09/01/2009
Etreinte à l'extrême
-I-
Pour une poésie proche de la peau, étreinte à l’extrême.
Vers ce qui est le plus fertile, à l’état de vivant, à recevoir nos éblouissements.
Sous les querelles des vents, se donner le droit de penser ou de croire que la poésie est « leçon de lumière » pour et contre toutes nos apories et contre ce qui fait dilemme.
Mottes d’herbes les mots, la page blanche est air pur.
Ecrire parce que plus que jamais solidaire de l’instant.
-II-
Poème qui est élargir rendre intense ne pouvoir s’en tenir au lieu qui aurait perdu tout mouvement à croupir se tenir accroupi Poème parce que toujours plus proche les saveurs la peau troublée qu’on ne sait quoi écrire mais gémir que vous aimez
Plus profond l’air plus présent que vous savez le manque
L’élan à ne pas ployer me toucher au plus près que vous me pensez en primitive le réel sa terre son eau qui nous rassemblent le feu pour le maintenir la guerre c'est-à-dire ?
©Nathalie Riera, janvier 2009
"Femme accroupie" - (terre cuite 40x36x23 cm)
cliquer ci-dessous :
20:35 Publié dans Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | Facebook
Commentaires
Ecrire un poème
Je sens que je rajeunis
je suis né une deuxième fois
obsédé par la mort
J’avais oublié
de célébrer la vie et la beauté
J’écris dans un pays
dont la langue a été mutilée
où l’on vit en deçà de la vie
je m’attache à décrire
la forme d’un nuage
ou d’un cyprès
la fleur d’un amandier
Ecrire un poème
c’est rendre les choses obscures
pour qu’elles donnent de la lumière
et je m’accroche à l’espoir fou
que la vie
l’histoire,
la justice
ont encore un sens...
J’ai choisi d’être malade de poésie
Une poésie fragile
Il suffit d’un rayon de soleil
Pour qu’elle renaisse
Oui, j’écris en état de joie
Où en état de mélancolie
Pas pour survivre
simplement pour vivre
Comme un poète
qui recommencerait de zéro .
© Mohamed El jerroudi
Écrit par : Mohamed El jerroudi | 09/01/2009
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