14/10/2011
Guy Allix, survivre et mourir
Festival de la parole poétique, Quimperlé, photo de Yann de Keyser, 2011 © Guy Allix
Même si tout au bout s’effondre la main qui
l’a porté, il reste ce geste à l’infini.
Le vrai de toi qui s’imprime dans un souffle.
La rumeur à l’œuvre de ton corps.
Ile précaire
A Guénane
Mais cela même
Ton nom sur la page
Comme une île infiniment
Comme une île tout au bord
Le temps à peine…
L’écriture comme un regard
S’injecte du sang nécessaire au souffle
Ton cœur s’écarquille aux quatre vents
Ile de Groix, été 2007.
[…]
Partir sans plus de bruit qu’une feuille morte
Abandonner le temps enfin
Retrouver les fruits de la terre dans la terre
Ton ventre s’étonne d’un oubli
L’arbre te recommence
Si ce n’est le sang aux tempes
Comme un souffle vain
Si ce n’est la paupière
Sur l’épaule d’un jour
Si ce n’est le fruit
Comme un œil fatigué
C’est alors le dernier mot
Sur le parchemin de vivre
Guy Allix, « Survivre et mourir», éd. Rougerie, 2011
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