23/03/2016
Villa Les Camélias (samedi 19 mars 2016)
■ SAMEDI 19/03/2016
VILLA LES CAMÉLIAS
17, avenue Raymond Gramaglia
06320 CAP D’AIL
SITE : Cliquer ICI
À l’occasion des expositions de sculptures en bronze, Dessins et Gravures de Simon Manby (avec les poèmes de Sabine Péglion), j’ai eu l’heureux plaisir de présenter la 4ème édition 2016 des Carnets d’Eucharis.
ǀ Photographies numériques
■ LES CARNETS D’EUCHARIS
Portraits de Poètes
2016
■ SAMEDI 26/03/2016
& DIMANCHE 27/03/2016
Festival TRACE DE POÈTE
Marché des éditeurs à la Grange Notre Dame
84800 L’ISLE SUR LA SORGUE
http://tracedepoete.fr/wordpress/?page_id=2195
de 10h à 18h
Durant ces deux journées, j’occuperai un stand avec la revue PHOENIX.
21:56 Publié dans Claude Brunet, Les Carnets d'Eucharis, Nathalie Riera, Sabine Péglion | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
28/12/2013
Sabine Péglion, Derrière la vitre
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UNE LECTURE DE CÉCILE Oumhani
…
Sabine Péglion
« Derrière la vitre »
ficelle n° 109, Juillet-août 2012
Vincent Rougier, 2012
(Les Forettes F 61380- Soligny la Trappe)
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Combien d’instants se brisent contre des parois de verre, échoués dans le mirage d’une proximité et d’un partage possible... Des pas posés vers les autres, portés par la promesse du monde et qui cherchent, vacillent puis trébuchent dans le vide. Des mots chuchotés, confiés qui bruissent dans la lumière du jour puis retombent dans le silence...
Sabine Péglion écoute des voix qui se croisent, sans se rencontrer. Elle démêle les strates des phrases qui se suivent, se recouvrent jusqu’à étouffer un cri qui jamais n’émerge et demeure enfoui dans l’inaudible. Il s’enlise, vaincu par le quotidien, puis balayé par l’espoir qui renaît malgré tout, après les défaites. Passerelles incertaines / les mots courent / Fluides liquides / Bulles fragiles / à leurs lèvres assurées / Crèvent /se recroquevillent / fusent / aux volutes S’accrochent.
C’est dans cet inaudible, fait d’échanges avortés, de meurtrissures contenues à l’intérieur de la cartographie de tous les jours, que la poète recherche les fils ténus qui nouent nos gorges et emprisonnent nos élans. Elle y démasque les jeux sociaux où s’échappe le dire, bien loin du ressenti, du vrai et de ce que l’on désire. Entre ces paroles superposées, apparaissent les décalages et les abîmes où l’on se perd, dépossédé de ce que l’on est, sans parvenir à se débarrasser de sa chrysalide. Toi /Moi / Ta voix se tue / Ta voix s’est tue / Moi / Toi /Ce silence /Fleur rouge / Crevant d’absence / Et tes mots qui se cherchent / Et mes mots qui te cherchent.
La poète joue avec les blancs et les typographies pour mettre en relief la diversité des voix qui s’élèvent dans ces poèmes. C’est avec une grâce subtile qu’elle donne à voir ces espaces qui nous entourent et que nous entourons, de nos gestes et de nos mots. Et son recueil chemine selon l’ordonnancement d’obstacles de verre clairement repérés : La transparence du monde, De toi à moi et Pars cours deviens, où résonne la voix d’un adolescent qui se heurte à celle des adultes.
Ce regard posé sur notre présence au monde et aux autres touche et émeut. On ne peut être qu’interpellé par ces thèmes universels, abordés avec une infinie sensibilité.
Pourquoi dans l’île bien loin de nos rives / faut-il que le mauve se dissolve ? La poésie de Sabine Péglion approche notre intime solitude et la transfigure.
Cécile Oumhani, décembre 2013
© Les Carnets d’Eucharis
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SITES À CONSULTER
Extraits
DERRIÈRE LA VITRE
Sur le site : Terres de Femmes
| © Cliquer ICI
10:52 Publié dans Sabine Péglion | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
17/12/2013
Roselyne Sibille par Sabine Péglion
ROSELYNE SIBILLE
Roselyne Sibille |Sur le site Terre à Ciel| 2013
Roselyne Sibille
Lecture de Sabine Péglion
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Poète, traductrice, géographe de formation, Roselyne Sibille a longtemps été bibliothécaire et enseignante aux Universités d'Aix-en-Provence et d'Avignon. Parallèlement à ses travaux personnels d’écriture, elle poursuit des ateliers « d’éveilleuse » pour reprendre ses termes, en Provence.
Quand on aborde la poésie de Roselyne Sibille, on songe au rôle que Jean Cocteau lui accorde : « Elle dévoile, dans toute la force du terme. Elle montre nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement. »
Ainsi, dans L’appel muet, le regard de la poète, précis, sensible, « donne à voir » ce quotidien que nous traversons, le plus souvent sans même le remarquer :
Entre la montagne
et les brumes
les corbeaux leur vol leurs cris
l’odeur de la terre et son silence
les racines font signe
Entre
Percevoir le lieu, l’instant, sa plénitude. Mais plus encore, elle nous invite à prendre conscience de notre être au monde, dans l’attention à ce qui nous est donné. Dans ce suspens perçu du temps, savoir questionner notre parcours, aller au-delà de ce que le regard capte et transmet :
Source noire
Seule au milieu
Souffle haletant
Vivre avec
Vivre sans
Sans arrêt
Soif
in Tournoiements Ed. Champ social 2006
Devenant parfois ce passeur,
je lirai sans fin l’indéchiffrable
les autres frontières
in ibid
Avec Roselyne Sibille on arpente le monde, on le redécouvre, au rythme de sa marche,
Quand s’enchevêtrent les mystères
que je ne sais plus rien
je vais chercher
les senteurs d’herbe dans le vent
in L’appel muet Ed. La porte 2012
Ce matin tôt je marche
seule dans la prairie
Etoiles sous la rosée
Le ciel se tait
in ibid
Pouvoir saisir ce qui nous échappe, s’y ressourcer
juste un espace où marcher le vent
[…]
éblouie de vent une aube noire s’est déployée en silence
in Lumière froissée Ed. Voix d’encre 2010
Une attention aux paysages dans ses nuances que l’on retrouve sculptés par les blancs de la page. Ils laissent les mots dérouler leur ampleur sonore, vibrer au gré de la sensibilité du lecteur :
Falaise cabrée
délaissée
lourde longue lente ample
vers l’absence les lointains nains
in Lumière froissée Ed. Voix d’encre 2010
Roselyne Sibille nous incite à saisir cette incandescence
la lumière
hachée
blanc
ces lueurs fragiles car l’ombre est si proche tout tremble et fuit,
le temps abasourdi
trébuche
sur l’épaule immobile des secondes
En dépit de… pourtant… poursuivre. C’est bien une confiance dans la vie que nous livrent ses recueils.
Un miroir
appuyé contre la nuit
voir ce qui demeure
et sourire
in L’appel muet Ed. La porte 2012
La poésie de Roselyne Sibille nous rappelle qu’on ne peut, ni ne doit, ni oublier, ni accepter mais regarder, devant, dans la lumière. ■■■
Décembre 2013 © Sabine péglion
■NOTICE BIOBIBLIOGRAHIQUE
• 2001 - Au chant des transparences, lavis de Bang Hai Ja, Éditions Voix d’encre
• 2002 - Éclats de Corée, Éditions Tarabuste (Anthologie Triages, avec le concours du CNL)
• 2005 - Versants, préface de Jamel Eddine Bencheikh, Éditions Théétète (avec le concours du CNL)
• 2006 - Préludes, fugues et symphonie, Éditions Rapport d’étape (Librairie française de Venise)
• 2007 - Tournoiements, Éditions Champ social
• 2007 - Un sourire de soleil (histoire pour enfants), édition bilingue (franco-japonaise) parue au Japon, traduction de Masami Umeda, photographies d’Hélène Simmen
• 2009 - Par la porte du silence (Through the Door of Silence), recueil trilingue (français-anglais-coréen), coédité par le Musée mémorial Gyeomjae Jeongseon et le Centre Culturel de la Fondation Toji, peintures de Bang Hai Ja. Publié en Corée du Sud. Traductions de Michael Fineberg et Moon Young-Houn.
• 2010 - Lumière froissée, encres de Liliane-Ève Brendel, Éditions Voix d’encre
• 2011 - Implore la lumière, peintures de Sylvie Deparis, Éditions SD
• 2012 - L'appel muet, éditions La porte
Publications dans les revues Culture coréenne, Terres de femmes, Terre à ciel, Pratilipi, Asymptote et Qantara (revue de l'Institut du monde arabe - Paris)
Divers livres d'artistes et autres co-créations : avec Bang Hai Ja - Hélène Baumel - Florence Barberis - Laurence Bourgeois - Liliane-Eve Brendel - Sylvie Deparis - Keun Eun-dol - Youl - Dominique Limon - Christine Le Moigne - Maïté Erra
Expositions personnelles et collectives
Résidences d'écriture (Corée du Sud et Inde)
© D.R. Sabine Péglion, décembre 2013
22:09 Publié dans NOTES DE LECTURES/RECENSIONS, Roselyne Sibille, Sabine Péglion | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook