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07/02/2009

Jean Dieuzaide

 

Jean DIEUZAIDE

Photographe français

(1921-2003)

 

L A   P A U S E   P H O T O G R A  P H I Q U E


 

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Tiulinda, Nazaré – 1954 (BM Lyon)

 

 

Aux Editions Le Temps qu'il fait

 

 

GALERIE

 

Marco Ercolani, Lucetta Frisa - Courts-circuits

Réponses possibles à des questions imaginaires…………………………

 

Traduction de Sylvie Durbec

 

 

Extrait

 

Provoquer des courts-circuits

 

Quelques écrivains actuels, assez désinvoltes pour se détourner des origines et des racines de la littérature, écrivent des choses qui ont déjà été écrites des années auparavant, avec la présomption de renouveler de fond en comble l’écriture, d’être les premiers à voir la force et l’originalité d’un style, le leur. Une originalité qui se caractérise par l’amnésie, peut-être volontaire, du travail des générations précédentes. Au lieu d’être conscients de leurs choix personnels, ils se posent en prophètes de leur petite Weltanschuung sur le monde. Ils se construisent leur propre lexique dans une langue vidée à force de pauvreté, sereine par omission. Le péché originel de ces écrivains est bien leur manque de curiosité envers leurs prédécesseurs et leur absence désolante d’imagination. Se sont-ils jamais demandé si le fil rouge qui unit les générations est seulement la petite madeleine personnelle, la magique Rosebud de Welles et pas plutôt ce «fragment en forme de cube de la conscience haletante » dont parle Pasternak et qu’il recherchait dans tout livre ?

 

 Télécharger le texte : courts circuits.pdf

Gaston Bachelard

Lettres à Louis Guillaume

(Editions La part commune, décembre 2008)

 

 

Extrait

 

Un petit traité d’émerveillement

Préface de Jean-Luc Pouliquen

 

 

La correspondance de Gaston Bachelard (1884-1962) est à ce jour, dans sa plus grande partie, encore inconnue de tous ceux qui sont attentifs à son parcours exceptionnel dans la philosophie des sciences et de l’imaginaire. Avec le temps, elle remonte peu à peu à la lumière, s’échappant des tiroirs, des dossiers, des archives de ses nombreux interlocuteurs, quittant ainsi la sphère privée pour devenir accessible à tous. Tel est le processus qui se met en route après leur mort, autour des grandes figures de la création intellectuelle, littéraire et artistique ; une curiosité irrépressible pousse la collectivité à mieux connaître ce qui a entouré l’oeuvre, en constitue son soubassement.

 

Télécharger le documentlogoPDF.jpg Préface Lettres à Louis Guillaume.pdf

06/02/2009

Nécessaire, mais...

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David et Goliath d'après Caravage
 

 

Bernard Noël © L’Amourier éditions

Images : Ernest Pignon-Ernest

Nul doute que l’arrogance du pouvoir est

à son comble tout comme les faveurs accordées

aux privilégiés. Il est même étonnant de voir

à quel point l’absence de partage des richesses

réduit sans cesse la marge d’illusion qui pouvait

rendre supportable cette appropriation

exclusive. Le mépris de la misère crée un

désespoir sans doute propice à la révolution,

mais c’est un piège pour la raison que le

désespoir est explosif et non pas révolutionnaire:

il prépare une jacquerie facile à réprimer

et qui, finalement, servira l’oppression.

 

Lire le texte sur le site des éditions de l'...

amourier.com

Anne Slacik

 

A R T S    P L A S T I Q U E S


 

Grandes peintures 1996 – 2008

blanc (Piero 6).jpg

  Blanc (Piero 6)  200 x 142 cm 2008

  

 

Espace Chabrillan

127 rue Pierre Julien

26200 Montélimar

Tel 04 75 53 10 84

www.montelimar.fr

 

14 Février – 5 Avril 2009

Vernissage le 14 février 2009 à 18h

 

Commissariat d'exposition : Galerie Artenostrum

Le Parol   Allée des promenades   26220 Dieulefit

tel 04 75 46 83 30

info@artenostrum.com

www.artenostrum.com

Texte du dépliant D'où la lumière de Jean-Gabriel Cosculluella

 

 

05/02/2009

Roland Dauxois - poèsie & peinture

Roland Dauxois, né à Lyon en 1957, travaille dans l’industrie des arts graphiques jusqu’en 1992, rencontre et se lie d’amitié avec le peintre et écrivain belge jean Raine à Rochetaillée-sur-Saône. Expose dans de nombreux salons lyonnais, membre du jury du salon Regain 1980-1984. Membre de la cave littéraire à Villefontaine. Participe à des lectures dans différents lieux publics. Fonde  avec des amis écrivains les Editions du Vampire Actif en 2008. Publie régulièrement dans la revue de poésie lyonnaise Verso animée par alain Wexler.

 

« Peinture et écriture deux formes d’expression qui m’ont toujours habité. Je les situe toutes deux dans cette préoccupation : tendre à une certaine universalité. Ces deux formes de créativité bien différentes dans leur vécu me permettent non de me soustraire au monde mais d’expérimenter des tentatives de traduction de ce monde, de redécouvrir une forme de spiritualité non soumise à des dogmes. » 

Copie (2) de Copie de Roland - 018.jpg

Hors de  - 2003

 

 

La Ruche du monde

 

Hors la ruche du monde
nous habitons les ossuaires du verbe,
notre métier : tisser en haute lumière
la lice où nos paroles s'affrontent.

Hors la ruche du monde
nos fronts sont brûlants de fièvre.


Nous avons soif d'oracles et de signes,
soif d' ombres mêlées de terres et de vents,
soif de marches sur les sommets du monde,
soif de réponses,
de visions magiques,
mais les  cercles anciens
traversés d'ondes et de câbles
ne transmettent plus aujourd'hui
que des peurs nouvelles.
 
Hors la première ruche du monde
nous avons perdu le goût du miel.

 

 

 

 

Hors du chant

 


Hors ce côté solide du verbe,
hors ce côté du squelette de la parole,
hors cette naissance,
hors du sommet et de la plaine,
hors de l'ivresse,
hors du tourment absolu,
du manque d'eau,
hors de ces interminables couloirs
qui conduisent aux chambres,
hors les rivières,
hors les lits fangeux du fleuve,
hors la bouche bavarde,
hors cette parole
hors ces paradis d'argile
et ces grottes très sombres,
hors la première version du texte,
hors du premier versant,
hors de ce peu de bravoure
qui nous fait tenir
côte contre côte,
chair contre chair,
hors ce premier brouillard
qui nous immerge,
hors ce  mur,
cet arbre,
cette table,
où nous voulons en finir

avec toutes nos faims et nos soifs,
hors ce tronc
dans lequel se creuse la pirogue,
hors ces yeux
qui font mentir la bouche,
hors ces armes qui parlent
le langage du feu,
hors ce feu qui forge l'arme,
hors ces coups qui pleuvent sur nos têtes,
hors ces mauvais esprits
qui brandissent leurs colères
comme des torches,
hors ces pays traversés
par les vents, les guerres, les famines,
hors l'innocence
et son existence toujours coupable,
hors cette pierre,
hors ce couteau planté dans la chair,
hors cette ouverture dans le ciel,
incompréhensible
et belle à la fois,
hors les réseaux
et leurs bruissements de ferraille,
hors les machines
et leurs sirènes dictatures,
hors tous les murs
et leurs cris tagués,
hors ces fuites incessantes,
hors ces champs ravagés
sous des herses semeuses d'effrois,
hors ces silences
plantés comme des lances
dans la terre des ancêtres,
hors ces chemins
qui ne connaissent pas encore les routes,
ni le sens giratoire,
ni le sens interdit,
ni le sens unique,
ni le double sens,
ni l'obligation de céder le passage,
ni la route absolument prioritaire
sur toutes les autres,
ni le passage protégé,
ni les feux comme des drapeaux
voleurs d'aubes et d'aurores,
ni tout sens imposé par les dictionnaires,
hors la grande circulation du sang dans vos veines,
hors le niveau des mers qui monte,
hors la véhémence du ciel d'avant l'orage,
hors les grandes migrations,
hors l'exil
et ses pensées exténuées,

hors ces chants impénétrables,
hors ces sphères brûlantes qui s'ouvrent,
hors ce travail,
hors ce jeu dans l'espace préservé du sommeil,
hors cette langue
éraflure faite au soleil,
blessure au flanc d'une colline,
jouissance dans l'arène de sable,
hors cet art de marcher
sans heurter la pierre,
sans jamais toucher le sol.

 

02/02/2009

Philippe Sollers

Les Voyageurs du Temps

Editions Gallimard - Collection Blanche - Roman

256 pages - 17,90 €

A77977 - ISBN : 9782070779772

 

 

NOTE DE LECTURE

Claude Minière

 


                            

                  Conditions de la critique

 

Il est au fond assez rare que soit dite l’expérience extatique (poétique) du temps comme surgissement.  Cette expérience ne se place pas dans la continuité des affaires ordinaires mais marque un saut qualitatif, une espèce de décrochage où vous devenez rassemblé au cœur de l’intelligence et de la Bête. Quand c’est dit – et ce l’est magnifiquement dans Les voyageurs du temps – les critiques professionnels réagissent avec gêne (il serait instructif d’établir le relevé des divers contournements auxquels ils s’emploient).Les journalistes alors tatillonnent, cherchent la petite bête (« faux roman » !), ressortent les mêmes routines (« masques » !).  Il faut pour eux que cette expérience ne soit que relative, à diluer au cours de tables rondes, alors qu’elle est proprement indiscutable.  D’où la nécessité pour l’écrivain d’une guérilla aux méthodes semblables à celles que T.E. Lawrence définissait.  Rimbaud, Hölderlin, Zhuangzi (« La Perfection »), Pound,…sont-ils passés ?  Voyez Sollers.

 

Qu’à travers les siècles un poète ressuscite est dans « la nature des choses » (De rerum natura).  Sollers cherche les lois et phénomènes de cette Nature et la forme-roman lui permet d’exposer au quotidien, sans posture idéologique, un parti-pris de l’Etre. Visiblement le style ici perturbe le ron-ron journalistique.

                                                                                                

 

 

 

En librairie depuis le 8 janvier 2009

 

« Je viens du Centre de tir. Quelques bavures pour commencer (fatigue, souffle court), et puis précision. Je ne sais plus quel poète américain a écrit ces deux vers : "Paradis calme/Au-dessus du carnage". C'est mon état d'esprit à l'entraînement. En haut, si j'arrive à penser le moins possible, ciel bleu, calme lumineux. En bas, explosion et larmes.

Je me concentre sur le mot "mot". Je le vois là-bas, dans la ligne de mire. Il respire un peu, il grandit, c'est lui que je vise, que je veux toucher et trouer. MOT. Avec une lettre de plus, c'est MORT. En anglais, ça ferait WORD et WORLD. Je tire sur la mort, je tire sur le monde. Petite plaisanterie, mais qui fait du bien. Ma voisine de stand, Viva, me félicite d'avoir mis dans le mille. Je ne sais rien de ses activités, ni elle des miennes. On se sourit, ça suffit. » Extraits Gallimard

 

 

7 questions posées à Philippe Sollers

Qui sont ces « Voyageurs du temps » du titre ?

Quel sens donner à la formule « Le temps il ne passe pas, il surgit » ?

...

Entretiens Vidéo Gallimard

 

 

 Lire l'article de Jacques Henric

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La gazette BASILIC n°31

 

De la toile et des mots, Un maillage possible

par Yves Ughes

 

logo_basilic.gifDepuis le Basilic n° 10, nous avons créé une rubrique consacrée aux sites amis, ceux qui animent sur la toile une défense de la poésie et de la littérature. Dans ce numéro nous vous proposons un détour par : Les Carnets d’Eucharis…(page 7)

 

 

Télécharger la gazette

(Basilic n°31)

 

 

 

Jean-Christophe Schmitt

jcs.jpgHomme singulier, peintre poète, Jean Christophe Schmitt nous donne à voir une peinture touchante, d'un calme conquis, libérée de tout conformisme, où bonheur et gravité s'interrogent mutuellement.

Une peinture que l'on peut qualifiée d'intimiste, mais dont l'évidente poésie, si elle s'attache à la douce sensualité des êtres et des choses, n'en véhicule pas moins comme un dérangement, un désordre primaire, une ligne de perturbation abstraite nécessaire à l'émergence d'une intériorité maîtrisée : d'où cette atmosphère de rêve en suspens que ponctuent, le plus souvent, la ou les femmes, silhouettes aimées, ou la caresse d'un fruit ou l'incertaine présence d'objets familiers.

D'une palette parfois douce, parfois vive, mais toujours harmonieuse, dans une subtile lumière et la nervosité sous-jacente du trait, fondus et transparence suscitent une œuvre d'une grande sensibilité.

 

Xavier Culty

 

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Julie

 

Né le 9 novembre 1956 à Tananarive ( Madagascar )

 

Après un bac scientifique en 1974 puis une Licence de psychologie ( mémoire de psycho-clinique consacré à Vincent Van Gogh ), il entre, en 1977, aux Beaux-Arts de Lyon dont il s'évade rapidement, non sans emmener avec lui celle qui sera dorénavant sa compagne.

Ses premiers travaux en peinture seront suivis par les peintres Jacques Poncet et Jacques Truphémus et il rencontrera, lors de son installation dans le midi, Philippe Jacottet puis René Char.

De 1978 à 1984, il collabore régulièrement à la revue " Les Cahiers Bleus ", dirigée par Dominique Daguet à Troyes , et publie en 1985 les recueils  " Premier Séjour " et " Le Lys ou la Tourmente ", illustrés de dessin à l'encre. Avec Roger Planchon, au T.N.P de Villeurbanne, il approche aussi le théâtre comme " comédien " et décorateur.

Il sera un temps instituteur mais choisira finalement de connaître une période de vaches maigres avant de trouver du côté des postes françaises, un emploi qui  le laisse plus libre dans l'exercice de l'écriture et de la peinture surtout, puisque c'est à elle, semble-t-il, qu'il se consacre essentiellement désormais.

 

 

Jean-Christophe Schmitt vit et travaille en Vaucluse.

 

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Expositions personnelles

 

1985 : atelier d'imprimerie Philippe Devoghel ( Grignan )

1987 : Librairie Galerie " Arcanes " ( Valréas )

1990 : O.T.S.I  Valréas

1994 : Galerie Michèle Emiliani ( La Bégude de Mazenc )

1995 : Galerie Jean-Pierre Prébet ( Roanne / New York )

1996 : Galerie Julia Novo ( Aix en Provence )

1997 : Chromalies , Valence ( Galerie Michèle Emiliani )

1998 : Galerie Michèle Durieux ( Tain-l'Hermitage )

1999 : Galerie Michèle Emiliani

2000 : Galerie Montfort et Galerie  La Peyrouse ( Nyons )

2001 : Galerie Montfort et Galerie La Peyrouse

           Galerie Eric Van Neygen  ( Moerzeke, Belgique )

           Salon ArteNîmes ( Galerie Montfort )

2002 : Galerie Martine Brugière ( L'Isle sur la Sorgue )

           Galerie Eric Van Neygen

           Galerie La Peyrouse

2003 : Galerie Michèle Durieux

           Galerie Montfort

2004 : Galerie La Peyrouse

2005 : Galerie Patrice Alexis ( Thonon-les-Bains )

2006 : Salon ArteNîmes ( Galerie Montfort )

           Galerie Michèle Durieux

2007 : Galerie « Passerelle » ( lyon )

2008 : Centre Culturel « Espace Ripert », Bolléne

           Galerie Incarnat (Grignan).

           

 

Œuvres présentes dans différentes collections privées en France, en Europe et aux Etats Unis.

 

 

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31/01/2009

André Kertész (1894-1985)

photographe hongrois

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La Lecture, Esztergom, Hongrie
1915
André Kertész
Ministère de la Culture - France / Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine / Dist Rmn © Donation André Kertész
kertesz.jpg
Enfant lisant des bandes dessinées dans une rue de New York,
12 octobre 1944.
Photo André Kertész © Ministere de la Culture – France 
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Un matin d’hiver, Café du Dôme, Paris, 1928
Photo André Kertész © Ministere de la Culture – France 

Saul Leiter

saul laiter_joanna.jpg
"Joanna" (c. 1947)
Howard Greenberg Gallery
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Saul Leiter
Shopper, 1958
Chromogenic print; printed at a later date
Image size: 35 x 28 cm
Signed in ink on print verso

30/01/2009

Thomas Hardy

Pour l’instant, le lieu était parfaitement en harmonie avec la nature de l’homme : ni effrayant, ni haïssable, ni laid, ni banal, ni soumis, mais, comme l’homme, méprisé et endurant. Singulièrement immense et mystérieux, en outre, dans sa brune monotonie. Ainsi qu’il arrive à certains êtres ayant longtemps vécu seuls, la solitude semblait l’expression même du visage de la lande – visage d’isolé où s’inscrivaient des possibilités tragiques.

retourpaysnatal.jpgThomas Hardy

Le Retour au pays natal

Corti, 2007

448 pages

ISBN :

978-2-7143-0939-6

21 €  

Le site José Corti

Les 5 dernières parutions

 

Editions La Rivière Echappée


 

Le silence de Pasternak

André du Bouchet

  
Contretemps Paradist

François Rannou

 
La nuit d'un seul

Mathieu Brosseau

 

Comme quoi

Dominique Quélen

 

Vivremourir

Cid Corman

 

Télécharger logoPDF.jpgCatalogueLA RIVIERE ECHAPPEE.pdf 

 


 

mail
06 27 86 44 94

site

John Clare

john clare.jpgVoyage hors des limites de l’Essex

Les Editions Grèges

John Clare, Voyage hors des limites de l’Essex et autres textes autobiographiques, 14 x 19 cm, 112 pages, tiré à 300 exemplaires sur Centaure naturel 110 g. Textes traduits de l’anglais et présentés par Pascal Saliba.

À l’époque du romantisme tardif, entre le Lenz de Büchner et l’Aurélia de Nerval, l’écriture autobiographique de John Clare (1793-1864) témoigne d’une volonté et d’une nécessité de préserver « l’identité propre », d’un combat mené contre une double aliénation, sociale et mentale.
Issu d’une famille « illettrée au dernier degré », ignorant orthographe et ponctuation, John Clare écrivit très tôt de nombreux poèmes dont certains furent publiés par John Taylor, le premier éditeur de Keats et Thomas de Quincey. Il fut cependant accusé de ne pas être l’auteur de son premier recueil. La célébrité atteignit pourtant le « poète-paysan », qui rencontra Coleridge et De Quincey à Londres, mais elle fut de courte durée, et les publications s’espacèrent. Sujet à des crises de plus en plus fréquentes dont l’origine remontait à l’enfance, Clare décida de se faire interner en 1837. C’est en s’évadant de l’asile en 1841 pour retourner chez lui et les siens, vivants et morts, qu’il rédigea les notes au rythme heurté, hâché, du Voyage hors des limites de l’Essex. Recueilli quelque temps par sa véritable épouse, Patty, John Clare retourna finalement à l’asile et y resta jusqu’à sa mort en 1864, écrivant lettres et poèmes.
Lire la suite

 

A lire également :

Chronique de Vacarme n° 25

Nouveau site

“ L’invisibilité relative de l’écart constitue, d’une manière générale, un critère de son intimité ”

Daniel Arasse



Nous avons le plaisir de vous présenter l’espace “Regard au Pluriel”

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Nouvelle revue

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 Le premier numéro

I-PerformArts

 

 

Qui sommes-nous ?

Double média culturel Internet et trimestriel papier, PerformArts est conçu et réalisé à Nice, capitale d'une région largement ouverte sur l'étranger, dotée d'un exceptionnel patrimoine culturel, fruit de sa situation géographique et de son histoire.

L'art du XXe siècle constitue l'une des plus remarquables spécialités de la Côte d'azur. Les grands maîtres Renoir, Picasso, Chagall, Léger, Matisse, Bonnard etc. ont été suivis des artistes de l'École de Nice (Klein, César, Arman, Ben, Alocco, etc.). Les nombreux artistes vivant et travaillant dans la région perpétuent cette tradition et constituent un véritable laboratoire de la création pour toutes les formes d'art.

Sa rédaction, comprend des journalistes, critiques, artistes, écrivains, collectionneurs, en Allemagne, Belgique, Espagne, France et Italie. Doté d'un idéal journalistique, d'une forte personnalité et appuyée sur de solides valeurs culturelles, PerformArts revendique une réelle spécificité dans le paysage culturel et médiatique à l'échelle européenne.

Principaux thèmes abordés : peinture, sculpture, photo, art numérique, installation, vidéo, cinéma, musique, architecture, théâtre, opéra, danse, littérature...

Le magazine trimestriel PerformArts imprimé sur papier au format A4, comprend 64 pages de textes et photos. Tiré à 10.000 exemplaires, il est distribué par les NMPP dans 5000 points de vente en France et actuellement exporté dans 45 pays. Prix de vente au numéro 4,5 € en France.

Le site www.performarts.net, d'accès libre, plate-forme d'information culturelle, comprend un e-calendrier attractif et des articles illustrés en ligne, différents du support papier.

La Lettre d'information performArts est adressée tous les 3 mois par mail à 15.500 contacts du milieu de l'art et de la culture pour les informer de la sortie du magazine.

 

28/01/2009

Claude Simon

Archipel et Nord

Claude Simon

Editions de Minuit, 2009

 

Ces deux textes, inédits en France, sont parus en 1974 dans les revues finlandaises Åland et Finland.

 

 

 

Extrait

 

 

fin-land suo-mi : terre des marais

 

les imaginant peuplées de créatures fabuleuses mi-

hommes mi-poissons encore comme sur ces peintures

où sur le fond de chaux des lignes rosâtres dessinent

 


 

des êtres aux torses traversés par une arête médiane de

chaque côté de laquelle s’évasent les côtes incurvées

comme les barbes de harpons

 

Franciscains moines fanatiques déchaux venus d’où

construire ici un sanctuaire de blocs roses lilas bistre

cyclamen au toit couvert d’écailles peindre le flagellé le

juge en robe prune qui se lave les mains sculpter ces

grappes de sang coagulé

 

treille aux flancs aux paumes aux pieds percés de

clous où pendent des raisins

 

la mer l’archipel tout entier montant vers nous L’une

après l’autre en commençant par les plus lointaines les

îles disparurent s’enfonçant l’une d’elles basse à peine

ondulée s’éleva grandit masquant les dernières elle

défila rapidement sur le côté et l’eau rejaillit sous les

flotteurs Ses énormes mains de marin aux doigts épais

et plats aux ongles carrés bordés de noir par le cambouis

cessèrent de s’affairer sur les leviers et les volants

du tableau de bord aux multiples cadrans noirs aux

multiples manettes noires parmi lesquelles elles couraient

les effleurant avec délicatesse comme une anatomie

féminine et compliquée le tapage du moteur cessa

quand il fut assez près il sauta adroitement sur le rocher

et enroula la corde à l’un des pieux de l’appontement

 

silence touffes d’aulnes sorbiers frissonnant à peine

 

archipel et nord.jpg

  

Les premières pages sur le site de l'éditeur

Sous les pavés la terre - Bande annonce

Paysans, artisans, ingénieurs, scientifiques, philosophes et politiques. Ce film expose leurs combats, face aux sarcasmes de leurs pairs, aux pesanteurs des administrations, à la frilosité des banques et des assurances, aux lobby ne voulant renoncer à leurs confortables avantages.

 

Bernard Sichère : L’Etre et le Divin

 

NOTE DE LECTURE

 

Pascal Boulanger

 

C’est l’histoire du divin, liée à la question de l’être et de son oubli, que nous dévoile ce volumineux essai. Convoquant notamment Heidegger et Hölderlin, Rosenzweig et Rûzbehân Baqlî Shîrâzî, Bernard Sichère prend appui sur le moment grec et les révélations monothéistes pour penser et surmonter le nihilisme triomphant. Mais plus qu’un traité de philosophie, ce livre doit être lu comme une traversée singulière du temps et de l’espace. Devant la détresse de l’homme nouveau, indécis et flou, sans mémoire et sans dette, se cache le salut, autrement dit la merveille du simple, le surgissement de l’inattendu, la grâce d’un présent qui s’offre dans sa présence. Le hors monde n’est pas, aux yeux de Sichère, la négation du monde mais sa lumière secrète que la parole poétique révèle. Le penseur qui pense en poète et le poète qui raisonne – et fait résonner – la parole sont dans la vérité du retrait d’un dieu et aussi dans l’aventure que ce retrait rend possible. Chanter – jusqu’au désenchantement – la face visible de ce dieu qui s’est caché sape en beauté la clôture individuelle et sa volonté de puissance criminelle. Pour des poètes comme Hölderlin et Rimbaud, la mort de Dieu ou des dieux est une plaisanterie. Le manque de Dieu est déjà une question plus sérieuse, mais là est le signe du divin et de l’amour, car sans ce manque, comment sentir et savoir que l’on vit et que l’on aime ? L’agapè, c’est la certitude – la foi – d’être aimé par l’amour, c’est à dire par le Verbe, celui qui s’est incarné et s’incarne à chaque fois qu’une voix se déploie dans la nuit du monde. Mais l’aversion du beau et du sublime, de l’être et du divin ne domine t’elle pas tous les discours de notre modernité nécrophile? Qu’importe, des voix intemporelles continuent de penser et de parler.

 

 

Pascal Boulanger

 

 

 

"L'être et le divin"

Bernard Sichère

Ed. Gallimard, novembre 2008

« Collection Infini »

Seamus Heaney

Les premiers mots

 

Les premiers mots furent pollués

Comme l’eau du fleuve au matin

Coulant avec la crasse

Des jaquettes élogieuses et des éditoriaux.

Je m’abreuve au seul sens surgi de l’esprit profond,

A ce que boit l’oiseau, et l’herbe, et la pierre.

Faites que tout s’écoule

Jusqu’aux quatre éléments,

Vers l’eau, la terre, le feu et l’air.

 

D’après un poème en roumain de Marin Sorescu

 

The first words got polluted

Like river water in the morning

Flowing with the dirt

Of blurbs and the front pages.

My only drink is meaning from the deep brain,

What the birds and the grass and the stones drink.

Let everything flow

Up to the four elements,

Up to water and earth and fire and air.

 

 

L’étrange et le connu, Gallimard, 2005 (pour la traduction française)

Traduit de l’anglais (Irlande) par Patrick Hersant