27/11/2009
La Douleur des Arbres

Patrice Leterrier, Forêt de Rambouillet 2000/2001, photographie 003
PHOTO&POESIE
Mario Urbanet&Patrice Leterrier
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22/11/2009
Marcelin Pleynet
Marcelin Pleynet
Poète, critique d’art
(Né en 1933)
L A P A U S E P O E S I E
Provisoires amants des nègres
Paysages en deux
Les lignes de la prose
Comme
Le Pontos
EXTRAITS
La jeune fille se retournait dans le froid de l’aube – un vent gris venu de la mer lui enseigne mille choses d’un autre temps – une impatience une détresse inconnue en elle célébrait la mémoire des morts
Frileuse auprès des torchères d’encre
L’étang glacé et qui renvoie les échos s’ouvrit alors sur la dorure d’un cri
Le feu couvre tes épaules
quand la parole mal fermée
n’échappe plus aux angles d’une chambre
appauvrie
la nuit entre chez toi
par la porte basse de l’âtre
la nuit mange la lumière
elle marche comme un feu
les cendres couvriront les nuées et la mer
(extrait Les trois livres, éd. du Seuil, 1962, 1963 et 1965 – Provisoires amants des nègres - pp.20/21)
…………………………………………
Paysage
Vous ne voyez pas
Comme son ombre
Et trouve dans sa baignoire le bleu
La femme sur ses bras
Où au loin la lumière
Un monde
D’un arbre à l’autre
Le couchant suspendu
Un peuple de femmes douces dans l’eau
Sur les montagnes
De plus en plus neigeuses
Dans ce regard
Dans le sol
Disant
Me voilà
Elles perdent peu à peu le sommeil
Pourtant les herbes restaient vivantes
Sur les montagnes
Brûlés
Parlant
Chaque jour dans le vent
Dans l’air de plus en plus haut
Ou retombant ici
L’ange et le livre disparaissent mais des flots d’or roulent sur leurs traces
Présence de Nicolas Flamel
(Ibid., Paysages en deux – pp. 139/141)
…………………………………………
Vous commencez au bord de la mer
et peut-être plus loin près de la falaise
Derrière l’accident
la transparence de l’air
la couleur
cette racine
une branche où le printemps et l’orage arrachent
le lieu dans cet état
un liseré d’ombre
l’eau fleurie
ne commençant pas !
*
Le voici votre geste arraché
Qui parle des Grecs
Au bord de la montagne peut-être
les cerisiers
dans les bois
et toute sa maison ouverte la pensée
(Ibid., Les lignes de la prose – p. 209)
…………………………………………
Où la lumière se pose et dans la chair elle avive les herbes qu’elle mord et ouverte appelle l’air humide qui la tient nue glacée peut-être sur la rive
par la trop violente lumière seule ou blessée
quand passe et s’arrache violemment
s’écrase sur l’herbe
si je la regarde ou la lumière se posent autant de tâches bleues
(Ibid., Comme – p. 274)
…………………………………………
1960/1965… les possibles et les impossibles de la poésie.
Les Trois Livres
Je n’ai jamais hésité à m’expliquer. Dans une société entièrement asservie à l’économie des techniques de communication, comment ne pas être conscient des difficultés que présente tout accès à la parole poétique ? J’entends par là l’accès à une parole qui, en vérité, assume essentiellement comme monde la création du présent surgissement de son existence.
(Le Pontos, éd. Gallimard, 2002 - Notes Sur le motif d’un parcours plus long que la voie droite – p. 103)
12:40 Publié dans Marcelin Pleynet | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | |
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21/11/2009
Roland Barthes

« Qu’est-ce que mon corps sait de la photographie ? » …
22:04 Publié dans CLINS D'OEILS (arts plastiques) | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | |
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Jaccottet - Ungaretti Correspondance 1946-1970
Philippe Jaccottet fait la connaissance d'Ungaretti lors d'un premier voyage en Italie, en septembre 1946, juste après la guerre. Cette rencontre se révélera pour le jeune écrivain aussi décisive que celle de Francis Ponge ou de Gustave Roud. Devenu avec les années le traducteur presque attitré d'Ungaretti, qui lui confie ses textes à peine achevés, il s'implique, prend des initiatives, collabore au choix des inédits, les commente, les préface. C'est aussi à l'homme, solaire et généreux, que Jaccottet s'attache ; il lui vouera une amitié indéfectible, le retrouvant à maintes reprises à Rome, ville restée pour lui élue entre toutes. Chargé d'établir l'édition française de toute son oeuvre poétique, Jaccottet publiera Vie d'un homme. Poésie 1914-1970 (Minuit / Gallimard, 1973), un volume réunissant les principaux traducteurs d'Ungaretti. Cette publication, à la suite de nombreux textes (essais, proses de voyages, entretiens) qu'il rassemble et traduit du vivant de l'auteur, contribuera de manière décisive au rayonnement de cette oeuvre dans les pays francophones. Une semblable exigence en poésie, une expérience parallèle du métier de traducteur, une haute conscience des mots et du rythme caractérisent "sur le terrain" deux écrivains en quête de justesse, mettant leur inquiétude au service d'une oeuvre où le détail, toujours, fait sens. Souvent succinctes, voire hâtives, leurs lettres renvoient davantage à ce travail sur les textes qu'à des propos sur la littérature ou sur leurs contemporains. Elles ouvrent la porte d'un atelier où circulent, au-delà d'une attention minutieuse à la langue, l'intelligence et la passion de la poésie elle-même.
Editions Gallimard
http://www.gallimard.fr
Collection : Les Cahiers De La Nrf
Parution : 21 Novembre 2008
21:59 Publié dans Giuseppe Ungaretti, ITALIE, Philippe Jaccottet | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | |
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Isabelle Waternaux - Portraits polaroids
21:22 Publié dans CLINS D'OEILS (arts plastiques) | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | |
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Rien encore, tout déjà - Jacques Dupin

photographie de Michel Nguyen
la lumière, la perturbation des lignes
un dénouement de forces immatérielles
et le heurt de la terre filante en dessous
elle encore ni perverse ni maillée
une provocation étirant ses stances
aiguisant ses reflets pour s’anéantir
j’ai marché jusqu’au soir couleur sang
j’ai retrouvé sous le pied dans la garrigue
la terre magnifiée par le retour la terre
exiguë la terre odorante et déchirée
dont la nasse ruisselante était avide
de saisir une palpitation animale
et de précipiter ma disparition
éditions Fata Morgana, 1990
(avec deux xylographies originales signées de Jan Voss)
dans le labyrinthe enfant
le sang des pêches de vigne
poisse mes doigts campagnards
et par le marché aveugle
le nom est ouvert – le corps
agrandi, blessé
autant de boue que de glace
dans l’échancrure des yeux
au bord de nos jeux d’enfants
Photographie : Michel NGuyen - sur le site de la galerie alain paire
20:22 Publié dans Jacques Dupin | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | |
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19/11/2009
Claude Simon photographe
Claude Simon commente son travail de photographe, ainsi que Denis Roche.
Date : 16/03/1992 - Durée : 24min29s
21:32 Publié dans Claude Simon | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | |
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12/11/2009
Vient de paraître


12:49 Publié dans Pascal Boulanger | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | |
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11/11/2009
Nathalie Riera
10:45 Publié dans Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (3) | Imprimer | |
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07/11/2009
Salah Stétié - En un lieu de brûlure
Poète et essayiste libanais de langue française, longtemps ambassadeur, Salah Stétié est l'homme de deux rivages. Ses écrits regardent vers l'Occident, sans jamais cesser d'être illuminés par l'Orient, qui les guide. Œuvre solaire, située au point du jour, à égale distance de la modernité qu'elle assume et de la tradition qu'elle réinvente, elle est habitée par les voix de la grande littérature française - de Baudelaire aux surréalistes - et par celle de l'Islam, de ses poètes et de ses mystiques, comme Ibn Arabî ou Rûmî... Le présent ouvrage est constitué d'oeuvres devenues rares, de textes désormais classiques, mais aussi de plusieurs inédits importants. On retrouve les poésies, les proses et les essais critiques d'un homme qui a su unir sous le même regard une volonté d'élucidation du monde et de ses phénomènes, ainsi qu'une pratique du français qui fait de Salah Stétié - comme Beckett, Ionesco, Jabès ou Cioran - un des maîtres de notre langue, qu'il a su revivifier avec amour.
- Editions Robert Laffont (15 octobre 2009)
Le texte est de croissant sur des brisures
De cicatrices sur ces cristaux aigus
Qu’un ciel couvre de ciels arrachés ou figures
Jusqu’à l’obscur œillet qui respire
Paysage à la destruction de l’épaule
A ce bois contenu par la lune
Quand cela bat dans l’arbre et s’embrouille avec colère
Et d’aile, d’un éclat, fait la mer trop grande
- où allons-nous, doux époux ?
Alors vient la femme avec étoiles ici et jambes
et vraie menthe
Et lignes pour le vent l’assouplir avec plis
dans ses beaux linges
Allume un ongle de miroir à la nuit où ses doigts
s’éteignent
Afin que l’oiseau casse et tombe dans les chambres
du monde
(Extrait L’eau froide gardée)
------------------------------------------------
Or l’arbre et l’écriture
Eglise désirante
Et le voyage nuageux la dispersion
Si ton visage d’arbre
Sauvé du sang sévère dans le vide
Accueille un bruit de cheval dans la matière
L’arbre en sa grâce pure
Le voici double à vouloir nous retenir
Dans le silence où nous allons tomber
(Extrait XL, Fragments : Poème)
------------------------------------------------
… L’herbe mourir !
…………………………………
Substance est de beau sein.
Retiré dans sa guerre
Illuminant le genre des fourmis
- Du feu faisant substance
Retiré dans sa guerre est beau sein
Cornu, ayant blessé
L’esprit, sollicitant l’arbre du sein
( Extrait XXI, Inversion de l’arbre et du silence)
------------------------------------------------
Ma lumineuse ma liée mon adorante
Dans tes rectangles nuageux une bougie
Par forme et par façon de nuit tremblante
Voilant ton nom d’embrasement nocturne
Et tout le sang qui fait briller ton corps en blé
Comme une neige endormie dans la neige
Au carrefour de toute lampe divisée
Non frontalière de l’esprit ni des fragments
(Extrait LXXV, L’être poupée)
08:29 Publié dans Salah Stétié | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | |
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05/11/2009
Bulletin des carnets d'eucharis n°15 du 2 novembre 2009

© Gladys – TĒTE - Archéologie du présent
■ Lien : http://www.gladys.fr/
Cette fuite hors de nous pour se réfugier dans le châle,/et autour du silencieux centre, le désir/que revienne encore une fois et encore/une fois la fleur inouïe/qui s’accomplit dans le vibrant tissu
Châle – Poèmes épars (1907-1926), Rainer Maria Rilke (traduit par Philippe Jaccottet)
2
Avec



Gladys
Série TETE – Archéologie du présent
N°15
2 novembre 2009
SOMMAIRE………
Extraits de Poèmes épars et de Nouveaux poèmes de Rainer Maria Rilke
&
Extrait d’une lettre de Claude Simon à Jean Dubuffet
Exposition LABORATORIO Galerie du Tableau/Diem Perdidi
POESIE AVEC Luc-André Rey la rue la vérité le vent
SCULPTURE avec Patricyan Le corps mou…
&
DU CÔTÉ DE CHEZ… WALACE STEVENS et A l’instant de quitter la pièce
LECTURE DE PASCAL BOULANGER Les âmes aux pieds nus Maram al-Masri
VIENT DE PARAITRE Vol stationnaire du dragon Didier Bourda
&
PAR AILLEURS ………………….. N°32 – Art Absolument L’art d’hier et d’aujourd’hui
Carnets d'eucharis n°15 du 2 novembre 2009.pdf
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03/11/2009
Gilles Hutchinson à la Galerie Alain Paire


15:05 Publié dans Alain Paire | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | |
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29/10/2009
Yves di Manno, Objets d'Amérique
Depuis la fin des années 1970 – et sa traduction prémonitoire du Paterson de William Carlos Williams – la poésie nord-américaine occupe une place particulière dans le travail et la réflexion d’Yves di Manno : sans doute parce qu’elle permettait alors de définir un principe, une visée, et même de nouveaux modes de composition, très éloignés de notre tradition. « Une poésie proche de l’archéologie, en quelque sorte, soucieuse de l’histoire éparpillée des hommes et des formes qu’ils auront trouvées pour l’inscrire, dans une insaisissable durée. »
Les Objets d’Amérique proposent une traversée personnelle de ce grand continent caché. On y trouvera des études sur la prosodie visuelle de W.C. Williams et le serial poem de Jack Spicer, une introduction aux Cantos d’Ezra Pound, une méditation sur l’ethnopoétique. Mais aussi, insérés ici au titre de la critique active, quelques pages traduites des « objectivistes » (George Oppen, Louis Zukofsky), des extraits de L’ouverture du champ de Robert Duncan, un oracle de Jerome Rothenberg, une image de Rachel Blau DuPlessis… Le livre s’ouvre sur une série d’autoportraits évoquant les liens de l’auteur avec ces oeuvres et le rôle de la traduction dans son propre parcours. Il s’achève par un texte rétrospectif, L’Epopée entravée, qui retrace les étapes majeures de cette révolution poétique, de la fin du XIXe siècle à l’aube du XXIe. lire la suite Editions Corti, "série américaine", 2009.
16:05 Publié dans José Corti | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | |
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13/10/2009
ClairVision de Nathalie Riera sur publie.net

Présente
ClairVision
Nathalie Riera
Illustrations par Lambert Savigneux

"L’érotisme, si rare aujourd’hui qu’on le croirait indésirable dans le poème, devient exploration et connaissance".
Nathalie Riera, Clairvision, par François Rannou
Nathalie Riera fait ici une entrée remarquée. C’est un livre qui ose la sensualité du langage. La recherche de la beauté est ici avouée, mise en jeu mais il ne faut pas s’y tromper : pour que la parole ne soit pas vaine, en toute lucidité, il s’agirait de construire un lieu où la jouissance définirait le rapport entre les mots et les choses...précaire, certes, mais vivant ! L’érotisme, si rare aujourd’hui qu’on le croirait indésirable dans le poème, devient exploration et connaissance ! L’intérieur des mots rejoint la chair du monde dans un vacillement perpétuel, celui de la lumière aiguë sur l’eau d’une fontaine...
Si vous souhaitez lire les 14 premières pages de ClairVision, via le site Publie.net (François Bon)Téléchargement texte intégral 5,50 euros.
Le recueil est présenté par François Rannou et Mathieu Brosseau
Cliquer ici : http://www.publie.net/tnc/spip.php?article274
Clairvision, de Nathalie Riera
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13:20 Publié dans Nathalie Riera, PUBLIE.NET | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | |
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11/10/2009
Les carnets d'eucharis n°14 du 12 octobre 2009

… il y a une forme d’intelligence dans le noyau de la cerise.
CXIII, Esquisses et fragments, Ezra Pound
Nota : l’intelligence de l’homme est son sol.
Harmonium, Wallace Stevens
N°14
12 Octobre 2009
SOMMAIRE………
Extraits de Harmonium de Wallace Stevens
&
François Bard UNE SAISON EN FÔRET Galeries Roy Sfeir et Samagra
POESIE AVEC Hélène Sanguinetti Le Héros
PHOTOGRAPHIE Lyrisme de l’intériorité Fabien Leblanc
&
DU CÔTÉ DE CHEZ… ESTHER TELLERMANN et Terre exacte
PEINTURE AVEC Anna Baranek du château Galerie Bernard Mourier
LECTURE D’ANDRE CHENET TRANS(E)CREATION ou l’art de sabrer le poulpe et la pulpe Cathy Garcia
&
PAR AILLEURS ………………….. N°29 – Octobre 2009 La Pensée de Midi/Actes Sud Istanbul, ville monde
Télécharger le document ici
Carnets d'eucharis n°14 du 12 octobre 2009.pdf
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07/10/2009
E.E. Cummings
E X T R A I T
POÈMES CHOISIS

J’aime mon corps quand il est avec ton
corps. C’est une si toute nouvelle chose.
Muscle améliore et nerf plus donne.
j’aime ton corps. j’aime ce qu’il fait,
j’aime ses comments. j’aime sentir l’échine
de ton corps et ses os,et la tremblante
-ferme-douce eur et que je veux
encore et encore et encore
embrasser, j’aime de toi embrasser ci et ça,
j’aime,lentement caressant le,choc du duvet
de ta fourrure électrique,et qu’est-ce qui arrive
à la chair s’écartant…Et des yeux les grosses miettes d’amour,
et possiblement j’aime le frisson
de sous moi toi si toute nouvelle
E.E. Cummings, Poèmes choisis (traduits par Robert Davreu), éd. José Corti, 2004 (p.33)
"E.E. Cummings a lui-même défini la poésie comme ce qui ne peut être traduit. Entendons : le poème est la parole absolument singulière qui, d’un même mouvement, dynamite – et dynamise aussi – la langue pour inventer la sienne dans le refus de tout ce qui est commun, ou qui relève, disait avant lui Mallarmé, de l’universel reportage. Comme une lettre d’amour, le poème n’a pas de public, il n’a pour destinataire, si nombreux qu’ils puissent être, que des lecteurs singuliers, visés chacun dans ce qui le différencie, dans son être unique, dans ce qui, de lui, demeure farouchement et irréductiblement rebelle à toute négation et dissolution de soi dans une pseudo-identité sociale ou collective, mortifère par essence, si l’on ose dire ; mortifère dans le refus de la condition de mortel qui la sous-tend. En chaque lecteur le poème s’adresse au poète et au vivant mortel qu’il est aussi, à l’amoureux, au fou, à l’enfant, à l’idiot qu’il demeure..." (Robert Davreu)
Présentation de l'éditeur
Si Edward Estlin Cummings (1894, Cambridge, Massachusetts – 1962, New York), l’un des poètes américains les plus importants du XXe siècle, a expérimenté de façon radicale la forme du poème (ponctuation, orthographe, syntaxe) inventant une nouvelle langue dans la langue, il n’en appartient pas moins à une vieille tradition américaine, celle de sa Nouvelle-Angleterre natale et de son individualisme non conformiste, c’est un grand lecteur de classique en particulier de Longfellow. Ses parents encouragent très tôt ses talents de poète et de peintre. Il est diplômé d’Harvard en 1916. Pendant la première guerre mondiale, il travaille comme ambulancier en France où il est emprisonné (une expérience qu’il raconte dans L’énorme chambrée). Son premier recueil de poèmes Tulipes et Cheminée paraît en 1923, suivront XLI poèmes, Font 5 et ViVa. Refusé par de nombreux éditeurs pour un nouveau recueil de poèmes 1935, il l’intitule No thanks.
Un premier recueil de l’œuvre (Collected Poems) paraît en 1938, suivi de 50 poèmes et de 1 X 1 (« un fois un » étant sa formule pour l’amour). Il donnera une série de conférences qu’il intitule : Moi, six in-conférences (publiées en français aux éditions Clemence Hiver).
Si Cummings a pu dire qu’il lui faudrait encore cent ans pour mener à bien l’achèvement de son oeuvre, force est de constater l’ampleur de celle-ci et les Complete Poems paraîtront en 1968.
Le choix des poèmes retenus correspond (à une exception près, et quelques ajouts personnels de Robert Davreu – La Renommée parle et la suite de La Guerre) à celui que Cummings fit lui-même en 1958 pour le volume des Selected Poems (1923-1958).
L'auteur vu par l'éditeur
Robert Davreu a donc respecté l’ordre non chronologique retenu par le poète américain. Il précise bien toutefois qu’il s’est référé à l’édition des Complete Poems (1904-1962), éditée par George J. Firmage (Liveright, New York, 1991) afin de vérifier que les versions proposées étaient identiques.
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Eugène Delacroix, Journal
La lettre Corti n°73
Eugène DELACROIX, Journal,
nouvelle édition intégrale établie par Michèle Hannoosh
Domaine romantique, éditions Corti, 2009.

Eugène DELACROIX – Journal
Dimanche 4 janvier. – Malheureux ! que peut-on faire de grand au milieu de ces accointances éternelles avec tout ce qui est vulgaire ? Penser au grand Michel-Ange. Nourris-toi des grandes et sévères beautés qui nourrissent l’âme. Je suis toujours détourné de leur étude par les folles distractions. Cherche la solitude. Si ta vie est réglée, ta santé ne souffrira point de ta retraite.
11:21 Publié dans José Corti | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | |
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01/10/2009
"Eaux dormantes ?" au Musée de l'Orangerie
Cycle d'art vidéo « Eaux dormantes ? »
(octobre 2009 – janvier 2010)
Oeuvres de Jean Yves Cousseau, Marcel Dinahet,
Richard Skryzak et Bill Viola
La saison culturelle du musée de l'Orangerie s'ouvre avec une nouvelle programmation tournée vers la création contemporaine. Les œuvres présentées dialoguent avec Les Nymphéas de Claude Monet. Les artistes-vidéastes vous invitent à une nouvelle forme d'immersion dans l'art et la nature.
Le samedi 3 octobre de 19h à minuit lors de la Nuit Blanche à Paris.
Puis tous les jours sauf le mardi jusqu'au 31 janvier 2010 aux horaires suivants :
11h25 et 16h15 Bill Viola : The Reflecting pool
11h35 et 16h25 Marcel Dinahet : Source
11h45 et 16h35 Marcel Dinahet : La Seille
11h50 et 16h40 Richard Skryzak : L'arc-en-ciel
12h et 16h50 Jean Yves Cousseau : Immersion
12h35 et 17h25 Jean Yves Cousseau : Nuée
Téléchargez le dossier de presse
14:54 Publié dans CLINS D'OEILS (arts plastiques) | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | |
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Olivier Bernex par Claude Darras
L’Exécution magistrale d’Olivier Bernex
Ce qui nous est donné à lire et à voir simultanément dans cet essai, « L’Exécution de la peinture », c’est la vraie vie d'Olivier Bernex, dans son déroulement et dans l’intimité de deux expressions, littéraire et picturale. Né à Colombes (Hauts-de-Seine), en 1946, le peintre a rejoint le pays de ses ascendants au cours de la décennie 1960 (Théodore Bernex, son arrière-grand-oncle, fut maire de Marseille sous Napoléon III). Cinquante ans plus tard, il troque sa palette pour le cahier du diariste. Il y a dans ces quelque deux cents pages autant de révolte que de compassion, une tendresse inquiète, une générosité débordante aussi, et une sorte d’instabilité rendue par l’urgence de tout dire, de clamer son aversion des dérives du marché de l’art et de léguer un testament esthétique : « J’ai entrepris ces "écrits sur l’art", avoue-t-il, à un moment où une forme de dépression résignée combat le sentiment de l’œuvre à accomplir : et si tout s’arrêtait aujourd’hui ? ».
Nul doute qu’il ait été confronté, face à la feuille blanche, au silence des commencements, tant les idées et les mots s’entrechoquent dans le récit comme les fûts de madère dans la coque d’une caravelle déboussolée. Pourtant, la traversée des cercles de l’enfer quotidien de l’artiste - un enfer commun à bien d’autres peintres - et l’explicitation de ses orientations esthétiques et techniques sont restituées avec une justesse de ton et une lucidité d’analyse qui passionnent le lecteur. Qui l’émeuvent aussi, tout autant que le compagnonnage des peintres Pierre Alechinsky et Édouard Pignon et du musicologue René Bresson, la découverte des peintures et gravures paléolithiques de la grotte Cosquer, la musique et l’art orientaux ou Les Fleurs du mal de Baudelaire chantées par Georges Chelon (un autre marseillais) l’ont touché à cœur, lui, le gavroche libertaire resté fidèle à ses premiers engagements, dans l’ombre portée fraternelle de Léo Ferré (dont il croqua les paroles et musiques dès 1978) et celle, souffrante, de son frère Philippe, trop tôt ravi au cénacle des poètes. Une « Exécution » magistrale.
© Claude Darras
L’Exécution de la peinture, par Olivier Bernex, le Temps de la pensée, Autres Temps éditions, 2009 (224 pages, 20 €).
Photo France Bernex
14:45 Publié dans Claude Darras | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | |
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30/09/2009
Jean-Pierre Blanche - Vincent Bioulès (Galerie Alain Paire)

Jean-Pierre Blanche peignant sur le motif de la Sainte-Victoire près du château de Vauvenargues, le 27 juin 2009
Deux entretiens L’Autre côté et Face Nord par Alain paire

Vincent Bioulès à l’Atelier Cézanne, le 24 juillet 2009
07:42 Publié dans Alain Paire | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | |
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