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19/02/2011

Charles Olson, Les Poèmes de Maximus

                  

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                                   je vivais à Washington la

                                   capitale de cette grande pauvre Nation

j’avais du temps avant – les Muses ? où étaient les Muses ? – sont-elles, les

                                   Muses toujours sous le déguisement d’

                                   oiseaux sur la terre,

là un rossignol, ici un rossignol, à Cressy-plage un rossignol

                                                           oh des rossignols, ici ?

dans l’air de la nuit je suis seul

pas les perdrix qui flaquent des ailes en s’envolant, elles roucoulent et ne parlent pas, ici ?

 

            en tous cas de toute façon toujours je n’ai jamais cherché qu’au son

des seuls rossignols, dans ces Etats-Unis d’ici (cette portion d’Amérique

- & c’est du fond des puits que vient notre parole

                                                                                  nous parlons avec l’eau

                                                                                sur nos langues lorsque

                                                                                                                      la Terre

nous a rendus au Monde, nous Poètes, & que les Airs qui appartiennent aux Oiseaux ont

conduit nos vies à être ces choses-là au lieu de Rois

 

 

(Extrait Les Poèmes de Maximus, Volume trois, éditions La Nerthe, p.510)

 

 

La migration en fait (qui est sans doute une

constante de l’histoire, chose courante : la migration

 

est la recherche par les animaux, les plantes & les hommes d’un

environnement – et par les Dieux aussi – qui leur soit convenable

 

& préférable ; elle mène toujours vers un centre nouveau. Et pour dire

le vrai je parlerais ici du bi-pôle Ases-Vanes, car là

 

est l’impetus (la fureur qui s’ajoute à

l’Animus : ainsi l’Ame, la Volonté toujours

 

avec succès s’oppose au temps d’Avant & l’investit, Et là

est la rose est la rose est la rose          du Monde

 

                                                           lundi 8 août, dans la nuit

 

(Ibid., p.565)

 

     

 

 

                                  

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