Giorgio Caproni (28/08/2010)
Petits vers presque écologiques
Ne tuez pas la mer,
la libellule, le vent.
N’étouffez pas le gémissement
(le chant !) du lamantin.
Le galagon, le pin :
l’homme est fait de cela aussi.
Et qui par vil profit
foudroie un poisson, un fleuve,
ne le faites pas chevalier
du mérite. L’amour
finit où l’herbe finit,
où l’eau meurt. Où disparaissant, la forêt
et l’air vert, ceux qui restent
soupirent dans le toujours plus vaste
pays dévasté : « Comment
l’homme disparu,
la terre pourrait redevenir belle. »
Traduit par Philippe di Meo
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