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15/06/2017

Rencontre-Lectures à Montévidéo (Marseille) - Les Etats généraux de la poésie

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Nathalie Riera – © Photo : Claude Brunet

CLIQUER ICI

 

Lundi 26/06/2017

Rencontre-lectures

MONTÉVIDÉO (Marseille)

(Créations contemporaines, théâtre, musique, écriture)

Dans le cadre des États généraux de la poésie, en périphérie du 35e Marché de la Poésie (mai-juin 2017 – Paris & Régions), avec les poètes éditeurs Henri Deluy, Julien Blaine, Frédérique Guétat-Liviani, François Heusbourg et Nathalie Riera.

 

 

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MONTÉVIDÉO

3, impasse montévidéo

13006 Marseille

+33 (0)4 91 37 97 35

www.montevideo-marseille.com

 

14/06/2017

La poésie romande vue de France & De la confusion du monde (par Jean-Paul Gavard-Perret)

 LA TRAVERSE DU TIGRE

LA POESIE ROMANDE VUE DE FRANCE

Par Jean-Paul Gavard-Perret

 

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© La Traverse du Tigre, mars 2017
112 pages - 12 €
ISBN  978-2-9543788-5-5
 

 

 

 

Que cette déambulation – plus qu’anthologie – commence par un texte d’Olivier Beetschen est significatif. Comment en effet situer au plus haut niveau un florilège sinon par un poème qui ouvre le lyrisme à un autre poumon que celui des grandes orgues ? Le lecteur – à partir de cette évocation d’une légende enfantine – est convié et transporté vers des points d’horizon que la France a toujours du mal à situer comme si elle était victime, hors Paris, d’une agoraphobie. Pierre Voëlin, Marie-Laure Zoss, Claire Genoux (entre autres) montrent comment le poème devient chemin en un panorama singulier. Certaines écritures sont plus fractales que d’autres mais tout « sent » l’ouverture. Il convient donc de cesser de voir la Suisse comme un écrin : les poètes sortent du bord du Léman, dévalent des bras d’obscurité des grands sapins sous la lune.

Dans sa postface Angèle Paoli rappelle la nécessité du poème afin de retrouver au moins un « semblant d’équilibre » dans un monde qui en manque de plus en plus. Laurence Verrey déplace les paysages admis et porte sur ses lèvres un chant fragile. Ici et comme l’écrit Pierre-Alain Tâche, « le poète a repris le don », celui qui « répond au don d’autrui » sans pour autant que cette reprise soit un banal merci. Antonio Rodriguez ouvre encore plus profondément cette offrande : le corps y a sa place. Et Pierrine Poget le fait murmurer en « reculant sa caméra » afin que l’autre ait toute sa place. 

 

SITE À CONSULTER :
Cliquer ICI

 

 

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 LES CARNETS D’EUCHARIS

Sur les routes du monde (Vol.I)

& La Traverse du Tigre

 

 

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© Les Carnets d’Eucharis, mars 2017
192 pages - 19 €
ISBN  978-2-9543788-3-1

 

 

 

De la confusion du monde

Par Jean-Paul Gavard-Perret

 

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Nathalie Riera publie cette année deux carnets. L’un répond à l’économie classique de la revue, l’autre présente une déambulation des plus remarquables dans la poésie romande d’aujourd’hui (d’Olivier Beetschen à Pierre-Alain Tache et Claire Genoux, de Marie-Laure Zoss et Pierrine Poget à Antonio Rodriguez et Laurence Verrey). Ce numéro spécial est une parfaite réussite autant par son contenant que son contenu et dans les multiples éclats des fragments proposés.

Le numéro « Sur les routes du monde » est apparemment plus prolixe. Sans doute parce que le monde l’est. Mais Nathalie Riera a — entre autres — le mérite de faire de sa revue un des rares lieux où est rendu hommage à Charles Racine dont la mort est passée inaperçue. Lambert Barthélemy nous apprend néanmoins qu’une prochaine publication pourrait remobiliser l’attention du lecteur.

Le titre du numéro est justifié par un ensemble de textes qui mettent en relief Bruce Chatwin, Annemarie Schwarzenbach et Sharunas Bartas. Là encore l’esprit des revuistes est — surtout dans les cas des deux derniers cités — de mettre en exergue des œuvres méconnues. Enfin et au-delà d’un portfolio impeccable du vidéaste Alain Bourges, la revue donne ou redonne la voix à des auteurs tels que Philippe Jaffeux et Jacques Estager dont les œuvres sont majeures mais encore confidentielles.

Ces deux ensembles font honneur à l’Atelier — éditeur de la revue. Un tel lieu prouve la vitalité du Sud dans la défense et l’illustration des arts et lettres. Epaulée par Tristan Hordé, Eve-Marie Berg, Claude Darras et quelques autres, Nathalie Riera s’engage dans le corps amoureux de la langue, un corps multiple qui convoque autant l’engagement que l’esthétique. Preuve que la poésie au sens large n’est pas en voie d’extinction.

 

 

SITE À CONSULTER :

Lelittéraire.com
Cliquer ICI

 

 

 

05/06/2017

Les Carnets d'Eucharis, N°51 (Printemps-été 2017)

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Poésie | Littérature Photographie | Arts visuels 

  • ●●●●●●●

                 en ligne

 
 
 

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Les carnets d’eucharis 51

PRINTEMPS-ÉTÉ 2017

 

1ère COUV_LCE N°51.jpg

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 [télécharger] 

Format revue numérique  ICI

 

4ème COUV_LCE N°51.jpg

 

22/04/2017

Présentation de la revue "Les Carnets d'Eucharis" avec Nathalie Riera, Richard Skryzak & Alain Bourges (CipM, 31 mars 2017)

21/04/2017

Jean Azarel, Le ciel du dessous

 JEAN AZAREL

LE CIEL DU DESSOUS

Extraits

 

 

Collection |Ssur le billot 

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ICI

 

 

Un arroi de lacs

abreuve tes paupières.

Monde réel ou fantôme.

Après l’inouï,

avant la fuite,

résurgence intime

des obsessions volées.

 

 

 

 

 

 

Béance foraine,

si ta robe se dérobe,

un essaim bohémien

enlève mon pardessus.

Faux rythmes,

mécanique des piques,

la terre boit ta pluie,

notre temps s’écoule.

 

 

(p.33)

 

 

 

 

Sous le plancher

errent les âmes molles.

La terre épie le ciel,

malaxe les entrailles,

la thérapie essentielle

des bottes et des gerbes

nouées au plus bas.

 

 

 

 

 

 

Le miaulement d’un rêve,

un don animal

à la porte des abysses.

Tu croises l’onde

qui éteint la flamme,

le corridor mue

en ornière profonde.

 

(p.45)

 

***

 

 

 

 

09/04/2017

Erwann Rougé, L'enclos du vent (éd. Isabelle Sauvage, 2017)

 ERWANN ROUGÉ

L’ENCLOS DU VENT

Extraits

 

 

Photographies | Magali Ballet 

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© Éditions Isabelle Sauvage, Février 2017
Collection « ligatures »

Poésie

60 pages, 15 x 25 cm / 30 photographies, quadrichromie

Parution : février 2017

ISBN : 978-2-917751-77-0 / 18 euros

Publié avec le soutien du Centre national du livre et de la région Bretagne

 

 

 

 

parfois une douceur arrête

l’éraflure d’une âme

 

 

que le vif aiguise à l’intérieur

 

 

touche léger

le battement d’une sève aigüe

 

 

les étincelles d’eau

tassées dans les yeux

 

 

la joie               c’est après

 

(p.16)

 

***

 

 

 

à ce moment-là

peut-être – ne faut-il que marcher

 

 

passer le rien flottant

le lavis d’aube

 

 

ne faut-il que l’absence

 

 

la lecture des vanneaux

pour dissiper le doute

 

 

le vent se coude

à la pesanteur d’une ombre

 

 

et l’excès de ciel

dans la gorge est toujours là

 

(p.40) 

 

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  Erwann Rougé né en 1954, a, entre autres, animé les éditions Dana/Approches (livres d’artistes essentiellement) dont il a cessé les activités début 2015. Il est l’auteur, depuis Amour neige d’oubli (Calligrammes, 1983), de nombreux livres de poésie : Les Forêts, Douve ou Haut Fail (Unes, 1992, 2000, 2014), Bruissement d’oubli ou Le Pli de l’air (Apogée, 2002, 2009) ou encore Paul les oiseaux (Le Dé bleu, 2005), Passerelle, carnet de mer et Qui sous le blanc se tait (L’Amourier et Potentille, 2013) et, dernier en date, Breuil (Le phare du Cousseix, 2016). Il a également participé à de nombreux livres d’artistes.

 

  Éditions Isabelle Sauvage

ICI

 

05/04/2017

RADIO ZIBELINE - Entretien avec Nathalie Riera, poète et fondatrice de la revue "Les Carnets d'Eucharis"

                                 

 

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À propos des Carnets D’Eucharis – Nathalie Riera

Nathalie Riera est poète, elle dirige la revue « Les Carnets d’Eucharis » qu’elle a fondée sous forme électronique en 2008 sur internet, et qui s’est enrichi d’un volume annuel, décliné sous forme papier depuis 2013. Une revue qui a fait l’objet d’une présentation le 31 mars dernier au cipM, à la Vieille Charité, par Nathalie Riera, Richard Skryzak et Alain Bourges.

L’occasion d’un entretien à propos de cette revue, en compagnie de Nathalie Riera.

Par Alain Paire

Une émission imaginée et réalisée par WRZ en partenariat avec le cipM.

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Photo : Alain Paire, Nathalie Riera & C. M. Voiry © Claude Brunet

 

 

 

30/03/2017

Les Carnets d'Eucharis - Présentation au cipM - Nathalie Riera, Richard Skryzak & Alain Bourges

 

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Présentation :

Nathalie Riera 

Avec :

Richard Skryzak & Alain Bourges

 

 

Centre de la Vieille Charité

2, rue de la Charité

13236 MARSEILLE Cédex 02

 

 

 L’info sur le site

Cliquer ici

 

 

Plusieurs rubriques scandent la revue : le cahier de poésie, Au Pas du Lavoir, où se croisent prose et poésie ; le cahier des arts visuels, ClairVision ; le cahier Et banc de feuilles descendant la rivière (titre en clin d’œil à Lorine Niedecker) où se concentrent notes, portraits biographiques et lectures critiques. Également la séquence Traductions qui occupe une large place. Marie-Christine Masset dira de ces cahiers multilingues qu’ils sont comme des graines de grenade ou des ouvertures sur le monde. Le dernier numéro (2017) inaugure deux nouvelles séquences, À Claire-Voix – un enchaînement d’entretiens avec des auteur(e)s, des traducteur(trice)s, des éditeur(trice)s –, puis Otherground qui fait écho à ma conviction qu’il n’y a aucune antinomie à faire prévaloir, entre le domaine du livre et le domaine de la route. Je retiens cela de Sylviane Dupuis quand elle écrit au sujet de Nicolas Bouvier, qu’il « ne s’est pas d’abord formé sur les routes, mais, dès l’enfance […] dans les livres ». La route et le livre, c’est ce qui me fait aller en ce monde. J’ai mis un peu de temps à le saisir, c’est au fur et à mesure des créations de la revue que ça s’est éclairci, et de ce fait m’a conduit à proposer cette nouvelle rubrique, Otherground, pour laquelle je n’ai pas hésité à convoquer les écrivains Annemarie Schwarzenbach et Bruce Chatwin, ainsi que le cinéaste lituanien Sharunas Bartas, tous les trois réunis dans la dernière livraison – avec sa thématique de circonstance, « Sur les routes du monde » – pour leur manière unique à chacun d’arpenter le monde, de s’en nourrir, de consentir à sa parfois éprouvante réalité. Avec eux, écrire ou faire des films est un moyen de s’opposer à la pensée de système ou d’être en dehors des systèmes, des idéologies, parce qu’ont-ils sûrement compris que la réalité est bien plus grande et pas réduite à seulement des règles, des conventions. "Éterniser un monde", c’est là, je le crois, le propre de ceux et celles qui expérimentent les routes intranquilles de l’art.

Extrait de Une histoire de revue, Nathalie Riera in Le Cahier du Refuge, N°259, cipM, mars 2017.

 

 

 

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Le Cahier du Refuge, 259

 en liseuse :

Cliquer ici

 

29/03/2017

La Traverse du Tigre, De Lausanne à Genève (mars 2017)

 

 

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Lausanne, du 17 au 19 mars 2017.

|Photo : © Nathalie Riera

 

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Marion Graf présentait à Bibliomédia Un Danube poétique

(la Revue de Belles-Lettres, [rbl] 2016, 2).

|Photo : © Nathalie Riera

 

Si pour son cent-quarantième anniversaire, La Revue de Belles-Lettres se transforme en un long fleuve turbulent, ce n’est certainement pas, trente ans après le livre fondateur de Claudio Magris, dans le but de cultiver la nostalgie, mais bien pour se tourner vers le présent, cette Europe danubienne d’aujourd’hui. Devant les déchirures et la fabuleuse complexité de ces vastes espaces, et face au défi de renommer sans cesse – là-bas comme ici – des identités instables, exilées souvent, la poésie plus que jamais nous paraît nécessaire, car porteuse d’une réalité partagée et d’une vérité critique, démultipliée dans ses voix singulières.

 [Extrait de « Liminaire » Marion Graf pour le comité de rédaction]

 

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Un intermède musical avec Béla Bartók

|Photo : © Nathalie Riera

 

 

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Nathalie Riera présentait à Bibliomédia La Traverse du Tigre

 [Hors-série 2017 – Poésie Suisse romande]

|Photo : © Claude Brunet

 

Dans un monde en perte de mémoire et de calme, l’écriture en Suisse romande apparaît comme un recours. Sur fond d’inquiétude, elle se tourne vers l’autre, cherche des accords, une alternative à la solitude ou à la terreur. En résonance avec des figures amies, des paysages traversés, qu’ils soient du présent ou de l’enfance, passant outre la désillusion, elle emprunte aussi le langage de la mort, le plus court, interpelle la beauté.

[Extrait de « Pour la Traverse du Tigre, ouvrir le champ » Préface de Laurence Verrey]

 

 

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Genève, du 19 au 21 mars 2017.

|Photo : © Nathalie Riera

 

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Lundi 20 mars, à l’Université de Genève

[De gauche à droite : Laurent Jenny & Martin Rueff pour la revue Po&sie (Afriques 1&2),

Sylviane Dupuis, Marion Graf, Laurence Verrey et Nathalie Riera]

|Photos : © Claude Brunet

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25/03/2017

RUINES - Perrine Le Querrec - éditions Tinbad, 2017

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Perrine Le Querrec Photo © La machine à musique (2016)

 

 

RUINE AU PLURIEL

Ruines, le 17ème livre de Perrine le Querrec, entendu comme « un récit télégraphique », nous entraîne au cœur de deux destins liés sur 17 années de beaucoup de malheur pour si peu de bonheur ; destins de deux créateurs, l’artiste et l’écrivain allemande Unica Zürn et le plasticien et photographe Hans Bellmer. Le Querrec a longtemps côtoyé l’œuvre de Hans Bellmer et Unica Zürn, elle-même précise s’être immergée dans leurs correspondances, leur biographie, et dans les écrits d’Unica Zürn, bien sûr, pour être au plus près d’elle. Au plus près de la femme, de la Poupée incarnée, Unica la poupée Olimpia de Hans, comme il en fut pour « L’homme de sable » des contes d’Hoffmann Offenbach. Perrine Le Querrec indique que l’écriture de Ruines est issue d’une visite au cimetière du Père Lachaise où les deux artistes ont été inhumés.

Ruines au pluriel, pour y entendre possiblement le destin de deux êtres qui auront à supporter le réel, le drame de l’Histoire. De Hans Bellmer, nous savons que dès l’accession d’Hitler au pouvoir, l’artiste va choisir l’isolement en refusant de manière radicale le nouvel ordre social. De Bellmer, nous retiendrons une vie de clandestinité, un emprisonnement au Camp des Milles, près d’Aix-en-Provence, mais aussi ses rencontres déterminantes avec l’œuvre de Sade, avec Georges Bataille… ; de Unica Zürn, ses dessins et ses poèmes anagrammatiques, puis sa maladie mentale, sa schizophrénie au pluriel.

 

Que dire de Ruines sinon d'accueillir&lire ce recueil comme une sorte d’apologie. S’aventurer entre les lignes dans le drame de l’exil, puis suivre la trame chronologique qui nous est proposée, depuis la rencontre de Hans et d’Unica à Berlin 1953 ; la chambre de 10 m2, Hôtel de l’Espérance, 86, rue Mouffetard ; la maison Sainte-Anne 1960-1961, jusqu’au geste final d’Unica, celui d’être parti de l’autre côté pour ne jamais revenir. Le Querrec aura cette phrase atterrante : Unica travaille pour l’amnésie. Et plus loin, Unica / Trace son chemin à travers les murs crayeux de la maladie. Hans n’y pourra rien, Hans n’est pas jardinier, jamais ne désherbe / Les racines du mal qui / soulèvent Unica, la fendent, la ruinent.

Que s’est-il joué entre Unica et Hans, si ce n’est de lui et d’elle, entre eux, Du réel et du fou / se fondent.

Perrine Le Querrec travaille et écrit sur les planchers et dans les caves, les maisons closes et les asiles. Elle anime un site et un blog. Sur le fronton de son site, on peut lire : Recherchiste – Documentaliste freelance.

 

25/03/2017

:- :- :- :- :- :

© Nathalie Riera

 

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EXTRAITS

 

Un sein comme un éventail

un ventre en plissé rose

une nuque comme un paon

des jambes de tulle froissé

un cou en ruban

Sur le canapé noir, Unica assise

dans un silence de presque morte

 

 ----------------------------------------------(p.22)

 

 

Hans déterre les traumatismes

les engraisse du purin de sa fabrication

les ongles noirs

s’émerveille de l’horreur

des fleurs nouvelles qui poussent et vampirisent.

Hans n’est pas jardinier, jamais ne désherbe

Les racines du mal qui

soulèvent Unica, la fendent, la ruinent.

Hans le grand créateur s’en va planter encore

Ensemencer

Unica

obligée d’arracher les fruits de ses entrailles,

ces fantômes bavards.

 

----------------------------------------------(p.27)

 

 

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ǀ SITE : Les Editions TINBAD

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13/03/2017

Printemps de la poésie - PASSAGES EN REVUES - Lundi 20 mars 2017 - 18h-20h

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 LUNDI 20/03/2017

 

Passages en revues : de l’Afrique à la Suisse romande, en passant par le Danube

BIBLIOTHÈQUE DE L’UNIVERSITÉ DE GENÈVE

Site Uni Bastions, Espace Jura, rez-de-chaussée,

1205 GENÈVE (Suisse)

 

ICI

 

de 18h à 20h

 

Avec Nathalie Riera, Laurent Jenny, Claude Mouchard, Marion Graf.

Les revues sont un lieu de prédilection de l’activité poétique. Elle s’y écrit, elles la diffusent. Nous vous convions à rencontrer trois revues vivantes qui tentent de déplacer la poésie hors des frontières. Chacune consacre un numéro spécial à une aire géographique intense et méconnue.

– pour la Revue Les carnets d’Eucharis : Nathalie Riera (n°spécial « La Traverse du Tigre »)

– pour la Revue Po&sie : Laurent Jenny et Claude Mouchard (n°spécial « Afriques »)

– pour la Revue de Belles Lettres : Marion Graf (n° spécial « Un Danube poétique »)

 

Modérateurs : Sylviane Dupuis, Martin Rueff.

 

 

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09/03/2017

Les Carnets d'Eucharis & La Traverse du Tigre (Agenda, Printemps 2017)

LES CARNETS

D’EUCHARIS

& La Traverse du Tigre

 

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AGENDA

Printemps 2017

 

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SAMEDI 11/03/2017

Exposition TALENTS DE FEMMES – ART & ARTISANAT – FEMMES EN CRÉATION

(Du 04 au 12 mars 2017)

FORUM DU CASINO

3, avenue Ambroise Thomas

83400 HYÈRES

 

De 16h à 17h, des lectures avec les poètes Albertine Benedetto, Colette Gibelin, Nathalie Riera, Gisèle Sans.

L’Atelier des Carnets d’Eucharis tiendra un stand toute la journée pour présenter les nouveaux numéros de la revue et son hors-série 2017.

 

DIMANCHE 19/03/2017

Marché des éditeurs romands de poésie

(Du 13 au 25 mars 2017)

Rencontres, lectures, ateliers et tables rondes

BIBLIOMEDIA

Rue César-Roux 34

1005 LAUSANNE (Suisse)

http://printempspoesie.ch/wordpress/programme/

 

De 11h à 17h

 

En présence de 10 éditeurs romands : L’Aire, Couleurs d’encre, d’autre part, d’en bas, Eliane Vernay, Encre fraîche, Héros-Limite, Des Sables, Samizdat, Traces ; et des revues : L’Épître, L’Ours Blanc, La Revue de Belles-Lettres (RBL), La Traverse du Tigre, Viceversa Littérature.

 

LUNDI 20/03/2017

Passages en revues : de l’Afrique à la Suisse romande, en passant par le Danube

BIBLIOTHÈQUE DE L’UNIVERSITÉ DE GENÈVE

Site Uni Bastions, Espace Jura, rez-de-chaussée,

1205 GENÈVE (Suisse)

http://printempspoesie.ch/wordpress/event/passages-en-revues-de-lafrique-a-la-suisse-romande-en-passant-par-le-danube-2/?instance_id=128

 

de 18h à 20h

 

Avec Nathalie Riera, Laurent Jenny, Claude Mouchard, Marion Graf.

Les revues sont un lieu de prédilection de l’activité poétique. Elle s’y écrit, elles la diffusent. Nous vous convions à rencontrer trois revues vivantes qui tentent de déplacer la poésie hors des frontières. Chacune consacre un numéro spécial à une aire géographique intense et méconnue.

– pour la Revue Les carnets d’Eucharis : Nathalie Riera (n°spécial « La Traverse du Tigre »)

– pour la Revue Po&sie : Laurent Jenny et Claude Mouchard (n°spécial « Afriques »)

– pour la Revue de Belles Lettres : Marion Graf (n° spécial « Un Danube poétique »)

 

Modérateurs : Sylviane Dupuis, Martin Rueff.

 

VENDREDI 31/03/2017

Présentation des Carnets d’Eucharis au cipM

CENTRE INTERNATIONAL DE POÉSIE MARSEILLE

Centre de la Vieille Charité – 2, rue de la Charité

13002 MARSEILLE

www.cipmarseille.com

 

À partir de 19h

 

Avec les interventions de Nathalie Riera, Richard Skryzak et Alain Bourges.

04/03/2017

LES CARNETS D'EUCHARIS (Sur les routes du monde, 2017) & La Traverse du Tigre (Poésie suisse romande)

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LES CARNETS

D’EUCHARIS

 

Sur les routes du monde

(vol.1)

 

Format : 160 x 240 | 192 pages |+ PORTFOLIO I Cahier visuel & textuel de 16 pages

| France : 24 €  (frais de port compris)

 

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LA TRAVERSE

DU TIGRE

 

poésie suisse romande

(2017)

 

Format : 160 x 240 | 112 pages

| France : 16 €  (frais de port compris)

 

 

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CONTACT PRESSE : Nathalie Riera

nathalriera@gmail.com

 

 

L’Atelier des Carnets d’Eucharis     

L’Olivier d’Argens

Chemin de l’Iscle - BP 90044

83521 Roquebrune-sur-Argens Cedex

 

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 Bulletin d'abonnement

FLYER RV_LCE 2017.pdf

05/02/2017

Les Carnets d'Eucharis N° 50 - automne 2016-hiver 2017

  • ●●●●●●●

Poésie | Littérature Photographie | Arts visuels 

  • ●●●●●●●

 

 
 

 

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COUVERTURES © Nathalie Riera, 2016

 | Photographies numériques

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[sommaire]

 

 

PHOTOGRAPHIE

LOTTE JACOBI

&

Nathalie Riera

fish & fishes

 

[AUPASDULAVOIR]

Du côté de la poésie&de la prose

 

MARTINE KONORSKI [Poème pour Agota Kristof & Adesso… maintenant / une ballade italienne]

DAPHNÉ VAN HANSEN [La partie blanche – extraits]

ISABELLE LAGNY [Poèmes divers]

ÉTIENNE FAURE [Cellules de dégrisement – extraits]

CHARLES REZNIKOFF Rythmes 1 & 2

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AGOTA KRISTOF

Clous

LUCIAN BLAGA

Les poèmes de la lumière

DJUNA BARNES

Almanach des Dames

 

[TRADUCTIONS]

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GABRIELLA MALETI [traduit par Sarah Ventimiglia, Laure Cambau et Mia Lecomte]

 

 [Clairvision]

-------------- ------------- [Notes monochromes de Jacques Sicard]

 

[des lectures/des portraits]

[Claude Dourguin, Chemins et routes] par Myrto Gondicas

[Charles Reznikoff] par Nathalie Riera

 

 [NOUVELLESPARUTIONS]

JOSÉ CORTI – ZOÉ – JACQUES ANDRÉ – L’AIRE – ISABELLE SAUVAGE…

Philippe Beck – Agota Kristof – Vladimir Martinovski – Laurence Verrey – Anne Calas…

 

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 [télécharger]

| Format revue numérique ICI

 

 

 

04/02/2017

Anne Calas - Entre vous et moi

20/01/2017

LES CARNETS D'EUCHARIS & LA TRAVERSE DU TIGRE (2017) - Abonnement

 

Couverture - Carnets d'Eucharis - 2017 - Version P_OK.jpg

COUVERTURE TDT 2017.jpg

FLYER R°.jpg FLYER V°.jpg

Bulletin d’abonnement

Télécharger ICI

 

 flyer RV_ LCE & TDT 2017.pdf

 

02/12/2016

Agota Kristof, une hongroise suisse dans la littérature française (1935-2011)

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AGOTA KRISTOF

Agota Kristof est née en 1935 en Hongrie, à Csikvand. Elle vit en Suisse dès 1956, où elle a tout d’abord travaillé en usine. Elle y apprend le français, puis écrit pour le théâtre et réussit à faire jouer ses pièces.

En 1987, elle devient célèbre avec son premier roman, Le Grand Cahier, qui reçoit le prix du «Livre Européen». Agota Kristof est décédée en 2011. Cette auteure n’a écrit qu’un texte autobiographique mais c’est un bijou, L’Analphabète. Conçu peu après la trilogie des jumeaux, il en a les phrases courtes, la sobriété, le détail fulgurant. Ce récit, extrêmement court, va de la petite enfance en Hongrie à l’exil en Suisse, où elle a perdu sa langue, où elle est devenue une analphabète. Avant d’apprendre le français en même temps que ses enfants, d’écrire des pièces radiophoniques et, un jour, son premier roman Le Grand Cahier. Cette minuscule autobiographie est traduite dans une vingtaine de langues.

 

23/11/2016

Andrea Zanzotto (extrait de "Idiome")

 

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 | © Andrea Zanzotto Photo : Undo.Net | © Pier Paolo Pasolini

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Idiome

[extrait]

 

 

Librairie José Corti, 2006

© Andrea Zanzotto pour le texte italien

Édité en Italie par Arnoldo Mondadori editore, Milano.

© José Corti pour le texte français.

Selected poems
Traduit de l’italien, du dialecte haut-trévisan (Vénétie) et présenté

par Philippe Di Meo    

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José Corti ICI

 

Notice bio&bibliographique

Andrea ZANZOTTO (1921-2011), natif de Pieve di Soligo, dans la région de Venise. Il est un des poètes les plus considérables de la deuxième moitié du XXème. En 1950, le Prix San Babila lui est décerné par un jury où siègent Giuseppe Ungaretti, Salvatore Quasimodo et Eugenio Montale.

 

 

EXTRAIT

 

en souvenir de Pasolini

 

 

Allant à l’école, dans le train,

entre Sacile et Conegliano

tu mangeais ton morceau de pain ;

je n’étais pas bien loin,

mais en ces temps-là, dix kilomètres étaient une immensité.

C’est pourquoi en ce temps-là,

deux garçons ne se sont jamais rencontrés.

Mais quand donc aurions-nous pu

nous trouver sous le même abri

d’une petite gare en plein champ

avec sa petite cloche qui fait ding, ding, ding

pour nous dire combien profond est le ciel clair –

            et, entre temps, heures, journées et saisons

            avec l’ombre qui écrit s’en vont,

            par les vitres, murets, prés et maisons,

            par les haies et partout dans les lieux écartés,

            racines et gribouillis ?

Mais quand donc, avant qu’arrive le train,

aurions-nous eu le temps

d’échanger deux ou trois mots,

les seuls qu’il peut donner sur cette terre

pour que nous nous connaissions un peu, un peu mais vraiment ?

 

            Plus tard, nous nous sommes parlés, nous nous sommes lus ;

            parfois, nous nous sommes querellés ou nous nous sommes tus,

            la vie nous a poussées sous des horions

            et des traquenards différents,

            moi, immobile, barbouillé de mes vers,

            toi partout avec ta passion pour tout ;

            mais il y avait pourtant un fil pour toujours nous lier :

            de ce qui importe, nous avions la même idée.

 

Je t’attendais ici, en haut où, encore,

avec leurs scintillements soupirent les alba pratalia

mais toujours plus pourris par en dessous et en dessus ;

toi, tu t’es porté avec courage

là où l’Italie délire davantage.

            Ah, pardonne-moi, si maintenant je ne sais te donner

            autre chose sinon ce marmottement, d’un vieil homme désormais…

 

            C’est seulement un pauvre effort, un tremblement,

            pour recoudre, et d’une certaine façon relier

            – un moment seulement, pour te saluer –,

            ce qu’ils ont fait de tes os, de ton cœur.

 

……………………………………………………………………… (pp.117/118)

 

 

 

 | © JOSE CORTI, 2006

 

 

Sacile (Frioul), Conegliano (Vénétie) : villes où les jeunes Pasolini et Zanzotto se rendaient respectivement au collège.

Alba pratalia : vers célèbres de la Cantilène véronaise, attestant du passage du latin à l’italien, cité par Pasolini comme par Zanzotto dans leurs œuvres respectives. Ces prés blancs sont une image, mieux, une allégorie de la page blanche et de l’écriture.

En haut : autrement dit, en Haute Italie : soit : Rome, le centre du pouvoir politique, objet d’un ressentiment traditionnel de la part des Italiens du nord, d’autant plus inexplicable qu’ils représentent 60% des élus du parlement italien.

De tes os de ton cœur : évocation de la mort de Pasolini : ses os avaient été brisés, son cœur avait éclaté sous les coups reçus attesta l’autopsie pratiquée par les médecins légistes.

 

 

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12/11/2016

John Cage

 

 John Cage.jpgJohn Cage engraving at the Crown point Studio, 1982 

In memoriam

John Cage décède en 1992 d’une attaque cérébrale. Six semaines plus tôt, il donnait une conférence de presse à l’invitation du Quaderni Perugini di Musica Contemporanea, à Pérouse, le 23 juin 1992. J. Cage avait un attachement particulier à l’œuvre du philosophe et historien de l’art Ananda Kentish Coomaraswamy (1877-1947). Il partageait l’idée « que si l’art évolue, c’est en fonction de la conscience que nous prenons de la façon dont la nature travaille, de la façon dont elle opère ».* Chez le compositeur, ce sera la nécessité de recourir au hasard.

« Il nous faut penser le monde dans lequel nous vivons non seulement comme quelque chose que nous ne détruisons pas, mais comme ce avec quoi nous co-œuvrons ». (p.32)

« Nous persévérons dans l’idée qu’il importe davantage de présider plutôt que d’être un simple citoyen ». (p.34)

Proche de la musique de Luigi Nono, Cage aimait la musique, mais avant cela, disait-il, « j’aime les sons ». Pour lui, « Les sons que nous entendons sont la musique ». Pourquoi écrivait-il de la musique ? « (…) il n’y a en tout, que deux personnes qui font que j’écris de la musique : quelqu’un d’autre que moi et moi ».**

« Pour les oiseaux » est une suite d’entretiens avec J. Cage et le philosophe Daniel Charles, réalisée par les éditions de l’Herne (en 2002). Le regretté Daniel Charles nous offre une « Esthétique du silence » publiée en 2010 chez La main courante. Petit ouvrage à se procurer pour renouer avec l’un des créateurs les plus controversés du XXème siècle. 

 

* John Cage, « Je n’ai jamais écouté aucun son sans l’aimer : le seul problème avec les sons, c’est la musique », (p.14), éditions La main courante, 2010.

** Ibid., (p.25)

01/11/2016

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© Nathalie Riera

 

EXTRAIT

 

J’estime que notre pratique artistique va certainement évoluer, au même titre que notre conscience de la situation et de son aspect chaotique. Nous cesserons, pour commencer, de réduire chaque œuvre d’art à l’état d’objet, comme nous le faisons quand nous assignons à toute pièce musicale un début, un milieu et une fin. Notre sens de la contradiction nous fera concevoir l’art de façon différente. Personnellement, j’ai abandonné d’entrée de jeu le schème début-milieu-fin, de même que toute autre relation logique entre des parties (…) Par la suite, je renonçai à l’idéal de l’objet et lui substituai celui du procès ; et le procès dans lequel je me suis investi aujourd’hui est celui que j’ai décrit : les parenthèses temporelles et les opérations de hasard. Ce que je veux suggérer, c’est qu’avec une semblable liberté, la flexibilité des parenthèses de temps autorisera une meilleure compréhension des opérations de la nature, et qu’un meilleur modèle pour les relations sociales se fera jour si l’on autorise une telle flexibilité.

----------------------------------------------(p.28)

« Je n’ai jamais écouté aucun son sans l’aimer : le seul problème avec les sons, c’est la musique », éditions La main courante, 2010.

 

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03/11/2016

Marion Boehm

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Marion Boehm

Allemagne

 

Falcon Boy, 2016

Collage, technique mixte sur papier

120 x 160 cm

 

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