"Légère cendre au pied du jour" (05/06/2008)
Et moi maintenant tout entier dans la cascade céleste,
enveloppé dans la chevelure de l’air,
ici, l’égal des feuilles les plus lumineuses,
suspendu à peine moins haut que la buse,
regardant,
écoutant
n et les papillons sont autant de flammes perdues,
les montagnes autant de fumées --,
un instant, d’embrasser le cercle entier du ciel
autour de moi, j’y crois la mort comprise.
Je ne vois presque plus rien que la lumière,
les cris d’oiseaux lointains en sont les nœuds,
la montagne ?
Légère cendre
au pied du jour.
Philippe Jaccottet
A la lumière d’hiver « Leçons » (p.32)
22:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook