Jacques Garelli, Fulgurations de l'être (éd. José Corti, 2011) (11/06/2011)
Sans courroies, ni engrenages, sans frictions, ni chaînes, c’est alors que les mots transmuent sa mémoire.
Il y va d’une toile, où les sons s’égrènent, d’un champ multicolore, aux réserves d’ombres, qui font surgir des sources, les scories lavées du monde, où s’abreuvent quelques gorges aux plumes d’oiseaux sans nom.
Echo venant de loin, qui suscite ce langage, dont nulle espèce, jamais, n’a brandi les tisons.
(p. 12)
Radeau sans Méduse
Les piliers espacés aux hémicycles du silence, leurs points de sutures et de convergences croisent, aventureux, sur les bivouacs transis de l’ombre, avant qu’ils ne se soldent en poussières et en eau. Tensions multiples, dont les galets d’une plage offrent en filigrane, pour un lecteur sans page, la tête d’un cheval, ou le buste d’un taureau.
Ainsi, les attentes s’induisent en spectacles, sur les planches vermoulues, que harcèle, sans les dédire, la houle chargée d’écume, où tangue mon radeau.
(p. 89)
■ Sur le site Terres de femmes (Angèle Paoli)
■ Sur le site de la Maison des Ecrivains et de la Littérature
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