Ossip Mandelstam (18/04/2009)

OSSIP MANDELSTAM


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Photo couverture « Contre tout espoir »

 

« Il ne me reste qu'un seul souci sur terre, un souci d'or : porter le poids du temps. »

 

 

Ossip Mandelstam est né le 2 janvier 1891 à Varsovie, fit des études à Paris, Heidelberg et Saint-Pétersbourg. En 1911-1912, il participa avec Goumilov et Akhmatova à la création de l’Acméisme qui s’oppose au verbe désincarné des symbolistes par le recours à un langage « simple et concret », visant à porter à son apogée la dimension poétique du quotidien.

Mandelstam est arrêté pour activités contre-révolutionnaires en mai 1938, et condamné à 5 ans de travaux forcés. Il décède le 27 décembre 1938 au goulag Archipelago près de Vladivostock (Russie). Son corps est jeté dans une fosse commune.

 

 

 

 

Simple promesse

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Poésie – Editions La Dogana, 1994 (Poèmes traduits du russe par Philippe Jaccottet, Louis Martinez et Jean-Claude Schneider. Postface de Florian Rodari)

« Mandelstam est mort pour avoir dit tout haut à six ou sept personnes ce qu’il pensait de Staline, de ses doigts épais et gras comme des vers, de sa moustache grouillante de cafards. Il est mort parce qu’il ne savait se taire, qu’il voulait conserver à sa langue sa course fraîche, son existence de chasseur… Pourtant la lutte menée par Mandelstam dans le poème reflète une pensée beaucoup plus vaste et généreuse que la stricte opposition à une tyrannie particulière, elle exprime le souhait pour tous de survivre sur cette terre plus vraie et redoutable… » (Extrait de la postface) Pour + d'infos

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Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée (France)

Ossip MANDELSTAM
( 1891 - 1938 )

ICI (biographie)

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À mes lèvres je porte ces verdures,
Ce gluant jugement de feuilles,
Cette terre parjure, mère
Des perce-neige, des érables, des chênes.

Vois comme je deviens aveugle et fort
 De me soumettre aux modestes racines,
Et n'est-ce pas trop de splendeur
Aux yeux que ce parc fulminant?

Les crapauds, telles des billes de mercure,
Forment un globe de leurs voix nouées,
Les rameaux se changent en branches
Et la buée en chimère de lait.

30 avril 1937
Traduit par Philippe Jaccottet

Sur le site Esprits nomades de Gil Pressnitzer, lire un ensemble d’articles et de poèmes.

 

 

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« … au-delà des appréciations esthé-tiques, au –delà des considérations d’histoire littéraire, la poésie de Mandelstam est exemplaire : il y a en elle une confiance, une certitude calme, imperturbable, le sentiment d’être dans le juste, qui, indépendamment des circonstances douloureuses et tragiques qui l’ont vu naître, ne cessent de rayonner pour nous et de témoigner que la poésie est, de toutes nos entreprises, la plus légitime et la plus fondée qui soit. »  Mandelstam et la parole (1) Jean-Marie Barnaud

 

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ENTRETIEN SUR DANTE précédé de LA PELISSE
Editions La Dogana, 1989
(Traduit du russe par Jean-Claude Schneider,
préface de Florian Rodari)

 

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Première prose de Mandelstam, La Pelisse contient en germe toutes les qualités qui feront le prix de ses meilleures réussites dans ce genre, Le Timbre égyptien, Le Bruit du temps, La Quatrième Prose. Quant à l’essai sur Dante, ce n’est pas seulement la plus brillante approche de Mandelstam dans le domaine critique, mais c’est surtout l’un des plus émouvants hommages de poète à poète à travers les siècles.

" Ceux qui disent de Dante qu’il a quelque chose de sculptural sont victimes des définitions indigentes qu’on a données de ce grand Européen. La poésie de Dante s’approprie, dans tous leurs modes, les énergies connues du savoir contemporain. Sa nature profonde repose sur l’unité de la lumière, du son et de la matière. Lire Dante, c’est surtout un effort infini qui, dans la mesure où il est couronné de succès, nous éloigne du but. Si une première lecture ne provoque pas en nous qu’essoufflement et saine lassitude, il faut se munir, pour celles qui la suivront, d’une paire inusable de brodequins de montagne à semelles cloutées. Ce n’est pas plaisanterie de ma part si je me pose la question de savoir combien de semelles Alighieri a usées, combien de chaussures en peau de boeuf, combien de sandales, tout le temps qu’a duré son travail poétique, en cheminant sur les sentiers de chèvres de l’Italie. (…) Philosophie et poésie sont, chez Dante, toujours en marche, toujours sur pied. "

Ossip Mandelstam

 

 

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Le Timbre Egyptien

Editions Le Bruit du temps, 2009

 

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Quatrième de couverture :

« Il est terrible de penser que notre vie est un roman, sans intrigue et sans héros, fait de vide et de verre, du chaud balbutiement des seules digressions et du délire de l’influenza pétersbourgeoise.

L’Aurore aux doigts de rose a cassé ses crayons de couleur. Ils gisent aujourd’hui comme de jeunes oiseaux, avec des becs béants et vides. Cependant, tout absolument me semble contenir les arrhes de mon délire favori en prose ». Ossip Mandelstam, Le Timbre Egyptien, 1928

 

(Traduit du russe par Georges Limbour et D.S. Mirsky – Préface de Ralph Dutli – Postface de Clarence Brown)

 

 

Feuilleter le livre depuis le site LE BRUIT DU TEMPS

 

 

 

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