Revue chiendents (01/03/2012)
REVUE chiendents n°2
cahier d’arts et de littératures
“JEAN-LUC POULIQUEN OU LE VOYAGEUR DE MEMOIRE”
Chiendents présente pour sa deuxième édition un portrait attrayant du poète Jean-Luc Pouliquen ou le Voyageur de mémoire. On reconnaîtra en dessin de couverture le coup de crayon de Jacques Basse.
Ce cahier s’organise autour d’un entretien de l’auteur avec le philosophe et musicien Gaspar Paz, et d’une présentation des trois derniers ouvrages Mémoire sans tain (Poésies 1982-2002) (Harmattan, 2009), Ce lien secret qui les rassemble (éd. du Petit Véhicule, 2010) et du tout récent Le poète et le diplomate écrit avec Wernfried Koeffler et préfacé par Adolfo Pérez Esquivel, Prix Nobel de Paix.
Jean-Luc Pouliquen a dirigé Les Cahiers de Garlaban de 1987 à 1997, et a consacré deux études au philosophe Gaston Bachelard.
Extrait de l’entretien
G.P. : Que pensez-vous des relations entre les langages artistiques et la politique ?
J-L. P. : La politique, au sens de l’art de gouverner les hommes et d’user du pouvoir, n’a pas de relation directe avec la poésie. Machiavel n’était pas un poète. Par contre, le langage artistique, en modifiant les représentations du monde et les rapports humains, va modifier à terme le corps social, obligeant ainsi les politiques à en tenir compte. Il peut y avoir des discours révolutionnaires exprimés de manière très conventionnelle et des créations artistiques sans apparente portée politique dont le langage est une véritable remise en cause de l’ordre établi. C’est à mon sens avant tout sur ce terrain que l’on attend l’artiste, ce qui ne l’empêche pas d’assumer ses responsabilités de citoyen du monde.
Editions du Petit Véhicule
20, rue du Coudray – 44000 NANTES
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