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LES CARNETS D'EUCHARIS - SUR LES ROUTES DU MONDE (Vol. II, 2019)
LES CARNETS
D’EUCHARIS
[Édition 2019]
CLAUDE DOURGUIN
CLARICE LISPECTOR – OLIVIER ROLIN – EDUARDO ARROYO
[PARUTION LE 25 MARS 2019]
Tristan Hordé Myrto Gondicas Pierre Chappuis Bernhild Boie Jean-Baptiste Para Claude Chambard Éryck de Rubercy Marco Martella Didier Pinaud Richard Blin Michaël Bishop Nathalie Riera
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[… l’asphalte trace ses trajectoires de tentation, montées, courbes, descente, sombres, humides ou claires elles arpentent le pays, me voici encore et toujours halée par le mirage des découvertes, dans l’air glacial et dur projetée vers là-bas – au loin que je rejoindrai, une lumière, une contrée, un rivage, des architectures différentes, une manière autre de parler…]
[Extrait]
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●●● Chemins et Routes, Éditions Isolato, 2010.
Nicolas Boldych Michel Gerbal Catherine Zittoun André Ughetto Rita R. Florit Christophe Lamiot Enos Jean-Paul Bota Gilles Debarle Thierry Dubois Laurent Enet Benoît Sudreau Victoria Gerontasiou Yin Ling Gianni D’Elia Sarah Kirsch…
Format : 16 cm x 24 cm | 216 pages (dont un Cahier visuel de 8 pages)
| France : 26 € (frais de port compris)
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L’ATELIER LES CARNETS D’EUCHARIS BP 90044 - 83521 Roquebrune-sur-Argens Cedex
■ © L’Atelier des Carnets d’Eucharis, 2019
15/03/2019 | Lien permanent
Les Carnets d'Eucharis - ”Sur les routes du monde, vol. 3” - Une lecture de Mazrim Ohrti (Poezibao)
par Mazrim Ohrti – POEZIBAO
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[Les Carnets d’Eucharis – Sur les routes du monde #3 – 2021]
Une fois de plus, explorons la magnifique revue toute en nuances de Nathalie Riera et de ses complices dont le sous-titre promet une pérégrination « tous azimuts ». Confrontons-nous à une mondialité affranchie des affres du mondialisme. L’édito convoque les écrivains-voyageurs, d’Homère à Sylvain Tesson en passant par Chateaubriand, Jack London, Nicolas Bouvier, Kerouac, Jacques Lacarrière. Peinture, arts visuels, danses des mots et des corps nous invitent à suivre ce mouvement perpétuel dans les pas de Pina Bausch avec son Tanztheater, de Pippo Delbono, ce « poète intranquille de la scène » ou d’Ilse Garnier à laquelle se rattache d’emblée le nom de spatialisme. On apprend combien l’Afrique lui fut source d’inspiration autrement qu’à travers « un monde exotique ou un réservoir de motifs pittoresques ».
Il y en a comme à l’accoutumée pour la détente et l’érudition, dans l’idée que l’un ne va pas sans l’autre pour peu qu’on veuille se refaire une santé culturelle par les temps qui courent sans se retourner. Rythme et mesure et liberté créatrice extatique ne s’opposent pas, bien au contraire. ▪ LIRE LA SUITE
12/03/2022 | Lien permanent
Les Carnets d'Eucharis - ”Sur les routes du monde, vol. 3” - Une lecture de Jean-Pierre Longre
par Jean-Pierre Longre
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L’art en mouvement
[Les Carnets d’Eucharis – Sur les routes du monde #3 – 2021]
Les Carnets d’Eucharis, c’est une belle revue à lire comme voyageait Montaigne, sur des modes divers et par étapes curieuses. Montaigne dont il est question avec d’autres, (Chateaubriand, Lamartine, Nerval, Flaubert…) sous la plume de Patrick Boccard, Montaigne, l’un des premiers à pratiquer l’écriture « nomadisée » qui forme le thème du premier dossier de ce numéro. « Sur les routes du monde », nous rencontrons Nicolas Bouvier (avec Jean-Marcel Morlat), Lorenzo Postelli (avec Zoé Balthus), Homère, Kerouac, Lacarrière, Tesson etc. (avec P. Boccard), et nous suivons les itinéraires poétiques, descriptifs, narratifs, souvent illustrés, de Nicolas Boldych (à « Rome-en-Médoc »), Jean-Paul Bota (à Lisbonne), Zoé Balthus (au Japon), Jean-Paul Lerouge (en Ouzbékistan) – et nous nous imprégnons des pages que l’on découvre comme les écrivains-voyageurs se sont imprégnés des lieux qu’ils ont explorés..
12/03/2022 | Lien permanent
LES CARNETS D'EUCHARIS (Sur les routes du monde, 2017) & La Traverse du Tigre (Poésie suisse romande)
LES CARNETS
D’EUCHARIS
Sur les routes du monde
(vol.1)
Format : 160 x 240 | 192 pages |+ PORTFOLIO I Cahier visuel & textuel de 16 pages
| France : 24 € (frais de port compris)
LA TRAVERSE
DU TIGRE
poésie suisse romande
(2017)
Format : 160 x 240 | 112 pages
| France : 16 € (frais de port compris)
CONTACT PRESSE : Nathalie Riera
L’Atelier des Carnets d’Eucharis
L’Olivier d’Argens
Chemin de l’Iscle - BP 90044
83521 Roquebrune-sur-Argens Cedex
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04/03/2017 | Lien permanent
Claude Dourguin, Chemins et Routes (une lecture de Tristan Hordé)
Une lecture de Tristan Hordé
©
Chemins et routes
Claude Dourguin
(Editions Isolato, 2010)
Les voyages de Claude Dourguin naissent d’une exigence, tout se passe comme s’il lui devenait impossible de continuer à rester immobile, qu’il lui fallait prendre le bâton et marcher pour savoir ce qu’est respirer, regarder, découvrir, apprendre — vivre. Cette manière de se connaître, d’éprouver le vif des choses apparaît peut-être plus dans Chemins et routes que dans ses autres livres (1), parce qu’il s’agit ici de l’expérience de multiples parcours.
La plénitude ressentie par le seul fait de quitter les habitudes, par le contact physique avec le sol, s’exprime dans les premières phrases et c’est ce bonheur d’être qui est exploré ensuite, série de variations dans une prose-poésie reconnaissable entre toutes. Se séparer donc de ce qui abrite, protège, cela se fait jour encore pas venu (« Départ dans le matin frais » est le début du livre), dans ces moments incertains, aux « adieux sans mots », pour retrouver un corps, « le réel après la trêve des songes ». Rapidement, « le pas se fait au sentier, au chemin », et c’est bientôt « la marche heureuse », « l’accord trouvé », la « continuité vive », la lumière détache les contours, le marcheur voit maintenant arbres et ruisseaux : « le monde s’ouvre, donné », vraie « terre première ».
Il n’est pas besoin d’être un marcheur pour apprécier l’exaltation de Claude Dourguin ; qui n’a pas, ne serait-ce que dans l’enfance, imaginé ce qui se trouvait au-delà de l’horizon, « ligne de promesses : là-bas, d’autres terres, d’autres champs, d’autres monts, différents, toujours renouvelés », « un monde toujours recommencé » ? C’est cette merveille (qu’y a-t-il derrière le miroir ?) que propose Chemins et routes. Avant d’atteindre l’horizon, dès qu’un village est quitté, hors du tumulte, Claude Dourguin est enveloppée dans une nature toujours accueillante, généreuse, la nature telle qu’elle apparaissait à Rousseau. Ainsi, figuiers et vignes abandonnés par la culture continuent à produire et le marcheur réinvente les gestes d’un Robinson : « Je m’arrêtais, mangeais ces fruits offerts, présents du lieu dont, ainsi, j’assimilais les vertus. » Ailleurs, c’est l’eau d’un ruisselet qui est donnée, « bonheur d’une générosité inadressée ». On verra là non pas tant une forme de panthéisme qu’un amour profond, raisonné pour cette manière de vivre, si peu de temps qu’on puisse le faire, à l’écart du tumulte, en suivant ces chemins qui gardent à qui veut les lire les traces d’une histoire séculaire : « Je les vois, tracés qui ne blessent ni ne segmentent mais relient, pas de l’homme ou de la bête et terre, cultures et demeures, cyprès riverains et ciel. Chemins religieux, en effet, si, foncièrement, on ne les éprouvait païens. »
Les chemins, bien plus que les autoroutes d’aujourd’hui, avaient une fonction de lien ; il y eut une longue période où « on allait, périple rude, surprises et peurs, mais prémunis de l’errance. Le chemin accompagnait, donnait un destin. » Claude Dourguin rappelle que les routes anciennes étaient parcourues sans cesse par les marchands, les soldats, les étudiants, les colporteurs, les ouvriers, etc., vivantes de toute une vie « bigarrée, pleine de bruits et d’odeurs ». On lit encore l’épaisseur du temps dans les noms de lieux, énumérés pour tout ce qu’ils portent du passé, ceux par exemple de l’Italie, abondants ici, ou pour le plaisir de les suivre inscrits sur la carte le long d’un sentier, « Bosch Tens, Plan Vest, Löbbia, Cadrin, Mungat, Maroz, Dent…, petites énigmes locales qui entrainent le songe dans leur récitatif mystérieux ».
Claude Dourguin vit aussi les paysages à partir de la littérature et de la peinture, évoquant les voyageurs du XIXe siècle, de Chateaubriand à George Sand ou Mérimée, Schiller, Heine…, suivant Hölderlin et Nerval, Thoreau et Montaigne, ou un personnage de Stifter. Dans un paysage de neige, l’eau sous la glace est un « jardin d’Eden, un fond de tableau de Bellini » ; ici, ce sont les campagnes des Très riches heures du duc de Berry, là des teintes pour un Douanier Rousseau, des formes admirées chez Memling ou Carpaccio, des lumières du Lorrain, "La construction d’un grand chemin" d’Horace Vernet, ou encore Poussin, Dürer, Thomas Jones…
Ce qui est esquissé dans Chemins et routes, c’est un projet rêvé dont le livre tel qu’il est, donne une idée : projet « d’un livre des chemins, catalogue et dictionnaire à la fois, qui évoquerait, recenserait sans du tout prétendre faire œuvre savante, les figures diverses des chemins, leurs histoires, leurs particularités géographiques. Ou bien un traité exact et poétique, recueil des singularités des reliefs et des terres, provinces et leurs façons de dire, de cultiver, de mener commerce, bêtes poussées devant soi […] ». De ce projet borgésien reste pour le lecteur un beau labyrinthe où il peut errer, découvrir sans cesse et des sorties et des possibilités de se perdre ; il saura aussi qu’à emprunter les chemins, « au plaisir physique d’arpenter, à la satisfaction du regard se mêle le bonheur de découvrir, d’apprendre, de comprendre, de nouer un lien intime avec une contrée et sa terre », il souhaitera peut-être avec la marche voir le monde devant lui, comme le faisait Walt Whitman cité à la fin du livre.
(1) Voir les derniers publiés, en 2008 chez le même éditeur, Les nuits vagabondes et Laponia.
13/01/2011 | Lien permanent | Commentaires (2)
Bernard Pagès - Le Clair Obscur III
Le clair-obscur III 1999
Bois de chêne calciné, Plexiglas scié, 251 x 120 x 45 cm
Vue de l'exposition Le noir est une couleur, Fondation Maeght, Saint-Paul
Collection privée
Photographies Claude Germain
29/06/2008 | Lien permanent
La poésie romande vue de France & De la confusion du monde (par Jean-Paul Gavard-Perret)
LA TRAVERSE DU TIGRE
LA POESIE ROMANDE VUE DE FRANCE
Par Jean-Paul Gavard-Perret
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■ © La Traverse du Tigre, mars 2017
112 pages - 12 €
ISBN 978-2-9543788-5-5
Que cette déambulation – plus qu’anthologie – commence par un texte d’Olivier Beetschen est significatif. Comment en effet situer au plus haut niveau un florilège sinon par un poème qui ouvre le lyrisme à un autre poumon que celui des grandes orgues ? Le lecteur – à partir de cette évocation d’une légende enfantine – est convié et transporté vers des points d’horizon que la France a toujours du mal à situer comme si elle était victime, hors Paris, d’une agoraphobie. Pierre Voëlin, Marie-Laure Zoss, Claire Genoux (entre autres) montrent comment le poème devient chemin en un panorama singulier. Certaines écritures sont plus fractales que d’autres mais tout « sent » l’ouverture. Il convient donc de cesser de voir la Suisse comme un écrin : les poètes sortent du bord du Léman, dévalent des bras d’obscurité des grands sapins sous la lune.
Dans sa postface Angèle Paoli rappelle la nécessité du poème afin de retrouver au moins un « semblant d’équilibre » dans un monde qui en manque de plus en plus. Laurence Verrey déplace les paysages admis et porte sur ses lèvres un chant fragile. Ici et comme l’écrit Pierre-Alain Tâche, « le poète a repris le don », celui qui « répond au don d’autrui » sans pour autant que cette reprise soit un banal merci. Antonio Rodriguez ouvre encore plus profondément cette offrande : le corps y a sa place. Et Pierrine Poget le fait murmurer en « reculant sa caméra » afin que l’autre ait toute sa place.
■ SITE À CONSULTER :
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LES CARNETS D’EUCHARIS
Sur les routes du monde (Vol.I)
& La Traverse du Tigre
■ © Les Carnets d’Eucharis, mars 2017
192 pages - 19 €
ISBN 978-2-9543788-3-1
De la confusion du monde
Par Jean-Paul Gavard-Perret
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Nathalie Riera publie cette année deux carnets. L’un répond à l’économie classique de la revue, l’autre présente une déambulation des plus remarquables dans la poésie romande d’aujourd’hui (d’Olivier Beetschen à Pierre-Alain Tache et Claire Genoux, de Marie-Laure Zoss et Pierrine Poget à Antonio Rodriguez et Laurence Verrey). Ce numéro spécial est une parfaite réussite autant par son contenant que son contenu et dans les multiples éclats des fragments proposés.
Le numéro « Sur les routes du monde » est apparemment plus prolixe. Sans doute parce que le monde l’est. Mais Nathalie Riera a — entre autres — le mérite de faire de sa revue un des rares lieux où est rendu hommage à Charles Racine dont la mort est passée inaperçue. Lambert Barthélemy nous apprend néanmoins qu’une prochaine publication pourrait remobiliser l’attention du lecteur.
Le titre du numéro est justifié par un ensemble de textes qui mettent en relief Bruce Chatwin, Annemarie Schwarzenbach et Sharunas Bartas. Là encore l’esprit des revuistes est — surtout dans les cas des deux derniers cités — de mettre en exergue des œuvres méconnues. Enfin et au-delà d’un portfolio impeccable du vidéaste Alain Bourges, la revue donne ou redonne la voix à des auteurs tels que Philippe Jaffeux et Jacques Estager dont les œuvres sont majeures mais encore confidentielles.
Ces deux ensembles font honneur à l’Atelier — éditeur de la revue. Un tel lieu prouve la vitalité du Sud dans la défense et l’illustration des arts et lettres. Epaulée par Tristan Hordé, Eve-Marie Berg, Claude Darras et quelques autres, Nathalie Riera s’engage dans le corps amoureux de la langue, un corps multiple qui convoque autant l’engagement que l’esthétique. Preuve que la poésie au sens large n’est pas en voie d’extinction.
■ SITE À CONSULTER :
Lelittéraire.com
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14/06/2017 | Lien permanent
Claude Dourguin, Chemins et Routes
■ Claude Dourguin
Claude Dourguin
Poésie, Récit, Essai
■ LIEN :http://www.champ-vallon.com/
[…]
Régularité quasi cyclique, mouvement quasi migrateur, la route reprise est exploration, approfondissement, souci systématique d’un savoir. Car ces cheminements ignorent l’ignorance : gens, matériel, itinéraires font l’objet de préparatifs, de projets. Mais part est laissée à l’inattendu, curieux l’esprit s’ouvre à la rencontre, ainsi d’un joueur de cithare auprès duquel apprendre, une disposition intérieure fait savoir accueillir ce qui se présente, posément.
------------------------- (p.86)
[…]
L’amour des paysages, terres d’altitude et forêts spécialement, habite Stifter, des pages longues en précisent le caractère, les particularités, disent leurs détails et leur organisation. Le héros de L’ARRIERE-SAISON, marqué par le goût et le sens de la montagne, sans se lasser évoque les sentiers difficiles, les barres, les hautes vallées où l’on suit le cours des torrents, leurs végétations buissonnantes, les roches massives, les arbres esseulés – « […] pas un arbre, pas le plus petit buisson, pas une maison, pas une cabane, pas un pré, pas un champ, rien d’autre qu’une herbe misérable et des rochers. »
Délivré des contingences historiques et sociales – de là, sans doute, sa fascination singulière –, le parcours impose sa seule marche, va, intemporel, guidé par la seule présence des saisons, de leur succession, de leur avancée dont il permet l’observation fine – on remarque « l’état des frondaisons, l’aspect des plantes […], le comportement des animaux […], l’état de leur fourrure », la variation des teintes, les brouillards, la neige, les ruisseaux gelés. Toujours la toute-puissance du règne naturel expose ses lois, édifie l’observateur que soutient la conviction de l’existence universelle d’un ordre – bienfaisant. Des constructions, des chapelles également à travers le pays témoignent d’une antique aspiration à l’art ; souci esthétique lui aussi essentiel (les demeures, déjà abritaient des tableaux illustres), on ne manque pas de s’y rendre, de les visiter, d’observer les sculptures, les boiseries, d’en faire parfois des relevés. Aussi, formé par la route qui offre ses expériences, avance-t-on nourri, fortifié, mûri, édifié. Egalité d’humeur, ni angoisse ni doute, ni découragement, c’est un accomplissement serein, sans épreuves – singularité – que connaît le héros à mesure qu’il voyage et arpente. Il faut regarder ce qui se présente – fût-ce, apprendra-t-on, « les phénomènes anodins », l’étude, le sens viendront par surcroît.
------------------------- (p.87/88)
CHEMINS ET ROUTES
Claude DOURGUIN
Isolato, 2010
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Claude Dourguin a publié aux :
Editions Solaire-Fédérop
L'Archipel, 1984.
Villes saintes, 1988.
Editions Champ Vallon
La Lumière des Villes, 1990.
Lettres de l'Avent, 1991.
Recours (Patinir, Lorrain, Segers), 1991.
Ecarts, 1994.
Un royaume près de la mer, 1998.
Escales, New York, Dublin, Naples, 2002
Aux éditions Isolato
Laponia, 2008
Les nuits vagabondes, 2008
Chemins et Routes, 2010
La peinture et le lieu (à paraître)
Aux éditions José Corti
Ciels de traîne, 2010
Elle
29/03/2012 | Lien permanent
Les Carnets d'Eucharis - Portraits de Poètes, Vol. II - 2018
Avec plaisir de vous annoncer la publication du dernier opus 2018 de la revue Les Carnets d’Eucharis (version papier). En cliquant sur les liens ci-dessous, vous pourrez lire les premières pages, ainsi que télécharger le bulletin d’abonnement pour vos commandes. En vous en remerciant d'avance.
LES CARNETS D’EUCHARIS 2018
gustave roud nancy cunard charlotte salomon
Pierre Bast Julien Burri Alain Fabre-Catalan Alessio Christen Julie Delaloye Claire Genoux Geneviève Liautard Daniel Maggetti Joël-Claude Meffre Sabine Péglion Bruno Pellegrino Stéphane Pétermann & Émilien Sermier Nathalie Riera James Sacré Laurence Verrey Gustave Roud
Marina Tsvetaïeva Jane Hirshfield Brina Svit Jean-Marc Lovay Armel Guerne Esther Tellermann Julien Bosc Rodolphe Houllé Jean-Paul Lerouge Isabelle Lévesque Hélène Sanguinetti Muriel Stuckel Amelia Rosselli Luigia Sorrentino Claudia Azzola…
ABONNEMENT :
11/03/2018 | Lien permanent | Commentaires (5)
William Bronk, Le monde, le sans-monde
A un musicien italien d’autrefois
Quand on écoute sa musique, combien
on aimerait en avoir été l’interprète, afin
d’être beau à jamais, comme sa musique,
comme lui en elle, qui n’est plus
que sa musique, qui est son monde.
Combien on désire toujours une fin
- afin que rien ne manque.
Et puis ceci encore :
qu’on désire durer, qu’on a besoin de se faire
un monde pour survivre, ce qui ne peut être fait
simplement, sur-le-champ, mais par la lente
accrétion, cristal à cristal, d’un monde
fait, d’un monde fait pour durer.
On n’est rien sans monde.
(p.65)
La nature de la forme musicale
Il est difficile de croire du monde qu’il devrait
y avoir de la musique : ces certitudes à rebours
du tout-incertain, cette beauté ordonnée sous
l’absence de tonalité, la confusion des bruits de hasard.
Il est tentant de dire de l’incompréhensible,
de l’absence de formes, qu’il n’y a d’ordre que celui
que nous ordonnons et que, l’ordonnant, il est ; ou encore,
qu’il y a un ordre naturel qu’appréhende la musique
dont l’appréhension justifie le monde ;
ou ceci encore, que ces formes sont fausses, pas vraies,
que la musique n’est pas pertinente à tout le moins, que le monde
est énoncé quelque part ailleurs, pas là. Mais non.
Comment dire ? Il y a une beauté de la personne aussi,
qui n’est pas la vérité des personnes ni même, apprend-on,
la vérité de cette personne en particulier.
Il n’y a que la beauté s’énonçant elle-même :
comme si nous en étions réduits à dire de la musique, qu’elle est.
(p.99)
Le monde, le sans-monde, 1964
(éd. Circé, 1994, pour la traduction française)
31/10/2010 | Lien permanent