Willem De Kooning (23/08/2009)

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A New York en 1959 - Photo : Arnold Newman

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« Peut-être que je peins vite pour retenir cet éclair

C’est ma façon de m’y prendre

C’est comme traverser une rue

On veut traverser vite

Alors, on court

Juste l'éclair de quelque chose

Et puis à la fin si j'ai un tableau

Je veux donner à quelqu'un d'autre une idée de cet éclair.

(...)

Chaque nouvel éclair est précédé de beaucoup d'éclairs. »

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(…)

Il arrive un moment dans la vie

Où vous décidez de faire une promenade

Et vous vous promenez dans votre Paysage.

(…)

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Comment voulez-vous comprendre quelqu’un qui vous dit : « je désirais me retrouver dans une impasse » ? Ou qui s’intéresse simplement à une « lumière sur un toit quand tout paraît sans couleur » ? Mais non, il ne s’agit pas de technique, pas plus que dans cette soudaine absence de ponctuation ! (Picasso a vécu cette expérience de la précipitation émotive avec ses poèmes sans points ni virgules.) « Au commencement était l’émotion… le galop… on a ramené l’homme au trot… dans la dialectique, c’est-à-dire dans le bafouillage » (Céline)… c’est l’émotion qui permet d’utiliser l’arbitraire, de l’amener à la frénésie en acceptant d’aller éventuellement vers l’échec, lequel est une limite naturelle.

Ibid., pp.148/149

De Kooning, vite par Phillippe Sollers – La guerre du goût, éd. Gallimard, 1996

 

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