22/06/2009
Giuseppe Ungaretti
« On m’a fait observer que, ayant perdu un enfant qui avait neuf ans, j’ai appris de la manière la plus brutale que la mort est la mort. Ce fut la chose la plus terrible de ma vie. Je sais ce que la mort signifie, je le savais déjà avant ; mais depuis que m’a été arrachée la meilleure partie de moi, la mort, c’est en moi que je l’expérimente. Il Dolore est le livre que j’aime le plus, le livre que j’ai écrit dans les années horribles, la gorge nouée. Si j’en parlais, il me semblerait être impudique. Cette douleur ne cessera jamais de me déchirer ». Giuseppe Ungaretti
Fa dolce e forse qui vicino passi
Dicendo : « questo sole e tanto spazio
Ti calmino. Nel puro vento udire
Puoi il tempo camminare e la mia voce.
Ho in me raccolto a poco a poco e chiuso
Lo slancio muto della tua speranza,
Sono per te l’aurora e intatto giorno.
Il fait doux et peut-être que tu passes par ici
En disant : Que ce soleil et tant d’espace
T’apaisent. Dans le vent pur tu peux
Entendre le temps en marche avec ma voix.
J’ai peu à peu recueilli et je porte
L’élan muet de ton espérance
Je suis pour toi l’aurore le jour entier.
Hanno l’impercettibile sussurro,
Non fanno piu rumore
Del crescere dell’erba
Lieta dove non passa l’uomo.
Ils ont le chuchotement imperceptible
Ils ne font pas plus de bruit
Que l’herbe qui pousse
Heureuse là où l’homme n’est pas.
Ces extraits sont issus de : Une oeuvre originale de poésie Giuseppe Ungaretti traducteur Pratique et poétique de la traduction chez Guiseppe Ungaretti
Isabel Violante Picon - Presses Paris Sorbonne, 1998
11:42 Publié dans Giuseppe Ungaretti | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | Facebook
Commentaires
Vie d'un homme... Autobiographie. Pendant la guerre, la lumière apparaît :
" M'ullumino d'immenso ".
Je songe aussi au poème " Giorno per giorno ", en hommage à son fils et dont l'une des photos représente un enfant, les yeux remplis de lumière.
Je pense aussi à cette poésie du Brésil, où toute chose prend des tailles inhabituelles.
La poésie d'Ungaretti raconte la vie.
Écrit par : Fabrice Farre | 30/01/2012
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