Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/03/2008

Ombromanie de Cathy Garcia

dans Une étape dans la clairière du 30 MARS 2008 - NUMÉRO 1 (diffusion uniquement par email) sur simple demande à : voyelles.aeiou@free.fr

« (…) Face à la haute peine tombée sur la noirceur des jours

Dans ce monde duquel le soleil s’est, à pas lents, retiré »

Salah Stétié « Brise et attestation du réel », Editions Fata Morgana, janvier 2004.

1856979753.JPGDans la très claire clairière par temps de brouillard, nous savons la saveur de vivre, mais savons aussi la fureur qui n’a pour métaphore que notre manière de faire face et de poursuivre, mais jamais démuni de nos flèches. Celles de l’amour, pas la guerre.

Cathy Garcia aspire t-elle à une voix plus ténue ? Est-elle de ceux et celles, nous, qui avons parfois le cœur vrillé de joie ou le dégoût à l’âme, la figure noire de ceux et celles, nous, qui écoutons Last call/Before K-O comme un appel de plus à la vigilance. Et l’appel est insistant.

Son tremblement repose t-il sur le désir enfoui d’un grand poème de la plénitude ? Grand vœu et amer aveu de faire aller la vie là où nous aimerions tant qu’elle nous emmène.

Vers des chemins que nous avons désertés par idéal meurtrier, par idéologie véreuse. Renouer avec les tables de jeux délaissés. Et en finir avec nos faces toujours plus obscurisées d’avoir cédé aux formalismes et aux formatages de tous genres.

Nathalie Riera


SERRE GORGE

La pluie laisse des copeaux

au creux des abreuvoirs

Les yeux des oiseaux le disent

le ciel devient trop noir

octobre enragé

déchire les arbres

cochés de rouge

les crapauds pleurent

sur la vieille margelle

tu le sais

jamais tu ne retourneras

sur tes pas

ou ceux d’un autre

et ta main lasse s’entrouvre

pour laisser couler

la miellée

les regrets se laissent compter

un par un

à ton serre-gorge

tu sais

le sang

l’aube

la fêlure du regard

où s’engouffre

la lumière

et sur le trou sur le

manque

tu poses la première syllabe

d’un nouveau cycle

de sable

tu sais

tu sais la roue qui

éparpille

dissout

tu sais l’alternance

la vanité

puis tu oublies

et courbée sur l’enclume

commences à forger

ton prochain

serre-gorge


Collection Encres Blanches N°307

ENCRES VIVES

Dirigée par Michel COSEM

Le site de l'auteur : http://delitdepoesie.hautetfort.com/

Cathy Garcia est aussi traductrice, et anime la Revue Nouveaux Délits

http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com

Les commentaires sont fermés.