28/04/2011
H.D., Trilogie (vient de paraître chez José Corti)
H.D., Trilogie,
éditions Corti, 2011
Traduit de l'anglais par Bernard Hoepffner
Un incident ici et là,
grilles confisquées (pour les canons)
dans ton (et mon) vieux square :
brume et gris brumeux, pas de couleur,
mais abeille, poussin et lièvre de Luxor
poursuivent un but inaltérable
en vert, rose-rouge, lapis ;
ils continuent à prophétiser
depuis le papyrus de pierre :
là-bas, comme ici, ruine ouvre
la tombe, le temple ; entre
là-bas comme ici, aucune porte :
le lieu saint est ouvert au ciel,
la pluie tombe, ici, là-bas
le sable glisse ; l’éternité endure :
ruine partout, or comme le toit tombé
laisse la chambre scellée
ouverte à l’air,
ainsi, dans notre désolation,
des pensées s’éveillent, l’inspiration nous traque
dans l’obscurité
21:03 Publié dans ETATS-UNIS, H.D. (Hilda Doolittle), José Corti | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | Facebook
Commentaires
Ci-dessous, le poème original
Amicizia
Angèle
THE WALLS DO NOT FALL [I]
An incident here and there,
and rails gone (for guns)
from your (and my) old town square:
mist and mist-grey, no colour,
still the Luxor bee, chick and hare
pursue unalterable purpose
in green, rose-red, lapis;
they continue to prophesy
from the stone papyrus:
there, as here, ruin opens
the tomb, the temple; enter,
there as here, there are no doors:
the shrine lies open to the sky,
the rain falls here, there
sand drifts; eternity endures:
ruin everywhere, yet as the fallen roof
leaves the sealed room
open to the air,
so, through our desolation,
thoughts stir, inspiration stalks us
through gloom:
unaware, Spirit announces the Presence;
shivering overtakes us,
as of old, Samuel:
trembling at a known street-corner,
we know not nor are known;
the Pythian pronounces—we pass on
to another cellar, to another sliced wall
where poor utensils show
like rare objects in a museum;
Pompeii has nothing to teach us,
we know crack of volcanic fissure,
slow flow of terrible lava,
pressure on heart, lungs, the brain
about to burst its brittle case
(what the skull can endure!):
over us, Apocryphal fire,
under us, the earth sway, dip of a floor,
slope of a pavement
where men roll, drunk
with a new bewilderment,
sorcery, bedevilment:
the bone-frame was made for
no such shock knit within terror,
yet the skeleton stood up to it:
the flesh? it was melted away,
the heart burnt out, dead ember,
tendons, muscles shattered, outer husk dismembered,
yet the frame held:
we passed the flame: we wonder
what saved us? what for?
H.D., The Walls Do Not Fall, Oxford University Press, London, 1944, in H.D., Trilogy, New Directions Paperbook, 1998, pp. 3-4.
Écrit par : Angèle Paoli | 11/05/2011
Ici
Pierrot, rêveur équitable du Québec
Bravo pour votre beau blogue
sur les ermites-poètes de ce monde
et leur cabane dans le bois:)))
Dans le cadre de mon vagabondage poétique
blogues-musée pertinents mais aléatoires
pour mon oeuvre littéraire pertinente mais aléatoire
permettez-moi de vous offrir
une de mes chansons
LA FILLE UNSHCOOLING
COUPLET 1
t’as 27 ans
puis tu me téléphones la nuit
pour me parler en bien
de tes trois beaux petits
mes 60 ans
ont fait de moi ton meilleur ami
une sorte de maître de philosophie
COUPLET 2
tu trouves
que j’ai l’air de l’Émile
de Jean-Jacques Rousseau
qui aurait vieilli trois siècles
en une vie
il est vrai
que vagabonder les routes du pays
sans aucune dépendance
ça ressemble à l’enfance
COUPLET 3
tu refuses d’envoyer
tes enfants à l’ecole
cloche qui sonne
chaque fois pour toi c’est un viol
ta jeune famille
se cache dans une forêt
dans l’bout d’Rawdon
pas de t.v.
juste un vieux téléphone
COUPLET 4
la ière fois
qu’tu m’as croise su l’boutte d’une plage
je sortais d’la nature sauvage
t’as vite compris
que l’gars c’était un intellectuel
qui a échange ses livres
contre deux ailes
COUPLET 5
t’as 27 ans
la nuit tu trippes sur Jean-Jacques Rousseau
tes enfants dorment tu lis l’Émile
tu trouves ça beau
j’ai 60 ans
qu’importe l’heure
j’te sers de précepteur
chaque fois qu’tu m’téléphones
de ta forêt d’Rawdon
COUPLET 6
à soir
j’vous ai conté
l’histoire du vieux bonhomme
qui chante ses feelings
pour le génie
de la fille unschooling
à soir
j’vous ai conté
l’histoire du vieux bonhomme
qui chante ses feelings
pour le génie
de la fille
LIFE SCHOOLING
Pierrot
vagabond céleste
www.enracontantpierrot.blogspot.com
www.reveursequitables.com
www.demers.qc.ca
chansons de pierrot
paroles et musique
sur google,
Simon Gauthier, conteur, video vagabond celeste
merci
Pierrot, rêveur équitable du Québec
Écrit par : pierrot, ermite des routes | 15/02/2013
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