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01/03/2012

TRAVERSEES n°64

REVUE TRAVERSÉES

(études, poésie, nouvelles, chroniques)

 


 

 

Traversées 64.jpg

 

Trimestriel n°64 – Hiver 2011/2012

 

 (…) Le traducteur/offrait un langage indéchiffrable:/signes enchaînés, obscures graphies.

(…) El traductor/oferia un llenguatge indesxifrable:/senyals encadenats, grafies fosques.

(Lluis CALVO – Traduit du catalan par Nathalie Bittoun-Debruyne)

 

TRAVERSEES est une revue littéraire fondée en 1993. Son 64ème numéro s’ouvre sur la question du traduire, transcrire, interpréter. Plusieurs écrivains (Xavier Bordes, Constantin Frosin, Desmothènes Davvetas…) se partagent le sujet non en qualité de théoriciens mais de praticiens de la traduction. Vaste est le champ du traduire, et pour Xavier Bordes chaque peuple (…) a « son monde », sa civilisation, ses coutumes, ses implicites, que sa langue a l’habitude de dire, et qu’un autre peuple ne connaît pas. Ces divers « mondes » ne se recouvrent jamais exactement et, quoiqu’ils se réfèrent tous grosso-modo au même milieu vital, celui de l’homme sur la terre, il peut arriver que les divergences soient considérables, voire irréductibles. Entre une langue de départ (texte original) et une langue d’arrivée (texte traduit), le travail du traducteur n’est-il pas aussi de préserver la « poudre d’or » de l’original et peut-être de préférer un sang-froid éloigné des emportements enthousiastes de quelques traducteurs qui s’octroient  un hypothétique droit à la liberté. Pour Constantin Frosin, professeur à l’Université Danubius de Galati, en Roumanie, recourir aux points de vue des critiques et théoriciens de la traduction, c’est alors prendre le risque de fausser l’approche de l’œuvre. Le traducteur est le seul qui a l’expertise de la traduction. Moult théoriciens pour très peu de praticiens, Frosin s’insurge contre tous ces faiseurs de théories en maraude, cherchant noise, même midi (parfois) à quatorze heures à des traducteurs honnêtes et capables de performances indépendantes de toutes règles, canons, normes et contraintes !

Avec Desmothène Davvetas, il est indispensable que le traducteur soit lui-même un sujet créateur : Quand une traduction est seulement le produit d’une perfection technique, elle reste une autosatisfaction philologique et perd l’aventure créatrice et les risques positifs et négatifs qui lui sont inhérents. Incontournable l’aide au surgissement de l’âme du texte, l’être des mots.

A lire avec intérêt les Notes disjointes de Claude Mouchard et du travail de la traduction à plusieurs.

 

Ce numéro est également émaillé de poèmes et textes grecs, catalans, japonais, allemands et francophones, mais aussi de cris comme celui du poète algérien Salah Boudebbouze. Onze pages également du grand et sublime Odysseas Elytis, dans une traduction de Xavier Bordes, qui a par ailleurs consacré un très beau portrait du poète Crétois, dans une préface publiée en 1987 aux éditions Gallimard.

 

 

© Nathalie Riera, mars 2012

 

 

 

Traversées (c/o Patrice BRENO)

Faubourg d’Arival, 43

B-6760 VIRTON (Belgique)

Courriel : patricebreno@hotmail.com

 

 

 

 

 

http://traversees.wordpress.com/a-propos/