Stanislas Rodanski (09/01/2014)
Je suis parfois cet homme
Sur le site :Association Stanislas Rodanski
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Que je sois – la balle d’or lancée dans le Soleil levant.
Que je sois – le pendule qui revient au point mort chercher la verticale nocturne du verbe.
Que je sois – l’un et l’autre plateau de la balance, Ie fléau. La période comprise entre les deux extrêmes de la saccade universelle qui est le battement de cœur suivant celui dont on peut douter au possible et tout attendre de son anxieux « rien ne va plus ».
Je lance au possible ce défi : Que je sois la balle au bond d’un instant de liberté.
Je lance ce cri – que je sois la balle de son silence.
Mon départ s’appelle toujours, tous les jours et tous les instants du grand jour. Mon retour à jamais, éternelle verticale nocturne, point mort, égal à lui-même, que l’autre franchit – toujours.
Qui suis-je?
Toujours le même revenant, ce qui revient à dire encore un autre.
Stanislas Rodanski Des proies aux chimères
Édition établie et présentée par François-René Simon
Collection Blanche, Gallimard, 2013
Sur le site :Editions Gallimard – Collection « Blanche »
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Quatrième de couverture
Repéré par Julien Gracq et André Breton, Stanislas Rodanski (1927-1981) fait partie des marges du surréalisme, de ces figures extrêmes qui en posent naturellement les jalons. Ce recueil est constitué de poèmes écrits entre 1946 et 1952, presque tous inédits, qui offrent la découverte du poète après celle du Rodanski écrivain «surréaliste». Ici, il arpente en veilleur un territoire froid et nocturne. Dans son paysage intérieur sont dressées des phrases-lanternes auprès desquelles il revient pour relancer son discours et réchauffer sa flamme. Rodanski suit les mots tout en disant «je suis les mots», utilise les paradoxes et les antithèses pour forcer le langage, pour trouver la voie de l’être et le «cours de la liberté». Chez lui la folie est devenue une «vertu morale» et Rodanski se réclame du «fanal de Maldoror» tout en marchant dans les pas de Nerval. Son univers poétique s'étend du romantisme allemand de Novalis et de Hölderlin au panthéon surréaliste avec lequel il dialogue (allusions à Breton, Sade, Vaché, Jarry, ou Rimbaud) dans un style unique, cristallin, où pointe un humour noir et désespéré.
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AUTRES SITES À CONSULTER
Sur le site :Librairie-Galerie Le Monte en l’Air
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Sur le site :Poezibao [Anthologie permanente]
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Sur le site :MEDIAPART
[L’impossible réel du poète Rodanski
Par Patrice Beray
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