Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/03/2010

Bulletin n°21 - avril 2010

Sans titre 1.jpg
couv'carnets d'eucharis n°21_avril 2010.jpg

© Cy DeCosse john stevenson gallery Two Artichokes

 

 

tototi tototi

Puissent-ils verdir et feuillir

ton corps et ton cœur, eh ! Chichimèque,

ovia ayehua

Une pierre de jade brute,

ton cœur,

yehua

Fleur de maïs grillé,

fleur de cacao,

ahua yya o ayya yye

Allons nous réjouir,

ohuaya ohuaya

 

 

Les Fleurs de l’Intérieur du Ciel

Chants de l’ancien Mexique

Patrick Saurin José Corti Editions, 2009

 

 

 

 

[SOMMAIRE………]


 

Guidu ANTONIETTI di CINARCA

Architecte libéral, Artiste plasticien, Photographe

EN COUVERTURE Cy DeCosse (1929)

EXTRAITS Le Mimosa Francis Ponge La promenade dans nos serres

MOLLY BLOOM de Jaroslav Juren (Lecture de Joyce)

&

Alain Helissen/ Didier Lemarchand On joue tout seul Editions Corps Puce

POESIE AVEC Roland Dauxois & Cristina Castello & Nathalie Riera

DU CÔTÉ DE CHEZ SALAH STETIE Lecture d’une femme

&

 

VIENT DE PARAITRE Tristran Gérard Cartier Obsidiane Editions ……………

NOTES DE LECTURE Pascal Boulanger Serge Martin : La poésie à plusieurs voix : rencontres avec trente poètes d’aujourd’hui Claude Darras Richard Millet ou la petite musique d’un grand écrivain Loyan Antoine Emaz, conférence Poésie pour quoi faire ? (Transcription tranchée)

&

PAR AILLEURS ………………….. ANTHOLOGIE POETIQUE – TERRES DE FEMMES – Printemps des poètes « Couleur femme »  2010

 

LES CARNETS D’EUCHARIS N°21

 sur calaméo http://fr.calameo.com/read/0000370712ac2458f6486

 TELECHARGEMENT PDF  http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/media/00/02/1414857965.pdf  ou cliquer ici

                                           


 

Les carnets d'eucharis

téléchargeables au format pdf & consultables sur la plateforme Calaméo

 

 

N°21 - Avril 2010

 
 

 

 

Nathalieriera@live.fr

 

23/03/2010

La Pensée de Midi, n°30 - Mars 2010

LPM_030.jpg

La pensée de midi, n°30

De l’humain. Nature et artifices

 (Actes Sud, mars 2010)

Ce numéro a été coordonné par Raphaël Liogier, sociologue, philosophe et directeur de l’Observatoire du religieux (Cherpa) à l’institut d’études politiques d’Aix-en-Provence.

Avec des textes de Raphaël Liogier, Jean-Gabriel Ganascia, Bernard Andrieu, Jean-Didier Vincent, Pierre Le Coz, Raphaël Draï, Tenzin Robert Thurman, Jean-Michel Besnier, Maurice Bloch, Michel Terestchenko et Jean-François Mattéi.

Il est souvent bien difficile de deviner l’âge de certaines vedettes au visage remodelé au Botox, qu’en sera-t-il demain lorsque ces transformations ne seront plus seulement esthétiques, mais s’appliqueront au corps entier, à sa sélection et son amélioration, lorsqu’une prothèse de bras branchée sur le système nerveux sera plus agile que le membre de chair et d’os ? Faudra-t-il préférer l’artificiel au naturel ? Quel serait le devenir d’une telle entité livrée à l’industrie médicale, aux biotechnologies, aux nanotechnologies, et qui vivrait, en outre, non seulement sur le plancher des vaches, mais dans des espaces virtuels informatisés ? Un homme techniquement rectifié jusqu’à l’immortalité, tel que l’attendent les transhumanistes, qui ne sont pas de vulgaires illuminés mais de très sérieux chercheurs. Un tel homme serait-il encore humain ? Au-delà des peurs absurdes et du refus de la science, comment penser la mesure dans un monde qui semble irrésistiblement emporté par la démesure ? Cet animal machine dénué de toute fragilité, produit sophistiqué promis par la science, saura-t-il encore éprouver des sentiments comme l’amour, saura-t-il apprécier la convivialité, le plaisir d’être ensemble ? 

Consultez en cliquant  ICI

Arman - Tita Reut à la Galerie Virgile

arman.jpg

Tita Reut a écrit et réalisé des livres de bibliophilie avec les artistes plasticiens Arman, César, J.-J. Ceccarelli, C. Jacard, Anne Slacik, Patricia Erbelding, Tony Soulié... Par ailleurs elle est organisatrice d’expositions.

 

Arman, né à Nice en 1928 et décédé à New York en 2005, a suivi des études à l'Ecole des arts décoratifs de Nice, où il rencontra Yves Klein, peintre originaire de la même ville.  En 1954, il délaisse la peinture pour la sculpture, se spécialisant dans le recyclage d'objets hétéroclites. Il devient chef de file du nouveau réalisme. Après avoir, une vie durant, malmené, cassé ou brûlé pianos à queue, violons, fauteuils ou voitures qui composent l’ensemble de son œuvre de sculpteur, Arman revient la dernière année de sa vie à la peinture et aux livres d’art. C’est un ensemble d’ouvrages de cette période de l’artiste que nous présentons à la librairie-galerie Virgile.

 

II.jpg

Pour tous renseignements complémentaires : editionsvirgile@aol.com

 

Lewis Carroll, une vie, une légende (lecture de Claude Darras)

 

NOTE DE LECTURE

(Claude Darras)

 

Alice et le révérend Lewis Carroll

 

 

 

Par quel bout prendre une vie ? Les uns commencent par les derniers jours, les autres par les premières amours, mais personne n’est assuré d’accéder à l’essentiel. « Quelle vie absurde qu’une biographie ! », soupirait Pierre Louÿs. Digne du répertoire à la Prévert, celle consacrée à Lewis Carroll (1832-1898) nous enseigne que l’auteur de « Alice au pays des merveilles » fut aussi théologien, photographe, mathématicien, inventeur de jeux de société, adversaire de la vivisection, admirateur de Blake, Dickens, Euclide et Shakespeare.

Morton N. Cohen nous dit tout du Carroll bègue et versatile, vicaire et pédagogue, enfantin et surréaliste. Il nous explique comment ce professeur de mathématiques du XIXe siècle, individu réservé, exigeant et profondément religieux, a pu créer une histoire qui est devenue l’un des classiques les plus populaires de la littérature pour enfants. « Le mystère de l’enfance se trouvait au cœur de son être, révèle-t-il. Toute sa vie, il se consacra à la quête des Champs-Élysées de l’enfance. »

Le biographe a recensé 98 721 lettres de Lewis Carroll, la plupart adressées à ses jeunes amies de moins de dix ans qu’il aimait photographier.

L’archidiacre Charles Lutwidge Dodgson (le vrai nom de Lewis) ne se maria jamais. Morton N. Cohen suggère une secrète blessure née d’un impossible amour avec l’un de ses modèles, Alice Liddell peut-être, fille du doyen du collège d’Oxford où enseignait Carroll, l’Alice qui inspira le personnage du « Pays des merveilles ».

L’écriture de l’universitaire canadien ressemble au blues et au flamenco : un argument puissant sur lequel viennent se greffer une multitude d’harmoniques qui donnent son vrai sens à la biographie, une façon singulière de faire sonner les mots et la légende pour qu’ils s’impriment comme une volée de notes dans l’âme du lecteur. Cent et quelques années après la mort de l’écrivain britannique, l’étude carrollienne de Morton N. Cohen est de celles qu’on fredonne.

 

 

© Claude Darras

 

 

Lewis Carroll, une vie, une légende, par Morton N. Cohen (éditions Autrement)

 

21/03/2010

Tristran de Gérard Cartier

Parutions

1er semestre 2010

 

Tristran

Gérard Cartier

tristran 001.jpg 

Editions Obsidiane - Collection Les Solitudes 

Le site de l'éditeur

 

cartier.jpgGérard Cartier est ingénieur (le tunnel sous la Manche, le Lyon - Turin) et poète. Ses premiers livres tirent leur motif de l’Histoire : la déportation de Robert Desnos (Alecto !, Obsidiane, 1994) et la résistance en Vercors (Introduction au désert, Obsidiane, 1996; Le désert et le monde, Flammarion, 1997 - Prix Tristan Tzara). Ses recueils récents composent une autobiographie fantasque (Méridien de Greenwich, Obsidiane, 2000 - Prix Max Jacob), imaginaire (Le hasard, Obsidiane, 2004) ou peut-être véritable (Le petit séminaire, Flammarion, 2007).

Le nouveau livre de Gérard Cartier (dont on trouve les premières traces dans Le Hasard, publié en 2004 par Obsidiane) transporte la légende de Tristan à la fin du dernier siècle, au milieu de la crise irlandaise qui secoue alors le Royaume-Uni. Mais seul importe l’amour sauvage et désespéré unissant les amants, qui ne peut se résoudre que dans la mort : Ils veulent subir cette passion qui les blesse /Et que toute leur raison condamne... Le livre interprète librement le récit, restituant l’ambigüité, le tremblement du sens que les anciens manuscrits doivent aux altérations du temps.

(...)

Gérard Cartier a traduit le poète irlandais Seamus Heaney (La lanterne de l’aubépine, Le Temps des Cerises). Il est par ailleurs, avec Francis Combes, l’initiateur de l’affichage de poèmes dans le métro parisien qui se poursuit depuis 1993.

 

 

 

Site Gérard Cartier

 

 

14/03/2010

Photographies - Michel Portier

Du 16 mars au 3 avril 2010

L'Argentine Tirage photographique 29,5 x 18,3 cm.jpg
" L'Argentine " - Tirage photographique - 29,5 x 18,3 cm Edition 1/15

 

 

Galerie Samagra 52 rue Jacob 75006 Paris

Vernissage le mardi 16 mars de 18h à 21h


Jonglage Tirage photographique 30,5 x 30,5 cm.jpg
 " Jonglage " - Tirage photographique - 30,5 x 30,5 cm - Edition 1/15

 

 

GALERIE SAMAGRA

11/03/2010

Anthologie poétique (Angèle Paoli)

 

ANTHOLOGIE POETIQUE TERRES DE FEMMES

60 femmes poètes contemporaines

 

 

 anthologie.jpg

  

ICI


60 femmes poètes contemporaines

Cathy Garcia&Jean-Louis Millet

etats du big bang.jpgCe livre existe déjà sous forme numérique dans la collection Livr’art « Zen Évasion » sur le site http://www.evazine.com/



Vous pouvez désormais l'avoir chez vous sur beau papier recyclé 115 gr et couverture calcaire 250 gr, format 21 x 15, 40 pages, avec les encres de JL MIllet.en reproduction couleur. Jean-Louis Millet et moi-même faisons don à l’association Nouveaux Délits dont nous sommes membres, en soutien et donc à titre gracieux, du droit de reproduire et diffuser cette œuvre dans le public. L'intégralité de la recette ira à l'association pour lui permettre d'aller de l'avant dans ses projets.

Le prix public est de 12 € TTC.

Les membres adhérents de l’association pourront bénéficier comme prévu dans les statuts, d’un tarif préférentiel fixé sur cet ouvrage à 10 € TTC port compris.

Pour commander, merci d'envoyer un chèque (compter pour les non- adhérents 1 €/ exemplaire pour le port) à l'ordre de :


Association Nouveaux Délits

Létou

46330 St Cirq-Lapopie.

Bulletin d'adhésion association Nouveaux Délits recto.pdf

 

 

Jalel EL GHARBI

Prière du vieux maître soufi le lendemain de la fête

 

de Jalel EL GHARBI

 

1couv_elgharbi.jpgComme un no-man’s land collectif, ce recueil mêle inflexions mystiques et interrogations ontologiques dans une entreprise qui fait prévaloir la quête sur la trouvaille, la question sur la réponse, le vœu sur sa réalisation.

 

À aucun moment le poète ne semble oublier que le sens est tout à la fois orientation, signification et sensualité.

 

 logocygneofficiel.jpg

Ce qu'en pense Pier Paolo

Lire la note de lecture sur le site de l'auteur

10/03/2010

Hommage à Claude Esteban

 

 

 

 

Claude, tant d’années ! Je laisserai à d’autres le soin de dire la qualité de votre poésie, la pertinence de votre pensée. Car apprécier, faire travail de critique, quand  c’est de vous qu’il s’agit, ce serait comme si je mettais à distance ce qui nous a rassemblés : les heures heureuses et les tragiques, la maison au-dessus de Ménerbes, Denise perdue, le temps. – Le temps, le mystère du temps et votre façon de le vivre, avec joie puis avec courage, et toujours cette capacité si belle que vous avez, de chercher au fond de vous-même toutes vos ressources d’entrain pour des instants de partage.

Claude, vous êtes si naturellement et si pleinement dans le jour après jour de tant de mes souvenirs, avec ce qui déborde les mots de la réflexion, les prend de court. Je ne veux pas m’éloigner de ce que j’éprouve comme un bien.

Mais tout de même dire que vous êtes de ceux, si rares, qui, mélancoliques, savent rire. Revenant, d’ailleurs, dans l’instant, du rire au sérieux, au sérieux le plus absolu, par une agilité de l’esprit et du cœur qui est la poésie même, la poésie à son plus intime : tant il est vrai que celle-ci est incarnation, redécouverte de l’immédiat, avec ce regard soudain autre qu’elle permet sur ce que l’on imaginait connaître.

 

Yves Bonnefoy, Dans un débris de miroir, éd. Galilée, Collection « Lignes fictives, 2006 (P.57/58)

  

08/03/2010

Pascal Boulanger

 

  

POESIE

 

Pascal Boulanger : de la lecture&de la critique

 Contribution de Nathalie Riera

 

 

 

 

Durant la décennie qui vient de s’écouler, trois des livres de Pascal Boulanger me semblent emblématiques de ce qu’un art poétique peut contenir comme art critique. Sur ce sujet, Baudelaire ne manquerait pas de nous rappeler que « tous les grands poètes deviennent naturellement, fatalement, critiques. Je plains les poètes que guide le seul instinct : je les crois incomplets. »

 

Pascal Boulanger est un écrivain engagé mais sans engagement partisan. Autant dans ses trois livres : Une Action poétique de 1950 à aujourd’hui et Suspendu au récit – la question du nihilisme (livre collectif conduit sous sa direction), que dans  toutes ses chroniques et ses entretiens avec des auteurs différents (notamment Marcelin Pleynet, Clément Rosset, Henri Deluy et Yves di Manno) rassemblés sous le titre Fusées et Paperoles, sans oublier l’ensemble de ses articles consacrés à la littérature contemporaine et publiés dans des revues comme Art Press, Europe, Action Poétique… tout le travail d’analyse de Pascal Boulanger s’établit sur le terrain non pas des clivages scolaires sur la poésie, mais sur celui de la demeure du poète dans sa relation à l’Histoire. D’un livre à un autre, ce qui s’affirme sans relâche (et sans n’être jamais de l’ordre d’une vulgaire redite) est la question du nihilisme et des diverses intimidations de notre époque, question « indéfiniment ouverte et sans cesse à reprendre », dixit son contemporain Philippe Forest.

 

Un demi-siècle plus tôt, l’une des questions de Hannah Arendt dans La crise de la culture était déjà de questionner l’état de nos consciences, à savoir de quelle histoire ont hérité les esprits modernes ? Question qui en ce début du XXIème siècle ne concerne toujours pas le plus grand nombre ; ou dès lors qu’elle se pose à la conscience contemporaine comme un problème, fait se réduire la réponse à un ensemble de succédanés, qui ne fait que renforcer le vide. Les similis de la pensée ont toujours la part belle.

 

Etre au fond du malheur aujourd’hui, ce n’est plus à l’instar d’Ingeborg Bachmann : s’éveiller tranquillement, et sentir que désormais « ma science est profonde, et je suis non perdue ». Quelque chose semble avoir perdu son pouvoir sur l’esprit des hommes. Dans l’usage du faux qui caractérise désormais notre actualité, nous dit Pascal Boulanger, comment en effet surmonter l’effondrement,  dont les effets à long terme ne peuvent que nuire à la dimension de la profondeur humaine. Comment traverser le pire sans s’identifier au négatif ? Comment « habiter en poète » (Hölderlin) ?

A la question ouverte du nihilisme qui, faut-il le rappeler, est inhérent à toute société, et non à la pensée savante ou la pensée rebelle, Pascal Boulanger constate : « La poésie française, qui demeure très au-dessous des enjeux contemporains, sort de ces dernières années en ne sachant plus ce qu’est l’histoire. ». Avec lui, le chant ne peut se déployer qu’à la condition d’y inclure la critique pour saisir « le lieu et la formule ». L’antiquité classique grecque avait déjà sa propre réponse, tandis que l’homme de la modernité est considéré « en danger d’oubli », l’oubli de l’essentiel, pourrait-on préciser. Homme privé de la dimension de la mémoire, dévoyé dans une culture ruinée au profit du loisir : l’homme en tant qu’humain et nature vivante n’est pas l’affaire de la multitude ; il semble d’ailleurs peu enclin, à la manière d’un Kafka, à se savoir « une mémoire devenue vivante, d’où l’insomnie ».    

 

Une manière de lire ? Une manière de critiquer ? Une manière de dire ? Il y a chez Pascal Boulanger ce que Jacques Henric a très justement formulé : « … un écrivain ayant lui-même la pratique de la poésie (au sens que je tente de donner à ce mot), un homme libre d’attaches idéologiques et institutionnelles, ouvert à des expériences d’écriture parfois à l’opposé des siennes, peu respectueux des frontières entre les genres littéraires, en prise avec le réel de son époque, doué d’une mémoire historique… ».

 

De son activité littéraire tournée vers les livres et les recueils, les textes et les poèmes, Pascal Boulanger met en place un dispositif critique/chant. Ce dispositif prend appui sur une traversée qui, en s’opposant à la pensée spéculative, prend en compte l’existence dans ses tensions. L’éternel reportage doit alors trouver sa rigueur formelle. Pour lui, pas de classifications arbitraires, pas de mémoires restrictives. Les enfermements ne disent rien sur la complexité des êtres et des situations.

 

Se tenir loin de toutes les captations, où la lecture devient un espace du renouveau, et le champ de la pensée s’ouvrir sur le livre qui ne forme pas communauté, mais éclair dans la traversée, épiphanie du hors-temps dans le temps des horloges : c’est une manière de lire et de dire Pascal Boulanger.

 

Nathalie Riera, janvier 2010

 

Télécharger la note au format pdf

 Nathalie Riera_PASCAL BOULANGER_de la lecture&de la critique.pdf 

 

NOTICE

Bio/Biblio

 

PB.jpgPascal Boulanger, né en 1957, vit et travaille, comme bibliothécaire, à Montreuil. Parallèlement à son travail d’écriture, il cherche depuis une trentaine d’années, à interroger autrement et à resituer historiquement le champ poétique contemporain qui, pour lui, passe aussi par la prose. Marqué par la poésie rimbaldienne et le verset claudélien, il a donné de nombreuses rubriques à des revues telles que Action poétique, Artpress, Le cahier critique de poésie, Europe, Formes poétiques contemporaines et La Polygraphe. Il a été responsable de la collection Le corps certain aux éditions Comp’Act. Il participe à des lectures, des débats et des conférences en France et à l’étranger sur la littérature et il a mené des ateliers d’écriture dans un lycée de Créteil en 2003 et 2004.

Il a publié des textes poétiques dans les revues : Action poétique, Le Nouveau Recueil, Petite, Po&sie, Rehauts…

Parmi les études qui lui ont été consacrées, signalons celles de Gérard Noiret dans des numéros de La Quinzaine Littéraire, de Claude Adelen dans Action poétique, d’Emmanuel Laugier dans Le Matricule des anges, de Bruno Cany dans La Polygraphe, de Serge Martin dans Europe, de Nathalie Riera sur le site Les carnets d’Eucharis ainsi qu’une analyse formelle de Jean-François Puff (sur le recueil : Tacite) dans Formes poétiques contemporaines.

Certains de ses textes ont été traduits en allemand et en croate.

 

 

 

Livres :

 

Septembre, déjà (Messidor, 1991)

Martingale (Flammarion, 1995)

Une action poétique de 1950 à aujourd’hui (Flammarion, 1998)

Le Bel aujourd’hui (Tarabuste, 1999)

Tacite (Flammarion, 2001)

Le Corps certain (Comp’Act, 2001)

L’émotion l’émeute (Tarabuste, 2003)

Jongleur (Comp’Act, 2005)

Les horribles travailleurs, in Suspendu au récit, la question du nihilisme (Comp’Act, 2006)

Fusées et paperoles (L’Act Mem, 2008)

Jamais ne dors (Corridor bleu, 2008)

Cherchant ce que je sais déjà (Editions de l’Amandier, 2009)

L’échappée belle (Wigwam, 2009)

 

 

 

Anthologies :

 

Histoires, in Le poète d’aujourd’hui par Dominique Grandmont, Maison de la Poésie Rhône-Alpes, 1994.

L’âge d’or, in Poèmes dans le métro, Le temps des cerises, 1995.

Grève argentée, in Une anthologie immédiate par Henri Deluy, Fourbis, 1996.

En point du cœur, in Cent ans passent comme un jour par Marie Etienne, Dumerchez, 1997.

Ça, in 101 poèmes contre le racisme, Le temps des cerises, 1998.

Le bel aujourd’hui (extrait), in L’anniversaire, in’hui/le cri et Jacques Darras, 1998.

L’intime formule, in Mars poetica, Editions Skud (Croatie) et Le temps des cerises, 2003.

Dans l’oubli chanté, in « Les sembles » par Gilles Jallet, La Polygraphe n°33/35, 2004.

Jongleur (extrait), in 49 poètes un collectif par Yves di Manno, Flammarion, 2004.

 

 

 

Parmi ses études et ses entretiens :

 

Henri Deluy, Un voyage considérable, in Java n°11, 1994.

Gérard Noiret, Une fresque, in La sape n°36, 1994.

Marcelin Pleynet, L’expérience de la liberté, in La Polygraphe n°9/10, 1999.

Philippe Beck, Une fulguration s’est produite, in La Polygraphe n°13/14, 2000.

Jacques Henric, L’habitation des images, in Passages à l’acte n°1/2, 2007.

 

 

 

 

Nathalie Riera et la parole emprisonnée

 

Nathalie RIERA

Ecrivain Poète Revuiste

(Née en 1966)

 

L A   P A U S E   P O E S I E


 PORTRAIT 1 (carnet).jpg

 © Nathalie Riera (Florence, Firenze, Italia, 2008)

 

Nathalie Riera et la parole emprisonnée

par Jean-Luc Pouliquen

 

Dans un texte paru précédemment Michèle Serre avait posé la question de la place accordée à la poésie dans la société d'aujourd'hui. Avec cet essai intitulé La parole derrière les verrous, Nathalie Riera nous permet de reprendre ce sujet d'une manière singulière. En effet, l'auteure fait le point sur son activité d'animatrice culturelle en milieu carcéral et montre, en même temps que le théâtre, quel rôle peut y jouer la poésie. Une attention particulière à la souffrance et au désespoir de l'autre l'a conduit vers cette population de détenus qu'elle a voulu aider à continuer à tisser des liens avec le monde extérieur. Pour elle, mettre les délinquants au ban de la société, les réduire à l'isolement strict en les coupant radicalement de ce qui fut leur environnement quotidien, n'est pas préparer leur réinsertion mais au contraire favoriser des lendemains de violence. Ce lien avec l'extérieur c'est par la parole, le théâtre et la poésie qu'elle a travaillé à le maintenir. Quelques témoignages nous sont proposés qui nous permettent de mesurer l'impact des actions de Nathalie Riera sur son public. Celui-ci par exemple : "C'est bien ce que tu fais avec eux. C'est trop rare ces choses-là. On ne peut pas imaginer ce que le théâtre peut apporter. Je partage la cellule avec l'un des acteurs de la pièce. C'est moi qui lui donne la réplique. Et je peux te dire que ça bosse. Il est vraiment investi, et c'est pour ça qu'il s'accroche. Tu n'as pas choisi le texte le plus simple. Même moi, je ne savais pas qu'on pouvait écrire des histoires pareilles." N'allons pas idéaliser cependant, il y a aussi des rejets, des blocages mais toujours quelque chose s'est passé qui a fait bouger les esprits : "La seule chose qui me reste, ce sont mes rêves. Ils peuvent tout me prendre, mais ce qu'il y a là, dans ma tête et dans mon coeur, ils n'y parviendront pas".

De nombreuses citations accompagnent ce livre. Nathalie Riera a interrogé les oeuvres de nombreux poètes pour savoir ce qu'ils pouvaient nous dire lorsqu'une situation extrême nous confronte au sens même de l'existence. Elle retiendra par exemple ces mots de Pierre Reverdy : " Non, la poésie n'est pas cette chose inutile et gratuite dont on pourrait si facilement se passer - elle est au commencement de l'homme, elle a ses racines dans son destin". Dès lors le livre prend une autre dimension. Il n'est pas seulement réflexion sur une pratique culturelle à vocation sociale, il est plongée au coeur même de nos vies et de l'usage que nous pouvons y faire de la parole. "La parole emprisonnée" écrit-elle "c'est l'impossible dialogue entre les hommes et le cruel monologue de l'homme face au monde. Harcelés par les mensonges, nous astreignons notre vie à attendre du monde des réponses à nos malaises et à nos tragédies intimes. Mais ce qui définit le monde, c'est son refus de répondre." Le constat est amer. Sans doute a-t-il été favorisé par le contexte. Pourtant, grâce à la poésie, Nathalie Riera entrevoit un dépassement possible sinon elle n'aurait pas choisi de terminer son essai par ce vers de Goethe : "C'est pour l'étonnement que j'existe."

 

Jean-Luc Pouliquen

  

 

Sur le site :

 

L'oiseau de feu du garlaban

 

 

D’autres sites :

 

Revue Nouveaux Délits N°32 (Cathy Garcia)

Poétaille (Gérard Larnac)

Pascal Boulanger (revue Europe n°954, octobre 2008)

 

Compléments :

 

- L'auteure et son livre sur le site de l'éditeur : Les Editions de l'Amandier

 

- le site des Carnets d'eucharis

 la revue en ligne Poésie&Arts plastiques animée par Nathalie Riera

 

 

 

06/03/2010

Claude Esteban - Bernard Manciet (n°971, mars 2010)

CLAUDE ESTEBAN (1935-2006) est l’un des poètes majeurs de notre temps. Dans sa quête toujours renouvelée d’un dialogue entre l’univers des signes et la saveur concrète du monde sensible, son œuvre nous touche par sa limpidité et sa nudité sincère. Placée sous le signe de l’alliance mystérieuse d’une plénitude et d’un manque, elle dit à la fois l’impermanence et la splendeur des choses. Même quand elle nous parle du malheur et de l’inconsolable chagrin, c’est avec une délicatesse et une pudeur qui donnent aux mots leur plus grand pouvoir de suggestion, et à l’émotion sa plus durable intensité. Claude Esteban fut aussi un prosateur admirable.

Comme l’écrit ici même Jacques Dupin : « En prose, qu’il s’interroge sur l’art ou sur la poésie, il est porté par un lyrisme très surveillé, une ardeur empreinte de sévérité dont sa phrase s’allège en développements ondoyants et précis qui atteignent le grand style, sans complaisance ni affectation. Les poèmes en revanche restent au contact d’une réalité immédiate, d’une pauvreté familière attentive aux créatures les plus petites et les plus proches. Ils se gardent d’élever la voix pour écouter le battement d’une vérité intérieure. Deux visages d’un être divisé, deux faces complémentaires séparées par un ravin, un gisement de silence d’où Claude Esteban tirait la richesse, la justesse de sa poésie. » LIRE LA SUITE

Alain Alquier

-280 CARTON INVIT FLARAN.jpg

Le site du peintre

 

 -301-.jpg

alain alquier

B.jpg

 "les souffles de la couleur"

C.jpg
Abbaye de Flaran