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26/04/2009

Numéro 32 - Revue Nouveaux Délits

NOUVEAUX DELITS

Revue de poésie vive et dérivés

Numéro 32

 

 

 

 

 

numéro 32 revue nouveaux délits CG.jpg

 

 

Je n’aime

Pas les gens

Mais je vous aime

Mal et pleine d’exigences

Je fais une revue de poésie

Je fais une revue de

Je fais une revue

Je fais une

Je fais

Je

De poésie

Revue de poésie

Une revue de poésie

Nous faisons

Nous

 

Cg

 

 

 

 

Il faut rêver à haute voix, il faut chanter jusqu'à ce que le chant s'enracine, tronc, branches, oiseaux, astres,  chanter jusqu'à ce que le chant engendre et que sourde de la côte du dormeur l'épi rouge de la résurrection,  l'eau de la femme, la source pour boire et se voir et se reconnaître et se reprendre, la source pour se savoir homme, l'eau qui se parle à elle même dans la nuit et nous nomme de notre nom... la vie et la mort ne sont pas des mondes contraires, nous sommes une seule tige avec des fleurs jumelles, il faut désenterrer la parole perdue, rêver vers l'intérieur vers l'extérieur, déchiffrer le tatouage de la nuit et regarder midi dans les yeux, lui arracher son masque, se baigner dans le soleil et manger les fruits de la nuit,  épeler l'écriture de l'étoile et du fleuve, écouter ce que disent le sang et la marée,

la terre et le corps, revenir au point de départ...

Octavio Paz

 

in "La jarre cassée" dans "Liberté sur Parole"

 

 

 

AU SOMMAIRE

 

 

Délit du pied dans la porte : Renaud Marhic (Finistère), L’enfer un pied dans la porte.

 

Délit de poésie : Manuel Galaret (Lot), Frédéric Ohlen (Nouvelle- Calédonie)

 

Délit de racolage : Cathy Garcia (Lot), un nouveau recueil, Mystica perdita

 

Délit dedans les murs : Nathalie Riera, La parole derrière les verrous.

 

 

Délits d’(in)citations, boutures à disséminer.

 

Vous trouverez, c’est lassant,  le bulletin de complicité au fond en sortant.

 

 

Illustratrice de ce numéro* :

Cathy Garcia

 

MOTHERGODDESS 2.jpg

 

http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/

 

(*sauf pour les illustrations présentées avec Mystica Perdita : JL Millet)

 

 

 

Passez entre les fleurs et regardez :
Au bout du pré c’est le charnier.
 
Pas plus de cent, mais bien en tas,
Ventre d’insecte un peu géant

Avec des pieds à travers tout.
 
Le sexe est dit par les souliers,
Les regards ont coulé sans doute.
 
— Eux aussi
Préféraient des fleurs.


(…) 
            
On va, autant qu’on peut,
Les séparer,
 
Mettre chacun d’eux
Dans un trou à lui,
 
Parce qu’ensemble
Ils font trop de silence contre le bruit.

 

(…)


Lequel de nous voudrait
Se coucher parmi eux
 
Une heure, une heure ou deux,
Simplement pour l’hommage.

 
(…) 
           

 

Ici
Ne repose pas,

 
Ici ou là, jamais
Ne reposera
 
Ce qui reste,
Ce qui restera
De ces corps-là.

 

 

Eugène Guillevic

in Les charniers

 

  

Site de la revue

Commentaires

Coquille : c'est bien évidemment Eugène, et non Etienne Guillevic, la faute à moi-même !
bises!
Cathy

Écrit par : Cathy | 14/05/2009

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