04/09/2012
Katherine Mansfield
Katherine
Mansfield
Villa Pauline et autres poèmes
Traduction et préface de Philippe Blanchon
Site Editions la Nerthe/ http://librairielanerthe.blogspot.fr/
Le recueil s’ouvre sur des vers de jeunesse, écrits entre 21 et 23 ans et se clôt sur les derniers écrits alors qu’elle avait entre 29 et 31 ans. Dix ans donc entre les premiers et les derniers.
Dans les premiers poèmes elle restitue les approximations du langage enfantin. Cette enfance passée près de son frère revient de façon obsessionnelle : son ultime poème est inspiré encore par un souvenir avec son frère.
Les poèmes de la Ville Pauline sont centraux tant biographiquement que dans l’usage que Mansfield fait de l’art des vers. Ils forment un ensemble nous donnant à lire les mouvements émotionnels de Katherine lors de son premier séjour sur la Côte d’Azur : les retrouvailles avec Murry et sa perception de la nature.
Ces poèmes montrent une grande liberté, tant sur le plan métrique que par ses thèmes. La grande nouvelliste nous offre des récits en vers brefs ou non, elliptiques ou paraboliques, où sa tendresse comme son humour trouvent à s’exprimer.
Plus elle gagne en maturité plus elle donne vie à chaque être et à chaque élément naturel rentrant dans le poème. Elle est sans cesse au bord d’un abîme tout en étant au cœur du monde. Sa perception aigüe anime ses vers qui trouvent leur plein aboutissement en leur aspiration réconciliatrice. Mansfield oscille, d’un sentiment à l’autre. Elle fait fusionner son imagination en éveil depuis l’enfance et ses expériences de femme.
Les deux tiers de ces poèmes sont inédits en français.
Parution : 22/10/2012
ISBN : 9782916862316
88 pages
11,5 x 17
10.00 euros
À paraître le 22/10/2012
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24/05/2010
Katherine Mansfield (1888-1923)
Un propos de table de Coleridge
« Il est intolérable que les hommes qui ne savent rien, ne comprennent même pas le monde dans lequel ils vivent quotidiennement et auquel ils ramènent tout. »
A retenir !
« Bien que les évènements contemporains obscurcissent les évènements passés d’un vivant, il suffit qu’il soit mort pour que toute sa vie entre dans l’histoire et que toutes les actions se situent sur le même plan. »
Complètement faux !
« Une fréquentation intense de la Bible évitera toute vulgarité dans le style. »
Non, dans le langage.
« Pour ma part, ce n’est pas la terre qui est sous mes pieds qui fait mon pays. Mais sa langue, sa religion, ses lois, son gouvernement, son sang – c’est ça qui fait une patrie. »
Non, pour moi, c’est le sol que j’ai sous les pieds.
18 octobre 1920, Extrait du Journal de Katherine Mansfield
[…] Je voudrais vivre de façon à travailler de mes mains, de mon cœur et de mon cerveau. Je désire un jardin, une petite maison, de l’herbe, des bêtes, des livres, des tableaux, de la musique. Et je désire écrire, tirer de là ce que j’écrirai, exprimer ces choses. (Il se peut toutefois que je prenne pour sujet des cochers de fiacre. Peu importe.)
Mais la vie, la vie chaude, ardente, vivante – m’y enraciner – apprendre, désirer, savoir, sentir, penser, agir. Voilà ce que je veux. Rien de moins. Et voilà à quoi je dois m’efforcer.
14 octobre 1922, Extrait du Journal de Katherine Mansfield
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