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18/05/2023

Edmond Jabès - Dans la nuit d'encre et de sable (édition spéciale Les Carnets d'Eucharis, 2023)

LES CARNETS

D’EUCHARIS

[Édition spéciale 2023]

 

 

EDMOND JABÈS

DANS LA NUIT D’ENCRE ET DE SABLE

 [PARUTION LE 16 MAI 2023]

 

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Stéphane Barsacq Didier Cahen

Marcel Cohen Anne de Commines

Alain Fabre-Catalan Alain Freixe

Bernard Grasset Steven Jaron

Martine Konorski Etienne Lodého

Joël-Claude Meffre Michel Ménaché

Marc-Alain Ouaknin Rosie Pinhas-Delpuech

Raphaël Rubinstein André Ughetto

Rosmarie Waldrop Catherine Zittoun

 

 

Edmond Jabès : Dans la nuit d’encre et de sable, numéro hors-série des Carnets d’Eucharis (2023) est une monographie consacrée au grand écrivain que fut Edmond Jabès (1912-1991). Cette édition inédite a été rendue possible grâce au concours de certains de ses proches et des auteurs qui, se sentant en affinité avec l’œuvre, ont volontiers accepté d’écrire pour ce numéro, l’occasion aussi de (re) découvrir un pan de la littérature et de la pensée moderne.

Parmi ses proches, Marcel Cohen nous a autorisé la publication de quelques extraits de ses entretiens avec Jabès. De même que Rosmarie Waldrop, une des meilleures spécialistes de Jabès et qui a été son amie pendant plus de vingt ans, nous a autorisé et permis de publier des extraits inédits en français de son essai Lavish Absence, livre considéré par Marcel Cohen comme majeur. C’est Rosmarie Waldrop qui a introduit Edmond Jabès aux États-Unis. Steven Jaron, également un des meilleurs connaisseurs de Jabès, nous a permis de publier un texte inédit en français. Quant à la fille de Jabès, Viviane Crasson-Jabès, elle a accompagné avec beaucoup d’intérêt et de générosité ce travail qu’elle considère comme important.

Edmond Jabès, quatre syllabes qui ouvrent l’espace de cet écrivain majeur du XXe siècle dont l’œuvre est aussi vaste que forte. Ce hors-série en propose une vision plurielle, incluant quelques textes inédits traduits en français, et donne la parole à des spécialistes et amis qui l’ont bien connu comme à des auteurs qui se sentent en affinité profonde avec cette création unique en son genre. C’est d’ailleurs à cet exercice de lecture et de traduction que Jabès invite le lecteur pour la re-création permanente de ses écrits indomptables ne relevant d’aucun mouvement, centrés sur la Question qui génère d’autres questions, à l’infini, pour toujours aller à la rencontre de soi et de l’Autre. 

La coordination de ce hors-série assorti d’un cahier visuel en quadrichromie est assurée par Martine Konorski.

Des textes, des lettres, des manuscrits, des entretiens et des témoignages ont aidé à la réalisation de cet ouvrage exceptionnel.

 

Je suis le fond oublié de la mer. Je suis le rêve impossible de l’eau lasse. Le ciel a du sable dans les cheveux.

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  • Edmond Jabès

 

 

Format : 16 cm x 24 cm | 120 pages (dont un portfolio)

| France : 27 € (frais de port compris)

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Ouvrage publié avec le soutien de la Fondation Jan Michalski.

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CONTACT : Nathalie Riera nathalriera@gmail.com /

 

 

 

14/03/2008

Edmond Jabès

772533361.jpg(...) 

Rien

que le jour aux raies d'orageuses semailles

Rien

que l'attrait du jour sur une ombre ensevelie

Rien

que ton sourire serpent de paille

que ton nom d'emprunt velours des cités

Au murmure

des lointaines cataractes

A l'appel pressant

des lys ensorcelés

poissons des toisons glauques

Rien

que la source des meutes engendrées

Rien

que la chute du feu

sur une graine de cristal

La rose de fer frétille

dans le délire consumé

après nous après toi

(...)

Je parle

pour les premières cerises hagardes

pour les gares de cerfeuils au bout des naufrages

pour les images de plomb des danseuses fendues en deux

Je parle

pour l'orée des rames lourdes dans le corps

(...)

pour ne plus te quitter mon amour

je parle je parle je parle pour la mouche

pour l'écorce des pins pour l'ardoise des algues

pour le vent dans la mer mon amour

 

pour le sel dans les narines mon amour

pour la tomate pour la boue filandreuse des mages

pour la girouette aux gaités d'écharpe pour une page

blanche pour la durée du geste pour rien mon amour

(Extrait "Le fond de l'eau", 1946 - Poésie/Gallimard, p.77)