26/10/2012
Ruth Orkin
photographies — archives
SERIE-CHILDREN
© ruth orkiN
Children – http://www.orkinphoto.com/photographs/children/
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Gérard Titus-Carmel
Gérard Titus-Carmel
Série Narwa
Pierre Noire IV
1977
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Robert DUNCAN
L'Ouverture du champ et autres poèmes | Traduit par Martin Richet
Lié au courant littéraire de Black Mountain et à celui de la Beat generation, Robert Duncan, né en 1919, est mort en 1988.
Composé entre 1956 et 1959 et publié en 1960 chez Grove Press, The opening of the field n’est pas seulement la première somme d’un maître poète ou l’articulation synthétique des avancées poétiques, contemporaines (le vers projectif décrit par Charles Olson y apparaît dans toute sa splendeur), et historiques, convoquant aussi bien Pindare que Louis Zukofsky, Marianne Moore ou Ingmar Bergman ; nous y trouvons la première pierre d’un édifice ambitieux, à l’échelle des Cantos d’Ezra Pound : l’œuvre d’une vie telle qu’elle se dessine et se définit dans une séquence transversale initiée ici, la « Structure de la Rime », qui se poursuivra dans les volumes suivants.
Le livre présente d’entrée ses trois thèmes ou éléments majeurs : la Loi, les Morts, le Champ. « La nature du Champ, écrit Duncan, est triple : il se conçoit intimement comme le champ donné de ma vie propre, intellectuellement comme le champ du langage (ou de l’esprit) et imaginairement comme le champ donné à l’homme (aux multiples langages).
Aussi, L’ouverture du champ et les deux séquences antérieures qui le précédent dans notre traduction dessinent une cosmologie qui admet aussi bien les cendres de l’homme de Néandertal (Un essai en guerre) que « les usines de la misère » (Poème commençant par une ligne de Pindare) ou «un jeu d’oiseaux dans un ciel vide » (Jeu d’épreuves) : « Le temps du poème ressemble à celui du rêve, car il organise lignes d’association et de contrastes en un ensemble hautement structuré. L’objectif commun du rêve et du poème est de donner socle à une forme au-delà de ce que nous connaissons, à un sentiment plus fort que la réalité.
■ SITE : José Corti Editions
21:41 Publié dans José Corti, Robert Duncan | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
Les Jeux Dits de la Poésie
les
jeux dits de la poésie
vous invitent au lancement de l'anthologie*
en présence de l'éditeur Alain Blanc
des auteures Angèle Paoli & Sabine Huynh
& des poètes
Annie Salager
Marie-Ange Sebasti
Valérie Brantôme
Nathalie Riera
Louise Cotnoir
Béatrice Brérot
...
mardi 30 octobre
19h
____
Bibliothèque municipale
13 rue de Condé
69002 Lyon
* pas d'ici, pas d'ailleurs : anthologie poétiquefrancophone de voix féminines contemporaines ; édition Voix d'Encre
10:31 Publié dans LECTURES PUBLIQUES, Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
Nathalie Riera (inédit)
amour
- Nathalie Riera -
-IV-
un mot de lui l’amour pour se dire
le rythme phosphore des nuits de la langue
aux accouplements tourbillonnaires cambrures
gonfler l’étreinte est lune d’eau
le mince poignet que tu saisis
le serrement gracile serrement
arrondir la chaleur du talisman
avec emportement à nos bouches
de haut en bas la chaleur du serrement
talisman pour entrer dans le temps divin
sans heures tu la regarderas sans limite
verbe et vertèbre tressés dans le rayonnement
qui ne fléchit le serrement pour se dire
noire n’est pas la nuit la douceur à venir
au ventre à chérir tu dénoues le tressé de langues
bouche claire nous voulons l’amour d’un doigt lent
tu me remontes de ma voix à mes veines fleuries
voulons l’amour aux espaces délestés sans moindre bruit
que l’emportement et le serrement
7/09/12 – 8/09/12
10:25 Publié dans Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | Facebook
22/10/2012
P. P. Pasolini, entretiens avec Jean Duflot
Pier Paolo PASOLINI
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P. P. Pasolini
■
EXTRAIT
Entretien avec Jean Duflot
…
- (…) à Venise, l’an passé, un critique français vous a demandé quelles solutions vous proposiez à cette crise permanente des rapports de production au cinéma. Vous avez suggéré l’autogestion ?
- Je visais surtout le festival de Venise, et son organisation de foire commerciale. J’ai simplement souligné que le règlement administratif du festival de Venise, actuellement en vigueur, n’est autre que le code fasciste. Je tenais à mettre en évidence qu’il s’insérait dans le cadre d’un Etat bureaucratique, centralisateur et en conséquence répressif. Entre autres, le directeur de la Mostra est élu à Rome, ce qui implique qu’il soit en très bons termes avec les autorités centrales : il est en quelque sorte le produit de multiples compromis entre les partis, ou plus exactement l’élu d’un parti dominant.
De fait, dans un pays où la démocratie chrétienne a régné pendant longtemps, on s’est cru obligé de nommer des directeurs « démo-chrétiens » parmi lesquels il n’est pas étonnant de trouver des hommes d’une haute ignorance. A l’époque du fascisme, naturellement, les directeurs étaient fascistes. A présent, avec l’avènement du parti socialiste, nous avons eu Chiarini : c’est une nette amélioration ; mais qui peut garantir qu’avec le retour d’un fascisme quelconque le festival ne connaîtra pas de nouveau une direction néo-fasciste ? L’objectivité de la lutte que nous avons menée à Venise était d’empêcher que le directeur soit nommé d’en haut, de sorte que la légalité du festival ne dépende plus d’arrêtés gouvernementaux. Bref, que l’élection et le règlement du festival soient le résultat d’une concertation des travailleurs et des auteurs de cinéma : nous demandions une gestion interne, l’autogestion du festival et une décentralisation permettant un premier pas vers d’autres changements. C’était là une revendication strictement démocratique.
■ Pier Paolo Pasolini, Entretiens avec Jean Duflot
Ed. Gutenberg, 2007
16:13 Publié dans Pier Paolo Pasolini | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
Marianne Breslauer
15:54 Publié dans CLINS D'OEILS (arts plastiques) | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
Ernesto Sabato par Claudio Magris
ERNESTO SABATO
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Ernesto Sabato
[à Buenos Aires, 2005]
par Eduardo Longoni
■
EXTRAIT
Ernesto Sabato et les deux écritures
(par Claudio Magris, Corriere della Sera, 2 avril 2000 et 17 avril 2002)
…
La grandeur créatrice et humaine de Sabato réside dans la rigueur avec laquelle il a respecté les deux vérités, la diurne et la nocturne, sans les confondre et sans faire de l’une un alibi pour déformer l’autre. De ce point de vue, il constitue une exception rare parmi les écrivains, qui sont parfois des margoulins. Souvent celui qui professe – avec une véritable honnêteté intellectuelle ou avec une rhétorique fausse – la vérité diurne et affirme des valeurs positives se fait le douanier vigilant de la moralité et barre la route aux vérités de la nuit parce qu’il a peur de les regarder ou en est incapable. Celui qui au contraire fait profession de fréquenter les ténèbres, le gouffre obscur où tout se confond, en profite souvent, même de jour, pour se soustraire à tout choix moral, pour imposer sa domination sur les autres, en s’attribuant un permis de transgression qui autorise toutes les bassesses, toutes les prétentions et toutes les arrogances. Sabato, lui, descend dans le noir, là où l’on découvre qu’il n’est pas très important de savoir combien font deux et deux et que parfois cela peut même faire cinq, mais quand il remonte à la surface il n’en profite pas pour tricher sur l’addition et ne pas payer ce qui est dû aux autres. Et quand il entre en lice, il ne le fait pas, comme tant de ses confrères, en se limitant à protester dans les manifestations ou dans les salons, à signer des pétitions ou à lancer des invectives, mais en mettant en jeu sa vie, son temps, son travail.
Il ne s’est pas contenté de signer des appels contre les bourreaux de la junte militaire argentine mais, en tant que Président de la Commission d’enquête sur les personnes disparues en Argentine pendant la dictature, il a travaillé concrètement, en sacrifiant son écriture, pour reconstituer l’existence, l’itinéraire et le sort de beaucoup de desaparecidos, pour savoir comment et où étaient morts Untel ou Untelle, avec le sentiment humain et poétique de l’individualité unique et non interchangeable de chacun de ces noms et de ces destins perdus. C’est ce respect, humble et intrépide à la fois, pour chacun qui constitue sa grandeur humaine, à des années-lumière de la risible suffisance narcissique fréquente chez tant d’écrivains, surtout parmi ceux de second ordre mais aussi chez quelques uns des plus doués.
■ Claudio Magris, Alphabets, Ed. Gallimard/L’Arpenteur, 2012
Traduit de l’italien par Jean et Marie-Noëlle Pastureau
15:48 Publié dans Claudio Magris, Ernesto Sabato | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
04/10/2012
Nathalie Riera (lecture)
9eédition de PoésYvelines
La Semaine des poètes septembre-octobre 2012
jeudi 4 octobre,20h30, à Marly-le-Roi
Les poètes Sabine Péglion, Nathalie Riera
et la chanteuse Sophie Monzikoff
10:18 Publié dans LECTURES PUBLIQUES, Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook