

                      comme on déracine l’herbe impure ?

Nous avons nos nuits insomniaques,

les mille calamiteuses ruines

et la pâleur des extases du soir,

nous avons des poupées de feu

comme Coppélia

et nous avons des êtres turgescents de mal

qui nous infectent le cœur et les reins

parce que nous ne nous rendons pas…

 

Laissons-les à leur langage, l’exemple

de leur vivre nu

nous soutiendra jusqu’à la fin du monde

quand ils prendront les trompettes

et joueront pour nous.

 

 

 

ALDA MERINI...........................

 

 

et ligne après ligne/and line after line

 

Du côté de chez…

Alda Merini

 

© ALDA MERINI | © Cristinapigna *

 

La terra santa

Oxybia Editions

2013

  

 

*  Frammento tratto dal film documentario di Antonietta de Lillo LA PAZZA DELLA PORTA ACCANTO conversazione con Alda Merini

 

 

 

 

 

Abbiamo le nostre notti insonni…

 

I poeti conclamano il vero,

potrebbero essere dittatori

e forse anche profeti,

perché dobbiamo schiacciarli

contro un muro arroventato ?

Eppure i poeti sono inermi,

l’algebra dolce del nostro destino.

                      Hanno un corpo per tutti

                      e una universale memoria,

                      perché dobbiamo estiparli

                      come si  sradica l’erba impura ?

Abbiamo le nostre notti insonni,

le mille malagevoli rovine

e il pallore delle estasi di sera,

abbiamo bambole di fuoco

cosi come Coppelia

e abbiamo esseri turgidi di male

che ci infettano il cuore e le reni

perché non ci arrendiamo…

Lasciamoli al loro linguaggio, l’esempio

del loro vivere nudo

ci sosterrà fino alla fine del mondo

quando prenderanno le trombe

e suoneranno per moi.

 

...............................

 

La Terra Santa - Alda Merini

 

 

 

 

_______________

 

ALDA MERINI
Poème extrait de “La Terra Santa”, préface de Flaviano Pisanelli

Traduction de Patricia Dao

(Editions Oxybia, 2013)

SITE EDITEUR : http://oxybia.free.fr/

 

 

 

 

 

À CONSULTER

 

[LES CARNETS d’eucharis] 

 une lecture de NATHALIE RIERA

Alda Merini, « de sa fièvre amoureuse »

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