Pier Paolo Pasolini (18/01/2014)
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« Pasolini représente une mémoire, la mémoire d’un pays déchiré entre tradition et développement économique, entre un passé paysan et ouvrier et un présent post capitaliste dans lequel progrès et développement ne sont pas forcément des synonymes. Cette mémoire, vive, s’est exprimée et s’exprime à travers les nombreuses commémorations et célébrations organisées depuis novembre 1975 à l’intérieur et à l’extérieur de la Péninsule.
Mais Pasolini représente également un héritage pour nombre d’artistes du passé récent, du présent et sûrement du futur, qui ont su et voulu puiser dans une œuvre immense, complexe, toujours à la frontière entre la réalité et le rêve, l’histoire et l’utopie, tout un répertoire d’images, de raisonnements et de valeurs universelles que notre poète-cinéaste nous a laissé dans son corpus. Il s’agit de cinéastes, d’intellectuels, de poètes, d’écrivains, de chorégraphes, d’artistes qui, sans constituer d’école et des quatre coins du monde, se sont retrouvés à créer en partant du sens esthétique et de la sensibilité de quelqu’un qui, par ailleurs, n’a jamais voulu être un maître ou un père, mais plutôt un « frère aîné ». Pasolini donc comme un « maître sans école », comme un point de départ pour faire évoluer – au-delà de tout type de frontière – l’acte de création, pour essayer de lire « différemment » notre temps, notre réalité sans préjugés et surtout sans la prétention de vouloir prononcer une Vérité définitive et ultime. »
Extrait de : « Pasolini : les héritages d’un maître sans école »
Flaviano Pisanelli – conférence du 28 mai 2013 au cipM
Cahier du Refuge
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cipM, juin 2013
cipM
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