13/04/2008
Patrick Laupin
La rumeur libre
Nous regardions depuis la fenêtre
cette même lumière sur les terrasses du vent
C'est toujours le mystère de la présence
où le tremblement de l'énigme passe
dans la lente invasion du froid
Une lente irréelle supplique
ou prière
Le lierre saisit la façade les vasques
et la pierre
Quelque chose de poignant, tendu, ou vague
irrévélé dans le corps envahi du froid
et le fond des cieux où un être appelle
Impossible de détourner le regard
Impossible désormais d'oublier
de ne plus voir
Nous étions comme saisi par l'imminence
de cette chose présente avec
le mystère irrévélé de l'air
entièrement libre
Depuis les collines où dévalent des bois vrais
de hauts murs d'herbe en fronde
et le creux vert rectiligne de la pluie
On reste replié sur soi dans l'imminence
d'un départ jamais là
C'est comme un dédoublement de présence
mais ravi au sein même de la chose intacte
De telle sorte que l'attention est partout
intacte, profuse, et en même temps diffuse
A l'infini partout déployée
Attentive au moindre détail
la herse les haies --persiennes roche
(éboulis du vallon)
Une nécessité penchante nous laisse émus
Là, vagues, presque inattentionnés
mais requis comme jamais dans ce rayon transfuge du souffle
(...)
(Extrait) Paroles d'aube, 1993. Comp'Act, 2001
"Je ne cherche rien d’autre dans l’écriture qu’un primitivisme d’instinct où se rapatrient le souffle et les fatalités d’existence - vision large, respirée - bonheur terrestre"...
LIRE L'INTEGRALITE DE L'ARTICLE :
http://www.sauramps.com/article.php3?id_article=276
Autres documents sur l'auteur à consulter :
12:36 Publié dans Patrick Laupin | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | Facebook