26/04/2008
Amar Amarni à la Galerie du Tableau
Je peins ce qui s’offre à mes yeux ou à mon esprit comme des images du réel, de la réalité ou de l’imaginaire et du conçu… Je ne raconte aucune histoire précise, je n’illustre pas l’événement. Je pose simplement la question de l’individu confus et perdu dans le monde actuel avec seulement l’apport jubilatoire du geste de peindre.
AMAR AMARNI
Exposition du 5 au 10 mai 2008
email : galeriedutableau@free.fr
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24/04/2008
En réponse à Pascal Boulanger
« On n’insistera jamais assez sur le caractère sensible des effets de lecture, sur la vérité du livre à travers l’expérience physique de la voix. Il s’agit d’un exercice spirituel consistant à toucher et à entendre le texte brûlant, et ce qui surgit autour de lui, dans un espace et un temps inviolables » : mon profond accord et une certaine estime pour ces mots de Pascal Boulanger dans « Le corps certain : détails 1990-2000 ».
Et voici plus loin ce que l’on peut lire, (et après que P.B. eut cité Kostas Axelos) : « La pensée poétique et future, déjà énoncée, passe inaperçue et demeure impensée » :
« Ecoutant Axelos on peut penser qu’une écriture nouvelle ne peut que rester inacceptable et dérangeante pour les universités, les partis, les églises qui conservent et restaurent ce qui domine, aussi bien que pour les communautés marginales qui se laissent récupérer et font partie du jeu du monde existant ».
Pascal Boulanger a, par ailleurs, raison de souligner la question de « la poésie effusion maternelle ou risque de langue ? », et en référence à Heidegger de préciser que la poésie n’est en aucune manière un simple embellissement de notre réalité quotidienne, et que le tort le plus grave serait effectivement de ne pas pouvoir prêter à la poésie cette vibration que j’oserai dire « tellurique », ou encore « magnétique », et que vaines me paraissent toutes pensées qui n’accordent à ces deux derniers vocables qu’une idée d’échappatoire, de déroute, ou de feinte mystique.
Dans ce monde prédisposé à « l’ouvert », la poésie n’a pas pour tâche d’enjoliver nos vides, mais probablement nous maintenir à un endroit de nous-même : celui le plus en marge, et par conséquent le plus formé à la sédition comme refus légitime de ce que la société et ses faussetés nous assène. Entendre par sédition, un certain soulèvement de l’être. « Et que se cache-t-il (…) derrière les images lisses et festives du monde sinon une incapacité de penser et de surmonter le nihilisme ? ». Soulèvement en rapport à cette effroyable incapacité de la société à pouvoir admettre la singularité, et lui préférant ainsi des normes imposées. Et toujours au détriment « de sa propre vérité qu’on ne peut atteindre qu’à condition de la créer ».
Dans son texte qui ouvre l'anthologie, P.B. cite, entre autres auteurs, Marcelin Pleynet, qui, parce que ce dernier se montre plutôt rétif à toute communauté, sait néanmoins vouer une vive admiration à l’égard des « esprits libres ». Et plutôt proche de la pensée de M.P., pour Pascal Boulanger : « Ne pas se laisser enfermer dans des classifications arbitraires, des mémoires restrictives. Piocher dans la diversité des registres, les collections les plus éclectiques. Ne pas appartenir à un groupe, une famille de pensée… Ne pas fonctionner par opposition. Rien de plus agréable quand on découvre qu’une écriture contredit ou déborde son propre programme.
(…)
Il ne s’agit pas ici de former communauté : pas de palmarès, pas de bilan ni de jugement. Pas d’écoles ni de courants.
(…)
Un livre ne m’intéresse qu’en regard du plaisir qu’il me procure ».
Cette anthologie (sous la direction de P.B.) est également une sorte d’hommage à ces « éditeurs de création » qui « savent faire preuve d’une rare pugnacité pour défendre leurs auteurs malgré la chute continue des tirages et des ventes, malgré les lois du marché et de la censure ».
« Nulle poésie n’achève la poésie, mais chacune déplace, approfondit, recrée toutes les autres. C’est ce mouvement que ce livre aimerait refléter ».
La Polygraphe
Poésies 1990/2000
Le corps certain N°17/19 – Editions Comp’Act, 2001 (pp.13-36)
Nathalie Riera - le 24 avril 2008
"J'appelle poésie cette intrigue de l'infini/ où je me fais auteur de ce que je vois, de ce que j'entends."
L' Émotion l'émeute
Le quatrième livre de poésie de Pascal Boulanger est, sous son titre paradoxal, une confrontation déchirée au monde tel qu'il ne va pas, pour y inventer une respiration. LIRE LA SUITE DE L'ARTICLE d'Emmanuel Laugier dans Le Matricule des Anges...
http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://www.lmda.net...
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Béatrice Machet
à la manière des « porteurs de feu »*
Tu te retires
en un lieu élémentaire
pèlerinage dans l’acuité
où l’ivresse se trouve conduite
jusqu’à son geste de métamorphose
juste avant l’aveuglement : l’éblouissement
mirage ou résurgence : la flamme est ce que tu vois
juste avant la cascade
(…)
Tu te retires liquide
et l’intervalle oscille
bat la mesure polaire
demi-lumière ou demi-nuit
franges et spectres
végétaux comme minéraux
sont tentés par un vide bleuté
qui enseigne la sérénité :
la plénitude dans l’aridité
(Extraits du recueil de Béatrice Machet Tu te retires)
Qui ne connaît pas ce désir d’une amplitude, d’un saisissement du haut ?
Se retirer. Le saisissant départ pour mieux s’inclure ailleurs, à cet autre endroit qui nous serait précisément un vrai « lieu d’accueil ». Mais très vite, ne pas se laisser abuser, rester bien enraciné. De notre enracinement seulement, l’essor est possible.
Si les poètes de notre temps ont pour unique évasion la matière et non l’imaginaire, poètes du réel aux écritures désemplies d’affabulations, ne doivent-ils pas alors se risquer à nous être des « porteurs de feu ».
Défi de ces poètes que de trouver l’élan au creux même des ombres immobiles, ou tel que l’on chercherait un brin de silence dans la stridence.
« Porteurs de feu » à la manière de ces poètes décidés à toutes les plus grandes et les plus loyales ruptures. Faire se déchoir les barrières, pénétrer les enceintes inconnues de soi-même. Défi que de se retirer et s’avancer. Ainsi Béatrice Machet nous convie t-elle à cet
aller-retour alchimique
de la matière à l’essence
« la plénitude dans l’aridité » est une invite à ne pas se laisser flouer par la dualité, accepter que l’homme soit un lieu d’équivoques et d’oppositions. Mais néanmoins un lieu d’aucun ressentiment. Peut-on ainsi penser que tout monologue intérieur ait lieu dans le débat le plus mouvementé, que la solitude n’y soit pas infertile, la controverse se proposant alors comme la plus prometteuse en alliance ou en fraternisation.
En poète du concret et de l’insaisissable, Béatrice Machet nous propose la poésie comme respiration mystique de la vie…
caresse d’eau sans éroder … tu visites le relief
tu en ressens l’éclosion : un œil immense
qui s’ouvrirait sur les vastitudes intérieures
Entendre par respiration mystique :
… la poésie comme ensoleillement dans nos récifs intérieurs, comme espace pour le corps et demeure pour l’esprit.
Lorsqu’on lit Béatrice Machet, il y a comme une accessibilité immédiate, mais la lisibilité est-elle seulement liée au temps de la lecture, sorte de nitescence émise le temps de lire, le temps de nous ouvrir à des champs de sensations qui dénouent ce que nous pensons être l’indénouable, tout éclair de lucidité ne réduisant en rien l’inintelligible. Toujours se nourrissent les ombres de nos faims, des ombres que la lumière ne cherche ni à vaincre ni à détruire.
A l’intention de Béatrice Machet, et plus précisément de sa croyance en ce qu’elle écrit, et qui fait qu’elle écrit, et qui fait que nous croyons au texte que nous lisons (mais croyance au sens de croissance), je citerai Edmond Jabès : « Tu perçois ce qui, avec toi, s’efface. Tu ne peux saisir ce qui dure plus que toi ». **
Si la croyance est croissance, et si nous ressemblons à ce que nous lisons, du moins est-ce parce le poète n’a pas oublié qu’il est lui aussi un lieu de toutes les métamorphoses, de toutes les régressions et les révolutions, de toutes les exaltations et les soulèvements, mais également un être en ressemblance avec l’autre.
Et s’il ne s’agit pas d’avoir des yeux pour voir, il ne s’agit non plus de croire pour être croyant.
Et n’est-ce pas la quête de tout lecteur que d’exercer sa vue et sa croyance autrement et à distance de l’infernale intoxication qui nous sépare tant les uns des autres.
La sérénité dans un courant d’air.
* Allusion à l’essai de Salah Stétié, « Les porteurs de feu » publié en 1972.
** Edmond Jabès, L’ineffaçable L’inaperçu Le Livre des Ressemblances, III – L’imaginaire Gallimard.
©Nathalie Riera – Tous droits réservés
17 avril 2008
Pour de plus amples infos sur l'auteur
recevoir par courriel
"Une étape dans la clairière"
(du 22 AVRIL 2008, NUMÉRO 4)
sites à visiter
L
La Toile de l’Un
http://boudully.perso.cegetel.net
Editions de l’Amourier
http://www.amourier.com/cgi-bin/pg-shoppro.cgi?ORD=viewproduct&id_product=62&id_category=19
Revue des littératures amérindiennes contemporaines
http://surledosdelatortue.free.fr/
Scriptorium
http://poesiesud.free.fr/scriptorium/index.html
Courriel de l’auteur
Bio
Béatrice Machet, Vit dans le Var, depuis vingt cinq ans.
Sa passion de l'écriture lui vient de la danse. Au sortir de l'adolescence, tout en écrivant, elle rencontre Daniel Larrieu, Maguy Marin, Michel Kelemenis, Angelin Preljocaj, Régine Chopinot, Odile Duboc… ; c’est pourtant d’abord dans l’univers de la S.F. qu’elle prend contact avec les milieux littéraires. Imprégnée des cultures Indiennes d’Amérique du nord, elle est également la traductrice d’une douzaine de poètes Indiens vivant sur le sol des U.S.A. Aime à collaborer avec les plasticiens (H.Baviera, C.Garcia, G. Serée, violette Adjiman, Youl, Odine Guinand, Corine Leridon), les compositeurs (J. Dudon sur le festival des MANCA et aux NOCES HARMONIQUES, Eric Barthes ou autres pour des improvisations), ainsi qu‘avec des danseurs (Jasone Munoz, Yan Giraldou).
Jean Hugues MALINEAU (poète et responsable chez Gallimard de la section Folio Gallimard), le premier, saura lui donner confiance pour "oser" proposer ses textes à la publication.
D’où parutions de textes pour Encres Vives, Jalons, Sapriphage, Interventions à Hautes voix, le Matin Déboulonné, Parterre Verbal, Les dossiers d’Aquitaine, Quimper est poésie, Place au Sens, Lieux Dits, Autre Sud, Saraswati, Lieux d’être, Lou Andrea … Comme en poésie, Verso, Tremalo, A l’Index, Liqueur 44 , Axolotl, Commentaires ... etc, etc.
Depuis longtemps plongée dans l’univers des Indiens d’Amérique du nord, elle entre en relation avec des auteurs Indiens contemporains dont Carter Revard, Joseph Bruchac, John D Berry, Mike Austin, Simon Ortiz, Diane Glancy, Maurice Kenny, Hershman John, Deborah Miranda, Mark Turcotte … Anime sur le site la toile de l’un une rubrique de poésie contemporaine des Indiens d’Amérique du nord.
Nombreuses lectures publiques et performances ( Lyon, Vaucluse, Alpes-Maritmes, Var, Marseille, etc.), participation au printemps des poètes, à la manifestation 30 poètes dans 30 collèges du Var, La poésie a un visage comme La poésie des deux rives (Alpes Maritimes). Donne des conférences à propos de la poésie Indienne nord Américaine d’aujourd’hui. Anime des ateliers d'écriture en milieu scolaire et associatif.
* Traduite en Albanais, présente dans l’anthologie de la poésie féminine contemporaine Française parue en 1999 en Albanie.
• Traduite en Anglo-Américain. Présente dans des numéros anthologiques ou à thèmes, en Ecosse, grâce à l'éditeur G.J. Reilly.
• Traduite en Espagnol, présence régulière dans la revue Galicienne l’Amastra-n-Gallar d’Emilio Arauxo
11:02 Publié dans Béatrice Machet, FRANCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
21/04/2008
Mario Ferreri
Lithographed'art sur pierre | |||
20 AVRIL | 2008, BULLETIN SPECIAL | ||
LE GRAINOIR Association pour la promotion de la lithographie sur pierre « Un patrimoine culturel à transmettre aux générations d’aujourd’hui et de demain »
| Mario Ferreri 22, rue du Bourguet – 83600 FREJUS 04 94 44 22 94 Mario Ferreri dans son Atelier Impression « EXPOSITION » Du 20 avril au 20 juin 2008 La lithographie, des débuts à nos jours C’est Aloys Senefelder qui inventa la lithographie sur pierre en 1796. De nombreux artistes du XX°, comme Joan Miro, utiliseront cette technique, qui contrairement à la gravure, permet de travailler directement avec crayons et pinceaux. Le support –une pierre calcaire- est traité chimiquement de telle sorte que seules les parties dessinées par l’artiste retiennent les différentes encres qui servent à imprimer l’image. A Moscou, les artistes cubo-futuristes et les poètes emploient la technique de la lithographie pour réaliser de manière artisanale des éditions illustrées peu coûteuses. (Source info : Art Game Book –Histoire des arts du XXE Siècle- David Rosenberg) Nombre d’artistes de cette époque considéraient que cette technique constituait non seulement un champ d’expérimentation artistique, mais surtout un métier à part entière. Parmi les artistes qui auront recours à ce médium : Joan Miro, avec son Personnage dans le jardin II, 1951. (Lithographie, 50x65 cm. Ludwigshafen, Wilhelm-Hack Museum ). Pierre Alechinsky, en 1997 (Lithographie numérotée et signée par l'artiste, tirage à 90 exemplaires) : « Potlach pour Noël Arnaud, Prise de Terre » Plus récemment, en 1999, Pierre Buraglio, avec sa « Litho en N&B + plexiglas » 78x101 cm. La lithographie d’art en ce début du XXIE Siècle ? Pour Mario Ferreri, la lithographie n’a cessé d’évoluer depuis sa création, mais très affligé par sa disparition progressive, ce lithographe passionné, fort convaincu, dit-il, que la pierre est l’outil idéal de la création graphique, souhaite davantage promouvoir les richesses de cette technique auprès de la génération actuelle : C’est pourquoi ma passion pour l’art lithographique et ma crainte de le voir disparaître m’ont amené à créer l’association « Le Grainoir ». Celle-ci a pour but la promotion de la lithographie sur pierre, à savoir toute action artistique, culturelle et pédagogique directement liée à l’impression d’art lithographique. Jean Cocteau, 2004 (Revue Impression) Possibilité de coédition avec des artistes, des écrivains et des éditeurs Le site de Mario Ferreri http://www.atelierimpression.fr/index.html un entretissage de soleil et d’air lorsque la poésie n’est pas de nous ennuyer mais de nous érafler Renseignements pour parution dans la revue | ||
14:10 Publié dans CLINS D'OEILS (arts plastiques) | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | Facebook
Bruno Vienne "Kalachakra, Tibet libre"
Cinéaste, réalisateur animalier, Membre de l'Expédition TARA ARCTIC au Pôle Nord, Bruno Vienne réalise en 1988 son premier film au Tibet "Retour au Kham" diffusé sur Canal +, et dans 20 autres pays, suivi en 1998 d'un film plus engagé "Kalachakra, Tibet Libre".
Le film ne sera jamais diffusé en France.
Les mots du cinéaste
Il est temps que le monde entier réagisse et impose au gouvernement chinois le respect des droits de l'homme au Tibet ainsi que la restitution de la souveraineté de ce pays.
Site officiel de Bruno Vienne
Blog
http://vienne.bruno.free.fr/blog/
De : Ben Wikler - Avaaz.org
Sujet : Tibet: Après la pétition
Chers amis,
Lundi des milliers de personnes dans 84 villes du monde ont défilé pour la justice au Tibet et livré la pétition d'Avaaz, forte de 1,5 million de signatures, aux ambassades et consulats chinois de la planète.(Cliquer ci-dessous pour voir les photos). L'équipe d'Avaaz a pris contact avec des diplomates chinois à New York et à Londres délivrant notre pétition et préconisant une liste d'actions à prendre. De plus, un nombre grandissant de leaders mondiaux s'est joint à notre appel.
La Chine adopte une position ambigüe en indiquant une ouverture au dialogue avec le Dalaï-lama, tandis qu'en même temps elle met la pression sur d'autres gouvernements pour qu'ils continuent à soutenir sa politique intérieure. Chaque jour, plus de chefs d'état prennent position sur le sujet. C'est le moment pour nous de redoubler d'efforts ! Cliquez ci-dessous pour envoyer un message personnel au dirigeant de votre pays; il est urgent de soutenir la politique de dialogue avec le Dalai-Lama. Cliquez sur le lien ci-dessous pour visionner les photos de la journée d'action de lundi :
http://www.avaaz.org/fr/tibet_report_back/21.php?cl=71614958
Ensemble, nous avons bâti un mouvement de pression mondial sans précédent. La pétition d'Avaaz a amassé un nombre de signatures record en un minimum de temps : 100,000 signatures par jour depuis sa mise en ligne le 18 mars, soit une moyenne de 4,000 par heure nuit et jour. Les hommes politiques commencent à prendre conscience qu'il y a du pouvoir dans ce nombre de signataires. Nous devons leur montrer qu'ils ont plus à gagner en écoutant leurs propres populations et les demandes d'aide venant du Tibet, qu'en donnant à la Chine un blanc-seing pour les Jeux Olympiques.
Nous sommes privilégiés de vivre à une époque où, quelque soit notre lieu d'habitation, nous pouvons nous organiser pour venir en aide à d'autres personnes vivant autre part dans le monde, et ceci quasiment instantanément. Si nous avons le pouvoir d'améliorer les choses, nous avons aussi la responsabilité d'agir. Merci pour tout ce que vous avez fait pour le Tibet, et pour faire de notre monde un monde plus humain.
Avec espoir,
Ben, Ricken, Graziela, Galit, Paul, Iain, Pascal, et toute l'équipe d'Avaaz
P.S Plus vous serez nombreux à signer cette pétition, plus notre appel au changement sera puissant. Nous espérons atteindre les 2 millions de signatures avant de les faire parvenir à nouveau au gouvernement chinois. Si vous ne l'avez pas déjà fait, passez le lien ci-dessous à vos amis et à votre famille et demandez leur de signer d'urgence cette pétition pour le Tibet.
http://www.avaaz.org/fr/tibet_end_the_violence/97.php
A PROPOS D'AVAAZ
Avaaz.org est une organisation non gouvernementale indépendante à but non lucratif, qui mène des campagnes mondiales pour faire en sorte que les opinions et les valeurs des peuples influent sur les décisions mondiales. (Avaaz signifie "voix" dans de nombreuses langues). Avaaz ne reçoit aucun financement d'aucun gouvernement ou entreprise. L'équipe d'Avaaz est basée à Londres, New-York, Paris, Washington, Genève, et Rio de Janeiro. N'oubliez pas d'aller visiter nos espaces Facebook et Myspace Save Tibet !
Bruno VIENNE
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15/04/2008
Aleksandra Dedic à la Galerie du Tableau
Dans Mes Chaussures
Si on peut marcher dans l’air, on peut se déplacer libéré de toute douleur et responsabilité sur le choix de la destination.
Si on marche dans l’air, on va arriver partout.
Avant de me juger, il faut marcher dans mes chaussures.
Aleksandra Dedic
Du 21 au 26 avril 2008 (vernissage le 21 avril à 18h30)
GALERIE DU TABLEAU
37 rue Sylvabelle
13006 MARSEILLE
22:47 Publié dans du Tableau | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
13/04/2008
Patrick Laupin
La rumeur libre
Nous regardions depuis la fenêtre
cette même lumière sur les terrasses du vent
C'est toujours le mystère de la présence
où le tremblement de l'énigme passe
dans la lente invasion du froid
Une lente irréelle supplique
ou prière
Le lierre saisit la façade les vasques
et la pierre
Quelque chose de poignant, tendu, ou vague
irrévélé dans le corps envahi du froid
et le fond des cieux où un être appelle
Impossible de détourner le regard
Impossible désormais d'oublier
de ne plus voir
Nous étions comme saisi par l'imminence
de cette chose présente avec
le mystère irrévélé de l'air
entièrement libre
Depuis les collines où dévalent des bois vrais
de hauts murs d'herbe en fronde
et le creux vert rectiligne de la pluie
On reste replié sur soi dans l'imminence
d'un départ jamais là
C'est comme un dédoublement de présence
mais ravi au sein même de la chose intacte
De telle sorte que l'attention est partout
intacte, profuse, et en même temps diffuse
A l'infini partout déployée
Attentive au moindre détail
la herse les haies --persiennes roche
(éboulis du vallon)
Une nécessité penchante nous laisse émus
Là, vagues, presque inattentionnés
mais requis comme jamais dans ce rayon transfuge du souffle
(...)
(Extrait) Paroles d'aube, 1993. Comp'Act, 2001
"Je ne cherche rien d’autre dans l’écriture qu’un primitivisme d’instinct où se rapatrient le souffle et les fatalités d’existence - vision large, respirée - bonheur terrestre"...
LIRE L'INTEGRALITE DE L'ARTICLE :
http://www.sauramps.com/article.php3?id_article=276
Autres documents sur l'auteur à consulter :
12:36 Publié dans Patrick Laupin | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | Facebook
Eclisse
La poésie, si elle existe, si elle a jamais existé, n'a nul besoin de sortir de son labyrinthe souterrain, ni de s'écarter de son tracé volatil. Ni de se manifester ni d'être représentée. Vous le savez, vous qui lisez,vous qui oubliez de lire, qui vous hâtez d'oublier ce que vous n'avez pas lu -- elle est ainsi faite, ainsi dérobée qu'elle échappe au panorama littéraire, au système éditorial, à l'inquisition des médias, comme à la curiosité bienveillante d'esprits fins s'inquiétant de son "absence".
Jacques Dupin - M'introduire dans ton histoire, P.O.L. Editeur, 2007 - (Extrait p.36)
11:47 Publié dans Jacques Dupin | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
11/04/2008
Ce n'est que l'enfance
C'est quand ainsi tu me saisis
Mouvement auquel rien ne se confond
La trace du ciel
Avant qu'il n'y aura eu le ciel
Un effacement chaque roche
Soulèvement sans aucun savoir
A nouveau plus loin en moi que ne sont
Où que j'aille la clarté la grève
Vite avec puisque même éparse
La déflagration ne se tait pas
Entre aube toujours inclinée et mouettes
Dans un fragment d'appartenance
Les amandiers j'entends comme ils tremblent
Qui font espérer
Pour avoir été ce déchirement
Dont le souffle garde l'abîme
Bernard Vargaftig, "Ce n'est que l'enfance", p.53 - Editions Arfuyen, 2008
(Prix de Littérature Nathan Katz 2008)
"Depuis 1975, Bernard Vargaftig a publié un grand nombre de livres de poèmes, auxquels s'ajoutent des livres réalisés avec des peintres. Il est l'auteur de deux anthologies : "La Poésie des romantiques" (Librio) et "Poésie de Résistance" (J'ai lu).
Bernard Vargaftig est membre des comités de revues "Europe" et "Action poétique". Il a reçu en 1991, à l'occasion de la publication de "Ou vitesse", le prix de l'Académie Mallarmé".
(p.73 in Note biographique)
site internet
15:40 Publié dans Bernard Vargaftig | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
Empreintes façades
Photo : Nathalie Riera - Décembre 2007
13:43 Publié dans CLINS D'OEILS (arts plastiques) | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
10/04/2008
"Naturellement Vermeer" par Heather Dohollau
La Dentellière
le col éblouit
là où s'appuie
la ligne d'amphore
de son visage
les lèvres sont closes
les yeux accordent aux doigts
leur vision propre
une patience d'attention
prend au V
sa pointe extrême
à côté coulent
en entrelacs sauvages
les fils errants
Heather Dohollau, Une suite de matins, éditions Folle Avoine - Mai 2005
22:28 Publié dans Heather Dohollau | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | Facebook
07/04/2008
Cathy Garcia
dans Une étape dans la clairière du 8 AVRIL 2008 - NUMÉRO 2 (diffusion uniquement par email) sur simple demande à : voyelles.aeiou@free.fr
Au cœur de La Grande Saline
Quand les longs doigts du rêve
pénètrent le réel
le frottement crée
des étincelles
des jouissances qui flambent
comme des allumettes
(…)
profite, profite
des souffles ultimes
petite sœur
et ne joue pas avec les allumettes
mais il fait froid aujourd’hui
le monde est froid
Illustration originale de Katy Sannier
Avec Cathy Garcia la poésie se passe de fioritures, mais pas des plaies de l’animal et de l’humain dont nous sommes investis. Dans le recueil Salines, qui précède Ombromanies, pas de discours dans les poèmes, mais plutôt l’énergie féroce, le désir intense à vouloir nous écorcher vif, et nous dépouiller à la manière d’un peintre qui dépossède ses modèles, les spolie de leurs faux-semblants. Alors le poème ne nous est plus étranger, parce qu’il nous ressemble, profondément, activement, et parfois monstrueusement. En poésie, la férocité est indispensable, et chez Cathy Garcia cela semble être de première nécessité. Dans le désordonné de nos amours se mêlent les fleurs du cœur aux fortes exhalaisons. C’est le printemps et l’été des corps, l’amour acclamé dans son éclat de sel, sa portée musicale en fièvre, mais les saisons se refroidissent vite, et lorsque tout pourrait nous sembler paisible, il en est absolument rien : pour Cathy Garcia, il s’agit plutôt de « balafrer la plénitude », « laisser jaillir//la fontaine de vivre », et ne cesser d’épargner à l’amour des odeurs de parjure, ainsi que
le sinistre sérieux
de nos serments théâtraux
la camisole du manque
nos angoisses toxiques
Chez la Grande Saline, l’amour nous invite à ses danses et ses rythmes de nomades, mais tôt ou tard l’amour s’en va sans regret rejoindre les eaux profondes et leurs « algues amnésiques » ; s’en va naviguer l’amour comme pour retrouver son feu, l’entretenir, et nous ravir des jouissances qu’il procure, comme pour recommencer « le geste toujours neuf», la grande fraîcheur d’aimer.
Chez la Grande Saline, ce qui est mot, ce qui est geste, ce qui est avoir peur, ce qui est rire « sans savoir pourquoi », ce qui est sel, épice, sang, langue, sève … ne cessent de cafouiller des « je t’aime », profondément, activement, et parfois sauvagement. Jean-Marie Magnan, au sujet de Picasso, écrivait : « C’est un lieu commun assez mesquin que d’affirmer qu’un créateur ne ressemble pas à sa création ». Dans le débordement de l’amour, Cathy Garcia nous dit le désastre qui est le sien qui est le nôtre, sa hantise qui est la sienne qui est la nôtre, sa démesure de femme « Unique Multiple », et en même temps sa grande déception à errer à la même rive maligne, où l’horrible et le minable nous serrent la gorge :
Se mettre à l’abri
en hauteur
ne pas se prendre
le plein fouet
le versant nu de nos extrêmes
fragilités
Chercher l’autre rive
des yeux seulement
paysages projetés
crachés au visage
Chez elle, le crépuscule n’est pas en chute libre, mais « en chute froide ». Et que peut le poète contre ça ? à part ne pas l’ignorer, à part ne rien attendre. C’est le crépuscule qui floue la soie de l’âme, la soif des chiennes, et leur extirpe le soleil. La solitude lui est-elle « un feu//à la langue exaspérante », la solitude est action, où écrire nous enracine, nous déterre, arrache, sarcle, déporte, éloigne. Gratitude de la solitude. Ingratitude de l’aveu. Peu importe. Il n’y a pas forcément de l’altruisme dans la lumière. Seulement de la buée sur les mots. Et puis de l’écume et du sel. Et puis du venin et de la lie comme excrétions contre toutes les mascarades, les violations, les reniements.
Le futur recommence au ras du sol*
Nathalie Riera
Le 4 avril 2008
* Claude Esteban
Cathy Garcia est poète et traductrice, responsable depuis 2003 de la Revue Nouveaux Délits, revue bimestrielle de poésie vive et dérivés éditée sur papier recyclé. Elle anime sur Internet Délit de Poésie : « Une quête d’éthique plutôt qu’une étiquette ». Née dans le Var en 1970, elle vit depuis 2001 dans le Quercy.
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06/04/2008
Lumière frontale (Roberto Mussapi)
Je ne sais, j’ai eu, j’ai été engendré
tandis que la terre noire fume sous la dernière neige
et que l’onde tremble sur le sable, un dernier
frisson d’hiver, dans le pas indécis, une peur
printanière, les gonds engourdis, une fatigue
étrange dans mon cartilage entre le gel
et le songe non formé … de quel côté, cette mienne
vigueur, cette marche calleuse à travers les rues et
les flaques bourbeuses,
et les os qui suivent, sensibles,
dans le fait d’avoir, d’être baptisé, ou dans
ce transbordement muet d’ébène et de bois qui est tien,
avec le soleil qui promet et se rétracte, encore,
dans l’air transparent… la lumière en vasque,
bleue, couchée dans l’eau, flottante…
et le poids d’avril, submergé,
brisé… j’ai eu, j’ai été
engendré, je ne sais pas et je demande dans le seul
occident de mon visage, les feux
qui grésillent dans l’eau noire, en déluge,
la foudre, l’orage qui plie
les arbres, les statues grecques qui brillent sur le fond,
rongées par le sel, leurs yeux, leur silence
de grands fonds, mon nom mon œuvre, la fin
qui recommence, et le vent ligurien
qui m’emporte loin de la baie vitrée où je réside
comme si c’était pour quelques heures, avant, dans le temps,
dans mon aquarium de cartilage, dans le sang,
frère agonisé, là où les masses
d’eau ouvrent grand les blessures et mon front
défoncé par le trépas des grands fonds, par le trop
d’amour, par l’excès bestial qui sanctifie,
comme en flairant la promesse sur les murs, dans les
croisements entre rue et rue, dans la lumière
qui décline sur les automobiles métallisées, les fils
électriques, les messages humains gelés dans le ciel…
quelques ailes de fil de fer, noires…
(…)
Extrait « Avril » pp.75/77 (Lumière frontale)
Lorsque Jean-Yves Masson nous rappelle que le poète peut être un homme de foi, se convaincre alors que l’état d’incertitude est tout aussi respectable, au sens où le doute est d’éviter toute excessivité ou une trop grande assurance qui priverait le poète de sa légitime anxiété. A la question « Où est la vérité ? » : être donc dans la réserve, ne pas se prononcer. Néanmoins, la question du lieu de la vérité suppose pour tout un chacun notre propre réconciliation (aussi difficile et précaire soit-elle), car celle-ci suppose un rapprochement, c’est-à-dire, s’accorder à penser que toute transaction ne tient que sur du presque rien : La vérité est dans ce chant caché parmi les feuilles La vérité est dans ce presque (La verità è in quel canto nascosto tra le foglie La vèrità è in quel quasi) Ainsi, le lieu de la vérité ne serait pas ailleurs que dans la vie quotidienne, autrement dit à cet endroit même où il ne fait pas toujours très clair, et où le chemin ne cesse de se refaire. Les poèmes de Mussapi ont cette force vive de nous solidariser avec ce lieu de tous les jours, malgré les aléas de la vie. Ainsi y a-t-il entre l’homme et la vérité comme un mince espace qui les relie, et les invite à un probable partage, pouvant se faire à tout moment, et souvent de la manière la plus imprévue ou inattendue. C’est en cela que le poète est généreux. Générosité de nous rappeler que nos errances n’ont rien de pathétiques. Générosité, également, la richesse et la multiplicité des images qui puisent leur accord et leur mouvement dans la matière familière et à la fois incongrue de l’ordinaire, là où l’obscur et les ombres ne sont non plus dénués de leur chant, comme il ne sont non plus dépourvus d’un certain souffle que nous aurions tort de définir comme « mystique » ou seulement accessible aux plus initiés. Les ombres sont tantôt palpitantes, crépitantes, tantôt elles ont une respiration bleue comme le ciel. Le ciel a des pressentiments, détient ce pouvoir d’illuminer les vertèbres de quelqu’un qui traverse la rue, d’étouffer « le cri des trams », ou encore « sur cette route que les passants appelèrent ciel//comme si tu étais un long chemin ». Dans Le sommeil de Gênes il y a, certes, les vivants, mais aussi les disparus que Mussapi comparent « aux flèches d’une force que je rappelle, et non la mémoire, non les morts ». Les jours ordinaires prennent ainsi d’étranges colorations, parmi les formes présentes qui n’ont de cesse de se dissoudre ou de se déliter. Enfin, et parmi les poèmes de la générosité, il y a ceux habités de la figure paternelle. Dans « Le voyage de midi » : «( …) et j’ai revu en miroir, à l’ouest, du côté de Spotorno,//mon père au sommet de la tour sarrasine//et mon frère, tout petit au milieu des genêts//que le vent agitait devant ses yeux… ». Ou dans « Le souvenir d’Enée » : « Et moi qui étais arrivé à Cumes pour l’ombre de mon père//qui en parlant s’était dissous dans l’air comme fumée,//se délitant et se précipitant dans l’obscurité sans forme,//ravi par l’humidité de la nuit tandis qu’il me parlait… ». Le poème Lumière frontale est d’ailleurs dédié au père du poète.
La fleur de géranium que je vis le soir
sur le rebord de la fenêtre sous la première neige
et qui dans le sommeil glissa dans la chambre drapée
que le souvenir s’assoupissait lentement,
refléta mon repos dans sa respiration changeante
et le drap qui nous couvrit les yeux nous maintint en vie,
puis dans le réveil dans le silence inouï
un seul frisson dans la lumière de neige.
J’ai ouvert la porte dans l’air glacé et je suis né.
(Trois fleurs)
« Inspirée des mythes, célébrant l'éternel dans le quotidien, la poésie de l'Italien Roberto Mussapi s'impose comme l'une des plus remarquables d'Europe. Nostalgique et émue, sa parole pénètre les strates de l'histoire humaine. ( …) Extrêmement narratifs, les poèmes de Mussapi sont des fleuves fraternels qui saisissent tout sur leur passage et diffèrent en ceci des autres courants poétiques italiens. » Marc Blanchet (Le Matricule des Anges – août/sept. 1999)
« On découvrira d’abord chez Mussapi l’héritage difficile, mais courageusement assumé, de ce qu’il est convenu d’appeler « l’hermétisme » italien du XXème siècle, malgré les innombrables confusions qui sont à la source de cette dénomination et les nombreux auteurs qu’elle laisse en retrait. On se tromperait en croyant que l’idée d’hermétisme renvoie à une obscurité recherchée pour elle-même ; la véritable ambition des poètes de cette école, si c’en est une, fut de tirer les leçons des expériences de Mallarmé et de D’Annunzio tout en retrouvant l’esprit des origines de la pensée italienne, celle des temps gothiques, ou encore, musicalement, la densité sobre et le raffinement des madrigaux de la Renaissance. Tout en affirmant avec Salvatore Quasimodo que « la vie n’est pas un songe », l’hermétisme n’a cessé de poser passionnément la question du rapport entre le signe et la réalité. » Jean-Yves Masson Postface de Lumière frontale, Editions de la Différence (Le fleuve et l’écho)
Bio/Bibliographie :
Roberto Mussapi fut rédacteur de la revue Niebo et collabore au quotidien Il Giornale. Directeur éditorial des éditions Jaca Book, il y publie chaque année une anthologie poétique internationale : L'Anno di poesia. Le poète a traduit de nombreux auteurs anglo-saxons, notamment Hermann Melville, R.L. Stevenson et le Prix Nobel antillais Derek Walcott. Mussapi se dit lui-même « proche de Rilke ou Dylan Thomas ».
Principali pubblicazioni:
Poesia:
La gravità del cielo (Società di Poesia, 1983)
Luce frontale (Garzanti, 1987, nuova edizione Jaca Book, 1998)
Gita Meridiana (Mondadori, 1990)
Racconto di Natale (Guanda, 1995)
La polvere e il fuoco (Mondadori, 1997)
Antartide (Guanda, 2000)
Il racconto del cavallo azzurro (Jaca Book, 2000)
Teatro:
Villon (Jaca Book, 1989)
Voci dal buio (Jaca Book, 1992)
Teatro di avventura e amore (Jaca Book, 1994)
L'Olandese Volante (radiodramma, RAI-ERI, 1989)
La grotta azzurra (Jaca Book, 1999).
Narrativa:
Tusitala (Leonardo, 1990)
Appuntamento a Balascam (per ragazzi, Laterza, 1998)
10:24 Publié dans Roberto Mussapi | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
04/04/2008
Le prochain recueil à paraître de Myriam Montoya
UN RAYO DE SOL
Un rayo de sol delata
la invisible hebra de seda
que la araña ha tendido
en el recodo obtuso de mi balcón
El talón desnudo del funámbulo
nos deja suspensos
en el mástil día.
La flor ardiente
se rinde al vacío
en la acera yace
su beso agonizante.
UN RAYON DE SOLEIL
Un rayon de soleil dénonce
l’invisible brin de soie
qu’a tendu l’araignée
dans le recoin obtus de mon balcon
Le talon nu du funambule
nous laisse en suspens
au mât du jour
La fleur brûlante
se penche dans le vide
sur le trottoir gît
son baiser agonisant.
Myriam Montoya, Flor de rechazo/Fleur de refus, à paraître aux éditions Écrits des Forges. Traduction de Stéphane Chaumet.
Tous mes remerciements à Angèle Paoli de Terres de femmes pour cette précieuse information.
12:31 | Lien permanent | Commentaires (4) | Imprimer | | Facebook
Myriam Montoya (Vengo de la noche)
Je viens de la nuit, Le Castor Astral/Ecrits des forges, 2005
Myriam Montoya est née en Colombie, et vit à Paris depuis 1994.
Lire l'article qui lui est consacré dans ArtsLivres : http://artslivres.com/ShowArticle.php?Id=99&Title=MONTOYA+Myriam+-+Je+viens+de+la+Nuit
Tatoués sur le troncDu vieil arbre
Des sexes de femme
Cicatrices de branches coupées
Muettes comme des lèvres (p.101)
[…]
Je reviens au jardin de l’enfance
Au sexe des fleurs
A leurs cavités leurs filaments
Aux secrets du dedans
Que nous explorions
La persécution d’une lune
Trop pleine
Assiégeait nos pas
Dans la corolle abrupte de la fleur
Démesuré l’œil
Capte le vertige
Je reviens à la fleur impudique
A son clignement de papillon
Au sucre liquide de son sépale
A son cadavre de tulle
De danseuse épuisée
Je reviens au rut de la fleur
Au frémissement de la guêpe
Au venin qu’elle injecte
Dans le verrou de mon sang
10:03 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
Chaïm Soutine
Les glaïeuls (vers 1919)
huile sur toile
au Musée de l'Orangerie
http://www.musee-orangerie.fr/homes/home_id24803_u1l2.htm
Chaïm Soutine, les mystères d'un peintre pariaPar Alice Milot
(...)
Une énorme loupe ou un miroir déformant. Voilà ce qu’évoquent les tableaux de Soutine, qui savent transformer la réalité avec justesse. De portraits tordus en paysages tourbillonnants qui donnent le vertige, c’est toujours à la couleur que Soutine accorde la vedette. Avec violence et sans pudeur, elle casse tous les codes. Couleurs vives, primaires, chaudes ou froides, l’artiste ne rougit pas de faire côtoyer dans une harmonie enchanteresse le jaune avec le bleu, le bleu et le rouge. Tout est permis.
LIRE L'INTEGRALITE DE L'ARTICLE dans Rue 89 … http://www.rue89.com/2007/12/04/chaim-soutine-les-mysteres-dun-peintre-paria
Le peintre photographié en 1925.
09:28 Publié dans CLINS D'OEILS (arts plastiques) | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
01/04/2008
Mon émotion quand je relis "Le cimetière des partisans" de Roberto Mussapi
l’un d’eux se détacha de l’oubli et vint à ma rencontre.
« Ecoute-moi, arrête-toi un instant – car je vois bien
que tu es pressé – je suis Pellegrino
Battista, « Colibri » : regarde, je t’arrive aux épaules
(et il riait sous ses yeux noirs et sa tignasse), ma mère
habite à San Defendente, elle est encore des vôtres,
dis-lui que tu m’as vu, que je suis
comme la dernière fois où elle me vit,
je suis mort le jour suivant, dans une embuscade.
En tombant, j’ai senti l’herbe dans ma bouche, j’ai souffert.
Dis-lui que je la suis, que je suis près d’elle,
que de ses pleurs aucun ne s’est perdu,
parce que dans votre vallée on n’aime pas gaspiller les larmes. »
Et il fit le geste de me prendre la main, mais je me dérobai
par peur de l’étreinte vide.
Yves Bonnefoy a préfacé Gita Meridiana (Le voyage de midi aux éditions Gallimard, collection L'arpenteur, 1999). L'ensemble des poèmes de Roberto Mussapi est traduit de l'italien par Jean-Yves Masson.
Voici ce que Yves Bonnefoy écrit : "Et ce sont là des vers émouvants, mais davantage encore, ou pour mieux dire en ce fait même, en cette émotion, ce sont des vers lourds de sens, et je voudrais m'arrêter à cette richesse du sens comme à un de ces apports nullement inédits dans l'intuition poétique mais renouvelés, rendus efficients à nouveau, dont abonde la poésie de Mussapi. -- Que dit "Colibri", le petit partisan, sinon, d'abord, la sorte de vérité que l'on perd toujours de vue, celle que la poésie ne recherche qu'en vain, la plupart du temps, mais celle aussi que sans doute la mort révèle, d'une façon soudain évidente mais alors incommunicable, autant que venue trop tard : à savoir que c'est l'amour, le simple amour d'être à être qui s'avère au dernier moment la seule réalité. Colibri qui reste "auprès" de sa mère, qui a besoin des pleurs qu'elle verse est en cela même bien peu différent du Pline qui pense à la femme qu'il a aimée quand il rencontre sa propre mort dans l'éruption du Vésuve. Cette sorte d'amour est la suprême vérité, paut-être même la seule dont l'humanité soit capable, et, nommons cela un mystère, elle ne se distingue pas d'une joie qui monte du sol du monde par tout ce qui y semble pourtant de plus indifférent à l'existence des hommes : et cela parce que ce monde en son devenir est encore, de toutes parts, vie plus vaste qui enveloppe et éclaire. Réfléchissant en compagnie de l'ombre de Beppe Fenoglio, l'écrivain piémontais qui combattit lui aussi, dans ces montagnes, puis témoigna puis mourut sans avoir peut-être pu croire que ses livres avaient dit ce qu'il fallait dire, Mussapi en vient à penser :
Le sens le plus haut, celui qui coïncide avec la vie,
est étranger aux mots présents
et à la douleur d'où ils débordent.
C'est la montée du brin d'herbe vers la lumière,
le plongeon du dauphin parmi les bulles : la douleur
est en toi qui regardes depuis la rive salée,
non en celui qui plonge avec légèreté dans l'abîme".
Un grand poète à découvrir absolument!
Roberto Mussapi est né en 1952 à Coni dans le Piémont et vit aujourd'hui à Milan. Il est l'auteur de 5 livres de poèmes.
Le voyage de Midi, suivi de voix du fond de la nuit (Gallimard/L'arpenteur), 1999, pour la traduction française
La poudre et le feu (La polvere e il fuoco), Ed. L'Escampette, 2003, pour la traduction française
Lumière frontale (Luce frontale), précédé de Le sommeil de Gênes (Il sonno di Genova), Editions de la Différence, 1996, pour la traduction française
15:35 Publié dans Roberto Mussapi | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | Facebook
Galerie du Tableau (Diem Perdidi)/Marseille
Diem Perdidi est une association créée en 1990 et dont l’objet est "la promotion des artistes plasticiens de la Région Provence Alpes Côte d’Azur". Depuis 1991 Diem Perdidi gère la Galerie du Tableau, rue Sylvabelle, à Marseille. C’est un petit espace agrandi par le temps. En proposant un artiste par mois, la Galerie du Tableau, n’aurait pu en quinze ans n’en proposer qu’une centaine et demie. Pour l’heure ce sont six cents expositions et plus qui ont eu lieu. Le 17 décembre 1990, un « microbe » de Max Ernst était proposé pour l’inauguration. Une épidémie s’est, ce jour-là, déclarée.
LIRE LA SUITE... http://www.galeriedutableau.org/
10:34 Publié dans du Tableau | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | Facebook