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22/04/2009

Psaumes - Paul Claudel (une lecture de Claude Minière)

 

 

 

Paul Claudel, Psaumes, - Traductions 1918-1953

Gallimard, 2008

 

NOTE DE LECTURE………

 

« La manière que j’ai eue de mettre un pied devant l’autre, tout de même il est temps d’y songer, et toute cette écriture que j’ai écrite avec ma langue. » (Ps. 38)  La réécriture des Psaumes telle que la pratique Claudel donne une excellente occasion de « voir » sa poésie.  Répétitions, variations, corrections, épuisement, nouvel élan.  Un pas en arrière pour mieux sauter.  Langue cultivée ou des « simples », réclamations d’enfant têtu, emphase, demande nue, pression, humilité…Claudel mobilise toutes les capacités de sa lyre.  « Regardez mes doigts sans aucun bruit dans le rayon de soleil qui essaient la harpe entre mes genoux : il y a dix cordes » (Ps. 32).  L’instrument est toujours le même mais les changements de clef sont abrupts, selon le jour et l’heure, entre 1918 et 53.  On croit entendre un écho d’Hölderlin : « L’homme, avec tout cet honneur qui lui sied, n’a pas compris » (Ps. 48), et puis c’est Homère : « Dieu va au secours du matin avec l’aurore »(Ps. 45).  Le combattant échappe à ses poursuivants : il est debout sur le verset, converti, envers et contre tout dans les revers.  « Egorge-Moi la glorification ! »(Ps. 49), voilà comme Claudel se permet de faire parler Dieu.  Ou bien : « la beauté de la campagne est avec Moi. ».

                                                                                                    Claude Minière

 

 

 

 psaumes de claiudel.jpg« Les psaumes, ça n'est pas fait pour dormir dans des vieux livres poussiéreux, ni pour être ânonné ou roucoulé sur des airs qui manquent d'air, de beauté, de culot. C'est fait pour vivre aujourd'hui, louer, crier, pleurer, prier, danser ce qui fait le fond et l'arrière-fond de notre présent avec toute la panoplie des douleurs, espoirs, tristesses, joies.

Plutôt que de les retraduire, Paul Claudel a voulu les répondre comme l'écho, en les recréant en toute liberté dans cette langue charnelle, baroque, bruissante qui fait son génie.

Le résultat est explosif. »

Guy Goffette (Préface)

 

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