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03/03/2011

Mon soutien à la revue "La Pensée de Midi"

Très peu de revues, intégrant littératures et débats d’idées, encouragent le lecteur à une vision moins synthétique, mais réellement plus rassemblée sur son propre motif, soucieuse du détail et de la réflexion, en même temps que très attachée à la Méditerranée, et non sans cette ultime obstination – comme le rappelle son rédacteur en chef Thierry Fabre, et en référence à son ami Emile Temime : « donner au rêve méditerranéen un peu plus que l’étoffe du songe ».

 

Il y a l’irréparable, mais il  y a aussi l’impardonnable ! L’arrêt de La Pensée de Midi n’est autre que le mauvais signe d’une époque résolue à démolir, réduire, soustraire, jusqu’à l’extinction totale ! Procédé monstrueux qui finit, hélas, par se répéter, et réduire ainsi le paysage des arts et de la culture à l’inculture.

 

A toute l’équipe de La Pensée de Midi, j’adresse mon chaleureux soutien et ma certitude que votre décision sera la meilleure et apportera à vos projets futurs toute l’envergure nécessaire.

 

Les chiens peuvent continuer à aboyer, rien ne sert de perdre son temps à lancer des pierres ! (un vieux proverbe turc remanié à ma façon).

 

Nathalie Riera

Lettre ouverte de La pensée de midi à la Région PACA*

 

Il fut un temps où cette Région était fière de défendre une revue littéraire et de débats d'idées. C'était, il est vrai, il y a un peu plus de dix ans, lorsque Toulon, Vitrolles, Marignane, Orange, étaient aux mains du Front National...


Il fut un temps où cette Région se préoccupait de culture, de réflexion, où elle encourageait les débats, comme ce fut par exemple le cas durant au moins cinq ans avec le Festival d'Avignon où elle demandait à La pensée de midi de les concevoir et de les animer...


Il fut un temps où cette Région défendait une réelle ambition en Méditerranée, où elle ne se contentait pas de vagues incantations. Manifestement cette époque est révolue...


Alors que penser de ce retrait brutal de subventions ? Etonnant, non, de vouloir faire disparaître une revue telle que La pensée de midi à un moment où survient le printemps arabe et alors que cette revue a construit durant les dix dernières années des relations privilégiées avec les écrivains, les artistes et les penseurs de cette région du monde. Saviez-vous, par exemple, que l'auteur de L'immeuble Yacoubian, Alaa al Aswany, succès mondial, qui vient de passer ses dernières semaines au Caire sur la place Tahrir, a été publié pour la première fois en France dans La pensée de midi ?


Manifestement, les responsables de cette Région ne le savent pas ou ils n'en ont cure !


Quelle bonne idée de couper entièrement les crédits accordés à cette revue, sans l'ombre d'une discussion ou d'une concertation, alors que depuis huit mois les courriers de l'association éditrice sont restés sans réponse.


Après dix ans de travail, 31 numéros publiés, qui le plus souvent font référence, des centaines de rencontres littéraires et de débats d'idées, nous avons appris, oralement, que le dossier était tout simplement retiré, sans aucune autre forme d'explication. Le fait du prince, circulez, il n'y a plus rien à voir !


Etonnant, non, comme manière de faire... Il est vrai que des conseillers mal avisés et des élus peu inspirés étaient depuis un moment déjà à la manœuvre. Ils auraient bien aimé que la revue soit "un instrument de la politique de communication de la Région". Oui, oui, vous avez bien lu !


Une revue littéraire et de débats d'idées telle que La pensée de midi, qui s'est inspirée du grand et bel exemple des Cahiers du Sud, transformée en organe de communication, ou en "média", ce qu'elle n'a jamais été et ne sera jamais...

Curieuse façon de penser, au XXIe siècle, surtout à un moment où gronde la révolte et où s'exprime avec force l'indignation.


Ces dix dernières années de chemin commun n'ont-elles été qu'un grand malentendu ? Une collectivité locale a-t-elle vocation à retrouver le programme de ses activités dans une publication qu'elle finance au titre d'une forme de narcissisme institutionnel ? Mais financer, par exemple, les Rencontres photographiques d'Arles ne lui donne pas, pour autant, le pouvoir de choisir les photographes exposés... Au nom de quoi devrait-elle intervenir dans le contenu éditorial d'une revue littéraire et de débats d'idées telle que La pensée de midi ?



Parce qu'elle en est le partenaire principal, il faudrait parler dans la revue de ses initiatives institutionnelles de coopération décentralisée ? Curieuse confusion des genres et bien inquiétante tentation !


Le projet éditorial de La pensée de midi n'a jamais été négocié et il n'a aucune vocation à l'être. La liberté de penser, de publier, d'écrire n'a pas de prix, n'en déplaise à ceux qui au sein de cette Région aimeraient la contrôler. Jean-Claude Izzo, Emile Temime et Bruno Etienne, personnalités culturelles éminentes de notre comité de rédaction ne sont malheureusement plus là pour tempêter contre de tels égarements. Ils avaient dû, il est vrai, déjà intervenir à plusieurs reprises auprès de la Région, par le passé, pour préserver l'autonomie de notre espace éditorial face à de pseudo-intellectuels institutionnels qui ne supportent guère qu'une telle revue puisse exister en dehors de leur magistère.


Grâce soit rendue à la Région et à son président d'avoir soutenu cette revue durant dix ans. L'effort financier est réel, près de 700 000 euros. Cet argent public a été employé avec un grand discernement et en toute rigueur. La pensée de midi a fait ce à quoi elle s'était engagée par convention : publier trois numéros par an, soit 31 numéros en un peu plus de dix ans, organiser des rencontres littéraires et de débats d'idées [1], diffuser largement la revue sur le web (plus de 210 000 consultations de textes de la revue sur le site CAIRN en 2010). La diffusion papier a toujours été, il est vrai, relativement limitée, autour de 1000 exemplaires, abonnés compris. C'est certes insuffisant mais cela correspond, et même un peu au-delà, à la diffusion d'une revue de ce type, qui justement ne relève pas du champ commercial. C'est d'ailleurs pourquoi elle a besoin de mécénat et de financements publics.


En 2009, le budget de La pensée de midi était d'un montant de 169 000 euros, la Région apportant un peu moins de la moitié du financement. Est-ce trop demander pour une revue qui a acquis une réelle reconnaissance, à l'échelle nationale et internationale et qui a ouvert un espace éditorial qui compte ?
Il fut un temps où cette Région le pensait. Ce n'est manifestement plus le cas aujourd'hui.


Face à la grave crise de financement des collectivités locales et territoriales, la revue avait anticipé les restrictions budgétaires en cours et avait déposé, pour 2011, une demande de financement de 40 % de moins que les financements précédents.

Ce n'est manifestement pas la question budgétaire qui a compté dans la décision prise par la Région. C'est un choix arbitraire et infondé, inspiré par des conseillers à la courte-vue, surtout à un moment où s'annonce Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture, et où il aurait fallu renforcer les liens avec les acteurs culturels et intellectuels de l'autre côté de la Méditerranée. Un tel aveuglement est confondant !


Sur le fond comme sur la forme, le comportement de la Région PACA est indigne. Il aurait été tout à fait possible d'en parler et non de retirer brutalement une subvention à une revue qui existe depuis plus de dix ans !


La revue La pensée de midi n'a pas changé de cap. Elle reste fidèlement orientée vers le monde méditerranéen. Elle n'a pas non plus changé de rédacteur en chef. Elle a juste proposé de changer de formule. Publier une revue annuelle, sous une forme singulière, en renforçant la dimension artistique et en étoffant la pagination, tout en développant, grâce aux financements demandés, sa version numérique et sa présence sur le web, ce qui est le nouvel horizon des revues aujourd'hui.

La Région PACA a décidé de ne plus nous suivre. C'est sa liberté et son choix. Les voyages, le protocole et autres réceptions, qui doivent s'élever, en une année, au financement de dix ans d'une revue telle que La pensée de midi, ont été privilégiés. Ce n'est manifestement pas un choix culturel. La Région n'est certes en aucun cas prisonnière des engagements du passé. Attribuer ou non une subvention, renouveler ou non une aide, demeure entièrement de sa responsabilité politique. Avec La pensée de midi, elle a fait un choix clair... tout en se justifiant de manière obscure. Car c'est bien la question du contenu qui pose problème, c'est bien la fonction occupée par la revue dans la sphère culturelle et intellectuelle qui est en question, c'est bien la confusion entre culture et communication qui est au cœur de cette décision.


Il est vrai qu'il est toujours plus simple de démolir plutôt que de construire, surtout pour de mauvaises raisons, ou de calamiteux règlements de compte.


La pensée de midi a ouvert un espace éditorial qui ne va cependant pas se refermer de si tôt. La Région se retire, unilatéralement, nous inventerons donc autre chose sans elle. Elle met certes en péril une structure, supprime un emploi et fragilise un lieu de pensée critique, mais nous saurons rebondir.


A l'heure du printemps arabe, au moment où s'accomplit sous nos yeux une véritable reconfiguration du monde méditerranéen qui a tant besoin d'être pensé, nous pouvons déjà annoncer à la Région le titre du prochain numéro de La pensée de midi qui devrait paraître à l'automne 2011 : Le temps des utopies concrètes...


Qui sait, cela pourra peut-être l'inspirer !

 

L'association éditrice de La pensée de midi



* En réponse au communiqué de presse publié par la Région du 23/02/2011



[1] Rappelons notamment qu'une convention triennale établie entre notre association éditrice et la Région, pour la période de 2008 à 2010, portait sur deux axes, notifiés ainsi dans cette convention :
"Axe 1 : publication de "La pensée de midi", revue littéraire et de débats d'idées qui apporte des éclairages sur les grands débats contemporains et donne la parole aux acteurs des deux rives de la Méditerranée.
Axe 2 : conception et organisation régulière de manifestations littéraires et de débats d'idées (rencontres, animations littéraires, conférences, émissions radiophoniques...) avec des acteurs culturels, artistes, chercheurs, écrivains... de la Méditerranée. Ces manifestations auront lieu dans l'ensemble de la région PACA, en partenariat avec des librairies ou d'autres professions du livre."



La pensée de midi
Tél. + 33 (0)4 96 12 43 19
courrier@lapenseedemidi.org
www.lapenseedemidi.org

 

11/02/2011

Menaces sur La Pensée de midi, revue méditerranéenne

Partenaire de Rue89, La Pensée de midi, une revue basée à Marseille et consacrée aux idées et aux débats dans l'espace méditerranéen, vient de perdre le soutien financier de la région PACA, qui était indispensable à son équilibre économique. Nous nous associons aux appels à la région, présidée par le socialiste Michel Vauzelle, pour qu'elle revienne sur sa décision au moment où l'espace méditerranéen vit les mouvements historiques que l'on sait, nécessitant plus d'écoute et d'attention encore au mouvement des idées, plus d'échange. Voici le communiqué de La Pensée du Midi. P.H. 

A l'heure où Marseille Provence 2013, qui a choisi Albert Camus comme figure de référence, s'apprête à devenir capitale européenne de la culture, on apprend que la Région PACA a décidé de retirer son soutien à la revue La pensée de midi, qui doit son nom et son inspiration à Albert Camus.

Ce désengagement voue La pensée de midi à une disparition imminente. Lieu de pensée collective, cette revue littéraire et de débats d'idées, publiée depuis 10 ans chez Actes Sud, a été à l'origine de nombreuses découvertes dont celle de l'immense écrivain Alaa al-Aswani (l'auteur de L'immeuble Yacoubian) dans un numéro entièrement consacré à la littérature égyptienne (2004).

Au fil de ses dix ans et de 31 numéros, La pensée de midi a abordé la plupart des phénomènes culturels, artistiques, politiques et de société qui traversent le monde méditerranéen, annonçant et analysant, en filigrane, les événements qui agitent notre actualité.

A l'heure où la Méditerranée est en pleine effervescence politique et culturelle, il est pour le moins surprenant, choquant et incohérent de faire disparaître une revue telle que La pensée de midi.

La Région PACA, qui se dit volontiers attachée aux valeurs de la pensée et de la Méditerranée, peut-elle être sciemment responsable de la dissolution de ce laboratoire d'idées, d'écriture et de création ? Une telle décision, si elle se confirmait, paraîtrait incompréhensible, à la fois arbitraire et indigne.

Indignons-nous !

Le comité de rédaction

En partenariat avec :

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A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89

Quand Averroes rapproche l'Occident et l'islam, par Thierry Fabre, La pensée de midi

Ailleurs sur le Web

Le site de La Pensée de midi

Source de l'article

02/06/2010

La Pensée de Midi, mai 2010

La pensée de midi, n°31

Histoires d’un 20 janvier. Récits

NUMÉRO SPÉCIAL POUR LES 10 ANS DE LA PENSÉE DE MIDI !

 (Actes Sud, mai 2010)

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Ce numéro a été coordonné par Thierry Fabre, essayiste, rédacteur en chef de La pensée de midi et concepteur des Rencontres d’Averroès et Renaud Ego, auteur de récits, de poèmes et d’essais sur l’art et la littérature

EN LIBRAIRIE A PARTIR DU 20 MAI 2010

Avec des textes de Vladimir Arsenijevic, Mustapha Benfodil, Velibor Colic, Dominique Eddé, Renaud Ego, Thierry Fabre, Alaa Khaled, Driss Ksikes, Maurizio Maggiani, Yossi Sucary, Hyam Yared, Iban Zaldua et Fawzia Zouari.

“Histoires d’un 20 janvier ”, ou comment partager un même ordre du temps autour de la Méditerranée ? Onze écrivains : Vladimir Arsenijević, Mustapha Benfodil, Velibor Čolić, Dominique Eddé, Alaa Khaled, Driss Ksikes, Maurizio Maggiani, Yossi Sucary, Hyam Yared, Iban Zaldua et Fawzia Zouari, nous racontent un même jour dans la multiplicité de ses avènements. Chacun suit son rythme, épouse son imaginaire, dessine la courbe de vie qui est la sienne et nous donne à lire, par le récit, l’essai ou la fiction, ce jour commun, choisi arbitrairement, qui à la fois nous rassemble et nous divise. Avec ces « histoires d’un 20 janvier », la revue La pensée de midi marque ses dix ans d’existence. Dix ans passés à la recherche d’un monde de significations communes, d’une rive à l’autre de la Méditerranée. Dix ans 2000/2010- d’un XXIème siècle commencé dans le bruit et la fureur d’un 11 septembre, d’un XXIème siècle qui a assisté au basculement du monde, du communisme à l’islamisme, d’un XXIème que chacun devine incertain et pour lequel nous maintenons un principe espérance… 10 ans de présence, avec René Char et Albert Camus comme alliés substantiels : « Revenir de tout l’avenir au présent et le garnir de son espoir même jamais réalisé. » C’est ce que l’un écrivait à l’autre, qui reste pour nous d’une vivante actualité, au printemps de l’année 2010.

Consultez en cliquant  ICI

 

23/03/2010

La Pensée de Midi, n°30 - Mars 2010

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La pensée de midi, n°30

De l’humain. Nature et artifices

 (Actes Sud, mars 2010)

Ce numéro a été coordonné par Raphaël Liogier, sociologue, philosophe et directeur de l’Observatoire du religieux (Cherpa) à l’institut d’études politiques d’Aix-en-Provence.

Avec des textes de Raphaël Liogier, Jean-Gabriel Ganascia, Bernard Andrieu, Jean-Didier Vincent, Pierre Le Coz, Raphaël Draï, Tenzin Robert Thurman, Jean-Michel Besnier, Maurice Bloch, Michel Terestchenko et Jean-François Mattéi.

Il est souvent bien difficile de deviner l’âge de certaines vedettes au visage remodelé au Botox, qu’en sera-t-il demain lorsque ces transformations ne seront plus seulement esthétiques, mais s’appliqueront au corps entier, à sa sélection et son amélioration, lorsqu’une prothèse de bras branchée sur le système nerveux sera plus agile que le membre de chair et d’os ? Faudra-t-il préférer l’artificiel au naturel ? Quel serait le devenir d’une telle entité livrée à l’industrie médicale, aux biotechnologies, aux nanotechnologies, et qui vivrait, en outre, non seulement sur le plancher des vaches, mais dans des espaces virtuels informatisés ? Un homme techniquement rectifié jusqu’à l’immortalité, tel que l’attendent les transhumanistes, qui ne sont pas de vulgaires illuminés mais de très sérieux chercheurs. Un tel homme serait-il encore humain ? Au-delà des peurs absurdes et du refus de la science, comment penser la mesure dans un monde qui semble irrésistiblement emporté par la démesure ? Cet animal machine dénué de toute fragilité, produit sophistiqué promis par la science, saura-t-il encore éprouver des sentiments comme l’amour, saura-t-il apprécier la convivialité, le plaisir d’être ensemble ? 

Consultez en cliquant  ICI

19/09/2009

PROCHAINE PARUTION, OCTOBRE 2009 : ISTANBUL, VILLE MONDE

Après Alger, Palerme, Athènes, Beyrouth et Tanger, voici, dans la série des “portraits de ville”, le nouveau numéro de la revue consacré à Istanbul.

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La pensée de Midi

25/02/2009

EN AVANT PREMIERE...

SUR LE BLOG DE LA PENSEE DE MIDI, L'EDITORIAL DU PROCHAIN NUMERO DE LA PENSEE DE MIDI, QUI PARAITRA EN LIBRAIRIE LE 4 MARS 2009, "L'IRAN, DERRIERE LE MIROIR" : 

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Cliquez ci-dessous :

 Un rêve méditerranéen… par Thierry Fabre

Très large dossier sur l’Iran contemporain, coordonné par Christian Bromberger… Parmi les rubriques : Le carnet d’hubert Nyssen, En débat (entretien avec Boris Cyrulnik, par José Lenzini), La bibliothèque de Midi (par Renaud Ego, Philippe Di Meo, Nathalie Riera, Inaki Martin Diez, Michel Guérin, Pascal Krajewski, Pierre Baumann, Charlotte Serrus), Les musicales (El Hadj N’Diaye, par Catherine Peillon), Carnet d’artiste (Miguel Angel Molina, par Pierre Baumann), Questions d’images, Le temps des saveurs, puis Les inédits…

 

18/02/2009

LA PENSEE DE MIDI N°27 - mars 2009

La prochaine parution

 

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" L' Iran, derrière le miroir "

La pensée de midi N° 27
PARUTION MARS 2009

Deux stéréotypes nous donnent une image déformée de l’Iran d’aujourd’hui.
Tantôt, nous appréhendons ce pays à travers les déclarations menaçantes de ses clercs enturbannés et de ses dirigeants radicaux ; tantôt, à l’inverse, nous idéalisons cette société pour ses créations intellectuelles et artistiques dans un contexte difficile.
La réalité est beaucoup plus nuancée et contrastée.
À travers une série de portraits (du gardien de la révolution au chauffeur de taxi, de l’âyatollâh à l’animateur de quartier, du chef tribal au peintre contemporain, du cinéaste révolutionnaire au commerçant du bâzâr, du leader autonomiste turc au chef spirituel sunnite, du grand poète au musicien des rues, de la féministe à l’alpiniste, etc.), les meilleurs spécialistes de la société iranienne présentent une situation contradictoire et nous permettent de découvrir un Iran jusqu’ici méconnu, derrière le miroir.

Exceptionnel : inclus un port-folio de 15 photographies du grand photographe iranien Abbas (agence Magnum).

Avec des textes de Masserat Amir-Ebrahimi, Liliane Anjo, Alix Bombardier, Eric Boutroy, Christian Bromberger, Jean- François Colosimo, Agnès Devictor, Jean-Pierre Digard, Stéphane Dudoignon, Azita Hempartian, Bernard Hourcade, Nader Nasiri-Moghaddam, Gilles Riaux, Yann Richard, Mina Sa’ïdi-Shahruz, Mohiaddin Vatani, Ariane Zevaco.

Ce numéro a été coordonné par l’anthropologue Christian Bromberger, spécialiste du monde iranien depuis de nombreuses années, qui a dirigé pendant trois ans l’Institut français de recherche en Iran (2006-2008), le dernier Institut étranger encore présent en Iran à l’heure actuelle.

 

Le site LA PENSEE DE MIDI

 

 

26/01/2009

La Pensée de Midi - N°26

couv26bd.jpgRevue littéraire et de débats d'idées

Numéro 26, La pensée de midi / Actes Sud, en librairie à partir de novembre 2008, 17€

Vérité obscène, sentiment obscur d’une violence qui monte, de part et d’autre de la Méditerranée, et qui n’est pas seulement symbolique. Elle pourrait tout emporter sur son passage… La force des choses nous conduit-elle là où l’on ne veut pas aller ? Le désir de guerre est-il inéluctable ? Que peut-on y opposer ? La “marge humaine” peut-elle encore retourner la courbe du temps et inspirer quelque espoir de paix ?
C’est autour de ces questions que ce numéro de La pensée de midi a été construit. Pour tenter d’explorer notre relation à la guerre, en particulier dans une Europe qui depuis plus de soixante ans n’en connaît plus l’expérience intime, brutale, saccageuse.

Avec Stéphane Audoin-Rouzeau, Mohamed Tozy, Jean-Pierre Filiu, Mustapha Safouan, Gérard Khoury, Nathalie Galesne, Daniel Lindenberg, Michel Péraldi, Driss Ksikes, Dominique Eddé et Thierry Fabre.

Lire l'éditorial - Lire l'introduction

Le site de la revue

28/05/2008

Rien ne serait donc possible après ?

1561629422.jpg Eloge de la pensée de midi

est un essai littéraire et politique qui porte un autre regard sur la Méditerranée et se propose de faire découvrir un nouveau « savoir… vivre méditerranéen ».

Eloge de la pensée de midi ou comment découvrir autrement la Méditerranée du XXIème siècle et résister au nihilisme qui enténèbre notre époque.

Thierry Fabre, Actes Sud, septembre 2007

 

Il n'est rien si beau et légitime que

de faire bien l'homme et dûment,

ni science si ardue que de bien

et naturellement savoir vivre cette vie.

MONTAIGNE

 

Prologue

(extrait)

Image vagabonde, née sous la plume d’Albert Camus, la pensée de midi est longtemps restée une constellation lointaine, perdue quelque part dans les nuées. Indiscernable étoile masquée par le poids de la nuit, par la masse compacte d’une histoire accumulée qui charrie dans le siècle les ténèbres d’une violence définitive. Rien ne serait donc possible après ?

Le nihilisme a fait son œuvre. Il a dévasté l’Europe, saccagé nos plus intimes convictions et il nous laisse comme égarés au milieu de tant de décombres et de ruines. Est-ce le bout du chemin ? La fin de l’Histoire ? Notre seul horizon serait dans une célébration de la mélancolie ou dans un consentement sans fin(s) à l’univers de la marchandise ? Nous en sommes là, prisonniers d’un cercle que nous avons nous-mêmes crée…

(…)

Ma Méditerranée n’est pas une réalité géographique, c’est un paysage de l’âme, un entre-deux mondes, entre la chair du sensible et les déploiements du divin.

(…)

Le sentiment de la Méditerranée s’est peu à peu transformé en un territoire de l’imaginaire qui traverse et augmente le réel, fait de Noir et de Bleu, indissociablement.  Sens du tragique et goût de la vie, en une même tension harmonique où se retrouve, comme en écho, la voix de Carmen choisie par Nietzsche contre Wagner.

Ici, pas de ressentiment, mais « le bonheur bref et périlleux de la gaîté fataliste » que Nietzsche perçoit dans la figure de Carmen.

(…)

Face aux mythologies du quotidien, dont Roland Barthes a montré il y a cinquante ans déjà combien elles nous asservissent à l’objet, j’ai recherché une « réconciliation du réel et des hommes » en suivant le chemin ascendant de l’héritage méditerranéen.

« La source est là, observait Georges Duby, la source profonde de la haute culture dont notre civilisation se réclame ». Cette  haute culture s’exprime dans les œuvres et elle prend forme chaque jour, dans notre art de vivre.

La Méditerranée n’est pas qu’un assemblage de vieilles pierres ou une forme de soumission au passé qui nous entrave. Elle n’a pas perdu sa force inaugurale…

Ni célébration du passé ni révérence à l’avenir, juste le temps de la Présence où prend forme la pensée de midi.

 

Catalogue "la pensée de midi" :

http://www.actes-sud.fr/pro/librairie/brochures/pensee_de_midi_2007.pdf

26/05/2008

Le mépris - La pensée de midi (n°24/25)

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Revue littéraire et de débats d’idées

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Thierry Fabre, chercheur et essayiste,
spécialiste des questions culturelles en
Méditerranée, vit à Marseille depuis 1996.
Il a créé les Rencontres d’Averroès en
1994, et il dirige la revue La Pensée de midi.
www.lapenseedemidi.org
www.rencontresaverroes.net

 N°24-25 Le mépris
(Un dossier coordonné par Michel Guérin et Renaud Ego)

La pensée de midi N° 24/25 (Actes Sud, mai 2008)
22 euros, 256 pages
ISBN 978-2742776283 Sur un air du temps

Le mépris apparaît comme l’agent pollueur le plus dévastateur de ces vingt dernières années, et cela d’autant plus qu’il devient l’air que l’on respire, il s’insinue partout jusqu’à trouver en chacun de nous un possible relais. L’homme d’aujourd’hui n’a qu’une maxime de fonctionnement : il n’a pas le temps.
Le mépris est le fruit d’un manque cruel d’attention, d’autant plus effrayant qu’il ne relève pas d’une stratégie délibérée, mais d’une indifférence abyssale doublée d’une suffisance du “système” à se prétendre sans alternative. Personne ne peut rien faire pour personne – telle est la sinistre moralité de l’histoire.
La société du mépris n’est pas celle où des hommes en font souffrir d’autres volontairement, c’est celle où l’idée de fin est en voie d’oubli total et où la stricte logique des moyens s’applique sans limitation à tout et à tous.
Impossible de s’en satisfaire !
Le monde nous livre des encouragements. Il fait signe. Or, pour qu’il en vienne à faire sens, il importe qu’un désir, une volonté, un idéal, une avidité de belles images, une passion bien bâtie que l’argent n’est pas assez riche pour acheter ni raser, impose l’ordre du jour et demande la parole. C’est cette parole à plusieurs voix dont ce numéro se fait l’écho.
Ou comment sortir du temps du mépris…

Paul Ardenne / Catherine Chabert / Marcel Cohen / Jean Duvignaud / Renaud Ego / Bruno Etienne / Michel Guérin / Axel Honneth / Pierre-Damien Huyghe / Guillaume Le Blanc / David Le Breton / Bernard Noël / Hubert Nyssen / Bernard Stiegler

 

http://www.lapenseedemidi.org/revues/revue24-25/sommaire.html

A l'occasion de la nouvelle parution "Le Mépris" (n°24/25), La pensée de midi organise une série de rencontres avec des auteurs de ce numéro.

AUTEURS INVITES

Marcel Cohen Outre ses entretiens avec le poète Edmond Jabès, Du désert au livre (Pierre Belfond, 1981), et ses ouvrages consacrés à des artistes ou écrits avec leur complicité (Pierre Buraglio, Gérard Thupinier, Antonio Saura), Marcel Cohen est l’auteur d’une œuvre qui s’est peu à peu éloignée de la fiction et a pris la forme de textes courts composant des ensembles ouverts, publiés aux Editions Gallimard : Miroirs (1981), Je ne sais pas le nom (1986), Le Grand Paon de nuit (1990), Assassinat d’un garde (1998). Approfondissant cette voie dans ses deux derniers livres Faits (lecture à l’usage des grands débutants) (2002) et Faits, II (2006), il s’est engagé dans une littérature presque documentaire. La pensée de midi a rendu compte de son dernier livre dans son numéro 22 et publié dans son numéro 5/6 sa Lettre à Antonio Saura consacrée à la disparition de la langue judéo-espagnole, le djudyo.
Renaud Ego
ll est l’auteur d’une œuvre ouverte au jeu des genres qui composent la littérature. On y trouve des récits, Tombeau de Jimi Hendrix (1996), plusieurs livres de poèmes, Le Désastre d’Eden (1995), Calendrier d’avant (2003), Le vide étant fait (2004), La réalité n’a rien à voir (le Castor astral, 2006) et des essais sur l’art et la littérature, parmi lesquels San (Adam Biro, 2000), S’il y a lieu (CRL Franche-Comté, 2000), L’arpent du poème dépasse l’année-lumière (Editions Jean-Michel Place, 2002). Il est par ailleurs l’auteur de très nombreux articles, consacrés en particulier à la littérature et à la peinture.
Thierry Fabre
Thierry Fabre, essayiste, est rédacteur en chef de la revue La pensée de midi et créateur des Rencontres d’Averroès (Marseille). Il dirige la collection Bleu chez Actes Sud. Il a notamment publié Le Noir et le Bleu (Librio, 1998), Les Représentations de la Méditerranée (Maisonneuve et Larose, 2000), Traversées (Actes Sud, 2001, Grand Prix littéraire de Provence) et Eloge de la pensée de midi (Actes Sud, 2007).
Michel Guérin
Membre de l’Institut universitaire de France, professeur des universités (département des arts plastiques et des sciences de l’art, université de Provence), écrivain et philosophe. Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, il a notamment publié La Terreur (1990) et La Pitié (2000) chez Actes Sud. Dernières parutions : Marcel Duchamp : portrait de l’anartiste (Cie Editions, 2008), L’Espace plastique ( la Part de l’œil, 2008), Pour saluer Rilke (Circé, 2008).

Pierre-Damien Huyghe Philosophe, professeur à l'université de Paris I, où il enseigne l'esthétique, Pierre-Damien Huyghe est notamment l'auteur de Art et industrie (1999), Du commun (2002) et du Différend esthétique (2004) aux éditions Circé, ainsi que de l'Eloge de l'aspect aux éditions MIX (2006). Il est aussi l'auteur d'ouvrages portant sur la thématique des appareils.