20/01/2017
LES CARNETS D'EUCHARIS & LA TRAVERSE DU TIGRE (2017) - Abonnement
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20/09/2012
FRIDA KAHLO
FRIDA KAHLO
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© Site Editions de l'herne
Le jour des morts
[Francisco G. Haghenbeck]
L’Herne
2012
■
…
Cette biographie romancée de l’artiste mexicaine Frida Kahlo prend comme fil d’Arianne un cahier de recettes culinaires que la peintre gardait toujours par devers elle et qui disparut mystérieusement à l’heure de sa mort.
Il s’agit d’une pièce imaginaire que le romancier mexicain compose, avec un plaisir évident. Chacun des 24 chapitres s’achève sur une ou plusieurs recettes. Quant à la vie de Frida, elle suit dans ses péripéties la célèbre biographie de H. Herrera, à l’origine du film Frida.
Sans la fantasmagorie, et un style qui se prête volontiers aux incursions dans la pensée magique et la mythologie mexicaine, sans les multiples recettes de cuisine, ce titre pourrait être sans surprise, car nous savons déjà tout de cette vie de Frida Kahlo, et par sa belle biographie de Herrera et par le beau film qui en a été tiré ; et aussi par les nombreux articles sur l’artiste.
Mais voilà, on lit ce livre avec intérêt, avec plaisir, et même jubilation. Et pour les plus mordus, on court à sa cuisine, à ses casseroles et on se lance dans la savante et savoureuse alchimie de la hierba santa et de ses sortilèges.
Traduit de l'espagnol (Mexique) par Albert Bensoussan.
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04/09/2012
Benjamin Moser - une biographie sur Clarisse Lispector
Benjamin Moser
Clarisse Lispector – Une biographie
« Pourquoi ce monde »
Editions des femmes/Antoinette Fouque, 2012
Clarisse Lispector
***
Fruit d’années de recherche, la biographie de Clarice Lispector par Benjamin Moser est à la fois un témoignage et un roman. Avec ce portrait passionnant et sensible, l’auteur nous révèle, sans en altérer la part d’ombre, la troublante identité de celle qui pouvait dire « je suis si mystérieuse que je ne me comprends pas moi-même ».
La petite fille née en Ukraine inventait des histoires magiques pour sauver sa mère, condamnée par les violences subies lors d’une terrible guerre civile. Écrivaine reconnue, Clarice Lispector n’abandonne pas sa croyance dans la force magique du langage. Elle place au coeur de son oeuvre la question des noms et de la nomination,
proche en cela de la démarche des mystiques juifs. Elle ne cessa jamais de s’approprier les mots et d’en faire ressortir toute l’étrangeté jusqu’à devenir la
« princesse de la langue portugaise ».
Benjamin Moser s’attache à rendre chacune des expressions– femme, épouse, mère, écrivaine–d’une personnalité singulière tout en mettant en lumière le contexte historique et culturel, en Europe comme au Brésil, qui sous-tend cette destinée. Les nombreuses citations d’une oeuvre qui fut peut-être la
« plus grande autobiographie spirituelle du xxe siècle » nous invitent à lire ou relire, inlassablement, la prose unique de Clarice Lispector.
***
Benjamin Moser, écrivain, éditeur, critique et traducteur, est né à Houston (Texas) en 1976 et vit aux Pays-Bas. Il est diplômé des universités Brown (États-Unis) et d’Utrecht (Pays-Bas). Il découvre Clarice Lispector en étudiant le portugais.
Pourquoi ce monde – Une biographie de Clarice Lispector, son premier livre, salué par une critique unanime a été publié aux États-Unis (Oxford University Press), et au Royaume-Uni. Une traduction en allemand est en préparation.
Il est directeur éditorial pour les nouvelles traductions des oeuvres de Clarice Lispector à paraître chez New Directions, aux États-Unis, et chez Penguin Modern Classics, au Royaume-Uni. (Source : le site des Editions des femmes/Antoinette Fouque)
des femmes/Antoinette Fouque
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17/03/2012
Claudio Magris
Claudio Magris
Alphabets
Editions Gallimard, 2012
Collection « L’Arpenteur »
Traduction de l'italien par Jean et Marie-Noëlle Pastureau
560 pages • 29,50 €
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Claudio Magris – Photo : Carles Mercader
4ème de couverture
Jorge Luis Borges se plaisait à dire qu'il laissait à d'autres le soin de se glorifier des livres qu'ils avaient écrits, car il préférait pour sa part tirer gloire des livres qu'il avait lus. Cette anecdote donne le ton d'Alphabets, ouvrage dans lequel Claudio Magris nous convie à un long voyage à travers des livres qui ont laissé en lui une durable empreinte. La littérature est à ses yeux une expérience de vie. Elle soutient ou attise l'intensité de notre existence et en dilate infiniment les confins. Il évoque dans Alphabets des livres qui nous forment, mais aussi des livres qui ont à la fois le pouvoir de nous blesser et d'apaiser la blessure. Des livres qui nous permettent de connaître et d'ordonner le monde, et d'autres qui en révèlent le chaos destructeur, l'enchantement et l'horreur. Des livres qui s'entrelacent à la vie, se confrontent à l'Histoire et nous marquent parfois de leur 'signe absolu '. Des livres qui transcendent leur propre perfection esthétique pour dire la douleur non moins que la beauté, l'amour non moins que la tragédie ou l'abjection. Des livres traversés par des lueurs salvatrices et d'autres qui se penchent au bord du néant. Au terme d'un vaste et passionnant périple qui nous emmène à la rencontre de nombreux écrivains et qui explore des thèmes aussi divers que la colère, le courage, la mélancolie ou la guerre, Alphabets se conclut par réflexion lucide et nuancée sur les rapports entre littérature, éthique et politique. On s'aperçoit alors que dans ce nouveau livre, le grand écrivain triestin a dessiné en filigrane une sorte d'autobiographie littéraire, comme dans le célèbre apologue borgésien dans lequel un artiste peint des paysages, des montagnes, des îles et s'aperçoit au soir de sa vie qu'il a en réalité composé son autoportrait.
17:19 Publié dans 4EMES DE COUVERTURE, Claudio Magris, ITALIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
26/02/2012
Letitia Ilea - Blues pour chevaux verts
Ouvrage traduit du roumain par Fanny Chartres et publié avec l'aide de l'Institut culturel roumain.
15:07 Publié dans 4EMES DE COUVERTURE | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
24/11/2011
Le temps du coeur - Paul Celan & Ingeborg Bachmann
Ingeborg Bachmann, Paul Celan Le temps du coeur : Correspondance (1948-1967)
Editions Seuil, 2011
Collection : La Librairie du XXe siècle
PRESENTATION :
Les deux êtres qui se rencontrent dans la Vienne de 1948 encore occupée par les troupes alliées, sont issus de cultures et d’horizons différents, voire opposés : Ingeborg Bachmann est la fille d’un instituteur, protestant, ayant adhéré au parti nazi autrichien avant même l’accession de Hitler à la chancellerie du Reich (1932) ; Paul Celan, né dans une famille juive de langue allemande de Czernowitz, au nord de la Roumanie, a perdu ses deux parents dans un camp allemand et a connu l’internement en camp de travail roumain pendant deux ans. Cette différence, le désir et la volonté de renouer sans cesse le dialogue par delà les malentendus et les conflits déterminent leur relation et la correspondance qu’ils échangent du premier jour, en mai 1948, où Paul Celan fait cadeau d’un poème à Ingeborg Bachmann jusqu’à la dernière lettre adressée en 1967. L’écriture est au centre de la vie de chacun des correspondants, dont les noms apparaissent dans les comptes rendus critiques, dès le début des années 1950, souvent au sein d’une même phrase, comme étant ceux des représentants les plus importants de la poésie lyrique allemande de l’après-guerre. Mais écrire n’est pas chose simple, ni pour l’un ni pour l’autre et écrire des lettres n’est pas moins difficile. L’imperfection du dire, la lutte avec les mots, la révolte contre le mutisme, occupent une place centrale dans cet échange épistolaire.
Correspondance augmentée des lettres échangées par Paul Celan et Max Frisch ainsi que par Ingeborg Bachmann et Gisèle Celan-Lestrange. Édition de Bertrand Badiou, Hans Höller, Andrea Stoll et Barbara Wiedemann.
Ingeborg Bachmann est née à Klagenfurt en Autriche, le 25 juin 1926 et morte à Rome, le 17octobre 1973. Poétesse et nouvelliste, elle a participé au Groupe 1947 et a reçu, en 1964, leprestigieux prix Georg Büchner.
Paul Antschel est né en 1920 en Bucovine. Persécuté par les nazis, il est interné dans un camp de travail en Roumanie ; ses parents sont déportés, sans retour. Toute son oeuvre de poète est publiée sous le nom de Celan (anagramme de son patronyme : Ancel). Il meurt à Paris en 1970.
■ ŒUVRES OUVERTES (Laurent Margantin)
"Inventer une lecture du dialogue Celan-Bachmann"
■ LA QUINZAINE LITTERAIRE :
21:40 Publié dans 4EMES DE COUVERTURE, ALLEMAGNE/AUTRICHE, Ingeborg Bachmann, Paul Celan | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
13/07/2011
Sereine Berlottier - Attente, partition
Editions Argol
40, rue Godefroy-Cavaignac
75011 Paris
http://www.argol-editions.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=69
« Tu ne sais pas si tu sauras garder longtemps vivante cette question en toi, ou s’il te faudra un jour la prendre, l’atteindre, la décrocher, la bercer, lui fermer les yeux doucement et l’enterrer au pied d’un arbre, noisetier ou prunier, près d’une vieille ruine aux pierres épaisses, aux caves noires. » S. B.
On dit que quelque chose commence. On écrit dans des carnets noirs, péripéties, silence, ou bien la neige. Ce qu'on attend est sans évidence, ne se laisse pas atteindre d'un seul jet de mots. On tourne la tête, le corps en sourdine, l'enfant s'écarte. Ça dure longtemps. Ça dure plus longtemps qu’on ne l’aurait cru, espéré. De ce voyage, ce qu’il en reste, ce qu’on en sauve, vient par éclats, brisures, chuchotements. Une main posée sur le ventre, l’autre sur le stylo, pour l’équilibre.
23:33 Publié dans 4EMES DE COUVERTURE, Sereine Berlottier | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
Dominique Quélen, Finir ses restes
Editions Rehauts
105, rue Mouffetard - 75005 Paris
tu regardes le bras qui suinte
tu penses que ton bras est le bras qui suinte
le regard de l’oeil est ici sur le suintement
l’oeil droit fixé sur le bras gauche
23:21 Publié dans 4EMES DE COUVERTURE, Dominique Quélen | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | Facebook
03/06/2011
Voyager avec Annemarie Schwarzenbach – La Quête du réel
« Ce que je me demande - et de façon chaque jour plus obsédante -, c'est si les gens perçoivent clairement le sens de ce qui se passe, s'ils se rendent compte qu'il ne s'agit pas ici simplement du triomphe provisoire d'un courant détestable, mais qu'on a là un peuple tout entier [...] en train de s'engager sur cette voie pour des années, emporté par un mouvement de fond indéniablement puissant. »
A.S. à Lenzerheide, en 1940, par Marianne Breslauer
Quatrième de couverture
Annemarie Schwarzenbach se disait marquée par «la malédiction de la fuite». Soucieuse de prendre ses distances avec un milieu familial oppressant - la grande bourgeoisie zurichoise -, elle illustre aussi le «déracinement historique» de toute une génération après l'effondrement des valeurs causé par la Première Guerre mondiale. Journaliste et photographe, elle sillonne l'Europe des années 30, observant avec effroi la montée des périls, en Espagne, à Moscou, en France, en Allemagne où grossit le «nuage noir» du nazisme. Aux États-Unis, en proie à la Grande Dépression, ses reportages dénoncent l'injustice sociale. L'Amérique peut-elle être un modèle pour l'Europe ? Elle en doute. Les articles qu'elle publie dans la presse suisse, les lettres qu'elle adresse à ses amis (dont Klaus Mann), traduits pour la première fois en français, témoignent d'une conscience exigeante et douloureuse. En Afrique, en Asie, Annemarie Schwarzenbach poursuit une quête intime de sens, de vérité. C'est en Orient, pour elle, que «bat le coeur du monde». Ses voyages au Congo, en Turquie, en Perse, en Irak, en Afghanistan avec Ella Maillart sont comme un retour aux origines - origines de l'Europe, innocence originelle d'une humanité qu'elle voit ailleurs emportée par un soi-disant progrès qui se révèle trop souvent facteur d'abaissement. Sous ces cieux-là, en de rares instants de plénitude, cette mélancolique invétérée communie avec la «joyeuse sérénité de la terre». Dominique Laure Miermont et Nicole Le Bris proposent la première réflexion approfondie sur l'itinéraire intellectuel et moral de cette femme attachante qui n'aura eu que trente-quatre ans pour «promener sur cette terre son beau visage d'ange inconsolable», selon la jolie formule de Roger Martin du Gard.
Voyager avec Annemarie Schwarzenbach – La Quête du réel
Textes choisis, présentés et traduits de l'allemand par Dominique Laure Miermont et Nicole Le Bris, Editeurs Quinzaine littéraire & L. Vuitton, 2011
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26/05/2011
Ovide D'Orphée à Achille, Les Métamorphoses, livres X, XI, XII - Editions Nous - Traduit et présenté par Marie Cosnay
Pour toi pleurent les oiseaux tristes, Orphée, et la foule des bêtes,
Pour toi les cailloux rudes et les forêts qui ont suivi tes poèmes
Pleurent. Pour toi l’arbre laisse son feuillage,
Tond ses cheveux, prend le deuil. Les fleuves aussi, dit-on,
Grossissent de leurs larmes et les Naïades et les Dryades
Repoussent les voiles sous l’habit noir et lâchent leurs cheveux.
Les membres gisent un peu partout. Fleuve de l’Hèbre, tu reçois
La tête et la lyre. Et, miracle, pendant qu’elle glisse au milieu du fleuve,
La lyre pleure je ne sais quoi de triste, quoi de triste la langue
Sans vie murmure et les rives répondent je ne sais quoi de triste.
NOBIS
une collection de nouvelles traductions de textes de l’antiquité.
Le pari de traductions à lire, aujourd’hui, comme des textes à part entière.
Dirigée par Marie Cosnay et Myrto Gondicas.
22:58 Publié dans 4EMES DE COUVERTURE, Marie Cosnay | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | Facebook
06/01/2011
Emmanuel Malherbet, "Personne ne poussera la nuit"
Vient de paraître aux Editions Potentille
en quoi j’aimais
l’à peine mouvement
des cimes
le roulis
des arbres
la matière l’ajour / de l’air
et
le sous bois continué
le ruissellement continué
où le pas reste /
figé sous des éclaircies
de débardage
image
du petit lac où l’on descend
par deux pâtures d’où monte
un mur de forêt comme
un front
image
d’un cargo drossé
sur la plage d’Olonne
chapelle
blanche et bleue
que la mer ne sait
renflouer / ni détruire
ni le vent
* * *
40p. / 13 x 18 cm. / 7 € (frais de port compris)
Paiement par chèque à l’ordre de l’association Comme ça et Autrement, à adresser à :
Editions Potentille
2 rue du platane
58160 La Fermeté
ed.potentille@gmail.com
Nom : ……………………………………………………………………………………………
Adresse : ………………………………………………………………………………………...
…………………………………………………………………………………………………...
Nombre d’exemplaires : ……………………………
21:36 Publié dans 4EMES DE COUVERTURE | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
26/07/2010
John Cage (vient de paraître)
Je n'ai jamais écouté aucun son sans l'aimer : le seul problème avec les sons, c'est la musique - Suivi de Esthétique du silence
John Cage, Daniel Charles
La Main Courante, 2010
46 pages
"En juin 1992, John Cage prit part, à Pérouse, aux manifestations organisées par les Quaderni Perugini di Musica Contemporanea sur le thème "John Cage e l'Europa", et destinées à fêter, deux mois à l'avance, le quatre-vingtième anniversaire du compositeur.
Le 23 juin, au cours d'une conférence de presse donnée au Palazzo dei Priori, le musicien prononça une allocution remarquée, et répondit aux questions de l'assistance : il s'agissait là non pas, certes, d'un testament. mais de l'une des ultimes interventions publiques de celui qui avait - selon les termes du premier grand au award de sa longue carrière - "reculé les frontières de l'art des sons". (Six semaines plus tard, en effet, John Cage décédait à New York. foudroyé par une attaque cérébrale)..." Daniel Charles
John Cage, http://brahms.ircam.fr/composers/composer/679/
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11/03/2010
Jalel EL GHARBI
Prière du vieux maître soufi le lendemain de la fête
de Jalel EL GHARBI
Comme un no-man’s land collectif, ce recueil mêle inflexions mystiques et interrogations ontologiques dans une entreprise qui fait prévaloir la quête sur la trouvaille, la question sur la réponse, le vœu sur sa réalisation.
À aucun moment le poète ne semble oublier que le sens est tout à la fois orientation, signification et sensualité.
14:12 Publié dans 4EMES DE COUVERTURE | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
07/02/2010
William Bronk
Prix Maurice-Edgard Coindreau 1994
Le monde, le sans-monde
(The World, the worldless)
Traduit par Paol Keineg • Edition bilingue
Circé éditions
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09/04/2009
La dernière épopée - Charles Mézence-Briseul
Vient de paraître
aux éditions Ikko :
La Dernière Epopée
de Charles-Mézence Briseul
Composée de six parties ou chants, la dernière épopée est avant tout un poème narratif. Le héros, incarnation assumée de l’auteur, assiste à la mort des dieux anciens et affronte le dieu unique qui commence déjà à se manifester. De cette lutte dépendent le sort de la beauté mais aussi celui de la poésie. L’apparition de la modernité numérique va cependant achever la possibilité même de toute épopée en divinisant les mortels. Le héros disparaît alors.
Extrait :
« ce matin oui j’irai
au temple pour la corvée d’encens user
mes genoux devant la divinité radieuse
tu es le plus beau des dieux, Assur,
voire même le plus fort, on le dit
et ta mort prochaine me rend si triste
tant de sièges gagnés en ton nom
tant de pestes lancées contre nos ennemis
Assur, donne-nous la victoire, aujourd’hui
et demain
ne meurs pas trop vite
laisse-moi la foi des jours grands
celle qui dure plus longtemps que le silence »
LA DERNIÈRE ÉPOPÉE
Charles-Mézence Briseul
re-pon-nou
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Catherine Zittoun
Paris-Pékin
Editions Dumerchez
Décembre 2008
« Paris-pékin » est un recueil poétique où se confrontent le Pékin du début du 20ème siècle et le Pékin d’aujourd’hui. Il traite le thème du voyage. L’auteure y recherche les traces de Victor Segalen, médecin, écrivain et sinologue, qui, en son temps, était lui-même sur les traces du dernier Empereur.
La couverture a été réalisée par l’artiste chinois Lau Thaw Beng. L’ouvrage est composé et imprimé au plomb, la couverture est réalisée en gravure typo.
L’AUTEUR
Catherine Zittoun est psychiatre et chef de service en psychiatrie infanto-juvénile à Paris. Depuis plus de 15 ans, elle est collaboratrice d’Europ Assistance. Elle y effectue les rapatriements sanitaires psychiatriques, a prodigué les premiers soins psychiques aux victimes du tsunami, a monté des cellules de crises médico-psychologiques lors d’accidents collectifs de voyageurs.
Elle est par ailleurs écrivain et poète. Ses livres s’inspirent du thème du voyage. Parmi ses parutions, on peut citer : Chine chez la Martinière avec des photographies de Yann Layma, Empreintes avec des sérigraphies originales du peintre Zao Wou-Ki, Visages de l’exil rehaussé de dessins originaux de Vladimir Velickovic (eds Dumerchez), La constellation du colibri illustré de sérigraphies de l’artiste Emmanuel Fillot (eds Rencontres).
EXTRAITS
Seng-Chao écrivait en l’An 374
Ne pas lâcher le mouvement pour la tranquillité.
Rechercher la tranquillité au sein du mouvement
Dans le mouvement même, il y a une éternelle
tranquillité.
Mouvement et tranquillité n’ont jamais été séparés.
Le mouvement n’amène pas plus vite à la fin
il est battements
du corps au cœur
du cœur au corps.
(p.10)
***
Vous ne sortez pas si facilement de la forme du roman
il vous faut raconter, vous écrirez un récit singulier
vous évitez ces images trop précises
qui tirent la littérature vers le cinéma
sans résonance hors d’œil de la caméra.
Vous le pressentez
la survivance de la littérature
dépend de ce qu’elle tiendra en échec le cinéma.
(p.32)
***
On prend son pinceau
on signale cela
présence éphémère
éphémère de la présence
et le tableau est là
Unique trait, courbe, point.
(p.34)
20:31 Publié dans 4EMES DE COUVERTURE | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
21/02/2009
L'Apparition - Yves Goulm
(LES ENCRES D’ISAAC CELNIKIER)
Editions Albiana, 2007
-Quatrième de couverture-
Jamais il n’écrivit sur Piotr dans son hebdomadaire. Il n’en fit jamais le portrait. Comment aurait-il pu ? Qui pouvait écrire sur ses Têtes ? Personne. Personne n’écrivait comme il gravait. Personne n’avait jamais écrit comme il gravait. Qui écrirait un Visage pour l’hachurer ensuite, pour le strier de suie ? Qui bâtirait le poème de la Face pour le raturer ? Qui rimerait la littérature de la Face pour la biffer avec frénésie une fois l’harmonie atteinte ? Qui parviendrait à faire apparaître une Révélation, à faire se révéler une Apparition pour l’encombrer de gribouillis, pour la charger, la surcharger ? Qui traquerait le beau en mots tissés pour mieux le rayer, le dérayer par les sillons du laid, les souillures de l’effacement ?
-En un mot…-
Par Nathalie Riera
Puisque peindre c’est transcender le monde avait-il dit à Edouard, alors le monde sera ma toile.
Piotr peint des têtes, rien que des têtes, mais pas n’importe quelles têtes. Trente gravures, la Tête I, la Tête II… « Trente Têtes saturées comme pièces maudites » que son ami Edouard, dont l’amitié précieuse l’aide à vivre, veut les confronter au public, lui faire rencontrer ces Têtes, et permettre en même temps au peintre de sortir de son atelier et de sa solitude. Une exposition est organisée dans une galerie, mais Edouard ne peut s’empêcher de remettre en cause ce projet qu’il considère inepte :
Comment avait-il pu insister, et insister encore, et encore, à le sortir de sa réclusion volontaire pour l’entraîner dans cette fange ? Et, surtout, pire que tout comment avait-il pu envisager par quel miracle les œuvres de Piotr supporteraient le choc d’être confrontées aux non-regards, aux regards éteints et aveugles, aux regards vides d’yeux ? Comment avait-il pu concevoir cette rencontre de têtes ?
Dès les premières pages, le ton est donné. Une situation singulière, avec un Edouard en culpabilité, un Piotr pris d’hébétude et de panique, tous deux versés au milieu d’une cacophonie, d’une masse de gens aux conversations futiles et verbeuses, si peu attentifs aux horribles créatures de Piotr : plus personne n’y prêtait attention, si tant est que quiconque en eût seulement l’intention. Ces Têtes gâchaient presque le plaisir des conviés.
(…)
Comment avait-il osé croire que ces sublimes laideurs, ces laides beautés, ces Têtes extirpées de la tribu des damnés recevraient autre chose que le dédain d’un temps où le factice et le clinquant triomphent ?
Un livre qui, pour l’éditeur des Editions Albiana, se confronte à de vraies questions.
-Extraits-
Ci-dessous : Tète 1, 1996 gravure, 1981, pointe-sèche, 11 x 11
Ils pleurèrent un mélange d’eau et de sang, d’eau de sang, de rage et d’écoeurement, d’eau d’étang saumâtre, de mare flasque, de flaque aux eaux mortes et fangeuses où le moustique abonde, eaux de marécages, eaux dormantes où règne la touffeur. Chacun son royaume, chacun son trône et son spectre. Roi des flaques d’eau sales, roi des mares d’eaux de boue, roi des étangs d’eaux stagnantes, roi des écoulements huileux, les eaux de haut-le-cœur, roi des eaux de rage, roi des eaux de sang, suceur de sang, vampirique diktat, nécrophilique édit.
(p.35)
C’était un regard de désert, une terre d’yeux à l’aridité calleuse, un regard aux yeux de sécheresse, un regard de sable, un regard de tempête de sable, un regard de dunes, un regard ardent, un regard d’erg. C’était une immensité calcinée et grillée, un regard sans autre végétation que des arbustes épineux, un regard sans autre faune que lézard et scorpion, le serpent pour animal, le cactus pour végétal. C’était un regard de dard et d’épine, un regard des contrées immenses aux épouvantables chaleurs diurnes et froideurs nocturnes, un regard flou d’horizon incertain, la netteté de la ligne troublée, vaincue, distordue par les torrides torsions de la canicule, un regard dur de croûtes misérables, un regard calleux de crevasses et de gerçures. C’était un regard sans sources, sans puits, sans pluies, sans oasis, sans mirages et sans rêves, un regard sans trêve de soif, une soif que plus aucune ondée n’aurait épanchée, une soif que l’eau n’apaise plus. C’était un regard de traversée de désert sans nul but, sans boussole. C’était un regard dur d’une dureté muette.
(p.100)
Les gravures sont d’Isaac Celnikier, né à Varsovie en 1923, enfermé au ghetto de Byalystok de 1941 à 1943, et qui a reçu le Prix Mémoire de la Shoah de la Fondation Jacob Buchman en 1993.
Gladys, 1985 huile sur toile, 81 x 65
« La poésie pour réconcilier les âmes »
sur le site Paysages bretons
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30/01/2009
Thomas Hardy
Pour l’instant, le lieu était parfaitement en harmonie avec la nature de l’homme : ni effrayant, ni haïssable, ni laid, ni banal, ni soumis, mais, comme l’homme, méprisé et endurant. Singulièrement immense et mystérieux, en outre, dans sa brune monotonie. Ainsi qu’il arrive à certains êtres ayant longtemps vécu seuls, la solitude semblait l’expression même du visage de la lande – visage d’isolé où s’inscrivaient des possibilités tragiques.
Thomas Hardy
Le Retour au pays natal
Corti, 2007
448 pages
ISBN :
978-2-7143-0939-6
21 €
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John Clare
Voyage hors des limites de l’Essex
Les Editions Grèges
John Clare, Voyage hors des limites de l’Essex et autres textes autobiographiques, 14 x 19 cm, 112 pages, tiré à 300 exemplaires sur Centaure naturel 110 g. Textes traduits de l’anglais et présentés par Pascal Saliba.
À l’époque du romantisme tardif, entre le Lenz de Büchner et l’Aurélia de Nerval, l’écriture autobiographique de John Clare (1793-1864) témoigne d’une volonté et d’une nécessité de préserver « l’identité propre », d’un combat mené contre une double aliénation, sociale et mentale.
Issu d’une famille « illettrée au dernier degré », ignorant orthographe et ponctuation, John Clare écrivit très tôt de nombreux poèmes dont certains furent publiés par John Taylor, le premier éditeur de Keats et Thomas de Quincey. Il fut cependant accusé de ne pas être l’auteur de son premier recueil. La célébrité atteignit pourtant le « poète-paysan », qui rencontra Coleridge et De Quincey à Londres, mais elle fut de courte durée, et les publications s’espacèrent. Sujet à des crises de plus en plus fréquentes dont l’origine remontait à l’enfance, Clare décida de se faire interner en 1837. C’est en s’évadant de l’asile en 1841 pour retourner chez lui et les siens, vivants et morts, qu’il rédigea les notes au rythme heurté, hâché, du Voyage hors des limites de l’Essex. Recueilli quelque temps par sa véritable épouse, Patty, John Clare retourna finalement à l’asile et y resta jusqu’à sa mort en 1864, écrivant lettres et poèmes. Lire la suite
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21/12/2008
Robert Guédiguian aux Editions L'Ecailler
Vient de paraître chez L'Ecailler
LA VILLE
EST
TRANQUILLE
de Robert Guédiguian
Collection Overlittérature, dirigée par Gilles Ascaride & Henri-Frédéric Blanc
Librairie L'Ecailler, 2 rue Barbaroux, 13001 Marseille
22:00 Publié dans 4EMES DE COUVERTURE | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook