Antonio Porchia, voix réunies (éditions Erès, 2013) (29/07/2013)
ANTONIO PORCHIA
Voix réunies
(Editions Erès, 2013)
COLLECTION « PO&PSY » dirigée par Danièle Faugeras & Pascale Janot
Traduites de l’espagnol par Danièle Faugeras
SITE DE L’EDITEUR - http://www.editions-eres.com/
Antonio PORCHIA
Site officiel | © http://www.antonioporchia.com.ar/
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■■■ Antonio Porchia (1885-1968), natif de la région de Calabre (Italie), est décrit comme un homme très introverti, ne parlant que très peu, aussi secret que ses voix intérieures. Poète-aphoriste d’un unique ouvrage : « Voces » (Voix), dont la première édition est adressée au poète et critique Roger Caillois, il émigre en Argentine, à Buenos Aires, dans les années 1910, après le décès du père. Parmi les personnalités littéraires marquées par le travail de Porchia, citons Breton, Miller, et parmi ses proches amis, Juarroz et Badii. Dès 1949, « Voces » sera traduit et publié en France (par Caillois), puis également en Allemagne, en Italie et en Amérique du Sud.
Les Editions Erès ont réunies dans leur intégralité les voix d’Antonio Porchia, dans une nouvelle traduction de Danièle Faugeras. Voix réunies est le deuxième volume de la collection PO&PSY in extenso.
Ouvrage composé de 1182 aphorismes, ou sortes de « sentences », la présente traduction s’appuie sur la publication en 2006 par les éditions Pre-Textos (Valencia).
Nathalie Riera, juillet 2013
Les carnets d'eucharis
Les hauteurs guident, mais dans les hauteurs.
La alturas guÍan, pero en las alturas.
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Mes yeux, pour avoir été des ponts, sont des abîmes.
Mis ojos, por haber sido puentes, son abismos.
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Cent hommes, ensemble, sont la centième partie d’un homme.
Cien hombres, juntos, son la centésima parte de un hombre.
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Le lointain, le très lointain, le plus lointain, je ne l’ai trouvé que dans mon sang.
Lo lejano, lo muy lejano, lo más lejano, sólo lo hallé en mi sangre.
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La fleur que tu tiens dans tes mains est née aujourd’hui et déjà elle a ton âge.
La flor que tienes en tus manos ha nacido hoy y ya tiene tu edad.
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La douleur ne nous suit pas : elle marche devant.
El dolor no nos sigue : camina adelante.
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Tu es venu à ce monde qui ne comprend rien sans mots, presque sans mots.
Has venido a este mundo que no entiende nada sin palabras, casa sin palabras.
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L’arbre est seul, le nuage est seul. Tout est seul quand moi je suis seul.
El árbol está solo, la nube está sola. Todo está solo cuando yo estoy solo.
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L’homme aveugle porte une étoile sur ses épaules.
El hombre ciego lleva una estrella sobre sus hombros.
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■ SITES A CONSULTER :
Editions Erès
http://www.editions-eres.com/parutions/psychanalyse/poetpsy/p3193-voix-reunies.htm
Site officiel Antonio Porchia
http://www.antonioporchia.com.ar/
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