Dans le Bulletin d'eucharis du 20 mai (19/05/2008)
« Je voudrais que le livre soit comme une nappe de champs, openfields, encore que quelques bosquets d’arbres pour se cacher, souffler un peu, penser à autre chose, ne seraient pas de trop. Le livre a cette faculté d’être à la fois un bocage et son contraire,à la fois les passages, la croisée, le moins de haies possible et puis aussi le retranchement, l’immobilité, de quoi s’enliser avec bonheur.»
Vous, (p.21) Editions Léo Scheer, 2004»
Du 26 au 31 mai 2008
Vernissage lundi 26 mai à 18h30
Contact
LA GALERIE DU TABLEAU
37, rue Sylvabelle - 13006 Marseille - tél : 04 91 57 05 34
http://www.galeriedutableau.org
« Dans ce cycle de travail, je veux faire valoir l’idée d’une possibilité de transcrire par des formes plastiques abstraites et géométriques une critique précise de l’espace de la société et des signes qui la composent et la représentent. Je considère, après Peter Halley et après la critique foucaldienne, que la géométrie et l’abstraction sont les instruments du pouvoir, en sont les termes qui servent autant à sa propagande qu’à son organisation. Comme le dit Halley : les artistes devraient faire acte d’auto-critique et devraient être ceux qui aident à décrypter les signes et à en révéler les signifiants. Quoi de neuf dans tout cela ? La construction d’un monde déshumanisé s’accroît et se précise et il est très utile d’en décrire les mécanismes de façon aussi précise qu’imagée pour en affiner la conscience. Le fait de l’ignorer ne ferait que confirmer un peu plus ce système duquel nous sommes partie prenante. » Véronique Rizzo
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Les années jeunesse
Ai-je spontanément choisi de réunir pour ce numéro Cathy Garcia et Gérard Larnac, tout simplement pour leur auteur commun : Kenneth White, mais aussi, et surtout, pour ces « années jeunesse » envers lesquelles (et ces années passées) nous pouvons encore tirer la force de ce qui est libre, nous laissant emporter par ce qui s’offre à nous, avec ses ombres et ses fruits, ses retenues et ses fiertés.
avec Cathy Garcia
LES ANNÉES
CHIENNES
1989 – 1997
Série auto-digestion
« Sortir Les années chiennes, pour digérer mes 20 ans… »
Poèmes de jeunesse (1989 – 1997). Poèmes naïfs, maladroits, même si un peu retravaillés, alors pourquoi les publier ? Sans doute la réponse la plus approchante serait celle-ci : auto-digestion. Sortir Les années chiennes, pour digérer mes 20 ans… Ce qui alors était sombre est aujourd’hui totalement saturé de noir. Conséquence logique d’une volonté qui ne devrait pas nous échapper…. Vos enfants ont 20 ans, s’habillent de noir, dépriment, s’abîment, se droguent et vous ne les comprenez pas ? Les jeunes sont le symptôme des sociétés et leurs élans hélas, sont si facilement manipulables. Une jeunesse suicidaire reflète une société suicidaire, celle qui deale en toute légalité un arsenal d’anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères et poisons en tout genre censés nous aider à vivre… Une jeunesse violente, délinquante est le symptôme d’une société violente et délinquante. Aujourd’hui être violent et délinquant en affaire cela s’appelle être compétitif. Être violent et délinquant à l’échelle d’un État, cela s’appelle défendre la démocratie. La violence et la délinquance dans la rue, moi j’appelle ça une jeunesse en détresse. Parfois c’est un peuple tout entier qui devient violent et délinquant. Et ça s’appelle une révolution. Alors oui, voilà des poèmes de mes vingt ans, des poèmes qui n’ont rien de révolutionnaire mais que je voudrais présenter simplement comme un hommage à la fragilité. Un hommage à chaque nouvelle génération trahie dans ses plus beaux élans et sacrifiée sur l’autel mercantile.
Je dédie Les années chiennes à la jeunesse d’aujourd’hui et de demain, puissent vos élans nous conduire vers des jours meilleurs.
CG, le 21 novembre 2006
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