Nouveaux Délits (Cathy Garcia) invite La Barbacane (Max Pons) (09/09/2009)

Mardi 8 septembre, 21 heures, au Théâtre de la Fourdonne

 

Soirée poésie.jpgMax Pons est né en 1927, aux confins du Quercy et du Périgord. Adolescence à Fumel (Lot-et-Garonne). Etudes de lettres, puis études hispaniques à Barcelone où il résidera une dizaine d’années. Conservateur du château de Bonaguil (Lot-et-Garonne) de 1954 à 1992, il y organise des Rencontres poétiques de 1966 à 1975. Poète, Max Pons édifie à partir de 1963 un “château des mots” en fondant “la Barbacane”, revue qui allie la qualité typographique et l’exigence littéraire la plus haute. C’est une revue, qui a nom la Barbacane. Le mot, d’origine arabe, désigne, on ne s’en étonnera pas, un ouvrage de fortification au Moyen Age. Forme circulaire ou semi-circulaire, la barbacane protégeait un passage, une porte ou une poterne. “Revue des pierres et des hommes”, la Barbacane est née de la rencontre entre Max Pons – il avait 36 ans à l’époque – et du poète Jean Follain, au pied de la forteresse médiévale de Bonaguil justement. “Raconter cette expérience, souligne Max Pons, c’est raconter le combat d’un poète, lequel, au fond de son abri provincial, tente de faire entendre une voix de plus en plus couverte par d’impitoyables médias. La lutte est inégale, certes, mais elle est belle. C’est le combat du singulier contre le pluriel. Du rêve contre la réalité. Ma devise reste : « Le réel est du rêve qui a réussi. »” Cela permet de rester tout de même réaliste, avec une philosophie teintée d’humour : “L’expérience de la Barbacane devait, au fil des années, me faire comprendre que l’amour de la littérature et la passion du livre étaient appelées peu à peu à se transformer en industrie du papier, en épicerie littéraire.”


Au cours de l’été 2004, la revue a fêté ses quarante ans d’existence. La Barbacane se distingue par sa qualité typographique (due à la rencontre de Max Pons, avec un maître en ce domaine, Yves Filhol) et par ce que Pierre Seghers appelait à son propos, le “sens de l’amitié” par la littérature et la poésie. La Barbacane défend davantage la création que le commentaire. Les 80 numéros et les 47 livres publiés témoignent, par leur qualité et leur diversité, par l’attention prêtée aux jeunes écrivains, de cette exigence. Un fort engagement est demandé aux auteurs. Le choix de l’indépendance a pour conséquence une vie économique difficile, appuyée sur les abonnements, le travail auprès des libraires et de la presse littéraire. Depuis juin 2003, la revue est dirigée par Pierre Clavilier. Parmi les nombreux poètes publiés au cours depuis sa création, citons Jean Follain, Guillevic, Jean Rousselot, Charles Le Quintrec, Robert Sabatier, Pierre Albert-Biro, Gabrielle Althen, Michel Host… Un numéro double consacré aux “Voix de la nouvelle” est sorti cette année.



Contact : la Barbacane BP 47, 45000 Fumel.

 

 

Nouveaux Délits est née en 2003, fondée par Cathy Garcia, poète également, qui en est la coupable/responsable de bout en bout. Cette revue de poésie vive et dérivés, comme elle se plait à la nommer, auto éditée, auto diffusée, en est à son 33ème numéro, imprimé maison sur du papier recyclé. Revue dite engagée, c’est une revue qui se veut avant tout espace de liberté, où puisse circuler une parole vivante, voire impertinente. Des poètes de France et du monde entier, qu’elle traduit parfois elle-même, notamment des poètes amérindiens, des poètes connus mais aussi souvent inconnus ou méconnus. La revue s’ouvre aux voix marginales, aux voix des sans voix. On y retrouve des auteurs publiés également dans la Barbacane, comme quoi une certaine résonnance existe entre ces deux revues qui ont quarante années de différence mais partage un même élan. Sans doute cet amour fou des mots vrais et des humains qui les portent. Et une même terre natale : le Lot.


Web: http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/


Mèl: revuenouveauxdelits@wanadoo.fr

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