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08/11/2020

GERTRUDE STEIN PAR PHILIPPE BLANCHON

GERTRUDE STEIN

Vue par Philippe Blanchon

[extrait]

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    Extrait 

de Gertrude Stein par Philippe Blanchon, Folio Biographies, 2020.

 

« […] Américaine, elle fut particulièrement sensible à la circularité du monde. Aristarque l’avait pressenti, et on sait depuis Kepler et Galilée que la Terre est ronde. Avec l’arrivée des Européens sur le continent américain et la révolution historique qui s’ensuivit, cette connaissance n’était plus seulement théorique. L’humanité, sachant qu’elle occupait dorénavant tout l’espace, en bouclant physiquement le cercle, prit conscience d’une clôture. La jeune Gertrude en fut bouleversée. Il en résulta une constante aspiration pour les infinis : celui de l’univers et celui de l’esprit humain, individualisé. La conscience de sa propre individualité – qui aurait pu ne pas être – devint sa propre obsession, obsession qui conditionnera son travail sur le langage, fascinée qu’elle fut par les singularités peuplant le monde, toutes animées par une infinité de pensées et de sentiments.

Aidée en cela par sa force créatrice, forte de son appétit pour la vie, elle s’appliqua à conjurer ses angoisses. Le goût de la vie doit s’entretenir et Gertrude Stein s’y attacha avec assiduité. C’est ainsi qu’elle a pu conduire un travail atypique sur le temps, à travers des expériences sur le langage, et mener une vie tournée vers les plaisirs s’offrant à elle. Elle en parlera comme d’un « présent continu » : un temps réinventé qui ne cesse de commencer, entre plaisirs et questionnements, et qui a construit son écriture. »

 

 

 

Gertrude Stein par Philippe Blanchon.jpg

© Éditions FOLIO-BIOGRAPHIES 

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