30/04/2019
Les Carnets d'Eucharis 2019 - une lecture d'Hugo Pradelle pour Ent'Revues
Les Carnets d’Eucharis 2019
●●●●●Poésie | Littérature | Les Arts de l’Image (photo&vidéo) ●●●●●●
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Les Carnets d’Eucharis : Un cheminement nécessaire
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Dans l’œuvre de Claude Dourguin, « l’immobilité est considérée comme contraire à la vie. Il y a nécessité de quitter ce qui abrite et protège, d’éprouver le vif des choses », écrit Tristan Hordé. « Dans chaque livre, Claude Dourguin tente inlassablement de restituer quelque chose de ‘l’inapparente réalité’, allant du paysage à l’imagination, appréciant dans ce mouvement ce qui nous demeure inconnu, labyrinthe où l’on erre pour se retrouver autant que pour se perdre. »
Le dernier numéro des Carnets d’Eucharis, deuxième volet d’une série intitulée « sur les routes du monde », se centre sur son travail, déployant onze contributions qui situent un auteur secret, discret, mystérieux. Une écrivaine du labyrinthe paradoxal de la nature, de la marche, de l’immensité du dehors et de ce qui se joue au plus profond de soi. Claude Dourguin refuse la fixité, la ponctualité. Elle parcourt le monde, la nature, leurs voies secrètes et infinies. Dans l’entretien qui ouvre le long dossier qui lui est consacré, elle confie : « le parcours, ou le parcourir, m’importe, m’est une nécessité. » Son œuvre répond à la nécessité d’un cheminement, d’une prospection attentive. C’est pour elle, visiblement, la nature même de l’écriture. « Le chemin, la route traversent des paysages divers, descendent, montent ; et les différences de pente, de nature du terrain sont infinies, subtiles. Chaque manière d’aller, différente, assure une liberté d’itinéraire, de rythme, de tempo. L’écriture connait ce climat de libre allure qui s’autorise les arrêts, les reprises, les détours. Ce sont aussi les modes du vagabondage, de la flânerie », dit-elle.
Chacune des contributions de ce numéro fort riche se lira comme l’un de ses détours dans lequel on trouvera une respiration, un repos, un écho. On réalise d’abord, comme très doucement heurté, que Claude Dourguin inscrit sa pensée dans la matière même du monde. Jean-Baptiste Para y insiste avec netteté, dans un excellent article, pour elle : « le réel avant tout ». Un réel qui réclame une attention totale, auquel il faut se frotter. C’est une « expérience du moment », écrit Michael Bishop. On s’y suspend, on s’y concentre. Comme l’écrit Marco Martella en paraphrasant Rilke : « être poète (…) c’est accepter la terre, retrouver sa place d’être humain au milieu des choses du monde, et si la poésie a une tâche, c’est d’indiquer le chemin qui mène au monde, à sa présence sensible. » Le rapport aux choses, à leurs formes, à ce qui entoure, qui nous fait condition, le temps que l’on accepte d’y transformer, augure d’une œuvre qui préfère l’expérience à la subjugation du symbole ou de la langue pour la langue. Ce qui fascine tous les contributeurs du numéro, c’est bien cette prospection.
Rien de bavard, d’inutile, de superflu. On se trouve face à une œuvre qui ordonne au monde un rapport d’évidence. Il faut montrer, sentir, exprimer. Comme l’écrit Martella : « Tous les poètes chez qui l’écriture et l’existence ne font qu’un nous l’ont dit : la parole ne peut être qu’une réponse à la vie, un geste de louange, un acte dû. » Quand la poésie égale la vie, on reconnaît que l’autre, le monde extérieur, ce qui n’est pas soi, existe et qu’il nous altère. Le dossier fourni des Carnets d’Eucharis offre l’occasion rare de découvrir et de se plonger dans l’œuvre de Claude Dourguin sans l’isoler, ni l’aborder avec une forme de précaution qui la différencierait. Au contraire, l’ensemble du numéro semble répondre à ce chemin qu’elle ouvre devant chaque lecteur. On lira ainsi un texte sur Olivier Rolin, auteur bien connu, qui a consacré de nombreux textes au voyage, ses voyages dans le nord de l’est, obsédé par la Russie. Quelques titres ainsi : Sibérie (Inculte), Le Météorologue (Seuil), Baïkal-Amour (Paulsen), Bakou, derniers jours (Seuil), Solovki (Le bec en l’air)… On lira aussi un texte sur Clarice Lispector ou sur le peintre Aduardo Arroyo. On y découvre des poètes traduits du grec, du taiwanais, de l’allemand ou de l’italien, belles surprises, ou on y lit des textes inédits de Jean-Paul Bota, Laurent Enet ou Thierry Dubois, des entretiens avec Christophe Lamiot Enos et André Ughetto…
On s’arrêtera sur la conversation entre Nathalie Riera, Claude Brunet et André Ughetto qui avance, comme pas à pas, dans l’existence d’un infatigable promoteur des revues. On y découvre son enfance, sa jeunesse, les livres qu’il aime, qui l’ont poussé en dehors de lui, de l’évidence de l’existence : La Peste de Camus ou Le Hussard sur le toit de Giono. On y suit aussi sa carrière d’enseignant, son obsession d’une transmission vivante des textes, ses enthousiasme, l’importance de se découvrir des relais. Il y explique son rapport à l’image animée, au cinéma, ses rencontres, ses films, ses rapports avec René Char, la poésie tout simplement. Et parle de la revue qu’il anime avec une grande énergie, sur tous les fronts, avec son équipe volontaire : Phoenix (dont nous rendions compte du dernier numéro consacré à André Velter). Une revue majeure dans laquelle la poésie venue d’ailleurs, la traduction, occupent une part importante. On pourra lire, comme en écho avec elle, un texte de Rita R. Florit, poète italienne (un entretien avec elle figure au sommaire), qui pourrait répondre au chemin ouvert par Claude Dourguin :
Trouver la terre, parcourir, noter, ceindre, créer des liens
Et pourtant être libre dans l’unique souci : la terre, tandis qu’Ishtar
Gravide fait peser un joug d’amour qui assombrit la pensée,
L’enchaîne à elle-même.
Trovare la terra, percorrere, segnare, cingere, creare vincoli
Eppure essere libri nell’unico pensiero : la terra, mentre Ishtar
Gravida, grava un giogo d’amore che annotta il pensiero,
L’inacatena a se stesso.
(traduction par Angèle Paoli)
Hugo Pradelle
© ENT’REVUES (25 avril 2019)
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15:08 Publié dans Les Carnets d'Eucharis, Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
15/03/2019
LES CARNETS D'EUCHARIS - SUR LES ROUTES DU MONDE (Vol. II, 2019)
LES CARNETS
D’EUCHARIS
[Édition 2019]
CLAUDE DOURGUIN
CLARICE LISPECTOR – OLIVIER ROLIN – EDUARDO ARROYO
[PARUTION LE 25 MARS 2019]
Tristan Hordé Myrto Gondicas Pierre Chappuis Bernhild Boie Jean-Baptiste Para Claude Chambard Éryck de Rubercy Marco Martella Didier Pinaud Richard Blin Michaël Bishop Nathalie Riera
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[… l’asphalte trace ses trajectoires de tentation, montées, courbes, descente, sombres, humides ou claires elles arpentent le pays, me voici encore et toujours halée par le mirage des découvertes, dans l’air glacial et dur projetée vers là-bas – au loin que je rejoindrai, une lumière, une contrée, un rivage, des architectures différentes, une manière autre de parler…]
[Extrait]
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●●● Chemins et Routes, Éditions Isolato, 2010.
Nicolas Boldych Michel Gerbal Catherine Zittoun André Ughetto Rita R. Florit Christophe Lamiot Enos Jean-Paul Bota Gilles Debarle Thierry Dubois Laurent Enet Benoît Sudreau Victoria Gerontasiou Yin Ling Gianni D’Elia Sarah Kirsch…
Format : 16 cm x 24 cm | 216 pages (dont un Cahier visuel de 8 pages)
| France : 26 € (frais de port compris)
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LIRE LES 10 PREMIERES PAGES :
POUR VOUS ABONNER :
CONTACT
L’ATELIER LES CARNETS D’EUCHARIS BP 90044 - 83521 Roquebrune-sur-Argens Cedex
■ © L’Atelier des Carnets d’Eucharis, 2019
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31/01/2019
Charles Racine. Dans la nuit du papier. (Une lecture d'Isabelle Baladine HOWALD sur Poezibao)
Les Carnets d’Eucharis Hors-série
CHARLES RACINE
DANS LA NUIT DU PAPIER
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Toujours belle et soignée, la livraison des Carnets d’Eucharis, dirigés par Nathalie Riera, est cette fois consacrée à Charles Racine (1927-1995) sous l’efficace et fine coordination d’Alain Fabre-Catalan.
Charles Racine, à la réputation discrète mais très estimée, est le poète d’une œuvre particulière, constamment exigeante. Ses poèmes existent maintenant aux éditions Grèges, et le dossier des Carnets d’Eucharis, sous-titré « Dans la nuit du papier », vient compléter la vision que l’on peut maintenant avoir de ce poète toujours en quête. Il réunit poèmes et textes déjà publiés dans d’autres éditions de la revue, et est agrémenté de lettres, manuscrits, témoignages, textes et poèmes ainsi que d’un entretien essentiel (de même pour l’introduction) mené par Alain Fabre-Catalan avec Gudrun Racine, l’épouse du poète. D’autres entretiens, émouvants et éclairants (comme celui de son voisin et ami Gérard Zinsstag) apportent leurs témoignages vivants de ce poète toujours en déplacements extérieurs et intérieurs… Lire la suite sur POEZIBAO
16:22 Publié dans Charles Racine, Les Carnets d'Eucharis | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
30/11/2018
Les Carnets d'Eucharis 2018 - une lecture de Mazrim Ohrti (pour Recours au Poème)
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Dernier opus annuel version papier, suite du numéro « portraits de poètes vol.1 » paru en 2016. C’est Gustave Roud qui se fait tirer le portrait avec les honneurs. La couverture nous invite à un plongeon en des eaux qu’on devine accueillantes malgré l’inconnu sous la surface. Comme toujours, en plus de poésie, il est question d’arts visuels pénétrés en mots et en images. Et cette « entrée dans l’eau » imprime tout son mouvement en portfolio par la maîtresse des lieux, Nathalie Riera. Les rédacteurs habituels, Richard Skryzak, Martine Konorski, Laurence Verrey, Alain Fabre-Catalan, Tristan Hordé, Angèle Paoli, Claude Brunet… mettent leur savoir-faire et leur inspiration au service des divers portraits, entretiens et traductions (3 poètes italiennes).
Un travail grâce auquel des auteurs vivants et très actifs en côtoient d’autres disparus, tels que Marina Tsvetaïeva, Armel Guerne ou Czeslaw Milosz, dont la singularité de leur écriture comble un lectorat qui subsiste – faut-il le rappeler ? « A claire-voix », quête, fondements et genèse des écrits chez Julien Bosc, Brina Svit ou Esther Tellerman (souriez, vous êtes filmés !). Chacun, à sa manière, tente de faire ressortir du poème la portée universelle de sa problématique. C’est entre pudeur et besoin de révélation que sont évoqués ces ferments nécessaires que sont traumatismes et blessures internes.
« Au pas du lavoir » propose des poèmes de gens plus ou moins connus sur la place (de Rodolphe Houllé à Hélène Sanguinetti, de Jean-Paul Lerouge à Isabelle Lévesque). Le dossier consacré à Gustave Roud foisonne. Pas moins de quatorze auteurs (dont James Sacré, Nathalie Riera, J-C. Meffre… L. Verrey et A. Fabre-Catalan, tous deux coordinateurs du dossier) pour donner envie de lire l’auteur suisse (donc à part), cerné par ses tropismes bucoliques aptes à faire rimer Amour et Nature sous une résonance parfois élégiaque. Idyllique, champêtre sont des adjectifs qui reviennent à propos de l’œuvre du poète vaudois – néo-romantique ? Traducteur de Rilke, Hölderlin, Novalis ou Trakl, son travail « s’apparente à la lente approche d’un paysage », il aura influencé Philippe Jaccottet, Anne Perrier ou Maurice Chappaz, pour ne citer que ses pays. Il faut évoquer enfin Roud photographe (avec quelques reproductions ici), amoureux aussi de la peinture ; celle de Gérard de Palézieux notamment en laquelle il se retrouvait, comme en témoigne leur échange épistolaire qui dura 25 ans jusqu’à la mort du poète en 1976. Deux autres artistes moins connues sont également mises à l’honneur. Nancy Cunard, poète d’origine anglaise, également éditrice, maîtresse d’Aragon (dur métier !), ayant fui son milieu social aussi argenté qu’étriqué à tant d’égards. Elle y répondra par son engagement militant pour la cause afro-américaine et afro-européenne discriminée comme on le sait dans le monde occidental et contre la montée des totalitarismes de l’époque. Sa Negro anthologie de 1934, au faible retentissement alors, se voit re-publiée en 2018 aux nouvelles éditions J. M. Place en fac-similé, « augmentée d’un appareil critique ».
Charlotte Salomon ferme ce trio d’honneur du numéro : « jeune peintre allemande morte en 1943 dans le chaos du nazisme », par ailleurs soumise au germe héréditaire de la folie. « Liberté de ton » et « audace ironique » caractérisent ce jeune tempérament bien trempé de son temps qui laissera à la postérité un millier de gouaches et un livre (graphique) intitulé Vie ? ou théâtre ?, publié en français aux éditions du Tripode en 2015 où l’histoire de sa vie est peinte et dépeinte. On retiendra la suite de la « conversation autour du poste de télévision » amorcée dans le numéro de 2017 entre Alain Bourges et Richard Skryzak, le second interviewant le premier, cette fois-ci sur son œuvre écrite. On disserte entre autre sur la façon dont la réalité est finalement aussi indexée sur l’imaginaire que l’inverse, prétexte à organiser sa vie tout en résistant « à la soumission ou la folie ». Au bout du compte, un numéro qui confirme son foisonnement éclairé, à aborder par où l’on veut. D’un mot une image, d’une image la sensibilité du lecteur qui s’anime et glisse entre les disciplines, pas si éloignées que ça les unes des autres.
Mazrim Ohrti
© RECOURS AU POEME (novembre 2018)
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13:53 Publié dans Les Carnets d'Eucharis, Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
11/03/2018
Les Carnets d'Eucharis - Portraits de Poètes, Vol. II - 2018
Avec plaisir de vous annoncer la publication du dernier opus 2018 de la revue Les Carnets d’Eucharis (version papier). En cliquant sur les liens ci-dessous, vous pourrez lire les premières pages, ainsi que télécharger le bulletin d’abonnement pour vos commandes. En vous en remerciant d'avance.
LES CARNETS D’EUCHARIS 2018
gustave roud nancy cunard charlotte salomon
Pierre Bast Julien Burri Alain Fabre-Catalan Alessio Christen Julie Delaloye Claire Genoux Geneviève Liautard Daniel Maggetti Joël-Claude Meffre Sabine Péglion Bruno Pellegrino Stéphane Pétermann & Émilien Sermier Nathalie Riera James Sacré Laurence Verrey Gustave Roud
Marina Tsvetaïeva Jane Hirshfield Brina Svit Jean-Marc Lovay Armel Guerne Esther Tellermann Julien Bosc Rodolphe Houllé Jean-Paul Lerouge Isabelle Lévesque Hélène Sanguinetti Muriel Stuckel Amelia Rosselli Luigia Sorrentino Claudia Azzola…
ABONNEMENT :
15:50 Publié dans Les Carnets d'Eucharis, Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (5) | Imprimer | | Facebook
11/02/2018
Les Carnets d'Eucharis (2017) par Mazrim Ohrti (pour Poezibao)
LES CARNETS D’EUCHARIS
Sur les routes du monde (vol.1)
[Revue "Les Carnets d'Eucharis", par Mazrim Ohrti]
Pour celles et ceux qui ne la connaîtraient pas, la revue Les Carnets d’Eucharis rassemble poésie, littérature, photographie, arts visuels ; elle est visible également sur le site de Nathalie Riera, chapeautrice en chef donc, qui se révèle très impliquée.
Revue qui naquit en numérique en 2008 pour s’enrichir d’une version papier annuelle dès 2013. A son comité de rédaction figurent quelques noms du moment concernant cette parole créatrice de bien des nourritures terrestres, les uns poètes s’accommodant des autres plutôt critiques, et réciproquement. Inutile de les nommer (au risque de vouloir faire caution), ils se reconnaîtront. Toute de noir toute de blanc (à quelques reproductions près, photos et peintures), toute de noir et blanc, et le rouge parfois aidant, la revue laisse voir dossiers, études, entretiens, traductions, portraits, critiques et poèmes.
Ce numéro confirme les autres par sa densité, sa luxuriance lumineuse au regard des disciplines qui s’interpénètrent et ainsi se supportent mutuellement. Ce qui lui donne un air de permaculture, soit une alternative à ce que l’industrie du prêt-à-penser impose par ses ornières… dans le secteur culturel aussi. Et il y a là de quoi nourrir toute la planète. Même cinéma, vidéos, photo et peinture en sont le sujet dans une large mesure ; notamment sous l’œil de Richard Skryzak, vidéaste et écrivain dont le travail fut visible dans l’émission « Die Nacht/La Nuit » sur Arte. Ainsi Sharunas Bartas est à l’honneur dans ce numéro, mais pas que. C’est ce poète méconnu, Charles Racine, qui ouvre la voie par un dossier où « hommage » lui est rendu ; par un témoignage, des extraits de poèmes et des propos exégétiques à son endroit. La thématique mentionnée « sur les routes du monde » s’illustre par Bruce Chatwin, Annemarie Schwarzenbach et Bartas, écrivains ou cinéaste, et voyageurs, cherchant ce qu’il y derrière la notion de nomadisme. Si dans un premier temps il s’agit d’accéder à un ailleurs possible, un « otherground » (illustré par Sylvie Ballester) dans le but très clair d’expérimenter la verdeur de l’herbe, dans un second temps, c’est davantage pour se repaître d’une certaine aridité au contraire, où pousse malgré tout une humanité profonde et spontanée, élémentaire et inconditionnelle, rendue à sa quintessence car dénuée, car libre au-delà de tout idéal préfabriqué et de modèle théorique, en des paysages, des lieux où la beauté réside avant tout dans leur vérité. Autant sur les vestiges de peuplades disparues depuis longtemps que chez des groupes minoritaires actuels mais marginalisés, tout autant oubliés. C’est pour chacun de ces auteurs en rupture avec leur temps, par sa critique devant l’Histoire en sa fabrique, sous couvert d’études sociologiques et d’actions anthropologiques lointaines, le moyen de se nourrir de ces cultures qui fait office de lieu commun. Au regard de quoi on peut se demander s’il n’y a jamais eu des lieux où vie et poésie se confondent, où la vérité de l’individu transparaît un tant soit peu dans son expression ? Ces trois auteurs issus de trois générations différentes (se suivant comme en filiation), ont su organiser leur fuite pour des motifs différents. Mais dans tous les cas, afin de surmonter leur quête de soi impossible dans les lieux qui les ont vus naître et grandir en se confrontant à eux-mêmes par le voyage. S’il y a une seule route à suivre, c’est ce « chemin excentrique » selon Hölderlin, quitte à s’y brûler.
Concernant les arts visuels, il faut lire les propos d’Alain Bourges sur la télévision, sujet de son livre très circonstancié écrit en 2008, au titre ambivalent : « Contre la télévision, tout contre ». Débat inépuisable à propos de ce « monde devenu visible à lui-même », machine dont l’homme n’a jamais été aussi dépendant et ne cesse d’explorer de nouveaux champs d’action. L’omniprésence de l’image, dont l’enjeu s’étend désormais à l’exploration de ses avatars technologiques, cette image à tous les étages de notre vie, laborieuse et pratique, comblant également notre espace culturel (au sens large), a-t-elle de quoi se justifier en tant que nouveau langage ? Et entretiens encore, et entretiens toujours, beaucoup, dans la revue qui traque les conditions de l’expérience de l’écriture soumise à celle de la vie, illisible et insaisissable ; chez des personnalités telles que Marie Cosnay ou Erri De Luca (« citoyen de (s)a langue »), dans l’intimité de leur voix portée, le cas échéant, vers la traduction puisqu’il y est aussi beaucoup question ici. Ainsi, on trouvera de la poésie italienne (à partir de poètes à qui rendre justice ou hommage selon leur notoriété), britannique également, et même de la poésie française traduite en anglais (why not !). Et bien sûr, de la poésie française circonscrite à la langue de Molière ; représentée, entre autres, par Philippe Jaffeux, Noémie Parant, Ariel Spiegler ou Isabelle Pinçon. « Et banc de feuilles descendant la rivière » (jamais la même donc), rubrique introduisant notes, portraits et lectures critiques, de Corso à Martine Konorski, où le bateau s’arrête enfin. Les Carnets d’Eucharis vivent avec leur temps-suspendant-la-matière sous un regard mouvant. Cette matière qui, si elle échappe à certains, à chaque fois s’invite en viatique au pérégrin.
Mazrim Ohrti, vendredi 15 décembre 2017 ………………………………………
Les Carnets d’Eucharis, « Sur les routes du monde », 2017, 192 p. 19€.
| Site : POEZIBAO
18:58 Publié dans Les Carnets d'Eucharis, Nathalie Riera, NOTES DE LECTURES/RECENSIONS | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
15/06/2017
Rencontre-Lectures à Montévidéo (Marseille) - Les Etats généraux de la poésie
Nathalie Riera – © Photo : Claude Brunet
■ Lundi 26/06/2017
Rencontre-lectures
MONTÉVIDÉO (Marseille)
(Créations contemporaines, théâtre, musique, écriture)
Dans le cadre des États généraux de la poésie, en périphérie du 35e Marché de la Poésie (mai-juin 2017 – Paris & Régions), avec les poètes éditeurs Henri Deluy, Julien Blaine, Frédérique Guétat-Liviani, François Heusbourg et Nathalie Riera.
MONTÉVIDÉO
3, impasse montévidéo
13006 Marseille
+33 (0)4 91 37 97 35
15:10 Publié dans La Traverse du Tigre, Les Carnets d'Eucharis, Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
14/06/2017
La poésie romande vue de France & De la confusion du monde (par Jean-Paul Gavard-Perret)
LA TRAVERSE DU TIGRE
LA POESIE ROMANDE VUE DE FRANCE
Par Jean-Paul Gavard-Perret
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■ © La Traverse du Tigre, mars 2017
112 pages - 12 €
ISBN 978-2-9543788-5-5
Que cette déambulation – plus qu’anthologie – commence par un texte d’Olivier Beetschen est significatif. Comment en effet situer au plus haut niveau un florilège sinon par un poème qui ouvre le lyrisme à un autre poumon que celui des grandes orgues ? Le lecteur – à partir de cette évocation d’une légende enfantine – est convié et transporté vers des points d’horizon que la France a toujours du mal à situer comme si elle était victime, hors Paris, d’une agoraphobie. Pierre Voëlin, Marie-Laure Zoss, Claire Genoux (entre autres) montrent comment le poème devient chemin en un panorama singulier. Certaines écritures sont plus fractales que d’autres mais tout « sent » l’ouverture. Il convient donc de cesser de voir la Suisse comme un écrin : les poètes sortent du bord du Léman, dévalent des bras d’obscurité des grands sapins sous la lune.
Dans sa postface Angèle Paoli rappelle la nécessité du poème afin de retrouver au moins un « semblant d’équilibre » dans un monde qui en manque de plus en plus. Laurence Verrey déplace les paysages admis et porte sur ses lèvres un chant fragile. Ici et comme l’écrit Pierre-Alain Tâche, « le poète a repris le don », celui qui « répond au don d’autrui » sans pour autant que cette reprise soit un banal merci. Antonio Rodriguez ouvre encore plus profondément cette offrande : le corps y a sa place. Et Pierrine Poget le fait murmurer en « reculant sa caméra » afin que l’autre ait toute sa place.
■ SITE À CONSULTER :
Cliquer ICI
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LES CARNETS D’EUCHARIS
Sur les routes du monde (Vol.I)
& La Traverse du Tigre
■ © Les Carnets d’Eucharis, mars 2017
192 pages - 19 €
ISBN 978-2-9543788-3-1
De la confusion du monde
Par Jean-Paul Gavard-Perret
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Nathalie Riera publie cette année deux carnets. L’un répond à l’économie classique de la revue, l’autre présente une déambulation des plus remarquables dans la poésie romande d’aujourd’hui (d’Olivier Beetschen à Pierre-Alain Tache et Claire Genoux, de Marie-Laure Zoss et Pierrine Poget à Antonio Rodriguez et Laurence Verrey). Ce numéro spécial est une parfaite réussite autant par son contenant que son contenu et dans les multiples éclats des fragments proposés.
Le numéro « Sur les routes du monde » est apparemment plus prolixe. Sans doute parce que le monde l’est. Mais Nathalie Riera a — entre autres — le mérite de faire de sa revue un des rares lieux où est rendu hommage à Charles Racine dont la mort est passée inaperçue. Lambert Barthélemy nous apprend néanmoins qu’une prochaine publication pourrait remobiliser l’attention du lecteur.
Le titre du numéro est justifié par un ensemble de textes qui mettent en relief Bruce Chatwin, Annemarie Schwarzenbach et Sharunas Bartas. Là encore l’esprit des revuistes est — surtout dans les cas des deux derniers cités — de mettre en exergue des œuvres méconnues. Enfin et au-delà d’un portfolio impeccable du vidéaste Alain Bourges, la revue donne ou redonne la voix à des auteurs tels que Philippe Jaffeux et Jacques Estager dont les œuvres sont majeures mais encore confidentielles.
Ces deux ensembles font honneur à l’Atelier — éditeur de la revue. Un tel lieu prouve la vitalité du Sud dans la défense et l’illustration des arts et lettres. Epaulée par Tristan Hordé, Eve-Marie Berg, Claude Darras et quelques autres, Nathalie Riera s’engage dans le corps amoureux de la langue, un corps multiple qui convoque autant l’engagement que l’esthétique. Preuve que la poésie au sens large n’est pas en voie d’extinction.
■ SITE À CONSULTER :
Lelittéraire.com
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05/06/2017
Les Carnets d'Eucharis, N°51 (Printemps-été 2017)
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Poésie | Littérature Photographie | Arts visuels
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en ligne
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Les carnets d’eucharis n°51
PRINTEMPS-ÉTÉ 2017
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| Format revue numérique ICI
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05/04/2017
RADIO ZIBELINE - Entretien avec Nathalie Riera, poète et fondatrice de la revue "Les Carnets d'Eucharis"
À propos des Carnets D’Eucharis – Nathalie Riera
Nathalie Riera est poète, elle dirige la revue « Les Carnets d’Eucharis » qu’elle a fondée sous forme électronique en 2008 sur internet, et qui s’est enrichi d’un volume annuel, décliné sous forme papier depuis 2013. Une revue qui a fait l’objet d’une présentation le 31 mars dernier au cipM, à la Vieille Charité, par Nathalie Riera, Richard Skryzak et Alain Bourges.
L’occasion d’un entretien à propos de cette revue, en compagnie de Nathalie Riera.
Par Alain Paire
Une émission imaginée et réalisée par WRZ en partenariat avec le cipM.
Photo : Alain Paire, Nathalie Riera & C. M. Voiry © Claude Brunet
19:16 Publié dans La Traverse du Tigre, Les Carnets d'Eucharis, Nathalie Riera, VIDEOS, ANIMATIONS, DOCUMENTAIRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
30/03/2017
Les Carnets d'Eucharis - Présentation au cipM - Nathalie Riera, Richard Skryzak & Alain Bourges
Présentation :
Nathalie Riera
Avec :
Richard Skryzak & Alain Bourges
Centre de la Vieille Charité
2, rue de la Charité
13236 MARSEILLE Cédex 02
L’info sur le site
Plusieurs rubriques scandent la revue : le cahier de poésie, Au Pas du Lavoir, où se croisent prose et poésie ; le cahier des arts visuels, ClairVision ; le cahier Et banc de feuilles descendant la rivière (titre en clin d’œil à Lorine Niedecker) où se concentrent notes, portraits biographiques et lectures critiques. Également la séquence Traductions qui occupe une large place. Marie-Christine Masset dira de ces cahiers multilingues qu’ils sont comme des graines de grenade ou des ouvertures sur le monde. Le dernier numéro (2017) inaugure deux nouvelles séquences, À Claire-Voix – un enchaînement d’entretiens avec des auteur(e)s, des traducteur(trice)s, des éditeur(trice)s –, puis Otherground qui fait écho à ma conviction qu’il n’y a aucune antinomie à faire prévaloir, entre le domaine du livre et le domaine de la route. Je retiens cela de Sylviane Dupuis quand elle écrit au sujet de Nicolas Bouvier, qu’il « ne s’est pas d’abord formé sur les routes, mais, dès l’enfance […] dans les livres ». La route et le livre, c’est ce qui me fait aller en ce monde. J’ai mis un peu de temps à le saisir, c’est au fur et à mesure des créations de la revue que ça s’est éclairci, et de ce fait m’a conduit à proposer cette nouvelle rubrique, Otherground, pour laquelle je n’ai pas hésité à convoquer les écrivains Annemarie Schwarzenbach et Bruce Chatwin, ainsi que le cinéaste lituanien Sharunas Bartas, tous les trois réunis dans la dernière livraison – avec sa thématique de circonstance, « Sur les routes du monde » – pour leur manière unique à chacun d’arpenter le monde, de s’en nourrir, de consentir à sa parfois éprouvante réalité. Avec eux, écrire ou faire des films est un moyen de s’opposer à la pensée de système ou d’être en dehors des systèmes, des idéologies, parce qu’ont-ils sûrement compris que la réalité est bien plus grande et pas réduite à seulement des règles, des conventions. "Éterniser un monde", c’est là, je le crois, le propre de ceux et celles qui expérimentent les routes intranquilles de l’art.
Extrait de Une histoire de revue, Nathalie Riera in Le Cahier du Refuge, N°259, cipM, mars 2017.
Le Cahier du Refuge, 259
en liseuse :
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29/03/2017
La Traverse du Tigre, De Lausanne à Genève (mars 2017)
Lausanne, du 17 au 19 mars 2017.
|Photo : © Nathalie Riera
Marion Graf présentait à Bibliomédia Un Danube poétique
(la Revue de Belles-Lettres, [rbl] 2016, 2).
|Photo : © Nathalie Riera
Si pour son cent-quarantième anniversaire, La Revue de Belles-Lettres se transforme en un long fleuve turbulent, ce n’est certainement pas, trente ans après le livre fondateur de Claudio Magris, dans le but de cultiver la nostalgie, mais bien pour se tourner vers le présent, cette Europe danubienne d’aujourd’hui. Devant les déchirures et la fabuleuse complexité de ces vastes espaces, et face au défi de renommer sans cesse – là-bas comme ici – des identités instables, exilées souvent, la poésie plus que jamais nous paraît nécessaire, car porteuse d’une réalité partagée et d’une vérité critique, démultipliée dans ses voix singulières.
[Extrait de « Liminaire » Marion Graf pour le comité de rédaction]
Un intermède musical avec Béla Bartók
|Photo : © Nathalie Riera
Nathalie Riera présentait à Bibliomédia La Traverse du Tigre
[Hors-série 2017 – Poésie Suisse romande]
|Photo : © Claude Brunet
Dans un monde en perte de mémoire et de calme, l’écriture en Suisse romande apparaît comme un recours. Sur fond d’inquiétude, elle se tourne vers l’autre, cherche des accords, une alternative à la solitude ou à la terreur. En résonance avec des figures amies, des paysages traversés, qu’ils soient du présent ou de l’enfance, passant outre la désillusion, elle emprunte aussi le langage de la mort, le plus court, interpelle la beauté.
[Extrait de « Pour la Traverse du Tigre, ouvrir le champ » Préface de Laurence Verrey]
Genève, du 19 au 21 mars 2017.
|Photo : © Nathalie Riera
Lundi 20 mars, à l’Université de Genève
[De gauche à droite : Laurent Jenny & Martin Rueff pour la revue Po&sie (Afriques 1&2),
Sylviane Dupuis, Marion Graf, Laurence Verrey et Nathalie Riera]
|Photos : © Claude Brunet
14:53 Publié dans La Traverse du Tigre, Les Carnets d'Eucharis, Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
13/03/2017
Printemps de la poésie - PASSAGES EN REVUES - Lundi 20 mars 2017 - 18h-20h
■ LUNDI 20/03/2017
Passages en revues : de l’Afrique à la Suisse romande, en passant par le Danube
BIBLIOTHÈQUE DE L’UNIVERSITÉ DE GENÈVE
Site Uni Bastions, Espace Jura, rez-de-chaussée,
1205 GENÈVE (Suisse)
de 18h à 20h
Avec Nathalie Riera, Laurent Jenny, Claude Mouchard, Marion Graf.
Les revues sont un lieu de prédilection de l’activité poétique. Elle s’y écrit, elles la diffusent. Nous vous convions à rencontrer trois revues vivantes qui tentent de déplacer la poésie hors des frontières. Chacune consacre un numéro spécial à une aire géographique intense et méconnue.
– pour la Revue Les carnets d’Eucharis : Nathalie Riera (n°spécial « La Traverse du Tigre »)
– pour la Revue Po&sie : Laurent Jenny et Claude Mouchard (n°spécial « Afriques »)
– pour la Revue de Belles Lettres : Marion Graf (n° spécial « Un Danube poétique »)
Modérateurs : Sylviane Dupuis, Martin Rueff.
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09/03/2017
Les Carnets d'Eucharis & La Traverse du Tigre (Agenda, Printemps 2017)
LES CARNETS
D’EUCHARIS
& La Traverse du Tigre
AGENDA
Printemps 2017
■ SAMEDI 11/03/2017
Exposition TALENTS DE FEMMES – ART & ARTISANAT – FEMMES EN CRÉATION
(Du 04 au 12 mars 2017)
FORUM DU CASINO
3, avenue Ambroise Thomas
83400 HYÈRES
De 16h à 17h, des lectures avec les poètes Albertine Benedetto, Colette Gibelin, Nathalie Riera, Gisèle Sans.
L’Atelier des Carnets d’Eucharis tiendra un stand toute la journée pour présenter les nouveaux numéros de la revue et son hors-série 2017.
■ DIMANCHE 19/03/2017
Marché des éditeurs romands de poésie
(Du 13 au 25 mars 2017)
Rencontres, lectures, ateliers et tables rondes
BIBLIOMEDIA
Rue César-Roux 34
1005 LAUSANNE (Suisse)
http://printempspoesie.ch/wordpress/programme/
De 11h à 17h
En présence de 10 éditeurs romands : L’Aire, Couleurs d’encre, d’autre part, d’en bas, Eliane Vernay, Encre fraîche, Héros-Limite, Des Sables, Samizdat, Traces ; et des revues : L’Épître, L’Ours Blanc, La Revue de Belles-Lettres (RBL), La Traverse du Tigre, Viceversa Littérature.
■ LUNDI 20/03/2017
Passages en revues : de l’Afrique à la Suisse romande, en passant par le Danube
BIBLIOTHÈQUE DE L’UNIVERSITÉ DE GENÈVE
Site Uni Bastions, Espace Jura, rez-de-chaussée,
1205 GENÈVE (Suisse)
de 18h à 20h
Avec Nathalie Riera, Laurent Jenny, Claude Mouchard, Marion Graf.
Les revues sont un lieu de prédilection de l’activité poétique. Elle s’y écrit, elles la diffusent. Nous vous convions à rencontrer trois revues vivantes qui tentent de déplacer la poésie hors des frontières. Chacune consacre un numéro spécial à une aire géographique intense et méconnue.
– pour la Revue Les carnets d’Eucharis : Nathalie Riera (n°spécial « La Traverse du Tigre »)
– pour la Revue Po&sie : Laurent Jenny et Claude Mouchard (n°spécial « Afriques »)
– pour la Revue de Belles Lettres : Marion Graf (n° spécial « Un Danube poétique »)
Modérateurs : Sylviane Dupuis, Martin Rueff.
■ VENDREDI 31/03/2017
Présentation des Carnets d’Eucharis au cipM
CENTRE INTERNATIONAL DE POÉSIE MARSEILLE
Centre de la Vieille Charité – 2, rue de la Charité
13002 MARSEILLE
À partir de 19h
Avec les interventions de Nathalie Riera, Richard Skryzak et Alain Bourges.
09:54 Publié dans La Traverse du Tigre, Les Carnets d'Eucharis | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
04/03/2017
LES CARNETS D'EUCHARIS (Sur les routes du monde, 2017) & La Traverse du Tigre (Poésie suisse romande)
LES CARNETS
D’EUCHARIS
Sur les routes du monde
(vol.1)
Format : 160 x 240 | 192 pages |+ PORTFOLIO I Cahier visuel & textuel de 16 pages
| France : 24 € (frais de port compris)
LA TRAVERSE
DU TIGRE
poésie suisse romande
(2017)
Format : 160 x 240 | 112 pages
| France : 16 € (frais de port compris)
CONTACT PRESSE : Nathalie Riera
L’Atelier des Carnets d’Eucharis
L’Olivier d’Argens
Chemin de l’Iscle - BP 90044
83521 Roquebrune-sur-Argens Cedex
Bulletin d'abonnement
18:30 Publié dans La Traverse du Tigre, Les Carnets d'Eucharis, Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
05/02/2017
Les Carnets d'Eucharis N° 50 - automne 2016-hiver 2017
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Poésie | Littérature Photographie | Arts visuels
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COUVERTURES © Nathalie Riera, 2016
| Photographies numériques
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[sommaire]
PHOTOGRAPHIE
LOTTE JACOBI
&
Nathalie Riera
fish & fishes
[AUPASDULAVOIR]
Du côté de la poésie&de la prose
MARTINE KONORSKI [Poème pour Agota Kristof & Adesso… maintenant / une ballade italienne]
DAPHNÉ VAN HANSEN [La partie blanche – extraits]
ISABELLE LAGNY [Poèmes divers]
ÉTIENNE FAURE [Cellules de dégrisement – extraits]
CHARLES REZNIKOFF Rythmes 1 & 2
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AGOTA KRISTOF
Clous
LUCIAN BLAGA
Les poèmes de la lumière
DJUNA BARNES
Almanach des Dames
[TRADUCTIONS]
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GABRIELLA MALETI [traduit par Sarah Ventimiglia, Laure Cambau et Mia Lecomte]
[Clairvision]
-------------- ●●●------------- [Notes monochromes de Jacques Sicard]
[des lectures/des portraits]
[Claude Dourguin, Chemins et routes] par Myrto Gondicas
[Charles Reznikoff] par Nathalie Riera
[NOUVELLESPARUTIONS]
JOSÉ CORTI – ZOÉ – JACQUES ANDRÉ – L’AIRE – ISABELLE SAUVAGE…
Philippe Beck – Agota Kristof – Vladimir Martinovski – Laurence Verrey – Anne Calas…
---------------------- ●●●-------------
[télécharger]
| Format revue numérique ICI
17:04 Publié dans Les Carnets d'Eucharis, LES CARNETS D'EUCHARIS (pdf & calaméo), Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
20/01/2017
LES CARNETS D'EUCHARIS & LA TRAVERSE DU TIGRE (2017) - Abonnement
10:56 Publié dans 4EMES DE COUVERTURE, Les Carnets d'Eucharis, Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
26/05/2016
Les Carnets d'Eucharis & La Traverse du Tigre
LES PROJETS EN COURS
Les Carnets d’Eucharis
(année 2017)
À la suite de la 4ème édition consacrée à plusieurs Portraits de Poètes réunis en un premier volume (d’autres volumes viendront à la suite), l’édition 2017 ouvrira un nouveau chapitre sous le signe du voyage : SUR LES ROUTES DU MONDE, vol. I.
Au cœur de ce volume, nous retrouverons quelques figures emblématiques du cinéma et de la littérature de voyages. Parmi eux : Bruce Chatwin (pour son expérience de la vie nomade qu’il a étudiée autant qu’il l’a vécue), Annemarie Schwarzenbach qui s’est faite « reporter » pour « combattre la myopie suicidaire (…) qui affectait l’Occident en proie aux nationalismes obtus ». Avec le cinéaste lituanien, Sharunas Bartas, ce sera la découverte d’un cinéma physique de par les longues expéditions du cinéaste en Sibérie, au Maroc, en Crimée…
D’autres rubriques s’entrecroiseront à travers un ensemble de 192 pages. Comme indiqué dans la dernière édition 2016 des Carnets d’Eucharis, un hommage à l’œuvre du poète zurichois Charles Racine se poursuivra dans cette 5ème édition, avec notamment le compositeur de musique Gérard Zinsstag et avec l’éditeur Lambert Barthélémy.
Pour rester dans la tonalité helvétique, le poète français James Sacré nous proposera un regard sur la poésie de Gustave Roud. Avec Tristan Hordé, une mise en lumière sur : HEROS-LIMITE, LA REVUE DE BELLES LETTRES & LA DOGANA.
Parmi les entretiens : Tristan Hordé s’entretient avec Marie Cosnay (auteure, professeure de lettres classiques et traductrice de textes antiques), Claude Minière avec la traductrice Danièle Robert (sur notamment « Enfer » de Dante Alighieri, ouvrage en bilingue récemment publié chez Actes-Sud), Armelle Leclercq avec l’éditeur insulaire Charles-Mézence Briseul (Directeur des Editions du Corridor Bleu) et Patricia Dao avec l’écrivain, poète et traducteur italien Erri De Luca.
Un avant-sommaire plus complet vous sera communiqué et mis en ligne dans les prochaines semaines.
UN NOUVEAU PROJET
La Traverse du Tigre
L’Atelier des Carnets d’Eucharis envisage la création d’un Hors-Série sous le titre « La Traverse du Tigre ». Ce numéro spécial, d'un volume de 112 pages, coordonné par Laurence Verrey, Angèle Paoli et Nathalie Riera, offrira une ouverture sur la poésie contemporaine Suisse romande, en invitant une vingtaine d’auteur(e)s en poésie et/ou en prose. Parmi les poètes choisis et qui nous ont donné leur aval : José-Flore Tappy, Sylviane Dupuis, Françoise Matthey, Laurence Verrey, Anne Bregani, Marie-Laure Zoss, Claire Genoux, Francine Clavien, Silvia Härri, Sibylle Monney, Julie Delaloye, Pierrine Poget, Pierre-Alain Tâche, Pierre Voélin, Jacques Roman, Antonio Rodriguez, Laurent Cennamo, Olivier Beetschen et Pierre Chappuis.
Un bulletin de souscription vous est communiqué ci-dessous.
Je vous remercie d’avance pour vos soutiens que j’espère nombreux.
Dans l’enthousiasme de cette belle aventure,
Nathalie Riera
Souscription Les Carnets d’Eucharis & La Traverse du Tigre (2017)
16:26 Publié dans La Traverse du Tigre, Les Carnets d'Eucharis, Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la traversée du tigre | Imprimer | | Facebook
22/04/2016
Les Carnets d'Eucharis au Festival international de poésie "Le Mitan du Chemin"
IIIème Festival international de poésie
Le Mitan du Chemin
à Camps-la-Source, (VAR) Provence Verte
samedi 23 et dimanche 24 avril 2016
Les organisateurs
Jacquie Castany (association Lou Libre per Tutei), Rémy Durand (association Gangotena), Colette Gibelin (poète)
Les poètes invités
Verónica Aranda (Espagne), Daniel Biga, Philippe Chartron, Danièle Faugeras, Josyane De Jesus-Bergey, Janine Gdalia, Magda Igyarto, Monique Labidoire, Raphaël Monticelli, Mü, Cécile Oumhani, Nathalie Riera, Siomara Espana (Équateur), María Solís Munuera (Espagne), Richard Taillefer, Hamid Tibouchi (Algérie), Bernard Vanmalle
Lectures des poètes ; intermèdes musicaux avec Francine Berckmans (viole de gambe et violoncelle, Guy Muls (guitare baroque, traverso et chant), et Eléonore Calderari (violon) ; marché de la poésie ; rencontres, soirée avec Le Chantier – Correns
Les éditeurs invités
Un « Marché de la poésie » se tient tout au long du week-end en présence des éditeurs : Éditions Amateurs Maladroits, L’Amourier, Po&Psy / érès, Le petit véhicule, Tipaza, Villa-Cisneros, Les Carnets d’Eucharis, et le peintre-graveur Henri Baviera
16:55 Publié dans Les Carnets d'Eucharis, Nathalie Riera | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
31/03/2016
LES CARNETS D'EUCHARIS (Diffusion)
Les Carnets d’Eucharis
EN LIBRAIRIE
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■■■ MARSEILLE
LIBRAIRIE HISTOIRE DE L’ŒIL
25, rue Fontange
13006 MARSEILLE
LIBRAIRIE MAUPETIT
142, La Canebière
13232 MARSEILLE CEDEX 1
LIBRAIRIE L’ODEUR DU TEMPS
35, rue Pavillon
13001 MARSEILLE
MUCEM
Fort Saint-Jean
14, Quai de la Joliette
13002 MARSEILLE
■■■ NANCY
LIBRAIRIE L’AUTRE RIVE
19, rue du Pont Mouja
54000 NANCY
■■■ PARIS
LIBRAIRIE TSCHANN
125, Bd du Montparnasse
75006 PARIS
LIBRAIRIE LA PETITE LUMIERE
14, rue Boulard
75014 PARIS
LIBRAIRIE L’ECUME DES PAGES
174, Bd Saint-Germain
75006 PARIS
■■■ MONACO
VILLA LES CAMELIAS
17, Av. Raymond Gramaglia
06230 CAP D’AIL
Les Carnets d’Eucharis
PAR CORRESPONDANCE
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■■■ ROQUEBRUNE-SUR-ARGENS
L’ATELIER DES CARNETS D’EUCHARIS
L’Olivier d’Argens – Chemin de l’Iscle
BP 90044
83521 ROQUEBRUNE-SUR-ARGENS CEDEX
□ DEUXIÈME NUMÉRO :
Année 2014
[Carnet 2]
22 €, frais de port compris
□ TROISIÈME NUMÉRO :
Année 2015
[Paul Auster]
22 €, frais de port compris
□ QUATRIÈME NUMÉRO :
Année 2016
[Portraits de poètes – Vol. I]
24 €, frais de port compris
Les Carnets d’Eucharis
EN CONSULTATION
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■■■ FRANCE
CipM
2 Rue de la Charité, 13002 Marseille
Téléphone : 04 91 91 26 45
BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE
Quai François Mauriac, 75013 Paris
Téléphone : 01 53 79 59 59
■■■ SUISSE
Fondation Jan Michalski
Bois Désert, 1147 Montricher, Suisse
Téléphone : + 41 21 864 01 01
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