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04/07/2009

DOSSIER PHOTOGRAPHIE Anne-Sophie Maignant, Etudes pour Suzanne

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Poésie & Arts

plastiques●●●●●●●●●●●

 

 

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 Avec

Anne-Sophie Maignant 

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Etudes pour Suzanne, 2006, photomontague numérique

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Conte Sylvestre, 2008, photomontage numérique

 

 logoPDF.jpg Dossier à télécharger : Anne Sophie Maignant_2009.pdf

 

28/06/2009

Texte de présentation du film documentaire FIL D'ARIANE, VARIATIONS PLASTIQUES de FRA DELRICO

Art d’éloge


 

Préambule

au film documentaire

"Fil d'Ariane, variations plastiques"

sculptures et peintures

de

Frédérico Alagna

FRA DELRICO

 

 

Par

Nathalie Riera

 

 

 

■■

 

 

 

Quelque chose comme une foi, une reconnaissance au réel, une incursion dans l’éloquence et le mutisme de la matière, le film FIL D’ARIANE (variations plastiques) se compose d’une suite de sculptures, masques et figures, d'oeuvres graphiques, dessins et peintures, tout un flux de gestes et d’éloges qui célèbrent une certaine tenue esthétique et confèrent aux formes leur souffle.

Sans retenue le surgissement : force du vivant. Pouvoir actif et magnétique de la main à donner forme, et pouvoir de la matière à faire qu’il y ait oeuvre possible.

Oscillations, contorsions, déplacements, autant de contenance que d’élan lyrique, et pour l’artiste, Fra DelRico, le désir non pas d’un style mais d’un art à maintenir ces deux pôles que sont la figuration contemporaine et la vision traditionnelle, en résonance certaine aux arts premiers.

Pratique de la variation, avec d’un objet à un autre cette volonté ou manière de ne pas se complaire dans le néant, mais toujours à vouloir ce qu'il y a de plus authentique, c’est-à-dire en passant par un nécessaire abandon de la recherche du "mieux" au profit de ce qui fait « différence » ou de ce qui est « autre », s’opposant ainsi à toute uniformisation dans la notion même de perfection. Il ne s’agit pas d’espérance pour mieux vivre, mais de plus de potentialités et d’alternatives à une existence où le quotidien offre autant son lot de grâces que sa portion d’affres et de méandres.

 

Le poète et critique Yves Bonnefoy nous dit qu’il a bien fallu « quelque chose comme une foi pour persister dans les mots », j’ose croire que chez Fra DelRico le désir n’est pas fiction, et la foi n’est pas imaginaire. L’art a une prise directe sur son quotidien, et n’est-il pas justement cette chance souveraine, nous donnant à demeurer dans la vision et l’éveil des choses du monde? Avec lui l’art n’est pas dénigrement contre la vie et la mort, mais plutôt l’art comme preuve que l’homme a été dépossédé par le trivial, et que cette dépossession l’a affaibli.

« Dépossédé » veut dire aussi que nous avons toujours moyen de re-posséder ce qui a simplement été obscurci. Si l’art est considéré par certain comme un moyen de détournement, d’échappatoire à l’emprise du réel et du quotidien, il est pour d'autres le moyen de faire non plus obstacle à son être mais offrande. D’où ce recours de l’artiste à une oeuvre qui se déploie, à des rêves sans échardes, à des passions où la flamme ne détruit pas.

 

Fil D'ariane : 9 séquences sous tension. Son tracé a la qualité de ce qui est exigeant, mais aussi de ce qui sait laisser place à la mesure jusqu’à l’effacement.

 

Quand l’art est chuchotement, il est aussi célébration du vivant.

 

 

«Je ne m’attache pas à expliquer mon art, mais à le comprendre »

 

 

Fra DelRico fait éloge à la matière, avec, pour thème de prédilection, la figure humaine. Le peintre-sculpteur s’en vient chercher résonance et dissonance dans les couleurs du monde – ses fresques ou ses toiles du réel – dans les rumeurs du quotidien, dans les carnations de l’être. Et c’est dans ce geste de sculpter ou de peindre que se révèle le don.

 

Alchimie de matières, entremêlement de textiles, de tissus synthétiques, de terre et de cire : de ce geste profane des figures naissent.

Travailler/créer chez Fra DelRico c’est surtout exclure tout maniérisme. Se maintenir sur le chemin du dégagement. Poursuivre la recherche, c’est-à-dire tâtonnement, pénétration, pour au mieux continuer à comprendre son art, pour au mieux avancer sur le chemin de ce qui est promu à mûrir.

 

Pour ce qui est de l’action de peindre et de ce qui se propose sur la toile : donner à voir l’aura d’une figure, son essence, son empreinte.

 

© Nathalie Riera – Contribution mai/juin 2009

 

 

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© FRA DELRICO Copyrights 2009

 

 

 

 

 

FRAGMENTS POESIE

 Nathalie Riera

 

 

« … voir dans le nu des choses le filigrane de l’Universel et l’empreinte du Toujours »

Malcolm de Chazal

(La vie filtrée, 1949, éditions Gallimard)

 

 

 

I – Le nu des choses

II – La force des choses


-I-

 

LE NU DES CHOSES

 

corps c’est-à-dire régnant s’engouffrant en sens inverse en avant de cendre et de lumière se mélange à la pierre le regard

vers où les masses subsistent sans or sans air contre la tragique légèreté……………… brouillés de dédales les corps luisent……………………………………… feu et argile sont la matière des figures comme ratures peut habiter les chairs comme éther les bruits les mouvements grincements du vivant en nerfs eau nervures des socles………………………….……… c’est-à-dire corps

 

où peut survivre à proximité la passion des ombres raccourcis des clartés dans la courbe des épiphanies contre le zigzag des périphrases

 

CE QUI SUBSISTE SE PROLONGE SE LAISSE ENTREVOIR INCISIF SE REFERME

 

 

 

FRA DELRICO copyrights 2009 (9).JPG

© FRA DELRICO Copyrights 2009

 

 

 

-II-

 

LA FORCE DES CHOSES

 

la nudité habite l’espace, les corps dans la liberté de ce qui est sans enlacement ni déformation ni sublimation

 

où est l’ombre est la lumière est l’épaisseur de l’origine est le voyage la chaîne le fil l’infini

 

ce qui est du fond de la chair ce qui est à l’intérieur ce qui est obscurité ce qui est corps dans les bras de l’invisible................... est sacré

 

montagne des corps où le regard puise force s’affaisse

 

sommets des crânes ce n’est pas la mort qui se déclare au regard mais ce qui survit qui est encore plein du monde………… rocheux humide argileux fertile herbeux aride

 

monde du regard 

■■

 

FILM A VISIONNER CI-DESSOUS

"Fil d'ariane" Variations plastiques de FRA DELRICO

Film documentaire intégrale

 

Sur l’œuvre de FRA DELRICO

Musique de Rey Eisen

 

 

Lien : http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&VideoID=59131711

 

 

FIL D’ARIANE

 

variations plastiques

  

 

 

FRA DELRICO

 

 

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Dossier à télécharger

 PRESENTATION

 

 

 

AU FIL D'ARIANE_FRA DELRICO_2009.pdf

 

 

©FRA DELRICO Copyrights 2009

 

 

 

 

Entretien (Fil d'Ariane)

 

de Rey Eisen

 

ICI

 

Lien : http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&VideoID=59131844

25/06/2009

En conjonction I, 2009 - Série d'autoportraits - Nathalie Riera

 

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          Les feuillages éprouvent mes langueurs. Les galets et les roches noires : j’affectionne leurs empathies.

         Le souffle fraternel est infrangible.

 

***

*

 

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         J’écris avec l’encre de la lisière, avec le réel ancré dans la pierre, avec l’immédiateté de l’air, l’imminence de l’instant, la contiguïté du noir et du blanc.

        

        

         Ma verte contemplation.

 

 

***

*


 

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           Et quand le ravin était le lieu non des ombres, mais des clartés des oiseaux, à ces endroits de la vie où nous n’étions pas encore dans le souvenir. Où il fait clair, sans que nous ne soyons unis à l’aube.

 

         Et quand le ravin ne se souvient de rien. Comme ce qui est sans souvenir, je me suis fui. Dans un battement de paupières.

 

         Il fait clair, et je contemple ce pan de silence.

        

         Comme la clarté est muette.

 

***

*

 

 

En conjonction I, série d'autoportraits, 2009

avec des extraits du recueil

Carnet de campagne III

Rosée sur les ronces l’enfance

Texte inédit, Printemps 2008

 

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© Photos : Nathalie Riera – Tous droits réservés

A SUIVRE

22/06/2009

VIENT DE PARAITRE

 Après tout même toi/Dopo tutto anche tu


 

 

 

La rencontre (im)possible entre le poète (mais aussi) psychiatre Angelo Guarnieri et la poète (mais aussi) internée psychiatrique pendant près de quinze ans Alda Merini. Ces deux êtres, chacun sur une rive de la vie, font des mots un fleuve qui les baigne et les nourrit.

 

 

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34 poèmes de Alda Merini traduits par Patricia Dao

« disait le poète disait l’ouvrier » collection de poésie contemporaine

Editions Oxybia, juin 2009 (édition originale 2003)

  

 

  

 

LECTURE

de Nathalie Riera 

 

 

 

« Là où d’autres proposent des œuvres je ne prétends pas autre chose que de montrer mon esprit.

La vie est de brûler des questions.

Je ne conçois pas d’œuvre comme détachée de la vie. »

Antonin Artaud, L’Ombilic des Limbes

 

 

 

 

La paix est si petite, Alda Merini, on ignore vraiment ce qu’il faut pour s’apaiser. Sagesse de brûler toutes questions, mais allégresse quand croire que la folie est un profond lien d’amour. L’art de l’amour.

Enfant de la déréliction, mais avec tout à la fois l’heureuse certitude d’avoir été profondément aimée, et la cruauté d’avoir été assassinée.

 

Je sais que l’on meurt/Lo so che si muore.

Mais que la mort vienne/Ma che la morte venga

de la main qui te devait des caresses,/dalla mano che ti doveva carezze,

mais que l’amour cache l’étreinte mortelle,/ma che l’amore nasconda l’abbraccio mortale,

Dieu résous-moi cette énigme !/Dio risolvimi questo enigma !

(p.64)

 

Vous lire, Alda Merini, c’est se demander : la poésie intéresse t-elle le poète ? N’est-elle pas, à l’instar de l’esprit, en dehors même de ce que nous nommons poésie ?

 

Vous éprouver, Alda Merini, c’est aussitôt revenir vers Artaud, à ce que lui-même « pensait » de la pensée et de la poésie, à savoir tous les moyens qu’il faut pour les libérer de ce qu’elles-mêmes s’infligent. Et puis, acquiescer quand il écrit : ce n’est pas l’homme mais le monde qui est devenu un anormal.

 

***

 

Il y a la lutte et il y a le goût pour vivre, il y a ce qu’il faut atteindre de soi et qui est inatteignable, il y a les débâcles pour nous dire les précarités de toutes choses. Il y a ce qui s’use, ce qu’il faut endurer. Il y a les deuils, il y a le chant qui tremble, pénétration, palpitation, la voix qui aime qui se plaint, le vivant à la lisière de ce qui s’efface de ce qui revient de ce qui n’a jamais disparu.

Et puis, il y a cette histoire, entre elle et lui. Alda Merini et Angelo Guarnieri. Cette amitié tendre et solide, qui dure désormais depuis 1995 .

 

Une relation entre personnes qui se téléphonent et se parlent avec plaisir, qui apprennent à se connaître et à se tolérer, qui s’échangent des dons, qui rient quand c’est amusant et se plaignent et se soucient quand les choses de la vie se tournent vers leur côté obscur… (Préface Angelo Guarnieri).

 

Vous deviner, Angelo Guarnieri, dans cette amitié vraie, dans ce temps de votre relation où l’amour est artisanat.

 

Contribution Nathalie Riera 

 

***

 

Ensevelie

dans l’amour de tous,

je n’ai plus un souffle de jeunesse.

Je voudrais escalader des montagnes énormes,

embrasser les murs de ma maison,

me sentir sale pleine de boue.
Pourtant ici chaque jour

ils prennent soin de moi.

Et lentement ça m’éteint.

(p.63)

 

Sepolta

dentro l’amore di tutti,

non ho piu un respiro di giovinezza.

Vorrei scalare montagne enormi,

Baciare i muri della mia casa,

sentimi sporca di fango.

Eppure qui ogni giorno

hanno cura di me.

E questo lentamente mi spegne.

 

***

 

Tu ne m’aimeras jamais/Non mi amerai mai

a dit un jour Salvatore Quasimodo à Alda Merini

Parce que tu aimes le monde entier/Perché ami il mondo intero…

(p.106)

 

 

 

tetiere_oxybia_der.jpg 

http://oxybia.metawiki.com/

http://oxybia.free.fr/index.html 

 

 

La note de lecture est également en ligne sur le site poésie ~ photo ~ écrits ~ éditions d'Aldébaran ~ passeurs un atelier http://www.loyan.fr/

 

VIENT DE PARAITRE

Une bande verte verdon

Christine Bauer

Editions Atelier Pictura, mai 2009

 

NOTE DE LECTURE

Par Nathalie Riera 

 

«Rien n’est bon que ce qui vient tout seul. Il ne faut écrire qu’en dessous de sa puissance. »

Francis Ponge, Proêmes

 

 

Une bande verte Verdon : pas de place aux ressacs.

Immobilités, ondulations, jusqu’à parfois quelques enlacements, tout se tient à être détachement, sorte de tranquillité inlassable, indissoluble. Rien qui ne soit réfractaire. Rien dans la langueur. Même les ombres sont calmes.  

 

Ce qui cesse n’est plus, ce qui cesse se transforme.

 

Christine Bauer salue tout ce qui lui fait signe simplement. De la même manière que tout ce qui fait intrusion, comme les saletés, les odeurs fortes

Par ailleurs, elle écrit « scintillement », mais se refuse tout effet de magnificence. Juste une invitation à regarder de près. Prêter l’œil. C’est là qu’elle semble trouver son souffle, sa source. Là où le regard prend des chemins secrets. Où le regard ne sublime rien.

 

Le calme plat peut se perdre, la tempérance à tout moment troublée : ce qui se répète se renouvelle, s’aère.

De quoi est fait le poème ? surtout de refuser toute prostration, et de ce qu’il peut encore parfumer l’air.

 

 

Une bande verte Verdon : le poème est l’espace d’un jardin, d’une eau claire et limpide avec ses galets, d’un sous-bois dense et jaune, d’une rivière invisible. Le poème est l’espace de ce qui est paysageinhabituel.

 

 

Toute cette magnificence, matinée exceptionnelle, ce paysage à couper le souffle, m’insupporte au fond. Une fois arrivée au sommet, je suis apaisée. Pas de vue imprenable, pas de gorges majestueuses, que du paysage « normal ».

 

Ainsi suis-je capable de tourner mon regard vers le sol, vers le petit, vers le non-spectaculaire, vers le détail, vers le fade…oui, vers le fade.

 

 

Lumière pour l’œil, pour le sol, pour l’infime, le quelconque.

 

Se trouver là, dans l’essentiel, dans la promesse des lieux, dans le frôlement des choses. Se laisser modeler par ce qui s’approche ou se resserre, par ce qui s’éloigne ou s’élargit.

 

Lumière pour l’inexprimé.

 

 

 

© Nathalie Riera, 20 juin 2009

 

 

 

Editions Atelier Pictura

Bande verte verdon.jpg

 

 

12/06/2009

Nathalie Riera sur Bribes en ligne

Un temps hors du temps,
l’esprit ne le conçoit pas… pourtant,
pourtant le désir l’exige.
Mario Luzi « Stat » - A l’image de l’homme, 1999 (pour le texte original)
 
 
 
DANS UNE FRACTION DE TEMPS 3.jpg

© Nathalie Riera - Autoportrait

Dans une fraction de temps
 
retrouver cœur
dans l’immensité
 
qui vous a parlé de mort ?
 
 
jardinier le destin
...

16/04/2009

Une lecture de Nathalie Riera

Mathieu Brosseau

 la nuit d'un seul.jpg

la nuit d’un seul

La Rivière Echappée, mars 2009

 


 

(IV )

Ici, disparaître.  Circonscrire ce rien, cet ajout de soi, ce dérèglement du regard. Dans le sort d’être et le déroulement de la formule. Se dénouer dans l’équation. Sa valeur sacrilège dans le ventre de l’Initiale s’exécute, ici, sur le passage des mondes…, ici, by its very absence.

(p.32)

 

 

 

Rêve et chair cherchent alliance. Ils sont vie, sont mouvement, sont ce qui se perpétue sur le sol natal, c’est-à-dire disposés à toutes les métamorphoses.

 

*

 

En soi ne cesse de se conjuguer or et mort, prairie de l’abîme ou « mélodie du labyrinthe ». Rien de mortifère, mais seulement ici, disparaître. Ou en finir, mais en finir avec quoi précisément ? Ce temps humain tout fait de fictions.  Chimères, inventions, narrations de ce que nous sommes, de ce que nous vivons, et de tout ce qui nous vit, nous happe, nous possède.

                                                                      

                                                                       Savez-vous

                                                                  ce qu’il faut de

                                                                  chimères

                                                        pour faire du continu… ?

 

*

 

Il n’y a pas de double de soi, mais le témoin de soi, ou témoin de votre mort, tout contre vous depuis le commencement de votre histoire, Toujours présent comme un astre jumeau. Et puis, il n’y a pas seulement ce qui avance à l’endroit, le chemin pris est toujours un retour. L’essentiel retour, comme essentiel est ce qui meurt, est ce qui ne peut périr... il nous faudra/nous mourir pour nous redevenir il nous faudra/aller en sens inverse.

 

Enigme et dualité de ce qui nous anime et nous divise. Tristesse et lumière. La nuit d’un seul est une invitation à ce qui est chair, sel, éther, à la parole qui ne bavarde pas, aux lèvres qui se veulent libres, ne pas se dessécher, et puis, à ce que l’on peut encore atteindre par le langage à chaque pas, un retour à soi par l’expérience poétique, sans se retourner, c’est-à-dire repartir.

 

Le songe de vivre et le fruit du rêve sont ce rien et ce tout, sont ce qui nous font tourment, mais pour Mathieu Brosseau il faut tristesse pour se redresser, et puis, Le feu pour sortir de l’autofiction. Le feu comme seule issue à la nuit.

 

*

 

Nous sommes ce qui cherche autre chose. Nous sommes ce qui nous lie au temps sans couleur. Nous sommes ce que nous voyons, ce qui est su et qui est inconnu de nous. Ce que je vois et ce que je suis, ce que je m’apparais et ce que je disparais totalement. Ce que j’ai aussi les yeux blancs d’un aveugle.

 

Ce qui nous lie nous mène à la source, hors du centre. Ce qui nous lie : volatil, aérien, coagulation.

 

Il y a être poète pour encore écrire, ne pas écrire, encore dire, ne pas dire. Pour être perméable comme tulle au vent (…) perméable comme gaze au soleil. Comme il y a de rêver pour son âme qu’elle retrouve l’aurore des merveilles. Comme il y a être cet enfant qui pleure de revenir au monde,  et qui dit ce refus de vivre, ce cri de vie.

 

A la page 63 : « L’automne est notre fin, aussi. Légèreté déconcertante des feuilles, moutons de poussière volants entre les édifices, spectacle sans souffle, vision aveugle. Etouffé, le monde se tait. Cet octobre en lieu et place du linéaire, l’arrêt du cœur et de la sève montante. Tissu du continu en dehors des cycles qui ponctuent notre corps de corde. Chambrée de comètes vives, ces enfants sont nos parents, notre arrière en place des astres dormants. Ils ont le rire du fracas et la langue qui devine le dessous des pierres, ce sol, ce tapis de terre. »

 

*

 

Ce recueil, nous dit son auteur, recouvre plus de cinq années d’écriture/étude, dans le tourment et l’absorption de « la question de l’Autre insondable et la volonté de casser l’incassable relation sujet-objet ».

Où se situe la poésie de Mathieu Brosseau ? Lui-même répond, au sujet de ce recueil précisément : « combien je suis livré à interroger la parole comme instance sous-jacente au langage, comme puissance évocatrice non (encore) verbalisée. Et du mouvement qui amène cette parole à s’accoucher d’elle-même, naît une écriture non narrative, structurée comme un au-delà prescient. Là se situe ma poésie. »

 

A la manière d’un Jean Tardieu, Mathieu Brosseau ne se veut-il pas « désert et transparent afin de devenir un piège pour les mots » ? ou, à la manière d’un Georges-Emmanuel Clancier, se demander : « Mais qui dira si je vis ou meurs ? »

 

La poésie est là où le chant se courbe et se recourbe, où l’horizon s’éprouve, là où le poète marche, où lui-même est aventure éperdue. Poésie sous le signe de la chair.

 

 

 

Contribution publiée sur poezibao le 27 février 2009

©Nathalie Riera, Notes de lecture 2009 - Toute reproduction interdite.

 

 

 

 

 

Cliquez ci-dessous :

La Rivière échappée

 

 

 

mb1.jpgNé en 1977 à Lannion dans les Côtes d’Armor, Mathieu Brosseau est bibliothécaire à Paris. Il a publié deux ouvrages : L’Aquatone et Surfaces : Journal perpétuel. Plus récemment et en collaboration avec Thierry Le Saëc, il a publié Dis-moi, un livre d’artiste aux éditions La Canopée/La Rivière échappée. En 2006, il fonde la revue en ligne plexus-s.net et depuis 2008 il codirige avec François Rannou la collection L’Inadvertance sur le site publie.net. Il a également publié dans de nombreuses revues : Action Resteinte, Ouste, Dock(s), Boudoir & autre, L’étrangère, etc.

08/04/2009

TU NE REPARES PAS en 4 volumes à télécharger

Tu rectifies une imperfection de l’œuvre

tu ne répares pas

Yannis Ritsos

 

Tu ne répares pas.jpg

Publication interactive des 4 volumes sur la plateforme Calaméo

●●

 

Cliquez sous les liens ci-dessous :

 

VOLUME 1

Dominique Sorrente

Emeric de Monteynard

Alain Helissen

Ile Eniger

Jeanine Baude

http://fr.calameo.com/read/000037071dc50d958b9ff

 

VOLUME 2

Laurent Campagnolle

Patrice Maltaverne

Patrick Hutchinson

Ruth Cadusseau

http://fr.calameo.com/read/000037071c86a12021799

 

VOLUME 3

Nathalie Riera

Rafael Concejo

Sabine Peglion

Mario Urbanet

http://fr.calameo.com/read/0000370712565d5a2e6d2

 

 

VOLUME 4

Artysil

Patricyan

Sylvie Durbec

Cryss2C

Lambert Savigneux

http://fr.calameo.com/read/0000370713f33d8bec693

 

●●

Si vous souhaitez recevoir l’ensemble au format pdf  logoPDF.jpg

m’écrire à voyelles.aeiou@free.fr

31/03/2009

"Tu ne répares pas"

16/03/2009

Que Yo, ...

« Que yo, Sancho, naci para vivir muriendo »

Cervantes, Don Quichotte

 

(Vois-tu, Sancho, je suis né pour mourir ma vie)

NR n&b.jpg
© Nathalie Riera, mars 2009

 

« QUE YO, … »

 

 

Le temps est à écouter

rumeur de vent de mer

le centre en prière

 

aigue la beauté

que je luise d’un seul trait

 

un rien vêtu de joie

 

guérir

le vide

 

----------------------------------

 

            et dans cette conjonction,

 

rencontrer la pierre

(le souffle ne perd pas sa longueur)

 

en un point de la route

en un rond-point des jours

 

vitesse des phrases

les vagues frappent

 

la lumière traverse

arche et hanche

l’eau glisse s’infiltre

 

            et dans cet abouchement,

 

remonter le courant

l’immensité qui nous manque

 

 

Que yo, …, dans le haut

clappement l’eau

de la langue

 

            dans cet inoubliablement être

 

 

©Texte inédit, 2009 : Nathalie Riera

http://virgulesdepollen.canalblog.com

 

 

 

03/03/2009

Nouvel espace Poésie & arts plastiques

Pour changer l’alphabet : ici en ruisseau, là en sentier, ailleurs en broussaille. Et de nouveau l’abc du voyage : l’antique chaussée esquissée vers l’abîme, la piste des pas perdus, le dédale entre les falaises, la précaire sentence du labyrinthe, pour changer en fruit le noyau, en épi le grain, en mémoire la parole.

Oscillante parole, 1978

Georges-Emmanuel Clancier


Version 2.jpg

28/02/2009

Mathieu Brosseau

cliquer ici : Une lecture de Nathalie Riera sur le site Poezibao

 

la nuit d'un seul.jpgNé en 1977 à Lannion dans les Côtes d’Armor, Mathieu Brosseau est bibliothécaire à Paris. Il a publié deux ouvrages : L’Aquatone et Surfaces : Journal perpétuel. Plus récemment et en collaboration avec Thierry Le Saëc, il a publié Dis-moi, un livre d’artiste aux éditions La Canopée/La Rivière échappée. En 2006, il fonde la revue en ligne plexus-s.net et depuis 2008 il codirige avec François Rannou la collection L’Inadvertance sur le site publie.net. Il a également publié dans de nombreuses revues : Action Resteinte, Ouste, Dock(s), Boudoir & autre, L’étrangère, etc.

La Nuit d’un seul

Mars 2009 - Editions La Rivière Echappée

 La Rivière Echappée

20/02/2009

Nathalie Riera sur le site Bribes en ligne

siteon0-25cda.jpg 

Bribes en ligne

Site de Raphaël Monticelli

que je remercie vivement pour avoir accueilli mon dernier texte Tandis que je nais

(texte inédit illustré avec les encres de Jean-Christophe Schmitt)

 

Cliquez ici

09/02/2009

Tu ne répares pas

Tu rectifies une imperfection de l’œuvre

tu ne répares pas

Yannis Ritsos

 

 

Tu ne répares pas

 

Sans titre 1.jpg

 

 

 

-I-

 

Dentelle du trait

 

 

enjamber

encercler

 

que le tissu ne se déchire

 

 

l’aile

à mes joies

 

 

se fêlent

les mots que tu as trop écris

 

 

------------------------

 

L’air dans la verdure

le tableau

 

de la robe où tu as chaud

 

quand il te parle

 

 

------------------------

 

 Lire la suite : 

Tu ne répares pas.doc

 

 

Poème écrit à partir de : 

© Photographie 1 : Sergio Larrain

CHILE, Valparaiso, 1963, Café

© Photographie 2 : Franck Juery

Série « HAIKU » 

02/02/2009

La gazette BASILIC n°31

 

De la toile et des mots, Un maillage possible

par Yves Ughes

 

logo_basilic.gifDepuis le Basilic n° 10, nous avons créé une rubrique consacrée aux sites amis, ceux qui animent sur la toile une défense de la poésie et de la littérature. Dans ce numéro nous vous proposons un détour par : Les Carnets d’Eucharis…(page 7)

 

 

Télécharger la gazette

(Basilic n°31)

 

 

 

12/01/2009

la huitième écorce - Gil Pressnitzer

Dans le cercle de l’arbre

(note de lecture)

 

« les éclairs se sont cachés dans l’arbre

et attendent que le tonnerre ait fini de compter

en bas dans un courant d’air les visages des hommes

ils entourent l’arbre

ils maudissent celui qui est dans l’écorce

où je vis à double tranchant… »

 

 

 

 
 

 

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Cathy Garcia

 

 

 

 

« la huitième écorce »

Gil Pressnitzer

Trident neuf éditeur, 2005

 

Peau de l’arbre dans l’expression la plus courante, dont la transparence se perd au fil du vieillissement des cellules, rhytidome chez les botanistes pour désigner la partie morte de l’écorce… écorces à épines, fleurs, fruits, écorces papyrifées… écorces aux couleurs et aux textures multiples, dont les rôles ne nous sont pas totalement inconnus même si notre méconnaissance nous fait oublier leur fonction fondamentale, entre autre celle de nourrir protéger purifier.

Les blessures de l’écorce sont fréquentes. Dans  la huitième écorce de Gil Pressnitzer,  il est question de dire que nous ne vivons pas que de nos blessures mais aussi de nos échappées hors des blessures. Dire aussi ce trop de nuit pour dire nos blessures, ce pas assez de jour, des mots qui vous prennent la gorge, des mots tus qui suffoquent en moi et ne trouvent pas la sortie (…) attention s’ils ressortent sauvages ils maudiraient les herbes. Mais autant d’échappées qui consistent à nous défaire de quelle écorce ? et de combien de peaux mortes ?

 

L’arbre et ses écorces comme autant de pages tournées, consumées.

 

Chez Gil Pressnitzer il y a aussi la violence de l’Histoire : des cendres ne restent que les insomnies, et plus loin : il se love dans la peur des champs de barbelés.

 

 

je suis le témoin interne de l’arbre

j’écris son journal intime sur la huitième écorce

nul n’y lira rien

moi-même on va me crever les yeux au dernier mot

 

(…)

 

la huitième écorce

vous rentre la vie au fond de la gorge

le rouge à lèvres du sang déteint sur nos bouches

 

 

La vie avec ses écorces noirâtres, ses écorces brun-rougeâtres. Nos vies à ne pas être en dehors de l’écorce, à vouloir (ou aspirer) sortir de l’écorce. Pour quel savoir ? Pour quelle vérité ? ah sortir de l’écorce/pour enfin savoir/comment les feuilles tremblent/d’être simplement dans l’air.

 

Du vert chlorophylle vient se loger dans l’évidence de ce qu’il a bien fallu vivre/au nom de la parole.

 

j’entasse dans la huitième écorce

en plein mitan

tous les noms de mes morts

bien rangés

au frais de l’oubli à venir

l’écorce jette un cri

la haine de la nostalgie

 

 

entrer dans le cercle de l’arbre… de la première écorce à la huitième écorce… dans l’écorce où doigt et âme se laissent prendre.

 

Mots à la rugosité des écorces, à la fragilité de ce qui est sur le point de se détacher par plaques, écorces de mots qui s’effritent (poussière, sciure, usure) … mots des éclats de bois… mots des lichens qui envahissent les bois mort…

 

à vif.

 

 

Nathalie Riera

12 janvier 2009

 

 

« un jour un jour

nous serons l’un contre l’autre

dans la même goutte d’eau

(…)

un jour un jour nous vivrons ensemble dans

cette goutte d’eau

la vie vue de ce vitrail sera jeune

et fera trembler nos peaux… »

 

 

la bouche d’où sort la nuit

 

nous étions là avant l’histoire

toi qui t’étends sur l’arbre comme texte de mémoire

tatouage de prières sur rumeurs du jadis

moi enlisé dans tous mes noms

qui me creuse en bas dans la chair

les larmes sont souffles quand la terre se tourne

nous nous guettons chacun dans ses insomnies

nous épions le commencement de l’autre

 

la bouche d’où sort la nuit nous dénonce

nous pousse à faire amitié comme fougères

à devenir lien pour la complicité des tueurs d’oubli

tes conquêtes montent haut au-delà du bruit

toi la huitième écorce tu auras fait de moi une rumeur

mes écritures me rejettent jusqu’à l’absence

me frotter sang contre mousse a fait de moi ton ombre portée

tu te suffis à toi-même

avec moi enclos dans mes tremblements

 

depuis longtemps

nous étions là avant l’histoire

qui va céder le premier

qui va commencer l’oubli

qui va lire l’autre jusqu’au blanc

la confiance s’est perdue dans les météores

le premier qui s’endort est mort

nous partageons un seul miroir

une seule peau

vieux couple lié par la ténèbre

dans le même lieu

par le seul mot

la même patrie de ciel

 

à quelle distance intérieure dois-je me tenir de toi ?

rends-moi l’ombre d’où je viens

laisse-moi instant de passage

je ne veux plus être durable

meurs avant moi

09/01/2009

Etreinte à l'extrême

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Photo : Billy Cone

-I-

Pour une poésie proche de la peau, étreinte à l’extrême.

Vers ce qui est le plus fertile, à l’état de vivant, à recevoir nos éblouissements.

Sous les querelles des vents, se donner le droit de penser ou de croire que la poésie est « leçon de lumière » pour et contre toutes nos apories et contre ce qui fait dilemme.

 

Mottes d’herbes les mots, la page blanche est air pur.

Ecrire parce que plus que jamais solidaire de l’instant.

 

 

-II-

Poème qui est élargir rendre intense ne pouvoir s’en tenir au lieu qui aurait perdu tout mouvement à croupir se tenir accroupi Poème parce que toujours plus proche les saveurs la peau troublée qu’on ne sait quoi écrire mais gémir que vous aimez  

Plus profond l’air plus présent que vous savez le manque

L’élan à ne pas ployer me toucher au plus près que vous me pensez en primitive le réel sa terre son eau qui nous rassemblent le feu pour le maintenir la guerre c'est-à-dire ?

 

  

©Nathalie Riera, janvier 2009

 

 

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 "Femme accroupie" - (terre cuite 40x36x23 cm)

 

cliquer ci-dessous :

Carole Herlaut

04/01/2009

Levée d'écrou (la parole éveillée)

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On ne voit en général pas leur nom dans les gazettes, certains jouissent d’une certaine notoriété, d’autres pas. Je les appelle les passeurs magnifiques, les « beautiful people » de la culture : conteurs, lecteurs publics, animateurs d’atelier d’écriture, de théâtre, de soirées poétiques, éditeurs risquant leurs tout derniers ronds pour faire connaître des textes…

 

 

LIRE LA SUITE sur le blog de Gérard Larnac

 

02/01/2009

Un billet de Patrice Beray - Mediapart

Pour une année-lumière avec Nathalie Riera

"Des Voeux en c(h)oeur" (Nathalie Riera)

Expression conventionnelle s'il en est du jour de l'an que celle de «former des vœux» que commande une courtoisie d'usage consistant à adresser formellement des souhaits (des vœux) à l'intention de destinataires qui seront ainsi libres de les remplir à leur guise, autrement dit de leur donner un contenu, une teneur de leur choix.


C'est du moins ainsi, sans mal y penser, que l'on peut comprendre ce «former» si terriblement... formel.

Mais à bien y penser que peut receler une forme qui se soucie si peu de son contenu, qui est pur «habillage» ? Recouvre-t-elle en fait un abîme d'indifférence pour autrui, au point de ne prendre aucunement part à ses vœux ? N'est-ce pas dire, sous quelques espèces de politesse, que l'on n'a rien à faire des aspirations, des préoccupations, des désirs aussi, du destinataire ? «Je forme des vœux pour vous en cette nouvelle année...» De santé, de réussite peut-être. Des vœux exclusifs, au sens propre du terme, qui ne concernent que la personne, mais n'impliquent en rien celui qui les formule.

Certes, chacun est libre de déformer une formule, de lui prêter une tout autre signification. Il n'en demeure pas moins que la formulation reste, immuable, fixée une fois pour toutes, comme la syntaxe (essayez de la tordre, vous serez toujours dans l'erreur, sauf à passer par-dessus, c'est-à-dire à vous en passer, mot à mot-image, comme les poètes).

C'est donc ainsi, je ne «formerai de vœux» pour personne au moment de ce passage vers une année nouvelle. Vous avez... ma parole :

« je pense à la chaleur que tisse la parole
autour de son noyau le rêve qu'on appelle nous » (Tristan Tzara).



Conjointement aux mots du poète, Rolland de Renéville avait toutes les raisons de penser que l'Univers de la parole (le titre d'un essai publié dans les années 40) est le seul monde qui nous contient, qui nous entoure.

En lisant ces derniers jours (de l'année) La Parole derrière les verrous de Nathalie Riera m'est ainsi apparu, par contraste avec cette intuition de Renéville, combien est incroyablement chargée, plombée une autre expression, celle d'univers carcéral. Sans doute faut-il se faire à cette idée que les expressions sont à la langue ce que les définitions sont à la pensée critique, selon Adorno : un stade pré-critique (pré-conceptuel). Tant il est vrai que la langue n'est rien (qu'un code) sans la parole.

Du théâtre, Nathalie Riera dans son essai dit : «Même l'univers est jeu, ainsi que notre volonté de maintenir la relation humaine.» Elle parle de son expérience d'animatrice d'activités artistiques en univers carcéral. Où il lui apparaît «vital, tant pour les prisonniers que pour la société, que le lien avec le monde du dehors fût constamment maintenu, essentiellement par la parole...». De ce lieu, elle dit aussi : «Ici, personne ne vous attend vraiment.» Son constat vaut témoignage : «J'ai souvent entendu dire que la prison était un passage. L'événement de l'incarcération pourrait-il donc être organisé comme un rituel d'intégration, afin que l'anéantissement physique et mental ne devienne plus une habitude ou un rite ?»



Instigatrice d'un beau site sur la toile, Les Carnets d'Eucharis, Nathalie Riera après une parenthèse vient de reprendre son activité d'animatrice en prison, qu'elle va cette fois axer sur la poésie sonore. 

AFFICHE Virgules de pollen.doc

Nathalie Riera, La Parole sous les verrous, Editions de l'Amandier, 78 p./12€.

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