Nathalie Riera, là où fleurs où flèches (24/08/2011)
Là où fleurs éclatent du linge des chairs en silence la passion sa radiance où flèches ne volent plus Depuis le jardin aux chants nombreux de chair & d’argile aux courbes pétrifiées devant le miroir vous que je ne vois pas vos regards comme autant de sagaies guêpes à l’antre des pudeurs
Leste le cheval dans la bataille
Le livre n’est pas qu’une affaire de mots
Vivre n’est pas qu’une affaire de survivre
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Recommence le rouge ou le noir des mûriers – il faut passer un accord avec les accrocs, les manquements – les racines, les épines – parce qu’il y a encore le soleil, et sur la page le phosphène des typographies, des chemins sans images
&t les travaux du cœur, ce qu’il peut tisser
&t l’aura des verdures, tout près du malheur de la parole
Nathalie Riera là où fleurs où flèches
©
Revue GPU, N°6, 2011
Chère Nathalie,
J'ai lu "Là où fleurs où flèches"
L'absence d'une musique classique que vous avez voulue m'a obligée à rentrer d'une manière frontale dans vos mots. Certes, ce fut une difficulté pour moi en première lecture. Cependant le "déséquilibre syntaxique" maîtrisé et délicat m'a permis une autre ouverture avec votre poésie. L'intérêt d'un texte poétique et donc du vôtre est que nous pouvons le lire et le relire car une belle écriture poétique est le dévoilement à chaque nouvelle lecture d'une sensation différente. C'est le miracle de la poésie qui n'a pas de prise avec le temps.
Certains passages m'ont particulièrement touchée notamment : "Recommence le rouge ou le noir des mûriers - il faut passer un accord avec les accrocs
...
& les travaux du cœur, ce qu'il peut tisser"
Rendre la nature en mots et la basculer dans la chair crée une intensification du vivre. Frédérique Ventos, mai 2011
Editions Frédérique Ventos
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Là où fleurs où flèches…
ces quelques pages, Nathalie Riera,
lues en essayant d’adopter leur rythme
donc assez vite précipitamment
puis à perte de souffle
en effet pas qu’une affaire de mots
affaire de sauts affaire de sens
liés à la sonorité
aux muscles de la langue
voyelles couleurs
les yeux dans la gorge
et l’étourdissement final
le regret de perdre tout à coup
les pétales de la langue
MERCI
Bernard Noël, 23 avril 2011
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