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Numéro 7 - Carnets d'eucharis du 1er Mai 2009
© Photo en fond : Irène Suchocki
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L’air s’engouffre dans la pièce. Les grands arbres d’été/ s’agitent à hauteur du regard à notre réveil/ et le lierre hasarde vers l’intérieur de petites pousses/ qu’il faut entraîner vers le dehors – comme ces souvenirs/ si longtemps entraînés qu’ils peuvent se montrer/ et garder leurs distances. La dépression à gueule blanche/ s’éloigne de son ombre à la nage, comme un dauphin/ aux yeux humides, illisibles, infurtifs.
Je nage dans Homère. Livre vingt-trois.
Enfin Ulysse et Pénélope/ s’éveillent côte à côte. L’une des colonnes du lit/ est le tronc vivant d’un vieil olivier,
Il est leur secret. Comme eût pu l’être pour nous le lierre,
Persistant, frémissant, ineffable.
Extrait Lire au lit (6), « La lucarne » 1991
Seamus Heaney
2005, Editions Gallimard pour la traduction française.
Merci de noter la nouvelle adresse mail des Carnets d’Eucharis où vous pouvez m’adresser vos notes de lectures et autres textes autour de la poésie et des arts contemporains
SOMMAIRE………
Nathalie Cousin et sa série de photographies Galerie l’Air
Extraits de La lucarne de Seamus Heaney
La Galerie Alain Paire reçoit Vincent Bioulès
Texte monographique Julien Blaine, le Mémorialiste des Muses par Claude Darras
Paul Claudel, Psaumes (une lecture de Claude Minière)
La Dernière Epopée de Charles-Mézence Briseul aux éditions Ikko
Rainer Maria Rilke
Nouveaux Délits – Numéro 32 – Revue de poésie vive et dérivés
&
A LIRE ABSOLUMENT !
Brancusi contre les Etats-Unis : un dossier proposé par Christine Bauer sur le site "Regard au pluriel"
© Nathalie Cousin
Télécharger le bulletin
Carnets d'eucharis n°7 du 1 mai 2009.pdf
27/04/2009 | Lien permanent
Les Carnets d'Eucharis N°45 - Printemps 2015
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Poésie | LittératurePhotographie | Arts plastiques
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en ligne
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Les carnets d’eucharisn°45
PRINTEMPS 2015
[« cœur VÉGÉTAL »]
© Claude Brunet, 2015| Photographie numérique
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PHOTOGRAPHIE
ATA KANDO
Claude Brunet CŒUR VEGETAL
AUPASDULAVOIR
Du côté de la poésie croate
Branko Čegec[Lune pleine à Istanbul]
Gordana Benić[Les forgerons de l’ombre]
Antun ŠOLJAN[L’homme troué]
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LAURE MORALI[Orange sanguine]
PHILIPPE JAFFEUX & Carole Carcillo Mesrobian[IL]
ERIC SARNER[L'ÉVEILLEUR DE JEUNESSSE Rondeau pour Gregory]
MAURICE CHAPPAZ
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WILLIAM BRONK
À un musicien italien d’autrefois / For an early Italian musician
DES TRADUCTIONS
----------------●●●------------- osÍas stutman
[Poèmes extraits de “Poemas con palabras inglesas » traduits par Raymond Farina]
[Clairvision]
----------------------●●●------------- [Notes monochromes de Jacques Sicard]
DES LECTURES/DES PORTRAITS
[Carol Dunlop & Julio Cortázar : D’aire en aire : les indiens de l’autoroute]par Nathalie Riera
[Bruno Fern, Le petit test]par Tristan Hordé
[Pascal Boulanger : Confiteor]par Claude Minière
[NOUVELLESPARUTIONS]
JOSÉ CORTI – LA PASSE DU VENT– SITAUDIS– CHRISTIAN BOURGOIS – TITULI – UNES – …
05/06/2015 | Lien permanent
Les Carnets d'Eucharis par Patrick Kéchichian
Les Carnets d'Eucharis
Poésie/Littérature Photographie Arts plastiques
par Patrick Kéchichian
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L’événement est à marquer d’une pierre blanche. Ces dernières années, on voyait surtout des revues qui passaient – étaient contraintes de passer – de l’état papier à l’état virtuel. On s’est presque habitué à tourner des pages qui n’avaient aucune réalité palpable, même si la machine, par excès de zèle, imite parfois le bruit ! La littérature, l’écrit, en voie de dématérialisation : la chose avait, a toujours, de quoi nous alarmer. Là, c’est l’inverse : le papier a une consistance, une odeur. On respire mieux soudain.
Les Carnets d’Eucharis, animés par Nathalie Riera, existent depuis 2008 en version numérique. Prose et poésie, mais aussi arts plastiques et réflexion critique se rencontrent, se croisent, dialoguent. Dans le premier numéro papier elle explique dans un entretien la vocation de sa revue : « Ma décision d’en venir, une fois par an, à une version papier, est aussi une manière de ne pas négliger un autre pan du lectorat qui s’avère peu attaché à la seule lecture numérique. Je n’ai aucune certitude quant à savoir si cela est ou non un bon choix. Certains lecteurs ont trouvé la démarche curieuse, l’estimant à contre-courant de ce qui se passe actuellement, à savoir la désertion du support papier en faveur du support numérique. » Puis elle cite cette amorce d’analyse par Claude Minière : « Dans le passage à l’édition “papier”, il y a un geste significatif. Par là, vous allez vers ce qui se donne à la main, ce qui peut se lire dans la main (dans la méditation) – et donc n’est plus sous l’impression binaire “informatique”, se déroulant pour l’œil seul. C’est important. » Oui, Claude Minière a raison de souligner la signification de ce passage préalable par la main qui éprouve avant l’œil, autrement que lui. Ce « travail de circulation » dont parle Nathalie Riera trouve là, en même temps que son support naturel, sa raison d’être.
Le premier numéro est consacré à Susan Sontag, avec des contributions diverses et des extraits de l’oeuvre. La littérature n’est pas un secteur délimité. « Lire c’est espérer le voyage qui ébranle mes certitudes ou mes acquis », affirme Nathalie Riera dans le même entretien. Le geste esthétique comme volonté de « faire de la résistance » : Susan Sontag, jusqu’à sa mort en décembre 2004 à New-York (elle était née en 1933) incarna cet esprit de résistance. La vieille Europe autant que le Nouveau Monde, la politique et l’esthétique, la capacité d’admiration et la volonté d’analyse s’harmonisaient chez elle au sein d’une grande intelligence. Intelligence dont témoignent ses écrits, y compris posthumes (on édite actuellement son Journal chez Christian Bourgois). « Si je me suis engagé en littérature, tout d’abord comme lectrice puis comme écrivain, c’est aussi une extension de mes sympathies pour d’autres personnes, d’autres domaines, d’autres rêves, d’autres mondes, d’autres grandes questions. » Cette forme de « sympathie », assez rarement revendiquée par les écrivains, ne vient pas concurrencer l’intelligence, mais la renforcer.
Le dossier Sontag occupe environ le tiers du numéro. Des cahiers de création, poétique, photographique et de traduction, forment la deuxième partie. Enfin, classiquement (mais nécessairement), un ensemble de recensions critiques conclut le numéro.
La Revue des revues no 50, 2013
■ LIEN : http://www.entrevues.org/revue_extrait.php?id=8193
06/10/2013 | Lien permanent
Susan Sontag, Les Carnets d'Eucharis - par Marie-Christine Masset
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UNE LECTURE DE
MARIE-CHRISTINE MASSET
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SUSAN SONTAG, LES CARNETS D’EUCHARIS, NATHALIE RIERA
Avec l’aimable autorisation de Marie-Christine Masset
L’article paraîtra dans le prochain numéro :
N°12 - Mars, 2014
Site | © http://www.revuephoenix.com/
RevuePhoenix
9 rue Sylvabelle
13006 Marseille - FRANCE
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En liminaire de l’ouvrage, dans son entretien avec Richard Skryzak, Nathalie Riera nous éclaire sur sa volonté de n’avoir pas à choisir entre le support numérique et le papier pour «faire circuler, faire (re)connaître, et pourquoi pas faire admettre que notre attention à la littérature et à l’art est la liberté de l’homme et de l’esprit.» Personne n’ignore plus la revue de poésie en ligne : Les Carnets d’Eucharis, active depuis 2008, son audace, sa richesse et ce nécessaire parti-pris d’offrir à l’internaute «le mouvement du sang», celui de la création dans les domaines de la poésie, de la littérature, de la photographie et des Arts Plastiques. Ce numéro 1 version papier consacré à Susan Sontag est un manifeste pour la littérature : «ce qui chez Susan Sontag résonne en moi ? Rien de plus important que cette volonté de ne pas occulter en littérature la dimension d’expérience, ne pas faire de la littérature désincarnée». Les contributions (neuf) éclairent le parcours de cette femme, son œuvre, ses combats, son refus du mensonge, du compromis, et cette interrogation comme le sens à donner à chaque mot : «La seule question qui vaille à propos d’un livre, un vrai, c’est : «Dans quel état va-t-il laisser la littérature ?»
Ses œuvres sont éclairantes : « La première tache de l’écrivain n’est pas d’avoir des opinions mais de dire la vérité » écrit-elle dans Garder le sens mais altérer la forme », elle n’hésite pas à se confronter aux combats du monde, ira sur le terrain : Vietnam, Kosovo, chercher la vérité, sa vérité « sa révolution intérieure » comme l’écrit si justement Angèle Paoli. Susan Sontag refuse le divertissement, son œuvre est sérieuse et, en conséquence, lisible. Elle sauve la littérature dont le dessein est d’être «prophétique».
Comme l’écrit Richard Skryzak : «les signes circulent» : Au pas du Lavoir (douze voix contemporaines), Le Chantier du Photographe, Traduction (plaisir de retrouver entre autres Alda Merini) et Recensions (dont un très riche portrait de Pierre Alechinsky) complètent ce numéro 1 papier qui peut, comme le dit Claude Minière, «se lire dans la main (dans la méditation)». A nous de reprendre cette phrase de Susan Sontag citée par Nathalie Riera : «Le poète est sauvé d’un égoïsme vulgaire par la force et la beauté de ses admirations.» Beau livre.
Marie-Christine Masset, janvier 2014
© Les Carnets d’Eucharis
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