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29/10/2009

Yves di Manno, Objets d'Amérique

objetsamerique.jpgDepuis la fin des années 1970 – et sa traduction prémonitoire du Paterson de William Carlos Williams – la poésie nord-américaine occupe une place particulière dans le travail et la réflexion d’Yves di Manno : sans doute parce qu’elle permettait alors de définir un principe, une visée, et même de nouveaux modes de composition, très éloignés de notre tradition. « Une poésie proche de l’archéologie, en quelque sorte, soucieuse de l’histoire éparpillée des hommes et des formes qu’ils auront trouvées pour l’inscrire, dans une insaisissable durée. »

Les Objets d’Amérique proposent une traversée personnelle de ce grand continent caché. On y trouvera des études sur la prosodie visuelle de W.C. Williams et le serial poem de Jack Spicer, une introduction aux Cantos d’Ezra Pound, une méditation sur l’ethnopoétique. Mais aussi, insérés ici au titre de la critique active, quelques pages traduites des « objectivistes » (George Oppen, Louis Zukofsky), des extraits de L’ouverture du champ de Robert Duncan, un oracle de Jerome Rothenberg, une image de Rachel Blau DuPlessis… Le livre s’ouvre sur une série d’autoportraits évoquant les liens de l’auteur avec ces oeuvres et le rôle de la traduction dans son propre parcours. Il s’achève par un texte rétrospectif, L’Epopée entravée, qui retrace les étapes majeures de cette révolution poétique, de la fin du XIXe siècle à l’aube du XXIe. lire la suite Editions Corti, "série américaine", 2009.

13/10/2009

ClairVision de Nathalie Riera sur publie.net

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Présente

ClairVision

Nathalie Riera

Illustrations par Lambert Savigneux

couverture clairvision.jpg

"L’érotisme, si rare aujourd’hui qu’on le croirait indésirable dans le poème, devient exploration et connaissance".

 

Nathalie Riera, Clairvision, par François Rannou

Nathalie Riera fait ici une entrée remarquée. C’est un livre qui ose la sensualité du langage. La recherche de la beauté est ici avouée, mise en jeu mais il ne faut pas s’y tromper : pour que la parole ne soit pas vaine, en toute lucidité, il s’agirait de construire un lieu où la jouissance définirait le rapport entre les mots et les choses...précaire, certes, mais vivant ! L’érotisme, si rare aujourd’hui qu’on le croirait indésirable dans le poème, devient exploration et connaissance ! L’intérieur des mots rejoint la chair du monde dans un vacillement perpétuel, celui de la lumière aiguë sur l’eau d’une fontaine... 

 

 Si vous souhaitez lire les 14 premières pages de ClairVision, via le site Publie.net (François Bon)Téléchargement texte intégral 5,50 euros.

Le recueil est présenté par François Rannou et Mathieu Brosseau

Cliquer ici : http://www.publie.net/tnc/spip.php?article274 

  Clairvision, de Nathalie Riera

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11/10/2009

Les carnets d'eucharis n°14 du 12 octobre 2009

N°14 carnets d'eucharis.jpg

 

… il y a une forme d’intelligence dans le noyau de la cerise.

CXIII, Esquisses et fragments, Ezra Pound

 

Nota : l’intelligence de l’homme est son sol.

Harmonium, Wallace Stevens



N°14

12 Octobre 2009

 

SOMMAIRE………

 

 

Extraits de Harmonium de Wallace Stevens

&

François Bard UNE SAISON EN FÔRET Galeries Roy Sfeir et Samagra

POESIE AVEC Hélène Sanguinetti Le Héros

PHOTOGRAPHIE Lyrisme de l’intériorité Fabien Leblanc

&

DU CÔTÉ DE CHEZ… ESTHER TELLERMANN et Terre exacte

PEINTURE AVEC Anna Baranek du château Galerie Bernard Mourier

LECTURE D’ANDRE CHENET TRANS(E)CREATION ou l’art de sabrer le poulpe et la pulpe  Cathy Garcia

&

PAR AILLEURS ………………….. N°29 – Octobre 2009 La Pensée de Midi/Actes Sud Istanbul, ville monde

 

 

 

 logoPDF.jpg Télécharger le document ici

Carnets d'eucharis n°14 du 12 octobre 2009.pdf

 

07/10/2009

E.E. Cummings

 

E X T R A I T  

 

POÈMES CHOISIS

 

EECUMMINGS POEMES CHOISIS.jpg

J’aime mon corps quand il est avec ton

corps.      C’est une si toute nouvelle chose.

Muscle améliore et nerf plus donne.

j’aime ton corps.  j’aime ce qu’il fait,

j’aime ses comments.         j’aime sentir l’échine

de ton corps et ses os,et la tremblante

-ferme-douce eur et que je veux

encore et encore et encore

embrasser, j’aime de toi embrasser ci et ça,

j’aime,lentement caressant le,choc du duvet

de ta fourrure électrique,et qu’est-ce qui arrive

à la chair s’écartant…Et des yeux les grosses miettes d’amour,

 

et possiblement j’aime le frisson

 

de sous moi toi si toute nouvelle

 

E.E. Cummings, Poèmes choisis (traduits par Robert Davreu), éd. José Corti, 2004 (p.33)

 

"E.E. Cummings a lui-même défini la poésie comme ce qui ne peut être traduit. Entendons : le poème est la parole absolument singulière qui, d’un même mouvement, dynamite – et dynamise aussi – la langue pour inventer la sienne dans le refus de tout ce qui est commun, ou qui relève, disait avant lui Mallarmé, de l’universel reportage. Comme une lettre d’amour, le poème n’a pas de public, il n’a pour destinataire, si nombreux qu’ils puissent être, que des lecteurs singuliers, visés chacun dans ce qui le différencie, dans son être unique, dans ce qui, de lui, demeure farouchement et irréductiblement rebelle à toute négation et dissolution de soi dans une pseudo-identité sociale ou collective, mortifère par essence, si l’on ose dire ; mortifère dans le refus de la condition de mortel qui la sous-tend. En chaque lecteur le poème s’adresse au poète et au vivant mortel qu’il est aussi, à l’amoureux, au fou, à l’enfant, à l’idiot qu’il demeure..." (Robert Davreu)

 

eecummings.jpgPrésentation de l'éditeur
Si Edward Estlin Cummings (1894, Cambridge, Massachusetts – 1962, New York), l’un des poètes américains les plus importants du XXe siècle, a expérimenté de façon radicale la forme du poème (ponctuation, orthographe, syntaxe) inventant une nouvelle langue dans la langue, il n’en appartient pas moins à une vieille tradition américaine, celle de sa Nouvelle-Angleterre natale et de son individualisme non conformiste, c’est un grand lecteur de classique en particulier de Longfellow. Ses parents encouragent très tôt ses talents de poète et de peintre. Il est diplômé d’Harvard en 1916. Pendant la première guerre mondiale, il travaille comme ambulancier en France où il est emprisonné (une expérience qu’il raconte dans L’énorme chambrée). Son premier recueil de poèmes Tulipes et Cheminée paraît en 1923, suivront XLI poèmes, Font 5 et ViVa. Refusé par de nombreux éditeurs pour un nouveau recueil de poèmes 1935, il l’intitule No thanks.
Un premier recueil de l’œuvre (Collected Poems) paraît en 1938, suivi de 50 poèmes et de 1 X 1 (« un fois un » étant sa formule pour l’amour). Il donnera une série de conférences qu’il intitule : Moi, six in-conférences (publiées en français aux éditions Clemence Hiver).
Si Cummings a pu dire qu’il lui faudrait encore cent ans pour mener à bien l’achèvement de son oeuvre, force est de constater l’ampleur de celle-ci et les Complete Poems paraîtront en 1968.
Le choix des poèmes retenus correspond (à une exception près, et quelques ajouts personnels de Robert Davreu – La Renommée parle et la suite de La Guerre) à celui que Cummings fit lui-même en 1958 pour le volume des Selected Poems (1923-1958).

L'auteur vu par l'éditeur
Robert Davreu a donc respecté l’ordre non chronologique retenu par le poète américain. Il précise bien toutefois qu’il s’est référé à l’édition des Complete Poems (1904-1962), éditée par George J. Firmage (Liveright, New York, 1991) afin de vérifier que les versions proposées étaient identiques.

Eugène Delacroix, Journal

La lettre Corti n°73


Eugène DELACROIX, Journal,

nouvelle édition intégrale établie par Michèle Hannoosh

Domaine romantique, éditions Corti, 2009. 

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Eugène DELACROIX – Journal


Dimanche 4 janvier. – Malheureux ! que peut-on faire de grand au milieu de ces accointances éternelles avec tout ce qui est vulgaire ? Penser au grand Michel-Ange. Nourris-toi des grandes et sévères beautés qui nourrissent l’âme. Je suis toujours détourné de leur étude par les folles distractions. Cherche la solitude. Si ta vie est réglée, ta santé ne souffrira point de ta retraite.

Lire la suite

 

01/10/2009

"Eaux dormantes ?" au Musée de l'Orangerie

Cycle d'art vidéo « Eaux dormantes ? »

(octobre 2009 – janvier 2010)

Oeuvres de Jean Yves Cousseau, Marcel Dinahet,

Richard Skryzak et Bill Viola


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Le site

 

La saison culturelle du musée de l'Orangerie s'ouvre avec une nouvelle programmation tournée vers la création contemporaine. Les œuvres présentées dialoguent avec Les Nymphéas de Claude Monet. Les artistes-vidéastes vous invitent à une nouvelle forme d'immersion dans l'art et la nature.

 

Le samedi 3 octobre de 19h à minuit lors de la Nuit Blanche à Paris.

Puis tous les jours sauf le mardi jusqu'au 31 janvier 2010 aux horaires suivants :

 

11h25 et 16h15   Bill Viola : The Reflecting pool

11h35 et 16h25   Marcel Dinahet : Source

11h45 et 16h35   Marcel Dinahet : La Seille

11h50 et 16h40   Richard Skryzak : L'arc-en-ciel

12h et 16h50        Jean Yves Cousseau : Immersion

12h35 et 17h25   Jean Yves Cousseau : Nuée

 

 

Téléchargez le dossier de presse

 

 

Olivier Bernex par Claude Darras

 

L’Exécution magistrale d’Olivier Bernex


 

BERNEX.jpgCe qui nous est donné à lire et à voir simultanément dans cet essai, « L’Exécution de la peinture », c’est la vraie vie d'Olivier Bernex, dans son déroulement et dans l’intimité de deux expressions, littéraire et picturale. Né à Colombes (Hauts-de-Seine), en 1946, le peintre a rejoint le pays de ses ascendants au cours de la décennie 1960 (Théodore Bernex, son arrière-grand-oncle, fut maire de Marseille sous Napoléon III). Cinquante ans plus tard, il troque sa palette pour le cahier du diariste. Il y a dans ces quelque deux cents pages autant de révolte que de compassion, une tendresse inquiète, une générosité débordante aussi, et une sorte d’instabilité rendue par l’urgence de tout dire, de clamer son aversion des dérives du marché de l’art et de léguer un testament esthétique : « J’ai entrepris ces "écrits sur l’art", avoue-t-il, à un moment où une forme de dépression résignée combat le sentiment de l’œuvre à accomplir : et si tout s’arrêtait aujourd’hui ? ».

Nul doute qu’il ait été confronté, face à la feuille blanche, au silence des commencements, tant les idées et les mots s’entrechoquent dans le récit comme les fûts de madère dans la coque d’une caravelle déboussolée. Pourtant, la traversée des cercles de l’enfer quotidien de l’artiste - un enfer commun à bien d’autres peintres - et l’explicitation de ses orientations esthétiques et techniques sont restituées avec une justesse de ton et une lucidité d’analyse qui passionnent le lecteur. Qui l’émeuvent aussi, tout autant que le compagnonnage des peintres Pierre Alechinsky et Édouard Pignon et du musicologue René Bresson, la découverte des peintures et gravures paléolithiques de la grotte Cosquer, la musique et l’art orientaux ou Les Fleurs du mal de Baudelaire chantées par Georges Chelon (un autre marseillais) l’ont touché à cœur, lui, le gavroche libertaire resté fidèle à ses premiers engagements, dans l’ombre portée fraternelle de Léo Ferré (dont il croqua les paroles et musiques dès 1978) et celle, souffrante, de son frère Philippe, trop tôt ravi au cénacle des poètes. Une « Exécution » magistrale.

 

© Claude Darras

 

 

L’Exécution de la peinture, par Olivier Bernex, le Temps de la pensée, Autres Temps éditions, 2009 (224 pages, 20 €).

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Photo France Bernex