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26/08/2009

BULLETIN D'EUCHARIS N°12 du 1 septembre 2009

Prochainement.jpg
Portrait de Mme Raysse, 1963. Photo collage, acrylique et plastique sur lin.

N°12

septembre 2009

 

SOMMAIRE………

 

Extraits de Lucrèce de Claude Minière

MARTIAL RAYSSE en couverture

&

ŒUVRE-IMAGE PATRICYAN Eye Contact

Noces de Mantoue Marie Cosnay (Lecture sonore Nathalie Riera)

POESIE AVEC Ile Eniger Poivre bleu

EN ESQUISSE Water nymph de Sabine Peglion sur une sculpture de Simon Manby

&

 PAR AILLEURS ………………….. Les modèles de Picasso Entretien d’Alain Fleischer avec Alain Paire

 

 

 

 

Mis en lignelogoPDF.jpg à télécharger sur le site

 

 Carnets d'eucharis n°12 du 1 septembre 2009.pdf

 

Claude Minière

 

 

Claude MINIERE

Poésie

(1997)

 E X T R A I T S

L u c r è c e


 

Photo Internet

 

 Les Carnets d’eucharis N°12 - septembre 2009

 

 

comme une robe qui s’ouvre

sur le corps blanc

sur le corps noir

 

le corps rond

odorant

incomparable

et qui passe rivière sans segments

à l’infini dans son dénattement

 

petit poisson

            nénuphars

nés d’un regard

            et d’un nom

tout contre le malheur

 

II, ce qui est  (p.13)

 


 

volume et profondeur de la peinture

cette invention

            architecture de vent

                                   invocation

 

immobile comme le rêve

            où nous entrons sans mal

passant les plans de lumière, légers

            que nous portons sur le dos

                                   (itinéraire)

qui nous portent

            comme l’air

avançant vers le rêve d’une cité heureuse

couleurs dans la douceur

            violence qui brûle en pigments

comme une douleur assouplie

            plis déployés allégés des figures et des corps

ne seraient plus déments

            (les gens ne seraient plus démentis)

 

XI, comment être heureux (p.91)

 


 

                        c’est ce que j’ai sous les yeux

c’est ce que j’ai derrière et devant les yeux :

cheveux d’un noir de geai tressés au rose des collines

                        si je distingue encore les choses

dans leurs rayures et dans leur prose

dans leur pose

            parallèlement

                        une cuisse sur l’autre

entre les lignes

 

elles se croisent et se chevauchent plus bas

                        plus bas dans la voix

paroles qui fuient

                        dans la rivière

                                   et perlent

                                               (en marge :

barrages construits par des enfants, moulins)

comme divertissements

                        danse de papillons

                                   clignements d’histoire

 

XVI, recoupements (p.128)

 

 

 

Extraits issus de Lucrèce, éditions Flammarion, 1997

 

 

À PARAÎTRE

JE HIÉROGLYPHE (automne 2010)

 

...………..je reprends la main

à la bonne vitesse

dans la courbe penché

sur la ligne du cercle

blanc sur noir

l'inconnu comme conscience

                      comme rail matériel et abstrait

 

comme écoutant le sol trembler

                       je reprends la main

 

à la limite de l'adhérence

                        le pneu soudain quittant la chair du bitume

                                                           perdant le contact, le fil

 

Je reprends la main

      je me reprends par la main sur le tapis vert

                                                            de la vérité chorale des pâquerettes

                                                                    du sang des coquelicots

 

© Claude Minière

25/08/2009

Odysseus Elytis

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A rebours

 

Courage : le ciel c’est ça

Et ses oiseaux nous

                   tous dont aucun ne se ressemble

 

Naufragée au fond de nous

Mer céréale avec terroirs et vastes bouveries

 

Seul au dehors subsiste l’hélianthe

 

Mais quel est celui-là qui marche en plein soleil

Noir            et d’autant plus que forcit la lumière ?

 

Courage : l’homme c’est ça

L’Atroce qu’on eût appelé

                                      pour un peu l’Albatros

 

Pures plaines de juin vents nomades

Brunes terres frayées que nous avons gravies

 

Altérés d’une infime étincelle de mont Thabor

 

Mais qu’est ceci qui tout bas vagabonde et frétille

Comme frisson qui nous viendrait d’un autre monde ?

 

Courage : la mort c’est ça

Dans le coquelicot épanoui

                                      et dans la fine fine camomille.

 

Odysseus Elytis - L’arbre lucide et la quatorzième beauté, 1971

Editions Gallimard/Poésie, 1996, pour les traductions françaises

23/08/2009

Willem De Kooning

de kooning NY 1959.png
A New York en 1959 - Photo : Arnold Newman

Source photo

« Peut-être que je peins vite pour retenir cet éclair

C’est ma façon de m’y prendre

C’est comme traverser une rue

On veut traverser vite

Alors, on court

Juste l'éclair de quelque chose

Et puis à la fin si j'ai un tableau

Je veux donner à quelqu'un d'autre une idée de cet éclair.

(...)

Chaque nouvel éclair est précédé de beaucoup d'éclairs. »

 de-Kooning-Willem.jpg

 

(…)

Il arrive un moment dans la vie

Où vous décidez de faire une promenade

Et vous vous promenez dans votre Paysage.

(…)

DE KOONING 4.jpg

Comment voulez-vous comprendre quelqu’un qui vous dit : « je désirais me retrouver dans une impasse » ? Ou qui s’intéresse simplement à une « lumière sur un toit quand tout paraît sans couleur » ? Mais non, il ne s’agit pas de technique, pas plus que dans cette soudaine absence de ponctuation ! (Picasso a vécu cette expérience de la précipitation émotive avec ses poèmes sans points ni virgules.) « Au commencement était l’émotion… le galop… on a ramené l’homme au trot… dans la dialectique, c’est-à-dire dans le bafouillage » (Céline)… c’est l’émotion qui permet d’utiliser l’arbitraire, de l’amener à la frénésie en acceptant d’aller éventuellement vers l’échec, lequel est une limite naturelle.

Ibid., pp.148/149

De Kooning, vite par Phillippe Sollers – La guerre du goût, éd. Gallimard, 1996

 

21/08/2009

Vient de paraître

"PABLO PICASSO A VAUVENARGUES"

 

Texte d'Alain Paire

Editions Images en Manoeuvres, diffusion Pollen 

 

Format 16 x 10 cm, 106 pages, photographies de Douglas David Duncan, Hélène Parmelin et Bernard Plossu, reproductions d'oeuvres de Picasso en quadrichromies.

 

Avant d'être diffusé sur l'hexagone, ce livre est disponible à compter du samedi 8 août dans les librairies d'Aix-en-Provence, au Musée Granet ainsi qu'au château de Vauvenargues.

 

A propos du château de Vauvenargues, on peut consulter ce lien sur le site de la galerie où l'on trouve un  chapitre du livre :  "Vauvenargues, la vie brève d'un moraliste, 1715-1742".

 

 

+++ Prochaine exposition, "L'autre côté de la montagne" par JEAN-PIERRE BLANCHE, à  propos de la vallée et du château de Vauvenargues. Oeuvres présentées rue du Puits Neuf à partir du 15 septembre, vernissage le jeudi 1 octobre 2009 à la galerie ainsi qu'à l'Atelier Cézanne.

 

Parution le 1 octobre d'un catalogue édité par l'Atelier Cézanne et l'Office du Tourisme d'Aix-en-Provence.  On y trouvera des reproductions des travaux de Vincent Bioulès et Jean-Pierre Blanche, une préface de Michel Hilaire, conservateur du Musée Fabre de Montpellier et des entretiens avec Bioulès et Blanche. D'autres renseignements sur ce lien

 

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17/08/2009

Black Swan (extrait) de Gilles Jobin

BLACK SWAN extract from gilles jobin on Vimeo.

 Création le 21 avril 2009 Bonlieu Scène nationale, Annecy (France)

Chorégraphie Gilles Jobin Danse Susana Panadès Diaz, Hildur Ottarsdottir, Gilles Jobin, Gabor Varga Lumière Daniel Demont Musique Cristian Vogel Assistante chorégraphie Isabelle Rigat

VIDEOS Extraits sur le site de Gilles Jobin

16/08/2009

Ted Hugues

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Photo : Nils Jorgensen

Kafka

 

Un hibou,

C’est un hibou, le mot « Homme » tatoué à l’aisselle

Sous l’aile brisée

(Assommé par ce mur de lumière aveuglante, tombé ici)

Sous l’aile d’ombre immense qui se tord, brisée, à terre.

C’est un homme : nul espoir dans ces plumes.

 

Ted Hugues, Poèmes, 1957-1994, Gallimard Du monde entier – p.124

Traduit de l’anglais par Valérie Rouzeau et Jacques Darras

Wim Vandekeybus

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ultima vez

 

 

 
Blush, 2003 - Création chorégraphique pour 10 danseurs et acteurs

Portrait Ted Hugues par Reginald Gray