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LES CARNETS D'EUCHARIS - 4ème édition 2016

Les Carnets d’Eucharis [2016]

Couverture - Carnets d'Eucharis - LCE 2016 pour web.jpg

 I à l’attention des contributeurs et lecteurs des Carnets d’Eucharis

[édito]

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Cette quatrième édition des Carnets d’Eucharis s’ouvre sur une « Reconnaissance à Charles Racine » dont on a célèbré en 2015 les vingt ans de la disparition. Il y a en poésie des rencontres déterminantes, la poésie de Charles Racine est de celle qui vous saisit particulièrement. Les éditions Grèges auront participé à ma fructueuse lecture des poèmes du recueil Le sujet est la clairière de son corps que j’ai retrouvé dans une nouvelle édition, Légende posthume, paru en 2013. La couverture de cette édition 2016 est aussi un clin d’œil au recueil Le sujet est la clairière de son corps : cet alignement d’arbres, cette présence verticale de ce qui nous donne à respirer : les arbres et les arts.

Ce carnet aura la générosité de ses 248 pages et la richesse de « Portraits de poètes » et de textes inédits. Ce premier volume des « portraits de poètes » compte 18 figures en poésie et littérature, de l’Italie de la Renaissance, avec Gaspara Stampa (A. Paoli) aux écrivains du XXème siècle : la poète portugaise Sophia de Mello Breyner Andresen (M. Konorski), la poète et nouvelliste autrichienne Ingeborg Bachmann (M-C. Masset), l’écrivaine, journaliste et traductrice tchèque Milena Jesenská (L. Margantin), le nouvelliste, romancier et essayiste britannique D. H. Lawrence (A. Dufraisse), la poète, essayiste et traductrice italienne Margherita Guidacci (A. Paoli), la poète et écrivaine allemande Hilde Domin (M. Gondicas), le poète, écrivain et peintre américain E. E. Cummings (J. Estager), puis l’écrivain et poète suisse de langue allemande Robert Walser (J. Laurans).

Parmi ces portraits, des parcours d’écriture de femmes vivantes, mais trop vite disparues, comme Hélène Mohone (C. Chambard), Danielle Collobert (B. Machet), Alix Cléo-Roubaud (I. Baladine Howald), ainsi que l’actrice et écrivaine allemande Margarete Steffin (B. Gyr). Un bel hommage rendu aussi au poète suisse, récemment disparu, Virgilio Masciadri (E. M. Berg)… Jusqu’à nos contemporains, avec Jean-Luc Sarré (T. Hordé), Pierre Le Pillouër (P. Dao), Lorand Gaspar (S. Péglion), Erri de Luca (C. Zittoun).

La rubrique des « Traductions » offre une large place à des écritures singulières. Sur plus de 60 pages de textes inédits en bilingue, à découvrir Peter Holvoet-Hanssen né à Anvers en 1960 et la poète hollandaise Gerry Van Linden née en 1952 à Eindhoven (sous la traduction de Daniel Cunin), Lorenzo Calogero, considéré comme l'un des rares purs poètes du XXème siècle italien (sous la traduction de Jean-Charles Vegliante), Jane Hirshfield, poète contemporaine américaine (sous les traductions de Delia Morris & Geneviève Liautard), Rosalind Branckenbury, écrivaine et poète anglo-américaine (sous la traduction de G. Liautard), Virgilio Masciadri (avec des poèmes sélectionnés et traduits de l’allemand par Jacques Tornay). Un tour aussi du côté de l’Équateur avec Pedro Rosa Balda traduit par Rémy Durand.

Avec Claude Chambard questionné par Tristan Hordé : lire et écrire sont indissociables. Plus de sept pages d’un entretien ouvert et passionnant. Avec Maya Deren, j’ai choisi d’esquisser le profil d’une dissidente du 7ème art : place non plus à un art de masse mais à un art savant ! Avec le cinéaste new yorkais Pip Chodorov, interrogé par Richard Skryzak, nous entrons dans les coulisses d’un cinéma expérimental.

 

« Le poème donne naissance à ses lecteurs »

(Charles Racine).

 

Nathalie Riera (janvier 2016) ………………………………………

 

 

Les Carnets d’Eucharis [2016]

0 I [Hommage À Charles Racine]

I [Dossier coordonné par Alain Fabre-Catalan & Nathalie Riera]

Avec le soutien et l’aimable autorisation de Gudrun Racine & des éditions Grèges

00 I Alain Fabre-Catalan [RECONNAISSANCE À CHARLES RACINE – Une vie dans l’étreinte des jours]

00 I Frédéric Marteau [Quelque mie sur la page... Génie de Charles Racine]

00 I André Wyss [Revenir encore à Charles Racine]

00 I Nathalie Riera [Monologue avec Charles Racine]

●●

 PORTRAITS DE POÈTES (Vol. I, 2016)

I [Dossier coordonné par Nathalie Riera]

00 I Tristan Hordé [Jean-Luc Sarré, la rencontre du présent]

00 I Claude Chambard [Hélène Mohonne]

00 I Marie-Christine Masset [Ingeborg Bachmann]

00 I Patricia Dao [Pierre Le Pillouër]

00 I Sabine Péglion [Lorand Gaspar ou « L’absolue parole »]

00 I Jacques Estager [e. e. cummings, poète américain et non seulement… he is]

00 I Béatrice Machet [Danielle Collobert, une exilée en souffrance… ou pour mieux mourir]

00 I Martine Konorski [Sophia de Mello Breyner Andresen]

00 I Isabelle Baladine Howald [Alix Cléo Roubaud, « je n’ai jamais réussi à voir les arbres »]

00 I Anthony Dufraisse [D.H. Lawrence, une autre sorte de poésie]

00 I Eva-Maria Berg [Virgilio Masciadri]

00 I Angèle Paoli [Les trois visages de Gaspara Stampa & Margherita Guidacci, la dernière sibylle]

00 I Catherine Zittoun [Du poétique chez Erri De Luca]

00 I Brigitte Gyr [Margarete Steffin]

00 I Myrto Gondicas [Hilde Domin]

00 I Jacques Laurans [Robert Walser au crayon]

00 I Laurent Margantin [Une lettre de Milena Jesenská]

 

ENTRETIEN

0 I Tristan Hordé s’entretient avec Claude Chambard

 

AU PAS DU LAVOIR I Poésie & Prose

00 I Luis Mizón [Nuages sur une maison vide]

00 I Claude Minière [IN UN INTERNO]

00 I Jean-Charles Vegliante [Derniers jours (d’ÉtÉ)]

00 I Jacques Estager [IRIS]

00 I Valentine Garennes [JOURS, un chant de femme en 10 mouvements]

00 I Patrick Le Divenah [quelques inédits]

 

PORTFOLIO I Cahier visuel & textuel de 8 pages

PIP CHODOROV I entretien conduit par Richard Skryzak & Nathalie Riera

 

ClairVision I Pet

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22/12/2015 | Lien permanent

LES CARNETS D'EUCHARIS (édition 2020) en livraison à partir du 11 mai 2020

LES CARNETS

D’EUCHARIS

[Édition 2020]

 

 

YVES BONNEFOY

"DIRE NON À LA NUIT"

 ALBERTO GIACOMETTI – NICOLAS DE STAËL

BENJAMIN BROU KOUADIO

 

[Portraits de Poètes – Vol. III]

 

 

 [LIVRAISON LE 11 MAI 2020]

 

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avec le soutien de la Fondation Jan Michalski

 

 

 

L’édition 2020 de la revue Les Carnets d’Eucharis, et son troisième volume « PORTRAITS DE POÈTES », est en partie centrée sur le mémorable et regretté Yves Bonnefoy. DIRE NON À LA NUIT réunit 9 contributeurs, pour rendre compte de son acuité de poète mais aussi de son attachement aux artistes. Cette 8ème édition est aussi l’occasion de revenir sur des écrivains et des artistes majeurs, à travers des portraits saisissants comme celui d’Alberto Giacometti en dialogue avec Jean Genet dans son atelier rue Hippolyte-Maindron ; puis celui de Nicolas de Staël en chercheur perpétuel, possédé de peinture, totalement voué aux fulgurances de la création.

Portraits de Poètes avec William S. Merwin (1927-2019) sous le regard bienveillant de la poète Jane Hirshfield qui évoque sa longue amitié avec l’un des chefs de file du renouveau de la poésie américaine après la Seconde guerre mondiale. Pour l’un comme pour l’autre Poetry is a way of looking at the world for the first time (La poésie est une façon de regarder le monde pour la première fois). Quatre poèmes accompagnent cette « amitié en poésie », traduits de l’américain par Geneviève Liautard et Luc de Goustine.

7 voix contemporaines se partagent « Au pas du lavoir ».

Pour la rubrique « À Claire-Voix », nous avons choisi de nous entretenir avec deux personnalités du monde des lettres : Sophie Loizeau, membre du comité éditorial de la revue Formes poétiques contemporaines, puis  l’éminent traducteur André Markowicz, qui a traduit l’intégralité de l‘œuvre romanesque de Dostoeïvski (29 volumes), du théâtre complet de Gogol et de Tchekhov, et qui répond à nos questions sur ce qui se joue dans la traduction et la retraduction ainsi qu’entre traduction et historicité.

L’artiste vidéaste, Richard Skryzak, nous entraîne dans ses divagations esthétiques, « divagations » à prendre sûrement au sens de « déplacement total ou partiel », rompre avec la notion de sens commun ou première notion des choses ordinaires. Il y est question de L’invention du Clin d’œil et de ses multiples formes.

Pour « ClairVision », Richard Skyrzak s’entretient avec le peintre et universitaire Benjamin Brou Kouadio sur le devenir de la peinture aujourd’hui, notamment en regard de ce qu’il est convenu d’appeler l’art contemporain.

Les Carnets d’Eucharis, c’est aussi une fenêtre ouverte sur un laboratoire de « Traductions » de textes vivants. La sélection 2020 offre un généreux bouquet de poèmes en langue portugaise (Nuno Júdice), italienne (Italo Testa) et grecque (Giannis Ristos).

Le carnet se referme avec « Et banc de feuilles descendant la rivière » : notes de lectures sur les derniers livres de Cécile Wajsbrot, Pascal Boulanger, Édith Boissonnas, Cees Nooteboom et Alexandre Blaineau.

Un cahier visuel de 8 pages s’ajoute au précédent portfolio Lignes de fuite, en une suite d’instantanés photographiques, sous le titre : Alentour l’horizon. Ces photographies inédites sont assurées par Nathalie Riera.

 

……………………………………… [Nathalie Riera]

 

Claude Darras

Julie Delaloye

Laurent Enet

Alain Fabre-Catalan

Alain Freixe

Michel Ménaché

Nathalie Riera

Pierre-Yves Soucy

André Ughetto

 

 

La justice nocturne

[Je rêve que je n’ai retenu de la peinture du monde que la Dérision de Cérès, d’Adam Elsheimer, et La Diane et ses filles, de Vermeer.

 

C’est la « justice nocturne ». Je suis maintenant tout près d’elle. Elle a tourné vers moi son petit visage enfantin, elle rit sous ses cheveux en désordre.]

 

Yves Bonnefoy

La vie errante

-– éditions Mercure de France

 

Sophie Loizeau André Markowicz Anne-Lise Blanchard Jacques Estager Corinne Le Lepvrier Martine Konorski Christophe Migault Angèle Paoli Jean-Charles Vegliante Benoît Sudreau Nuno Júdice Italo Testa Yannis Ritsos William S. Merwin…

               

 

 

Format : 16 cm x 24 cm | 216 pages (dont un Cahier visuel de 8 pages)

| France : 26 € (frais de port compris)

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pour l’EDITO & LE SOMMAIRE :

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CONTACT

nathalriera@gmail.com

 

L’ATELIER LES CARNETS D’EUCHARIS

L’Olivier d’Argens – Chemin de l’Iscle

BP 90044

83521 Roquebrune-sur-Argens Cedex

 

 

 

© L’Atelier des Carnets d’Eucharis, 2020

 

 

 

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18/04/2020 | Lien permanent

Les Carnets d'Eucharis 2018 - une lecture de Mazrim Ohrti (pour Recours au Poème)

 

 

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Dernier opus annuel ver­sion papier, suite du numé­ro « por­traits de poètes vol.1 » paru en 2016. C’est Gustave Roud qui se fait tirer le por­trait avec les hon­neurs. La cou­ver­ture nous invite à un plon­geon en des eaux qu’on devine accueillantes mal­gré l’inconnu sous la sur­face. Comme tou­jours, en plus de poé­sie, il est ques­tion d’arts visuels péné­trés en mots et en images. Et cette « entrée dans l’eau » imprime tout son mou­ve­ment en port­fo­lio par la maî­tresse des lieux, Nathalie Riera. Les rédac­teurs habi­tuels, Richard Skryzak, Martine Konorski, Laurence Verrey, Alain Fabre-Catalan, Tristan Hordé, Angèle Paoli, Claude Brunet… mettent leur savoir-faire et leur ins­pi­ra­tion au ser­vice des divers por­traits, entre­tiens et tra­duc­tions (3 poètes ita­liennes). 

Un tra­vail grâce auquel des auteurs vivants et très actifs en côtoient d’autres dis­pa­rus, tels que Marina Tsvetaïeva, Armel Guerne ou Czeslaw Milosz, dont la sin­gu­la­ri­té de leur écri­ture comble un lec­to­rat qui sub­siste – faut-il le rap­pe­ler ? « A claire-voix », quête, fon­de­ments et genèse des écrits chez Julien Bosc, Brina Svit ou Esther Tellerman (sou­riez, vous êtes fil­més !). Chacun, à sa manière, tente de faire res­sor­tir du poème la por­tée uni­ver­selle de sa pro­blé­ma­tique. C’est entre pudeur et besoin de révé­la­tion que sont évo­qués ces fer­ments néces­saires que sont trau­ma­tismes et bles­sures internes.

« Au pas du lavoir » pro­pose des poèmes de gens plus ou moins connus sur la place (de Rodolphe Houllé à Hélène Sanguinetti, de Jean-Paul Lerouge à Isabelle Lévesque). Le dos­sier consa­cré à Gustave Roud foi­sonne. Pas moins de qua­torze auteurs (dont James Sacré, Nathalie Riera, J-C. Meffre… L. Verrey et A. Fabre-Catalan, tous deux coor­di­na­teurs du dos­sier) pour don­ner envie de lire l’auteur suisse (donc à part), cer­né par ses tro­pismes buco­liques aptes à faire rimer Amour et Nature sous une réso­nance par­fois élé­giaque. Idyllique, cham­pêtre sont des adjec­tifs qui reviennent à pro­pos de l’œuvre du poète vau­dois – néo-roman­tique ? Traducteur de Rilke, Hölderlin, Novalis ou Trakl, son tra­vail « s’apparente à la lente approche d’un pay­sage », il aura influen­cé Philippe Jaccottet, Anne Perrier ou Maurice Chappaz, pour ne citer que ses pays. Il faut évo­quer enfin Roud pho­to­graphe (avec quelques repro­duc­tions ici), amou­reux aus­si de la pein­ture ; celle de Gérard de Palézieux notam­ment en laquelle il se retrou­vait, comme en témoigne leur échange épis­to­laire qui dura 25 ans jusqu’à la mort du poète en 1976. Deux autres artistes moins connues sont éga­le­ment mises à l’honneur. Nancy Cunard, poète d’origine anglaise, éga­le­ment édi­trice, maî­tresse d’Aragon (dur métier !), ayant fui son milieu social aus­si argen­té qu’étriqué à tant d’égards. Elle y répon­dra par son enga­ge­ment mili­tant pour la cause afro-amé­ri­caine et afro-euro­péenne dis­cri­mi­née comme on le sait dans le monde occi­den­tal et contre la mon­tée des tota­li­ta­rismes de l’époque. Sa  Negro antho­lo­gie  de 1934, au faible reten­tis­se­ment alors, se voit re-publiée en 2018 aux nou­velles édi­tions J. M. Place en fac-simi­lé, « aug­men­tée d’un appa­reil cri­tique ».

Charlotte Salomon ferme ce trio d’honneur du numé­ro : « jeune peintre alle­mande morte en 1943 dans le chaos du nazisme », par ailleurs sou­mise au germe héré­di­taire de la folie. « Liberté de ton » et « audace iro­nique » carac­té­risent ce jeune tem­pé­ra­ment bien trem­pé de son temps qui lais­se­ra à la pos­té­ri­té un mil­lier de gouaches et un livre (gra­phique) inti­tu­lé Vie ? ou théâtre ?, publié en fran­çais aux édi­tions du Tripode en 2015 où l’histoire de sa vie est peinte et dépeinte. On retien­dra la suite de la « conver­sa­tion autour du poste de télé­vi­sion » amor­cée dans le numé­ro de 2017 entre Alain Bourges et Richard Skryzak, le second inter­vie­want le pre­mier, cette fois-ci sur son œuvre écrite. On dis­serte entre autre sur la façon dont la réa­li­té est fina­le­ment aus­si indexée sur l’imaginaire que l’inverse, pré­texte à orga­ni­ser sa vie tout en résis­tant « à la sou­mis­sion ou la folie ». Au bout du compte, un numé­ro qui confirme son foi­son­ne­ment éclai­ré, à abor­der par où l’on veut. D’un mot une image, d’une image la sen­si­bi­li­té du lec­teur qui s’anime et glisse entre les dis­ci­plines, pas si éloi­gnées que ça les unes des autres.

 

Mazrim Ohrti

© RECOURS AU POEME (novembre 2018)

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30/11/2018 | Lien permanent

Les Carnets d'Eucharis (2017) par Mazrim Ohrti (pour Poezibao)

 

 

LES CARNETS D’EUCHARIS

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Sur les routes du monde (vol.1)

 

 

          [Revue "Les Carnets d'Eucharis", par Mazrim Ohrti]

 

Pour celles et ceux qui ne la connaîtraient pas, la revue Les Carnets d’Eucharis rassemble poésie, littérature, photographie, arts visuels ; elle est visible également sur le site de Nathalie Riera, chapeautrice en chef donc, qui se révèle très impliquée.

Revue qui naquit en numérique en 2008 pour s’enrichir d’une version papier annuelle dès 2013. A son comité de rédaction figurent quelques noms du moment concernant cette parole créatrice de bien des nourritures terrestres, les uns poètes s’accommodant des autres plutôt critiques, et réciproquement. Inutile de les nommer (au risque de vouloir faire caution), ils se reconnaîtront. Toute de noir toute de blanc (à quelques reproductions près, photos et peintures), toute de noir et blanc, et le rouge parfois aidant, la revue laisse voir dossiers, études, entretiens, traductions, portraits, critiques et poèmes. 


Ce numéro confirme les autres par sa densité, sa luxuriance lumineuse au regard des disciplines qui s’interpénètrent et ainsi se supportent mutuellement. Ce qui lui donne un air de permaculture, soit une alternative à ce que l’industrie du prêt-à-penser impose par ses ornières… dans le secteur culturel aussi. Et il y a là de quoi nourrir toute la planète. Même cinéma, vidéos, photo et peinture en sont le sujet dans une large mesure ; notamment sous l’œil de Richard Skryzak, vidéaste et écrivain dont le travail fut visible dans l’émission « Die Nacht/La Nuit » sur Arte. Ainsi Sharunas Bartas est à l’honneur dans ce numéro, mais pas que. C’est ce poète méconnu, Charles Racine, qui ouvre la voie par un dossier où « hommage » lui est rendu ; par un témoignage, des extraits de poèmes et des propos exégétiques à son endroit. La thématique mentionnée « sur les routes du monde » s’illustre par Bruce Chatwin, Annemarie Schwarzenbach et Bartas, écrivains ou cinéaste, et voyageurs, cherchant ce qu’il y derrière la notion de nomadisme. Si dans un premier temps il s’agit d’accéder à un ailleurs possible, un « otherground » (illustré par Sylvie Ballester) dans le but très clair d’expérimenter la verdeur de l’herbe, dans un second temps, c’est davantage pour se repaître d’une certaine aridité au contraire, où pousse malgré tout une humanité profonde et spontanée, élémentaire et inconditionnelle, rendue à sa quintessence car dénuée, car libre au-delà de tout idéal préfabriqué et de modèle théorique, en des paysages, des lieux où la beauté réside avant tout dans leur vérité. Autant sur les vestiges de peuplades disparues depuis longtemps que chez des groupes minoritaires actuels mais marginalisés, tout autant oubliés. C’est pour chacun de ces auteurs en rupture avec leur temps, par sa critique devant l’Histoire en sa fabrique, sous couvert d’études sociologiques et d’actions anthropologiques lointaines, le moyen de se nourrir de ces cultures qui fait office de lieu commun. Au regard de quoi on peut se demander s’il n’y a jamais eu des lieux où vie et poésie se confondent, où la vérité de l’individu transparaît un tant soit peu dans son expression ? Ces trois auteurs issus de trois générations différentes (se suivant comme en filiation), ont su organiser leur fuite pour des motifs différents. Mais dans tous les cas, afin de surmonter leur quête de soi impossible dans les lieux qui les ont vus naître et grandir en se confrontant à eux-mêmes par le voyage. S’il y a une seule route à suivre, c’est ce « chemin excentrique » selon Hölderlin, quitte à s’y brûler. 


Concernant les arts visuels, il faut lire les propos d’Alain Bourges sur la télévision, sujet de son livre très circonstancié écrit en 2008, au titre ambivalent : « Contre la télévision, tout contre ». Débat inépuisable à propos de ce « monde devenu visible à lui-même », machine dont l’homme n’a jamais été aussi dépendant et ne cesse d’explorer de nouveaux champs d’action. L’omniprésence de l’image, dont l’enjeu s’étend désormais à l’exploration de ses avatars technologiques, cette image à tous les étages de notre vie, laborieuse et pratique, comblant également notre espace culturel (au sens large), a-t-elle de quoi se justifier en tant que nouveau langage ? Et entretiens encore, et entretiens toujours, beaucoup, dans la revue qui traque les conditions de l’expérience de l’écriture soumise à celle de la vie, illisible et insaisissable ; chez des personnalités telles que Marie Cosnay ou Erri De Luca (« citoyen de (s)a langue »), dans l’intimité de leur voix portée, le cas échéant, vers la traduction puisqu’il y est aussi beaucoup question ici. Ainsi, on trouvera de la poésie italienne (à partir de poètes à qui rendre justice ou hommage selon leur notoriété), britannique également, et même de la poésie française traduite en anglais (why not !). Et bien sûr, de la poésie française circonscrite à la langue de Molière ; représentée, entre autres, par Philippe Jaffeux, Noémie Parant, Ariel Spiegler ou Isabelle Pinçon. « Et banc de feuilles descendant la rivière » (jamais la même donc), rubrique introduisant notes, portraits et lectures critiques, de Corso à Martine Konorski, où le bateau s’arrête enfin. Les Carnets d’Eucharis vivent avec leur temps-suspendant-la-matière sous un regard mouvant. Cette matière qui, si elle échappe à certains, à chaque fois s’invite en viatique au pérégrin.


Mazrim Ohrti, vendredi 15 décembre 2017 ………………………………………


Les Carnets d’Eucharis, « Sur les routes du monde », 2017, 192 p. 19€.

 

 

| Site : POEZIBAO

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11/02/2018 | Lien permanent

EN AVANT PREMIERE...

SUR LE BLOG DE LA PENSEE DE MIDI, L'EDITORIAL DU PROCHAIN NUMERO DE LA PENSEE DE MIDI, QUI PARAITRA EN LIBRAIRIE LE 4 MARS 2009, "L'IRAN, DERRIERE LE MIROIR" : 

L'Iran derrière le miroir.jpg
Cliquez ci-dessous :

 Un rêve méditerranéen… par Thierry Fabre

Très large dossier sur l’Iran contemporain, coordonné par Christian Bromberger… Parmi les rubriques : Le carnet d’hubert Nyssen, En débat (entretien avec Boris Cyrulnik, par José Lenzini), La bibliothèque de Midi (par Renaud Ego, Philippe Di Meo, Nathalie Riera, Inaki Martin Diez, Michel Guérin, Pascal Krajewski, Pierre Baumann, Charlotte Serrus), Les musicales (El Hadj N’Diaye, par Catherine Peillon), Carnet d’artiste (Miguel Angel Molina, par Pierre Baumann), Questions d’images, Le temps des saveurs, puis Les inédits…

 

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25/02/2009 | Lien permanent

Paris Review - Les entretiens - volume 2 (éd. Christian Bourgois, 2011)

Fondée à Paris par Harold L. Humes, Peter Matthiessen et George Plimpton en 1953, la Paris Review a contribué, décennie après décennie, à faire connaître des écrivains importants en les publiant à leurs débuts. Mettant l'accent sur le processus créatif, les fondateurs de la revue ont aussi eu à cœur de laisser les auteurs parler eux-mêmes de leur travail en publiant dans chaque numéro un entretien avec un grand écrivain. Leurs réponses constituent certains des autoportraits les plus révélateurs de l'histoire littéraire. Ce volume offre pour la première fois en français une sélection de quinze entretiens, avec Martin Amis, Beryl Bainbridge, Jorge Luis Borges, Paul Bowles, Truman Capote, William Faulkner, Jack Kerouac, John Le Carré, Mary McCarthy, Ian McEwan, Iris Murdoch, Vladimir Nabokov, Isaac Bashevis Singer, Jeanette Winterson et Marguerite Yourcenar.

 

« Les interviews de la Paris Review sont des objets d'émerveillement qui ont construit ma première et plus intense perception de ce que c'est que d'être un auteur. » Jonathan Lethem

 

 

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Site Christian Bourgois éditions

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12/06/2011 | Lien permanent

Les Carnets d'Eucharis N°48 (Hiver 2016)

 

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Poésie | Littérature Photographie | Arts plastiques

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 Les Carnets D'eucharis N°48 Hiver 2016

 

 

 

PHOTOGRAPHIE

Eva Besnyö

 Nathalie Riera ARBRE D’hiver

 

[AUPASDULAVOIR]

Du côté de la poésie&de la prose

 

MARTIN ZIEGLER [Chemins à fleur autrement blancs] [Foery] [notes Laura Fiori]

CLAUDE BRUNET [Vérone & La Piazza delle Erbe & Trieste, libera il tuo futuro]

NATHALIE RIERA [Journal de Trieste – extraits]

 

INGER CHRISTENSEN

Alphabet

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Pier Paolo PASOLINI

La longue route de sable

 

[Clairvision]

---------------------- ------------- [Notes monochromes de Jacques Sicard]

 

[des lectures/des portraits]

[Ezra Pound, Posthumous Cantos] par Claude Minière

 

[NOUVELLESPARUTIONS]

CHEMIN DE FER LE SEUILARFUYEN – LE BRUIT DU TEMPS – L’ATELIER CONTEMPORAIN – …

 

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Les carnets d’eucharis n°48

HIVER 2016

© Nathalie Riera, 2016 | Photographie numérique

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Format PDF

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Format revue numérique ICI

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09/03/2016 | Lien permanent

Printemps de la poésie - PASSAGES EN REVUES - Lundi 20 mars 2017 - 18h-20h

printemps de la poésie.jpg

 LUNDI 20/03/2017

 

Passages en revues : de l’Afrique à la Suisse romande, en passant par le Danube

BIBLIOTHÈQUE DE L’UNIVERSITÉ DE GENÈVE

Site Uni Bastions, Espace Jura, rez-de-chaussée,

1205 GENÈVE (Suisse)

 

ICI

 

de 18h à 20h

 

Avec Nathalie Riera, Laurent Jenny, Claude Mouchard, Marion Graf.

Les revues sont un lieu de prédilection de l’activité poétique. Elle s’y écrit, elles la diffusent. Nous vous convions à rencontrer trois revues vivantes qui tentent de déplacer la poésie hors des frontières. Chacune consacre un numéro spécial à une aire géographique intense et méconnue.

– pour la Revue Les carnets d’Eucharis : Nathalie Riera (n°spécial « La Traverse du Tigre »)

– pour la Revue Po&sie : Laurent Jenny et Claude Mouchard (n°spécial « Afriques »)

– pour la Revue de Belles Lettres : Marion Graf (n° spécial « Un Danube poétique »)

 

Modérateurs : Sylviane Dupuis, Martin Rueff.

 

 

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13/03/2017 | Lien permanent

Inger Christensen - Alphabet

http://www.modernista.se/sites/default/files/forfattare/christensen_inger_tv.jpg

Inger Christensen

Poète, romancière… danoise

[1935–2009]

 

EXTRAIT

 

les glaciations existent, les glaciations existent,

la glace de l’océan glacial et la glace du martin-pêcheur ;

les cigales existent ; la chicorée, le chrome

 

et l’iris jaune de chrome, l’iris bleu ; l’oxygène

surtout ; existent aussi les glaçons de l’océan glacial,

l’ours blanc existe, matriculé comme fourrure

il existe, condamné à sa vie ;

et la minichute du martin-pêcheur dans les ruisseaux bleu gel

 

de mars existe, si les ruisseaux existent ;

si l’oxygène dans les ruisseaux existe, l’oxygène

surtout, existe surtout là ou les sons - i

des cigales existent, surtout là où le ciel

de la chicorée existe bleu d’outremer dissous dans

 

l’eau, le soleil jaune de chrome, l’oxygène

surtout ; pour sûr il existera, pour sûr

nous existerons, l’oxygène que nous respirons existe,

oeil de feu couronne de feu existent, et l’intérieur

céleste du lac ; une anse enclose

d’un peu de jonc existera, un ibis existe

et les mouvements de l’âme insufflés dans les nuages

existent, comme tourbillons d’oxygène au tréfonds du Styx

 

istiderne findes, istiderne findes,

ishavets is og isfuglens is;

cikaderne findes; cikorie, chrom

 

og den chromgule iris, den blå; ilten

især; findes også ishavets isflager,

isbjørnen findes, stemplet som en pels

med personnummer findes den, idømt sit liv,

og isfuglens ministyrt ned i de blåfrosne

 

martsbække findes, hvis bækkene findes;

hvis ilten i bækkene findes, ilten

især; findes især hvor cikadernes

i-lyde findes, især hvor cikoriens

himmel som blåelse opløst i vand

 

findes, den chromgule sol, ilten

især; vist vil den findes, vist

vil vi findes, ilten vi indånder findes,

ildøje ildkrone findes, og indsøens

himmelske indre; en indhegnet vig

med lidt siv vil findes, en ibisfugl findes,

og sindets bevægelser indblæst i skyerne

findes, som ilthvirvler inderst i Styx

 

 

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Traduit du danois par Janine & Karl Poulsen

 

 

 

 

Inger Christensen

alphabet

édition bilingue danois-français
traduction de Janine & Karl Poulsen

 

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Inger Christensen Alphabet

 

 

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26/03/2014 | Lien permanent

Ewa Partum

parisart-15-Magasin-Sunset-01G-62529(ewa partum).jpg

 

Poems, 1971-1973 - ©Ewa Partum
LE MAGASIN
Sunset – I love the horizon

24 mai – 25 août 2008

http://www.magasin-cnac.org/

Sunset est une installation monumentale d'Andro Wekua conçue spécifiquement pour la Rue du Magasin, qui consiste en un assemblage de 170 carreaux de céramique. Son motif est réalisé à partir d'un dessin de l'artiste, grossi 600 fois et sérigraphié sur la surface des carreaux. L'image du coucher de soleil comme tonalité parfaite s'y érige en une façade, portée et soutenue par une structure en métal. I Love the Horizon est une exposition collective, proposition d'Andro Wekua avec le concours de Daniel Baumann. Avec des œuvres de Rita Ackermann, Ketuta Alexi-Meskhishvili, Luis Buñuel, Xavier de Maria y Campos, Trisha Donnelly, Jannis Jaschke, Mikheil Kalatozishvili, Martin Kippenberger, Emil Michael Klein, Oliver Laric, Nick Mauss, Sergej Paradjanov, Ewa Partum, Steven Parrino, Seth Price, Richard Prince, Yves Saint-Laurent, Piotr Uklanski et des textes de Anna Moschovakis, Anne Sexton, Marina Tsvetaeva, Derek Walcott et Adam Zagajewski. Sunset / I Love the Horizon est un projet imprimé, livre d'artiste constitué par Andro Wekua à partir d'une masse d'images et de documents mis bout à bout tout au long de ses pages.

Site internet : www.magasin-cnac.org
courriel : info@magasin-cnac.org
Téléphone renseignement : 04 76 21 65 25
Téléphone réservation : 04 76 21 65 25
LE MAGASIN, CENTRE NATIONAL D'ART CONTEMPORAIN
155 cours Berriat Site Bouchayer-Viallet
GRENOBLE 38000

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16/06/2008 | Lien permanent

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