22/08/2010
Andrea Zanzotto
Phosphènes
Andrea ZANZOTTO
Littérature étrangère, Ed. José Corti, 2010
Extrait
Bibelots et gel
(p.107)
(…)
Eh ! eh ! Oncle novembre, tu nous as constellés ainsi/aux primeurs du gel,/tu nous as extraits ainsi/en « là » propices mais inaccessibles,/de fenêtres en fenêtres – nous / ultimes/tu nous tresses en tintements, en déclivités, en étrangetés/- depuis l’intérieur vers l’extérieur toujours plus intérieur/- depuis des intérieurs aux meubles made in paradise/- avec de petits rideaux papillonnets en mutation/et bibelots dirais-je et nous dirais-je,/
c’est/ pour se connaître comme non vus ni racontés ni attestés/et se réfugier en racontars, en rumeurs/en boîtes de fer-blanc déteintes des cours/tandis que sévit le silence le cristal/et se cogne à l’infini le bel esprit/tandis que s’enflanque la pièce/tandis que deux nous nous enflanquons, défendus/aux pèlerins mousses-couleurs-souris/parmi des déclics de fanfrelunes, de fauchesoleils/Rougeoyer, verdoyer, faucher,/ronger, jaunifier au-delà des bruits sourds et des sérénités,/l’azuriquer de longuissimes modulations optiques/prend racine et patrouillant s’affile (au noir)/se fie - tchac- aveugle.
(…)
Dis-moi ce que j’ai perdu,
dis-moi en quoi je me suis perdu
et pourquoi autant, j’ai presque tout laissé,
au pied du mur -,
oh ! fagots, écrins, fardeaux de ronces et puis là
lumières gémellaires, auriculations dans l’infini pomoerium
Dimmi che cosa ho perduto
dimmi in che cosa mi sono perduto
e perché cosi tanto, quasi tutto
ho lasciato a piè del muro –
oh fastelli scrigni fardelli di rovi e poi là
gemellari luci, auricolazioni nell’infinito pomerio
17:30 Publié dans Andrea Zanzotto | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | Facebook
Commentaires
Ce lien Zanzotto et ce lien Giuseppe Conte pour toi :
http://poezibao.typepad.com/poezibao/2006/11/anthologie_perm_25.html
http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2006/11/giuseppe_contes.html
Cela ne t'évoque rien ?
Tanti basgi
Écrit par : Yves T | 25/08/2010
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