Ovide D'Orphée à Achille, Les Métamorphoses, livres X, XI, XII - Editions Nous - Traduit et présenté par Marie Cosnay (26/05/2011)

Pour toi pleurent les oiseaux tristes, Orphée, et la foule des bêtes,

Pour toi les cailloux rudes et les forêts qui ont suivi tes poèmes

Pleurent. Pour toi l’arbre laisse son feuillage,

Tond ses cheveux, prend le deuil. Les fleuves aussi, dit-on,

Grossissent de leurs larmes et les Naïades et les Dryades

Repoussent les voiles sous l’habit noir et lâchent leurs cheveux.

Les membres gisent un peu partout. Fleuve de l’Hèbre, tu reçois   

La tête et la lyre. Et, miracle, pendant qu’elle glisse au milieu du fleuve,

La lyre pleure je ne sais quoi de triste, quoi de triste la langue

Sans vie murmure et les rives répondent je ne sais quoi de triste.

 

 

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NOBIS 

une collection de nouvelles traductions de textes de l’antiquité.

Le pari de traductions à lire, aujourd’hui, comme des textes à part entière.

 

Dirigée par Marie Cosnay et Myrto Gondicas.

 

 

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