19/05/2009
Vème poème posthume de P.P. Pasolini
Chaque jour est le dernier
dans l’étonnement de la touffeur matinale,
des fraîches voix : et à quoi sert
d’être clair, au-dedans de soi-même, pour l’éprouver
dans l’extension complète de son temps
si l’heure de la vie est toujours la dernière ?
L’avoir trop éprouvée, et ainsi
consommée : voilà pourquoi je vis dans le miracle
de la voir encore intacte. Personne
ne sait plus que moi la goûter avec autant d’enfantin
et féminin abandon, mais personne
ne ressent plus que moi cette joie vierge
comme un sacrilège.
Ogni giorno è l’ultimo
nello stupore dell’afa mattutina,
delle fresche voci : e a cosa importa
essere chiari, dentro, per soffrirla
nella intera estentione del suo tempo
se l’ora della vita è sempre l’ultima ?
L’averla troppo sofferta, e quindi
consumata : ecco perché vivo nel miracolo
di vederla ancora intatta. Nessuno
sa più di me goderla con tanto infantile
e femminile abbandono, ma nessuno
sente più di me quella vergine gioia
come un sacrilegio.
16:00 Publié dans Pier Paolo Pasolini | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook
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