Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/05/2011

Carnet d'eucharis n°28 (mai/juin 2011)

Les carnets d'eucharis n°28_mai&juin 2011.jpg

[SOMMAIRE………]

 

Natacha Rambova

Actrice du cinéma muet américain

 

John Cohen

Réalisateur Photographe Artiste folk GALERIE LA NON-MAISON

 

DU CÔTÉ DE…

Daniel HachardLa Chair, L’Autre, Le Soleil

Bernard MancietL’Enterrement à Sabres

 

EDITIONS FLAMMARION MARIE ETIENNE Le Livre des recels

EDITIONS DE CORLEVOUR PASCAL BOULANGER le lierre la foudre

 

AUPASDULAVOIR

SABINE PEGLION Derrière les grilles du parc & Girl with earings

 

■■■ Anthologie numérique

Quels infinis paysages ? Publie.net ■■■

 

Erich Fried

écrivain et poète de langue allemande

 

E. E. Cummings … (extrait de FONT 5)

 

SITESPOESIE

Fabienne Raphoz  sur le site TERRES DE FEMMES

 

Jeux d’oiseaux dans un ciel vide augures, Une lecture de Tristan Hordé

Arman et la grande parade des objets Une analyse critique de Claude Darras

 

REVUE

PHOENIX Janvier 2011 N°1


 

   

Au format livre numérique/CALAMEO

 


 Au format PDF logo pdf.jpg Les carnets d'eucharis n°28_mai&juin 2011.pdf

05/05/2011

La Petite Librairie des Champs (14 & 15 mai 2011)

SAMEDI 14 MAI 2011

à Boulbon

 

 

la petite librairie des champs.jpg

 

Journée de rencontre avec le Scriptorium

 

10h30 à 12h30 : déambulation « ÉCRITS AU FIL DE L’EAU »  à partir de la place principale de Boulbon en passant par la bibliothèque

 

Les poètes du Scriptorium (Dominique Sorrente, Valérie Brantôme, Angèle Paoli, Olivier Bastide, André Ughetto,…) lisent des textes sur le thème « Écrits au fil de l’eau » au cours d’une pérégrination dans le village, marquée par plusieurs haltes. Les participants sont invités à partager des textes tirés de leur bibliothèque ou de leur crû…

 

12h30 à 14h : repas tiré du sac à la Petite Librairie des Champs

 

14h30- 16h30 : à la Petite Librairie des Champs Lecture-débat sur le thème « Poésie, vous avez dit collectif ? »

 

débat animé par Yves Thomas et Olivier Bastide.  Lectures extraites du livre collectif « Le Scriptorium, Portrait de groupe en poésie », BoD 2010.

 

 

DIMANCHE 15 MAI 2011

à 15 heures à la Petite Librairie des Champs

 

Rencontre avec l'éditeur de NIHIL OBSTAT, Elise GRUAU et trois poètes des éditions LANSKINE : Jacques ESTAGER, Paul de BRANCION et Nathalie RIERA.

 

je ne suis plus l'absente de Jacques Estager est un voyage dans un temps incertain. Une écriture singulière qui nous emmène dans le silence du soir.

 

Temps mort de Paul de Brancion est une méditation sur le temps et la modernité.

 

Puisque Beauté il y a, de Nathalie Riera, est "le couronnement du jour qui passe". Chaque minute est sujet d'étonnement, chaque vie, si humble soit-elle, est l'objet d'un chant.

 

 

La Petite Librairie des Champs

Le moulin brûlé

04 90 43 94 82 ou 06 26 41 70 42

 

 

 

Sylvie Durbec

Le Moulin Brûlé

13150 Boulbon

France

durbec.sylvie@orange.fr

04 90 43 94 82

06 26 41 70 42

http://lapetitelibrairiedeschamps.blogspot.com

04/04/2011

John Muir, Célébrations de la nature (une lecture de Nathalie Riera)

JOHN MUIR

Célébrations de la nature

(traduction d’André Fayot)

Ed. José Corti, 2011

 

 

JOHNMUIR.jpg

 

Aucun des dogmes que professe la civilisation actuelle ne forme, semble-t-il, un obstacle plus  insurmontable à la saine compréhension des relations que la culture entretient avec l’état sauvage, que celui qui considère que le monde a été fabriqué spécialement à l’usage de l’homme. Tout animal, toute plante ou cristal le contredit de la manière la plus formelle. Or il est enseigné de siècle en siècle comme quelque chose de précieux et de toujours nouveau, et dans les ténèbres qui en résultent cette prétention monstrueuse peut aller  librement son chemin.

 

[...]

 

Célébrations de la nature de John Muir (José Corti, 2011) rassemble plusieurs textes, dont la plupart ont paru dans diverses revues : Mountains of California (1894), Our National Parks (1901) et Steep Trails (1918).

Traverser les paysages les plus grandioses, afin de recevoir « d’utiles leçons sur la sculpture terrestre »,  être un habitant de la Nature, en saisir la musicalité, la radicalité, la grammaire de ses herbes et rochers : les mots de la Nature sont « là pour nous rencontrer », là pour nous revigorer, et chez Muir le préparer à de nouvelles journées « de notes, de croquis et de toutes espèces d’escalades » ; journées « qui vous agrandissent la vie ». Dans la Nature, telle que célébrée par John Muir, tout est « stricte beauté », tout mérite la plus vive attention, et nous engage à accueillir la Nature dans ses formes multiples :

 

On trouve ici aussi des collines de cristaux étincelants, des collines de soufre, des collines de verre, des collines de cendre, des montagnes de tous styles architecturaux, boisées ou glacées, des montagnes couvertes de nectar à l’instar de l’Hymette des Grecs, des montagnes cuites à l’eau comme des pommes de terre et colorées comme un coucher de soleil.

 

 

Chez Muir, il n’est pas vraiment question d’une Nature romantique, plus juste serait de souligner sa profonde dévotion. Chez lui, la célébration est un haut lieu sans artefact, montagnes et collines de l’esprit, dès lors qu’il peut encore entendre toute chose se transmuer en amour. La Nature revêt plusieurs figures, plusieurs statuts, et parmi ses virtuosités décelées :

 

On peut considérer les vallées supérieures des rivières importantes comme des laboratoires et des cuisines, où, parmi des milliers de marmites et de cornues, il est possible de voir la Nature à l’œuvre dans ses fonctions de chimiste et maître queux – composant adroitement une variété infinie de ragoûts minéraux, rôtissant des montagnes entières, cuisant les roches les plus dures dans l’eau ou la vapeur jusqu’à en faire une pâte molle, une bouillie (jaune, brune, rouge, rose, mauve, gris ou blanc crème) ou la plus jolie boue du monde, et distillant les essences les plus subtiles.

 

La Nature-Maçon : « les pierres de cette maçonnerie divine », et puis aussi la Nature qui travaille

 

avec enthousiasme, comme ferait un homme – attiser ses forges volcaniques comme un forgeron ses charbons ; pousser les glaciers sur le paysage comme un charpentier ses guillaumes ; nettoyer, labourer, herser, irriguer, planter et semer comme un paysan ou un jardinier ; faire aussi bien le gros travail que l’ouvrage plus minutieux ; planter les séquoias, les pins, les églantiers, les marguerites ; s’intéresser aux pierres précieuses dont il remplit la plus petite fissure, la moindre cavité ; distiller des essences fines ; peindre comme un artiste les plantes, les coquillages, les nuages, les montagnes, la terre et le ciel tout entiers – œuvrant et agissant pour toujours plus de beauté. (chapitre 4, Le parc national de Yellowstone)

 

Lire John Muir c’est apprendre que la Connaissance participe à la survie de l’homme. De par sa fonction d’échanges, elle garantit le dialogue. Curiosités, observations, découvertes, autant de façons d’être et de se sentir habitant de la Nature. Tout au long de ce livre formé de 17 sections, comme autant d’excursions et « d’années d’étude parmi ces terres vierges et splendides », la Nature apparaît dans son unicité : « Sur toute cette étendue d’architecture démente – la capitale de la nature – il semble n’y avoir aucune habitation ordinaire ».  (chapitre 9, Le Grand Canyon du Colorado)

 

Nulle part ailleurs sur ce continent, les merveilles de la géologie, archives du passé du monde, ne sont étalées plus ouvertement ni empilées à ce point. Le Canyon tout entier est une mine de fossiles, dans laquelle mille cinq cents mètres de strates horizontales sont offerts à la vue sur plus de deux mille cinq cents kilomètres carrés de parois ; mais sur le plateau adjacent, c’est une autre série de couches, deux fois plus épaisse, qui constitue une énorme bibliothèque géologique – une collection de livres de pierre couvrant mille cinq cents kilomètres d’étagères sur plusieurs niveaux, classés de façon très commode pour l’étudiant. Et quelles merveilles que les documents qui couvrent les pages – formes innombrables des flores et des faunes successives, magnifiquement illustrées de dessins en couleur, qui nous transportent au cœur de la vie d’un passé infiniment lointain ! Et à mesure que nous progressons dans l’étude de cette vie tellement ancienne, à la lumière de la vie chaude qui palpite autour de nous, nous enrichissons et nous grandissons la nôtre.

 

Après les splendeurs de la Yellowstone, Muir explore les glaciers et nous amène vers une « Vue rapprochée de la Grande Sierra ». Parmi les espèces animales que Muir aura rencontré, et dont il consacre plusieurs pages tout en louanges, quelle jubilation que le pétillant écureuil de Douglas (chapitre 7) : « C’est l’animal, sans exception, le plus sauvage que j’aie jamais vu – petit brandon crépitant de vie, qui se grise d’oxygène et des meilleures essences de la forêt ». Et parmi les oiseaux de montagne, qui feront la réjouissance de Muir, de belles pages consacrées au précieux et prodigieux Cincle d’Amérique, qui ne chante en chœur qu’avec les rivières, « amoureux des pentes rocheuses », et qui « vocalise en toute saison, même dans la tempête (…), et dont la particularité est que « Jamais rien de glacé ne sort de son gosier ardent ».

 

Au cours de ses multiples expéditions, Muir se fera témoin de tempêtes de neige, de violents orages, d’avalanches – « Ce vol dans une voie lactée de fleurs de neige fut le plus spirituel de tous les miens, et après bien des années, son souvenir suffit à me mettre en joie » – Depuis sa cabane proche de Sentinel Rock, il assiste à un tremblement de terre : « Les roulements issus des profondeurs étaient suivis généralement de subites poussées antagonistes horizontales venues du nord, auxquelles succédaient à la fois des mouvements de torsion et des chocs verticaux. A en juger par ses effets, ce séisme de Yosemite – ou d’Inyo, comme on l’appelle parfois – était faible, comparé à celui qui a donné naissance au système de grands éboulis du massif et qui a tant fait pour le paysage ». (chapitre 15, Les cours d’eau de Yosemite)

 

Parmi les chefs-d’œuvre des conifères, gros plan sur le vénérable séquoia géant de la Sierra Nevada,  venu « de l’ancien temps des arbres », et dont la taille colossale peut atteindre quelques 100 m de haut : « l’arbre entier a la forme d’un fer de lance, et, (…) se montre aussi sensible au vent qu’une queue d’écureuil ». Leurs troncs, pouvant aller jusqu’à 3 m de diamètre, « ressemblent plus à des colonnes d’architecture artistement sculptés qu’à des troncs d’arbre ». Le séquoia « vous maintient à distance, ne fait nul cas de vous, ne s’adresse qu’aux vents, ne pense qu’au ciel et parait aussi insolite d’allure et de comportement au milieu des arbres du voisinage que le serait un mastodonte ou un mamouth laineux parmi de vulgaires ours et des loups ordinaires ». John Muir nous apprend que la mort d’un séquoia « résulte d’accidents et non pas, comme celle des animaux, de l’usure des organes (…) Rien (…) ne préjudicie au séquoia ». (chapitre 16, Les séquoias de Californie)

 

Dans notre actualité du 21ème siècle naissant, tandis que les forêts du monde sont soumises à la hache et au feu, que la menace des écosystèmes les plus divers se fait grandissante (déforestation de la forêt amazonienne pour la culture du soja), des recensements inquiétants indiquent, d’année en année, les méfaits d’une destruction programmée, dont on peut mesurer les déséquilibres climatiques de par le monde. A l’époque de J. Muir, gâchis et saccages sont perpétrés sous l’indifférence du gouvernement et le mépris des tueurs « qui répandent la mort et le chaos dans les jardins sauvages et les bois les plus magnifiques ». Les forêts sont loin d’être considérées comme dispensatrices de vie. Contre autant de destruction et de pillage, qui « s’étendent chaque jour plus vite et plus loin », Muir préconisait l’alternative de laisser la forêt à l’état naturel, ou alors que celle-ci soit « objet d’une judicieuse administration ». Mais comment protéger les arbres des imbéciles ? Le monde ne cesse de tourner « sous le couvert d’or et de fables », mais le monde ne peut revenir en arrière.

 

Il y aura une période d’indifférence de la part des riches, endormis par leur opulence, et des millions de laborieux, endormis par la pauvreté, dont la plupart n’ont jamais vu une forêt ; une période de protestation véhémente et d’objection de la part des pillards, qui ont autant d’audace et aussi peu de honte que Satan lui-même.

 

 

Une telle lecture nous soumet à nos résignations, ainsi qu’à la fragilité de ce qui n’est plus capable de dispenser la bonne joie ou d’assurer des façons enthousiastes d’être. Un tel livre nous invite à plus d’égards pour nos survies personnelles, au sein d’une humanité coupable d’aucune autocritique et d’aucune action massive face aux saccages consentis. Dégradations répétitives, quand la Nature s’offre à nous sans concept et sans profit. Lire John Muir, c’est aussi s’encourager à ne plus douter que ce qui doit être sauvé, doit l’être rapidement.

 

Dans Walden, H.D. Thoreau s’interroge : Ne suis-je pas en intelligence avec la terre ? Ne suis-je pas moi-même en partie feuilles et terreau végétal ?

 

 

Nathalie Riera Les Carnets d’eucharis

25 mars 2011

 

 

 

 

Quelques autres extraits :

 

(…) il ne m’était jamais venu à l’esprit que les arbres sont des voyageurs, au sens courant du terme. Leurs voyages sont nombreux quoique peu étendus, mais nos petits voyages à nous, en avant, en arrière, ne sont guère plus que les oscillations d’un arbre (…) (chapitre 12, Tempête dans la forêt)

 

Il n’y aurait donc pas lieu de s’étonner que ceux qui aiment leur pays et qui déplorent sa nudité hurlent aujourd’hui : « Sauvez ce qu’il reste encore des forêts ! » Aujourd’hui le défrichement  est sûrement allé bien assez loin : le bois d’œuvre ne va pas tarder à se faire rare et il ne restera plus un bouquet d’arbres pour se reposer ou prier. Sans nouvelle réduction de sa superficie, le reliquat, protégé, fournira quantité de bois – une récolte pérenne pour tous ses usagers légitimes – et continuera à abriter les sources des rivières qui jaillissent des montagnes, à dispenser de l’eau d’irrigation aux vallées sèches du piémont, à empêcher les crues dévastatrices et à être à jamais et pour le monde entier une bénédiction. (chapitre 17, Les forêts américaines)

 

Les éditions José Corti

27/03/2011

ANTHOLOGIE NUMERIQUE : Quels infinis paysages ? – Ici Poésie, éd. Publie.net (collectif dirigé par François Rannou)

nathalie riera, publie net, françois rannou, anthologie numérique

OLIVIER APERT, THOMAS AUGAIS, JEAN-LOUIS AVEN, PATRICK BEURARD-VALDOYE, MICHEL BUTOR, FRANÇOIS CHENG, MICHEL COLLOT, HUNG RANNOU, BENOÎT CONORT, FABIENNE COURTADE, RENÉ DEPESTRE, PIERRE DHAINAUT, YVES PICQUET, HENRI DROGUET, MICHÈLE DUJARDIN, CHANTAL DUPUY-DUNIER, MYRIAM ECK, ANTOINE EMAZ, FRED GRIOT, GEORGES GUILLAIN, DENIS HEUDRÉ, LUDOVIC JANVIER, JACQUES JOSSE, THIERRY LE SAËC, PAOL KEINEG, VÉNUS KHOURY-GHATA, ABDELLATIF LAÂBI, FRANÇOIS LALLIER, DENISE LE DANTEC, MARC LE GROS, HENRI GIRARD, CHRISTOPHE MARCHAND-KISS, VICTOR MARTINEZ, OLIVIER MATUSZEWSKI, DOMINIQUE QUÉLEN, FRANÇOIS RANNOU, NATHALIE RIERA, ROLAND REUTENAUER, HÉLÈNE SANGUINETTI, PIERRE-YVES SOUCY, ANNE DE STAËL, JEAN-LUC STEINMETZ, JEAN-CHARLES VEGLIANTE, ANDRÉ VELTER, KENNETH WHITE.

 

Description

Cette anthologie est d’abord une manière d’interroger, aujourd’hui, le paysage et ses infinies variations – celles du regard singulier grâce auquel chacun construit son paysage, au fil du temps ; celles qu’il subit sous l’effet des transformations liées à l’action de l’homme, ou des éléments. Paysage précaire, donc, mouvant, qui se constitue pourtant dans l’arrêt qu’il impose : une pause est nécessaire pour admirer, décrire, peindre, cadrer ce qui est là sous les yeux. Chaque texte, ici, écrit un rapport au monde, tente d’en percevoir un rythme, d’en traduire une leçon, d’en soulever un questionnement. Il y a bien un enjeu qui fait du paysage autre chose qu’un thème décoratif. Notre « terre habitable » (François Cheng), c’est la chute d’Iguazú (Michel Collot) et la ville (Michèle Dujardin, Denis Heudré, Fred Griot) autant que le poème comme espace (Fabienne Courtade) ou les noms qui le désignent (Patrick Beurard-Valdoye). C’est toujours un départ vers l’inconnu (Michel Butor, Kenneth White), un angle de vue (Antoine Emaz) qui, parfois, remet en cause avec ironie (Paol Keineg). Les peintres, qui nous ont appris à voir le paysage, sont présents dans cet ouvrage et c’est somme toute d’une logique irréductible. 

 

Voici le lien de l’anthologie Publie.net/ Printemps des poètes consacrée au paysage… C’est la première anthologie de poésie réalisée sur ce support… une première en somme, à goûter !
Vous pouvez le télécharger au prix modique de 0,99 € au format pdf, epub ou mobipocket

 

en cliquant ici http://www.publie.net/fr/ebook/9782814504462/quels-i...nfinis-paysages

 

 

13/03/2011

Carnet d'eucharis n°27 - mars/avril 2011

[SOMMAIRE………] 

 

couv carnet d'eucharis n°27.jpg

Les carnets d’eucharis n°27

Mars/Avril 2011

 

 

 

Aleksander Rodchenko 

Artiste russe

 

Eric Bourret 

Photographe

 

DU CÔTÉ DE… 

Caroline Sagot-Duvauroux

Kenneth White

 

 

EDITIONS NOUS DOMINIQUE BUISSET Quadratures 

 

AUPASDULAVOIR 

DOMINIQUE GRANDMONT Soleil de pluie

ALAIN HELISSEN ARNACHIST COOKBOOK – sur fond de friches industrielles 

NATHALIE RIERA là où fleurs où flèches 

 

 

Georges Oppen … Robert Creeley

 

 

SITESPOESIE

Ingeborg Bachmann  sur le site ŒUVRES OUVERTES

Andreï  Biély sur le site ESPRITS NOMADES

 

 

REVUE

3ème SECOUSSE sur la toile Editions Obsidiane

 

 


 

 

Au format PDF

 

Les Carnets d'eucharis n°27_mars&avril 2011.pdf

4ème couv carnet n°27.jpg

 

 

 

Au format livre numérique/CALAMEO

http://fr.calameo.com/read/000037071f68b31ec93b0

 

10/03/2011

Nathalie Riera est invitée le samedi 19 mars dans le cadre du « printemps des poètes », à la bibliothèque Desnos, à une rencontre et lecture de ses poèmes.

COMMUNIQUÉ…………………………

 

 

PRINTEMPS DES POETES 2011 ----------------------

 

D’infinis paysages

 

Paysages naturels, paysages urbains, paysages rêvés, paysages intérieurs… Quand la poésie ose tout dire, on assiste bien aux noces du ciel et de la terre, de la ville et des vallées et de tous les espaces traversés et vécus.

Chacun de nous habite les paysages du monde. Et les paysages, sans nous, ne prendraient plus la peine de se faire une beauté. L’infini tient aussi dans tous ces visages – fragiles, vulnérables – que les poètes savent nommer et chanter.

Atteindre des paysages nouveaux, c’est s’ouvrir au mystère de l’autre, c’est tendre l’oreille à l’espace infini des paroles humaines. (Pascal Boulanger, bibliothécaire)

 

 printemps des poètes.jpg

  

 

 

 

 

 

Samedi 19 mars 2011

Bibliothèque Robert-Desnos

 

14 Boulevard Rouget de Lisle
93100 Montreuil
01 48 70 64 55

Métro : Mairie de Montreuil 

 feuille-desnos-001.jpg

 

 

 

A 16h

Rencontre et lecture de Nathalie Riera et de Mathieu Brosseau 

 

Nathalie Riera est née en 1966. Elle vit en Provence. Elle est responsable du site « Les carnets d’Eucharis ». Elle a publié un essai « La parole derrière les verrous » (Editions de l’Amandier) et trois livres de prose et de poésie parmi lesquels : « Puisque beauté il y a » (Lanskine). Sa poésie, lyrique, est avant tout sensible aux paysages de la Provence et au sentiment amoureux.

Né à Lannion en 1977, Mathieu Brosseau est bibliothécaire à Paris. Il publie des poèmes dans de nombreuses revues. Il est l’auteur de plusieurs livres de poésie, parmi lesquels : « L’Aquatone » (La Bartavelle), « La nuit d’un seul » (La rivière échappée) et « UNS-Pantin » (Le Castor astral). Il travaille le vers dans sa tension et dans son exigence pour mieux arpenter les scènes de l’histoire et de l’intime.

 

A 17h

Lecture spectacle d’une anthologie de textes poétiques (Jean Giono, Paul Verlaine, Georg Trakl, Marcel Proust notamment) et de textes d’Anne Savelli (auteur en résidence à la bibliothèque de Montreuil) par Valérie Bousquet, comédienne, et Anne Savelli.


 

 nr0.jpg

 Les poèmes de Nathalie Riera sont le couronnement du jour qui passe. Ils savent jouer tout cela ensemble : saisons, terre et ciel, joie et accablement, défaite et espoir. Toute une habitation se tisse dans les poèmes de ce recueil, à travers les fils invisibles qui relient chaque chose vivante sous un ciel de contrastes.

L’écriture retient les sensations traversées afin qu’elles ne basculent pas dans l’oubli et l’indifférence. Il faut alors remonter jusqu’à la source des choses qui nous entourent. Leur énergie, leur abondance s’inscrivent sous les pluies et sous les soleils pour former un tableau de grande beauté.

 

Pascal Boulanger (extrait de la préface "Puisque Beauté il y a", éditions Lanskine, 2010).

 

 

03/03/2011

Mon soutien à la revue "La Pensée de Midi"

Très peu de revues, intégrant littératures et débats d’idées, encouragent le lecteur à une vision moins synthétique, mais réellement plus rassemblée sur son propre motif, soucieuse du détail et de la réflexion, en même temps que très attachée à la Méditerranée, et non sans cette ultime obstination – comme le rappelle son rédacteur en chef Thierry Fabre, et en référence à son ami Emile Temime : « donner au rêve méditerranéen un peu plus que l’étoffe du songe ».

 

Il y a l’irréparable, mais il  y a aussi l’impardonnable ! L’arrêt de La Pensée de Midi n’est autre que le mauvais signe d’une époque résolue à démolir, réduire, soustraire, jusqu’à l’extinction totale ! Procédé monstrueux qui finit, hélas, par se répéter, et réduire ainsi le paysage des arts et de la culture à l’inculture.

 

A toute l’équipe de La Pensée de Midi, j’adresse mon chaleureux soutien et ma certitude que votre décision sera la meilleure et apportera à vos projets futurs toute l’envergure nécessaire.

 

Les chiens peuvent continuer à aboyer, rien ne sert de perdre son temps à lancer des pierres ! (un vieux proverbe turc remanié à ma façon).

 

Nathalie Riera

15/02/2011

REVUE GPU n°6 - Février 2011 - (au sommaire)

LOGO ATELIER NATIONAL.jpg

A l’occasion de la sortie de  GPU #6, jeudi 17 février 2011 à 19H00, à l’AtelieRnaTional :

La présentation de la revue sera suivie d’une lecture par Brian Mura

Affiches et livres à découvrir

 

REVUE GPU COUV_6.jpg 

SOMMAIRE N°6  

STEPHEN HITCHINS          

MARTINE LE CORNEC-DRUCKER      

JEAN-YVES BOSSEUR        

FRANÇOIS POIVRET         

RICHARD SKRYZAK         

JEAN-LUC POIVRET         

NATHALIE RIERA         

PIERRE PETIT 

JEAN-LUC STEINMETZ 

ARNO CALLEJA 

HELMUT STALLAERTS 

LOUIS SCUTENAIRE 

MATHIAS PÉREZ 

AURELIE NEMOURS 

DIDIER CAHEN 

PAUL-ARMAND GETTE 

HUBERT LUCOT 

 

Avec les contributions de Veerle Van Durme, Eric Harasym, la bibliothèque de l'Ecole Supérieure d'Art du Nord-pas-de-Calais, Tourcoing, la collection CNAP, Paris.

 



 

Pourquoi une revue ? 

Parce que le livre n’est pas un produit comme les autres, parce qu’une revue n’est pas un livre comme les autres(…)Fondée en 2005 la revue GPU a publié, dans un format pas tout à fait carré sur un papier bien net, des oeuvres inédites et originales d’une centaine d’artistes et auteurs tels que : Valérie Favre, John Giorno, Norbert Hillaire, Paul-Armand Gette, Nathalie Riera, Louis Jou, Jacques Villeglé, Charles Bukowski, Jean-Luc Steinmetz, Fabrice Gigy et Pierre Petit.

Avec le concours du Centre National du Livre le n°6 vient de paraître. Le directeur de publication est Brian Mura avec Jean-Luc Poivret comme conseiller à la rédaction. 

Parallèlement en 2010 naissait Courtesy, une extension éditoriale de la revue avec à ce jour deux titres  disponibles (Mnémosyne et Sans Titre). 

 

 

http://revuegpu.blogspot.com/  

La page de l’évènement sur Facebook

  AtelieRnaTional - Patricia BOUCHARLAT, Vincent DELAROQUE, Franck LESBROS, Brian MURA, yujeong PYEON, Jean-François RAGARU, Jean-François ROUX, Marta RUEDA, Ran SERI 

AtelieRnaTional sur Facebook

http://brianmura.blogspot.com/

28/01/2011

Rencontre avec Nathalie Riera

Atelier nathalie riera 02.jpg

Maison de la Poésie
7-9 rue de la Lauve
06130 Grasse

de 13h30 à 16h30 : atelier d'écriture pour adultes
(sur inscription)

à 17h00 : lecture ouverte à tous

Renseignements et inscription :
lapoesie.aunvisage@gmail.com ou 04.92.42.30.80

Cordialement
Catherine Berney

Bibliothèques de Grasse :
www.bibliotheques.ville-grasse.fr
Nathalie Riera : http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/

09/01/2011

La fête polychrome de Nathalie Riera (par Claude Darras sur le site de La République des Lettres)

NR.jpg

 

Afin d'écarter tout délit de complaisance, il est d'usage, lorsqu'un proche est concerné, de ménager une distance critique plus ferme encore qu'à l'ordinaire, de manifester certaine réticence, d'émettre quelque critique défavorable.

Eh bien, non, n'en déplaise aux censeurs vétilleux de l'usage, le dernier recueil de Nathalie Riera bellement préfacé par Pascal Boulanger, Puisque Beauté il y a, est une nouvelle fête des sens et des mots ! Si elle échappe à l'orthodoxie complaisante des chapelles poétiques, c'est parce qu'une activité pérenne d'animatrice culturelle en milieu carcéral et l'animation d'un site numérique d'excellence tournée vers les arts et les littératures ont fortifié l'authenticité de sa vocation. En fait, elle a très tôt découvert ses Indes, créé son espace et établi ses demeures en poésie. Elle a changé en liberté, par l'acte de parole, ce qui constituait le fond de ses douleurs, de ses peurs, de ses tristesses, de ses révoltes et de ses convictions. Elle a changé en espoir ce qui l'aurait incitée, autrefois, à se replier dans la foule ou à plonger dans la solitude.

Elle échappe à toute orthodoxie, disais-je, car le poème, chez elle, donne à l'éclair son éternité, à la présence sa durée, à la multiplicité son équilibre. Pourtant, quand elle écrit -- "avec les cailloux des voyelles et des consonnes" --, elle ne se répète jamais et ses dires révèlent toujours la même limpidité, ou plus exactement une vraie clarté qui donne à voir ce qui est au-delà, tout près, autour, derrière la page: une page à plusieurs dimensions où la langue charme jusqu'à l'envoûtement par la souplesse de la syntaxe et la polychromie du vocabulaire.

Ouvrez le premier Carnet de campagne du nouveau recueil que l'auteur a placé sous le tutorat de Pablo Neruda et Yves Bonnefoy :

Femme à branches de faille, je n'écris pas pour la plénitude du poème, ni pour le vide insalubre. Assise dans le jardin le regard en suspens, les arbres en plein courant. Le vent et son haleine de mer dans les feuillages du printemps se lie à moi. Les embruns ont faim, et j'ai soif de leur alphabet avide.


On aura compris que Puisque Beauté il y a à l'instar des précédents Staccato morendo et ClairVision ne s'adresse pas à ceux qui considèrent la littérature et la poésie comme une science; mais les intimistes, ceux qui aiment méditer "sous les ombrages d'un figuier où fleurissent les mots", ceux qui savent écouter "les vents raconter des histoires", ceux qui cherchent à "entendre d'un poème des notes d'air et de basalte". Ceux-là aimeront cette fine interrogation sur l'amour et la vie, qui est aussi une belle réflexion sur le "métier" de poète.

 

© Claude Darras/La République des Lettres, janvier 2011

 


-----


Nathalie Riera
Variations d’herbes (2012, éditions du Petit Pois) – à paraître
Feeling is first (2011, éditions Galerie Le Réalgar).
Puisque Beauté il y a (2010, éditions Lanskine, 64 pages).
Staccato Morendo (2009, site numérique Oeuvres vives).
ClairVision (2009, éditions numériques Publie.net, 33 pages).
La Parole derrière les verrous (Essai, 2007, éditions de l'Amandier, 72 pages).

 

02/01/2011

Sommaire DiptYque 2 : lumières intérieures

REVUE DIPTYQUE 2.jpg

Edito :

Florence Noël

Œuvres des artistes :

Pierre Gaudu, Solange Knopf, Annick Reymond, Grégoire Philipidhis, Marie Hercberg, Raphaële Colombi, Anastassia Elias, Clarisse Rebotier,Guidu Antonietti Di Cinarca, Anne d’Huart, jean-Michel Deny, Brahim Metiba, Jacques vandenberg, Danièle Colin,

Voix à la Une : De Toscane en Provence, Lumières d’un Jumelage au Scriptorium avec :

Paolo Fabrizio Jaccuzi, Maura Del Serra, André Ughetto, Angèle Paoli, Martino Baldi, Laurence Verrey, Olivier Bastide et Dominique Sorrente.

Nouvelles et récits de :

Claudine Tondreau, Camille Philibert Rossignol, Dolores Polo, Angèle Paoli, Mariane Brunschwig, Stéphane Méliade, Isabelle Guilloteau, Raymond Alcovère, Jean Buron, Mathieu Rivat

Anthologie poétique avec :

Nathalie Riera, Loyan, Lionel Edouard-Martin, Ile Eniger, Louis Raoul, Eric Dubois, Brigitte Célerier, Thomas Vinau, Zur, François Teyssandier, Michel Brosseau, Michèle Dujardin, Véronique Daine, Patrick Packwood, Kouki Rossi, Jean-Marc La Frenière, Sabine Huyn, Pascal Boulanger, France Burghelle-Rey, Roland Dauxois, Nicolas Vasse, Cathy Garcia, Sébastien Ecorce, Mathieu Brosseau, Juliette Zara, Arnaud Delcorte, Philippe Leuckx, Catherine Ysmal, Thélyson Orelien, Xavier Lainé, Jack Kéguenne, Denis Heudré, Alain Hélissen, Michel Gerbal

Chroniques des lumières intérieures et articles critiques de :

Sylvie Durbec, Philippe Leuckx, Angèle Paoli, Sylvie Salicetti, Florence Noël

Mais aussi :

Les Tentatives de critique de l’édition numérique de Brigitte Célerier

Un écho littéraire à Lynch par Loïc Marchand

Un écho poétique de Florence Noël

Une humeur de Xavier Lainé

 

-----------------

Florence Noël
resp. editoriale Revue Diptyque
11 rue Bois des Fosses
1350 Enines
Belgique
0032(0)19655167
0032(0)472493268
http://diptyque.wordpress.com

 

19/12/2010

Nathalie Riera en lecture à la Halle Saint-Pierre (28 novembre 2010)

 

Lecture

PUISQUE BEAUTE IL Y A

Editions Lanskine

 

Extraits lus par l'auteur

 

Nathalie Riera, Puisque Beauté il y a (une lecture de Nathalie Cousin)

***

 

Recension Nathalie Cousin

sur le site L’Ouvre-Boîte

 

ICI

 

Dehors, il neige et je pense à ces mots de Nathalie Riera « une page blanche comme un parterre de neige ». Serait-ce un signe ou une incitation ?

Depuis que j’ai entendu Nathalie Riera lire Puisque Beauté il y a le 28 novembre dernier à la Halle Saint-Pierre à Paris, je lis et relis son recueil, sa voix douce et sereine encore dans l’oreille. Ce qu’elle dit m’interpelle. J’ai envie de lire à mon tour ses textes, d’en parler, et pour cela peut-être de commencer par décrypter deux de ses questions : « Mais qu’aurais-tu à me dire poète ? et quel besoin de te lire ? »

Qu’a donc à nous dire Nathalie Riera dans les deux « Carnets de campagne » qui composent ce recueil : « Elegeia et autres chants de soleil » puis « La rosée sur les ronces l’enfance » ? Lire la suite ICI

 

04/12/2010

Les éditions Lanskine et leurs auteurs Paul de Brancion, Jacques Estager et Nathalie Riera

Halle Saint-Pierre

2, rue Ronsard, Paris 18ème

Dimanche 28 novembre 2010 

 

 

 

 

 

 

halle saint pierre_nathalie riera.jpg

© Photo : Nathalie Riera 

 

 

 

 

 

Lectures publiques

 

 TEMPS MORT, Paul de Brancion

 JE NE SUIS PLUS L’ABSENTE, Jacques Estager

PUISQUE BEAUTE IL Y A, Nathalie Riera

 

 

 

 

Montmartre 2010 034.JPG

© Paul de Brancion, Brigitte Gyr, Nathalie Riera & Jacques Estager

Montmartre 2010 037.JPG

 

Montmartre 2010 041.JPG

© Jacques Estager



 

Montmartre 2010 046.JPG

© Paul de Brancion







Montmartre 2010 055.JPG

© Nathalie Riera

  

Montmartre 2010 057.JPG

© Catherine Tourné (Responsable des Ed. Lanskine)

 

Montmartre 2010 058.JPG

 

Montmartre 2010 054.JPG

12/11/2010

La Halle Saint-Pierre : Paul de Brancion, Jacques Estager, Nathalie Riera

 

Les EDITIONS LANSKINE et l’association AICLA

 

ont le plaisir de vous inviter à une lecture poétique et musicale

le dimanche 28 novembre 2010 à 15 heures

à la Halle Saint-Pierre,

 2 rue Ronsard à Paris 18ème

 

 à l’occasion de la parution de :

·        Temps mort, Paul de Brancion 

·        Je ne suis plus l'absente, Jacques Estager

·        Puisque Beauté il y a, Nathalie Riera

en présence des auteurs

 

jazz, blues, soul, funk

Christophe Alary, saxophone et Fabian Daurat, guitare, chant

 

La lecture sera suivie d'une signature

 

 

entrée libre et gratuite

logo lanskine.jpg

● URL : http://www.editions-lanskine.fr/ 

 

 

Pour + d’infos :

http://www.hallesaintpierre.org/index.php?page=events

 

LES MEDIATHEQUES DE LA CCRVS : avec Marie Desplechin, Nathalie Riera, Merette Pryds Helle

Jeudi 4 novembre 2010 à Sars-les-Rosières

Discussion avec les écrivains

Marie Desplechin

Nathalie Riera

Merette Pryds Helle

 

 

 

bv000034.jpg

Nathalie Riera lit des extraits de Puisque Beauté il y a, éd. Lanskine, 2010

bv000012.jpg

Marie Desplechin, Nathalie Riera, Nathalie Tison, Merette Pryds Helle

bv000024.jpg

bv000049.jpg

 PHOTOS Copyright © Thierry Pigneres

 

 

 Dossier au format pdf

 LES MEDIATHEQUES DE LA CCRVS.pdf

 

 

 

 

 

VIDEO You Tube

Cliquer ci-dessous :

http://www.youtube.com/watch?v=Q2WYovITXFc&feature=pl...

 

 

 REPORTAGE PHOTOS

Sur le site de la commune de Thun-saint-Amand visionner photos et vidéos de la Table ronde :

http://www.mairie-thunsaintamand.info/topic/index.html

27/10/2010

Workshop "Puisque Beauté il y a" à l'Ecole Régionale des Beaux-Arts de Dunkerque

PRESENTATION 1.jpg

l’inauguration du réseau de lecture publique de la Communauté de Communes de la Vallée de la Scarpe

Sans titre 1.jpg

 

Après-midi

Autour de la thématique « Pluri...Elles »

 

14h à 15h30 Table ronde

Auteures invitées : Marie Desplechin,

Merete Pryds Helle* et Nathalie Riera

 

15h45 à 16h30 Mini-concert de Liz Cherhal (dans le cadre de la manifestation « Bibliothèques en fête »)

 

16h30 à 17h Discussion avec la salle

 

08/10/2010

« Salah Stétié en un lieu de brûlure »

Salah Stétié

(Article de Nathalie Riera)

 

 

***

 

 

Une lampe sous l’orage

 

 

« Dans une époque où le nom même de l’Etre, celui du sens et de l’essence sont devenus objets de répulsion, de dérision et finalement d’une étrange amnésie, Salah Stétié ose dire que seule une poésie prenant appui sur les grandes interrogations fondamentales est susceptible d’éclairer la condition des hommes et de nous prémunir contre ces maladies mortelles que sont les certitudes sans horizon, les cynismes affamés, les divertissements de littérateurs enfilant des perles d’insignifiance, ou l’abandon blasé à l’esclavage de l’immédiat. » [1]

En un lieu de brûlure, (éditions Robert Laffont, oct. 2009) est l’occasion de consacrer ces quelques lignes à une personnalité intellectuelle aussi éminente et lumineuse que Salah Stétié, poète libanais de tradition culturelle sunnite, né à Beyrouth le 28 décembre 1929.

Pour celui qui avoue son arabité lui être corps et cœur, et militer activement pour une Méditerranée « frémissante de grands mythes », la langue française le fascine autant pour sa vertu de transparence, que la foi du poète est conscience en la lumière de la langue, à ses « chevaux tremblants ». Lumière de  l’affranchissement.

Si Salah Stétié n’hésite pas à se positionner comme « double exilé », « invité de la langue française », son engouement est de mettre en exergue sa grande amitié pour la poésie et ses poètes européens que sont Pierre-Jean Jouve, René Char, Henri Michaux, André Pieyre de Mandiargues, Yves Bonnefoy, Cioran… et son si cher Georges Shehadé, sans oublier sa grande affection pour Gerard de Nerval.

Deux figures majeures marqueront la vie intellectuelle du poète : Gabriel Bounoure (lors de leur rencontre à l’Ecole Supérieure des Lettres de Beyrouth, en 1947), puis Louis Massignon (au Collège de France). De l’un comme de l’autre, il recevra une véritable initiation à la littérature européenne. « L’eau froide gardée » est le premier recueil publié en 1973, que Pierre Brunel [2] considère d’aussi grande facture que le recueil d’Yves Bonnefoy « Du mouvement et de l’immobilité de Douve ». A l’occasion des 80 ans du poète, il convient de dire que Salah Stétié a construit une œuvre de poésie et de prose des plus cohérentes et des plus généreuses. Aucune place à l’enflure, à la gloriole, au lyrisme ravi, à l’intellectualisme maniéré, mais place à la finesse et la fraîcheur, à la beauté convulsive et à la tension de la célébration. Salah Stétié déplore cette guerre de l’homme contre l’Etre, c’est-à-dire contre ce qui détourne l’humain de la vérité tragique. Et face à la dévastation, qui nous fait rompre avec notre ouverture à l’Etre, il convient de demeurer dans la vigilance et la résistance contre le formalisme, l’anecdotique, la pensée en régression,  la métaphysique de pacotille, et contre tout ce qui participe insidieusement à l’extension du désastre.

 

Lampe infléchie parmi les écritures

A cause du renversement nocturne

De branche verte – et ses roses séchées.

Rocaille haute que torture une pensée

Fermée sur la poésie de mille olives

Feintes par l’arbre en attente de blessure

- Selon l’antique prophétie éblouissant

Les chèvres de subtilité du sel

 

XXXIII, L’être poupée

 

Dans Les parasites de l’improbable, qui regroupe des textes inédits, [3] Salah Stétié se demande si notre modernité est réellement excessive, et de quelle nature est son rapport au désir. À cette « modernité ravagée de tics », la réponse ne s’attarde pas : « Excessive, notre modernité ? Elle n’aurait été, aux yeux ravagés de Nietzsche, l’eût-il connue, qu’une serre à cultiver des fleurs mineures, provocatrices d’un style de scandale somme toute acceptable et intégrable. »  Et ce qu’il faut entendre par « désir », précise t-il, ce n’est certainement pas «ce désir affecté et tout compte fait limité et médiocre, épuisé, essoufflé, dont nous rabattent les oreilles tant de petits romans excités de notre modernité pauvrement désirante et souffreteusement érotique, bien éloignée, en tout état de cause, de la tentation panique et de l’intensité imaginative, seuls moteurs de la vie en sa haute projection poétique. » Lieu de l’urgence sont l’amour et le désir, nous dit le poète, et il n’est pas déplacé d’affirmer que c’est à Jouve que la poésie de Stétié doit non pas sa sensualité, mais plutôt « une légitimation advenue et une confirmation du fait que la voie du poétique devait tenir compte de tous les mouvements profonds de la chair, des pulsions les plus noires, ainsi que de la splendeur avouée du corps, du « vrai corps » adorable et périssable. » [4]

L’éminence de Salah Stétié ne tient pas seulement de ses innombrables lectures, de sa passion ou son obsession à la parole poétique, elle tient avant toute chose de son goût et son respect pour l’absolu. Ainsi cette humble résolution à dire le peu, cette offrande d’un chant sans artifice, cette connaissance par les gouffres pour s’opposer à tous les faux jardins de la consolation. Ainsi ce silence dont on ne cesse d’accueillir les mots, fruit d’or de la parole. Car en poésie, il est ni question de parler ni question de se taire, pas plus que de répondre, nous dit Stétié, mais questionner sans fin. La question n’est- elle pas déjà un savoir.  

En un lieu de brûlure nous offre un poète homme de deux rivages, qui ne se révèle pas seulement lecteur attentif des plus importants poètes des temps classique ou contemporain de sa génération. Une sorte de providence lui aura surtout offert complicité et proximité avec la poésie des hommes, dont celle de Mandiargues, Jouve, Cioran, et tant d’autres alliés, aussi farouches furent-ils, quand l’art et la poésie ne sont plus affirmation et beauté de l’existence, mais ne servent qu’à de bien sombres perditions au compte de ceux qui ne savent trouver jouissance que dans les scories du scandale. Ainsi, comment ne pas approuver Cioran, cité par Stétié, dans sa manière de définir les poètes, et sans que cela ne mette en doute son profond attachement à la poésie :

«  Je viens de parcourir un livre de X, avec la plus grande répulsion. Je ne peux plus supporter l’inflation poétique. Chaque phrase se veut une quintessence de poésie. Cela fait artificiel, cela n’exprime rien. On pense tout le temps à l’inanité des mots recherchés. – Depuis longtemps déjà, j’abhorre tous les « styles » ; mais celui qui me semble de loin le pire, c’est celui des poètes qui n’oublient jamais qu’ils le sont. » [5]

Nathalie Riera, 2010


[1] « Salah Stétié » par Marc-Henri Arfeux, éditions Seghers, 2004 – (p.13)

 

[2] « Salah Stétié sur sa rive» par Pierre Brunel (en guise de préface), in « Salah Stétié en un lieu de brûlure », Editions Robert Laffont, 2009

 

[3] « Les parasites de l’improbable » par Salah Stétié, in « Salah Stétié en un lieu de brûlure », Editions Robert Laffont, 2009 – (p. 884)

 

[4] Ibid., - (p. 927)

 

[5] Ibid., - (p. 971)

 


 

En un lieu de brûlure, éditions Robert Laffont, 2009

Ce volume contient :

Salah Stétié sur sa rive, par Pierre Brunel

Vie d’un homme (avec post-scriptum), par Salah Stétié

POÉSIES : L’EAU FROIDE GARDÉE, FRAGMENTS : POÈME, INVERSION DE L’ARBRE ET DU SILENCE, L’ÊTRE POUPÉE suivi de COLOMBE AQUILINE,  L’AUTRE CÔTÉ BRÛLÉ DU TRÈS PUR

ESSAIS : LES PORTEURS DE FEU ET AUTRES ESSAIS, UR EN POÉSIE, ARTHUR RIMBAUD, MALLARMÉ SAUF AZUR, LE VIN MYSTIQUE

PASSERELLES : CARNETS DU MÉDITANT, LE VOYAGE D’ALEP, LECTURE D’UNE FEMME

LES PARASITES DE L’IMPROBABLE

Notes -  Bibliographie

 

Les derniers ouvrages publiés de Salah Stétié :

"Mystère et mélancolie de la poupée" , Fata Morgana, mai 2008

« Culture et violence en Méditerranée », Imprimerie Nationale Editions, mai 2008

« Louis Massignon Gabriel Bounoure », Fata Morgana, mars 2008

 


17/09/2010

Regards sur "Puisque Beauté il y a" de Nathalie Riera, éditions Lanskine, 2010

 

Chère Nathalie, J’ai eu le temps de le lire une première fois, suffisamment pour apprécier votre « position » dans ce grand champ poétique éclaté d’aujourd’hui dans lequel il est si difficile pour le public de se repérer. J’aime alors que le titre de votre travail annonce clairement les choses. Ce titre qui pour moi consonne avec celui d’un autre livre de J.P. Michel, qui m’a tant impressionné il y a une petite quinzaine d’années lorsque je l’ai lu pour la première fois, Le plus réel est ce hasard, et ce feu. Du feu vous n’en manquez pas qui se traduit par une perception aigüe de la présence du vif en chaque chose, couleurs, bruissements, ondulations, griffures, même dans l’apparent inanimé qui nous entoure. Que vous tentez de traduire, malgré certaines prescriptions ridicules dont on ne dira jamais assez le mal qu’elles firent à la poésie par leur caractère envahissant, en images parfois surprenantes. Vous optez pour une poésie de l’ouvert, de l’accueil et de la transfiguration. Largement fondée sur une relation intime à cette nature qui semble vous entretenir en permanence et constituer la nécessaire médiatrice de votre conscience d’être au monde.

Des beautés, on en trouve dans votre livre. Dont la moindre n’est certes pas le court poème final. Qui est une réussite. Dans son heureuse et suggestive discrétion. Plus évocatrice finalement qu’une accumulation de métaphores. Vous êtes à n’en pas douter une véritable nature de poète. Consciente aussi de cette part de langue dont tout le réel auquel nous appartenons est tissé. D’où découle chez vous cette réflexion sur la raison du poème. Qui n’est pas simplement celle du vient d’où mais du « fait quoi ?», « va où ? ». La réponse chez vous en est simple. C’est de s’opposer à tout amoindrissement d’être. Par un travail dans lequel se reconnaît cette volonté de retrouver et de renouveler la très ancienne et profonde émotion que procure le fait de voir, se voir, à travers l’épaisseur transparente à certains moments du langage. Par cette grâce que vous avez de ne pas avoir perdu l’art de faire remuer sans les salir vos lèvres. Georges Guillain

 

***

 

A première lecture, généralement la meilleure puisqu'intuitive et dépourvue de préjugés, je ne peux qu'être troublé par la subtile et sensitive "magnificence" de ta poésie par laquelle se trouve régénérée la beauté naturelle du monde, sans avoir besoin des fabrications factices dont sont coutumiers, dans leurs productions à la chaîne, les poètes qui font des mots leur profession, leur état. Tu trouves tes mots en respirant, en aimant, sans forcer la mesure, la survenue rythmique du poème. Le reste n'est qu'une question de mise en forme, de retouches, de corrections.

La voix qui est tienne s'affirme de plus en plus en se détachant des carcans et des clichés de la modernité, pour laisser place au sens à fleur de peau, aux frissonnements du temps. Il faut beaucoup de silences pour dire cette beauté profonde.

Le corps se fait creuset, l'esprit se fait souffle vivifiant le monde. Je te remercie pour ce souffle bienfaisant. André Chenet, mars 2010

 

 

Je viens juste de recevoir ton recueil "Puisque beauté il y a". Un des plus fins qu'il m'ait été donné de lire depuis bien longtemps (la poésie forcée m'ennuie). Je n'ai fait pourtant que le parcourir de long en large, au hasard d'une lecture discontinue, à grands coups de faisceaux d'yeux. Je le préfère même à ClairVision : tu as décanté, avec une très vive sensitivité, le trop plein de cérébralité inhérent à toute écriture éprise de recherche et de nouveauté. Il me semble, mais nous en reparlerons, que tu ouvres une voie d'émerveillement et de candeur (Baudelaire, quant à lui, parlait d'impeccable naïveté) susceptible d'apporter ce supplément d'âme que nous dispense la nature terrestre lorsque l'on s’abandonne à elle.  Chacun des poèmes de ton recueil indiquent ces lieux essentiels où la poésie redevient éclairante en nous délivrant des surcharges "culturelles" et "cultuelles". Pas de fioritures stylistiques, un dépouillement salutaire et parfaitement réfléchi, très loin du hachis-menu d'une soi-disant poésie d'élite desséchante. L'introduction de Pascal Boulanger est d'une justesse remarquable.

Avec toute ma reconnaissance

André Chenet, septembre 2010

http://poesiedanger.blogspot.com/

 

***

 

L'énergie de la rentrée vaut bien celle du désespoir (Deguy) : on continue la poétique par tous les moyens ! Aussi c'est avec un vibrant petit éloge de la paternité (dans tous ses états) qu'avec Bertrand Leclair on la saluera.

Le rouge Renaissance de la revue il particolare 23 & 24 portera haut sa couleur avec un nouveau dossier Prigent et 256 pages de provisions pour la route, de quoi apporter réponses à la question de la revue Littérature : Effacement de la poésie ? portée par Christian Doumet et ses amis.

Trois titres des éditions Lanskine les appuieront…

 

Les éditions Lanskine

(Nantes) m’offrent comme une manière de répons à l’antienne de Littérature avec ces trois titres assemblés : après Temps mort, Je ne suis plus l’absente, Puisque Beauté il y a.

Ces trois recueils, très élégamment présentés (on notera in fine la mention Enrichissement typographique, et c’est vrai ; on appréciera également la délicatesse du prière d’insérer) ont pour auteurs, respectivement : Paul de Brancion, Jacques Estager, et Nathalie Riera.

Dans la trépidance de la rentrée, ces recueils offrent :

des pauses de légèreté : Rouge la lumière du féminin, légèreté, fulgurance/ enfance/ terre et fougère qui raniment l’air de la chambre// à mon retour aux bruits clairs/ où mes pas sont limpides et les murs franchissables. (Nathalie Riera, p. 53),

une provision d’adjectifs, de rythmes joueurs : La grille est dorée, elle est à la place du vent, c’est/ alors, dans la cour ; c’est toujours dans un temps/ enenfantin, grisé, soiré et où le temps est fleuri, où les/ fenêtres fleuries, au haut de la ville et la ville est au / bas, le soir, sont et partout le soir puis le temps. (Jacques Estager, p. 39),

ou le rappel d’autres urgences à voir et à penser. Ainsi le poème qui clôt le recueil de Paul de Brancion, avant le plan rapproché de la photographie de Joseph Barrak, prise dans la vallée de la Bekaa, et dont un plan large ouvre le livre : Un bédouin porte le corps d’un enfant, mort dans les/ bombardements./ Neveu, fils de son frère./Sous le voile rouge, son regard trahit l’effroi retenu./ Il est accroupi dans un pantalon de costume mal coupé./ Pietà/ écart du temps mort et du temps vivant. (p. 67)

Ronald Klapka

http://www.lettre-de-la-magdelaine.net/spip.php?article196

 

 

***

Émouvant, bouleversant et surtout infiniment humain, le métalangage nathalien est en soi une conquête d'esthète, une poésie d'infinitude, un monde extatique à contre-courant du monde délabré, dénaturé où les cerbères de toutes sortes, les minotaures de la dénaturation marginalisent la beauté naturelle et font oublier la déité vocationnelle de l'Homme né de Dieu... Camille Loty Malebranche

 

***

J'ai aimé votre recueil ; en lisant ces regards, voici ce qui pour moi s'est précisé :

 

Votre parole poétique s'accomplit en donnant voix à la présence.

En vous subordonnant à son intensité, à sa beauté mais aussi à son silence, votre poème se coule dans les formes végétales et couleurs temporelles de l'espace pour affirmer l'habitation.

On se réjouit de votre distance affichée pour la modernité. Vous témoignez pour la beauté, n'est-ce pas l'acte de sauvegarde nécessaire pour que celle-ci accepte généreusement, dans vos poèmes, de se dire ? Brigitte Donat

***

Puisque Beauté il y a. Je le lis avec grand plaisir, et y trouvant le monde non seulement saisi dans son « il y a » et sa nécessité d’écriture (« puisque ») mais encore comme production (poésie). Pascal Boulanger dit très justement « tout mérite d’être nommé ».

Le surgissement, l’étonnement, les « épiphanies », la grâce de la nomination et de l’écoute… tout cela nous allège de la morosité du « monde comme narration » qu’étale la « rentrée littéraire ». Claude Minière

 

 

 

Un extrait

sur le site Terres de femmes (Angèle Paoli)

ICI

 

 

*** 

 

Préface Pascal Boulanger 

ICI

 

 

 

COUV puisque beauté il y a nathalie riera ed. lanskine.jpg

 

∆∆∆

 

 

 Si vous souhaitez commander le livre

 

Par courrier postal

Editions Lanskine

Mas, 39, rue Félix Thomas

44000 NANTES

Par courriel

lanskine@club-internet.fr

  

 

∆∆∆

 

Les carnets d'eucharis

Vibrations de langue et d’encre

 


 

LECTURE

 

Nathalie Riera lira des extraits de Puisque Beauté il y a

à La Petite Librairie des champs de Boulbon

 

samedi et dimanche 25/26 septembre 2010

 le samedi de 18 heures à 19.30 aux côtés d’Angèle Paoli, Marielle Anselmo, Hélène Sanguinetti & le dimanche à 16.30 aux côtés d’Angèle Paoli

Le Moulin Brû
13150 Boulbon
France


http://lapetitelibrairiedeschamps.blogspot.com