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Revue Diptyque 2 - Lumières intérieures
REVUE
Diptyque #2 - Lumières intérieures
Florence Noël
11 rue Bois des Fosses
1350 Enines
Belgique
■ LIEN : Cliquer ICI
Nathalie Riera dans « Anthologie Poétique », p.38/39
Sommaire DiptYque 2 : lumières intérieures
Edito :
Florence Noël
Œuvres des artistes :
Pierre Gaudu, Solange Knopf, Annick Reymond, Grégoire Philipidhis, Marie Hercberg, Raphaële Colombi, Anastassia Elias, Clarisse Rebotier,Guidu Antonietti Di Cinarca, Anne d’Huart, jean-Michel Deny, Brahim Metiba, Jacques vandenberg, Danièle Colin,
Voix à la Une : De Toscane en Provence, Lumières d’un Jumelage au Scriptorium avec :
Paolo Fabrizio Jaccuzi, Maura Del Serra, André Ughetto, Angèle Paoli, Martino Baldi, Laurence Verrey, Olivier Bastide et Dominique Sorrente.
Nouvelles et récits de :
Claudine Tondreau, Camille Philibert Rossignol, Dolores Polo, Angèle Paoli, Mariane Brunschwig, Stéphane Méliade, Isabelle Guilloteau, Raymond Alcovère, Jean Buron, Mathieu Rivat
Anthologie poétique avec :
Nathalie Riera, Loyan, Lionel Edouard-Martin, Ile Eniger, Louis Raoul, Eric Dubois, Brigitte Célerier, Thomas Vinau, Zur, François Teyssandier, Michel Brosseau, Michèle Dujardin, Véronique Daine, Patrick Packwood, Kouki Rossi, Jean-Marc La Frenière, Sabine Huyn, Pascal Boulanger, France Burghelle-Rey, Roland Dauxois, Nicolas Vasse, Cathy Garcia, Sébastien Ecorce, Mathieu Brosseau, Juliette Zara, Arnaud Delcorte, Philippe Leuckx, Catherine Ysmal, Thélyson Orelien, Xavier Lainé, Jack Kéguenne, Denis Heudré, Alain Hélissen, Michel Gerbal
Chroniques des lumières intérieures et articles critiques de :
Sylvie Durbec, Philippe Leuckx, Angèle Paoli, Sylvie Salicetti, Florence Noël
Mais aussi :
Les Tentatives de critique de l’édition numérique de Brigitte Célerier
Un écho littéraire à Lynch par Loïc Marchand
Un écho poétique de Florence Noël
Une humeur de Xavier Lainé
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Florence Noël
resp. editoriale Revue Diptyque
11 rue Bois des Fosses
1350 Enines
Belgique
0032(0)19655167
0032(0)472493268
http://diptyque.wordpress.com
13/08/2011 | Lien permanent
Voyager avec Annemarie Schwarzenbach – La Quête du réel
« Ce que je me demande - et de façon chaque jour plus obsédante -, c'est si les gens perçoivent clairement le sens de ce qui se passe, s'ils se rendent compte qu'il ne s'agit pas ici simplement du triomphe provisoire d'un courant détestable, mais qu'on a là un peuple tout entier [...] en train de s'engager sur cette voie pour des années, emporté par un mouvement de fond indéniablement puissant. »
A.S. à Lenzerheide, en 1940, par Marianne Breslauer
Quatrième de couverture
Annemarie Schwarzenbach se disait marquée par «la malédiction de la fuite». Soucieuse de prendre ses distances avec un milieu familial oppressant - la grande bourgeoisie zurichoise -, elle illustre aussi le «déracinement historique» de toute une génération après l'effondrement des valeurs causé par la Première Guerre mondiale. Journaliste et photographe, elle sillonne l'Europe des années 30, observant avec effroi la montée des périls, en Espagne, à Moscou, en France, en Allemagne où grossit le «nuage noir» du nazisme. Aux États-Unis, en proie à la Grande Dépression, ses reportages dénoncent l'injustice sociale. L'Amérique peut-elle être un modèle pour l'Europe ? Elle en doute. Les articles qu'elle publie dans la presse suisse, les lettres qu'elle adresse à ses amis (dont Klaus Mann), traduits pour la première fois en français, témoignent d'une conscience exigeante et douloureuse. En Afrique, en Asie, Annemarie Schwarzenbach poursuit une quête intime de sens, de vérité. C'est en Orient, pour elle, que «bat le coeur du monde». Ses voyages au Congo, en Turquie, en Perse, en Irak, en Afghanistan avec Ella Maillart sont comme un retour aux origines - origines de l'Europe, innocence originelle d'une humanité qu'elle voit ailleurs emportée par un soi-disant progrès qui se révèle trop souvent facteur d'abaissement. Sous ces cieux-là, en de rares instants de plénitude, cette mélancolique invétérée communie avec la «joyeuse sérénité de la terre». Dominique Laure Miermont et Nicole Le Bris proposent la première réflexion approfondie sur l'itinéraire intellectuel et moral de cette femme attachante qui n'aura eu que trente-quatre ans pour «promener sur cette terre son beau visage d'ange inconsolable», selon la jolie formule de Roger Martin du Gard.
Voyager avec Annemarie Schwarzenbach – La Quête du réel
Textes choisis, présentés et traduits de l'allemand par Dominique Laure Miermont et Nicole Le Bris, Editeurs Quinzaine littéraire & L. Vuitton, 2011
03/06/2011 | Lien permanent
Erich Fried
Erich FRIED
Ecrivain et poète de langue allemande
(1921 - 1988)
L A P A U S E P O E S I E
© Photo : internet
Biographie
Né à Vienne en 1921 de parents juifs, Erich Fried quitte l’Autriche après l’Anschluss en 1938 et s’exile à Londres, collaborant notamment au service allemand de la BBC. Profondément marqué par le spectre du nazisme et la condition juive – son père est mort lors d’un interrogatoire par la Gestapo – Fried incarne en Allemagne, à partir des années 1950, la figure de l’écrivain engagé, au service d’une conscience politique toujours tenue en éveil (guerre du Vietmam, Israël).
Aux côtés d’écrivains comme Ingeborg Bachmann, Heinrich Böll, Peter Weiss, Martin Walser ou Paul Celan, il a fait partie du Groupe 47, initié par Hans Werner Richter en 1947 dans le but de nettoyer la langue allemande des séquelles du nazisme, en prônant une écriture dépouillée.
L’oeuvre d’Erich Fried porte la marque claire de cette démarche et se caractérise par la dimension ludique du travail d’écriture. Il est l’auteur de quelques romans (Les Enfants et les Fous, Le Soldat et la Fille) mais surtout d’un nombre considérable de recueils de poèmes. Ce sont eux qui lui ont assuré une grande popularité en Allemagne, notamment Cent poèmes sans frontière, lauréat du Prix International des Éditeurs en 1977, et plus encore ses Liebesgedichte (Poèmes d’amour) en 1979. Certains poèmes comme Was es ist (Ce que c’est) sont devenus des "classiques" de la littérature allemande des années 1980. Erich Fried est aussi un grand traducteur de l’anglais, en particulier de Shakespeare, Dylan Thomas, T.S Eliot, Sylvia Plath.
Le prix Georg Büchner lui a été décerné pour l’ensemble de son oeuvre en 1987, un an avant sa mort à Baden-Baden.
Bibliographie en français
Le Soldat et la fille, traduit par Robert Rovoni, Gallimard, 1962 (réédition, 1992).
Les Enfants et les fous, traduit par Jean-Claude Schneider, Gallimard, 1968.
Cent poèmes sans frontière, traduit par Dagmar et Georges Daillant, Christian Bourgois, 1978.
La Démesure de toutes choses, traduit par Pierre Furlan, Actes Sud, 1984.
Bibliographie sélective en allemand
1944, Deutschland.
1945, Österreich
1960, Ein Soldat und ein Mädchen
1965, Kinder und Narren
1966, und Vietnam und
1967, Anfechtungen
1968, Zeitfragen
1972, Die Freiheit den Mund aufzumachen
1974, Höre, Israel !
1978, 100 Gedichte ohne Vaterland
1979, Liebesgedichte
1981, Zur Zeit und zur Unzeit
1982, Das Unmaß aller Dinge
1983, Es ist was es ist
1985, Von Bis nach Seit
1987, Gegen das Vergessen
1988, Unverwundenes
D’autres sites :
14/02/2011 | Lien permanent
REVUE GPU n°6 - Février 2011 - (au sommaire)
A l’occasion de la sortie de GPU #6, jeudi 17 février 2011 à 19H00, à l’AtelieRnaTional : La présentation de la revue sera suivie d’une lecture par Brian Mura Affiches et livres à découvrir
SOMMAIRE N°6
STEPHEN HITCHINS
MARTINE LE CORNEC-DRUCKER
JEAN-YVES BOSSEUR
FRANÇOIS POIVRET
RICHARD SKRYZAK
JEAN-LUC POIVRET
NATHALIE RIERA
PIERRE PETIT
JEAN-LUC STEINMETZ
ARNO CALLEJA
HELMUT STALLAERTS
LOUIS SCUTENAIRE
MATHIAS PÉREZ
AURELIE NEMOURS
DIDIER CAHEN
PAUL-ARMAND GETTE
HUBERT LUCOT
Avec les contributions de Veerle Van Durme, Eric Harasym, la bibliothèque de l'Ecole Supérieure d'Art du Nord-pas-de-Calais, Tourcoing, la collection CNAP, Paris.
Pourquoi une revue ?
Parce que le livre n’est pas un produit comme les autres, parce qu’une revue n’est pas un livre comme les autres(…)Fondée en 2005 la revue GPU a publié, dans un format pas tout à fait carré sur un papier bien net, des oeuvres inédites et originales d’une centaine d’artistes et auteurs tels que : Valérie Favre, John Giorno, Norbert Hillaire, Paul-Armand Gette, Nathalie Riera, Louis Jou, Jacques Villeglé, Charles Bukowski, Jean-Luc Steinmetz, Fabrice Gigy et Pierre Petit.
Avec le concours du Centre National du Livre le n°6 vient de paraître. Le directeur de publication est Brian Mura avec Jean-Luc Poivret comme conseiller à la rédaction.
Parallèlement en 2010 naissait Courtesy, une extension éditoriale de la revue avec à ce jour deux titres disponibles (Mnémosyne et Sans Titre).
La page de l’évènement sur Facebook
AtelieRnaTional - Patricia BOUCHARLAT, Vincent DELAROQUE, Franck LESBROS, Brian MURA, yujeong PYEON, Jean-François RAGARU, Jean-François ROUX, Marta RUEDA, Ran SERI
15/02/2011 | Lien permanent
Bulletin n°8 du 18 mai 2009 (à télécharger)
© Photo en fond : Irène Suchocki
●●●●●●●●●●●●Poésie & Arts plastiques●●●●●●●●●●●●
La lumière entre dans la grotte. Io ! Io !
La lumière a plongé au fond de la grotte
Splendeur et splendeur !
Par tenailles j’entre aux collines :
Que l’herbe croisse de mon corps
Que j’entende parler l’une à l’autre les racines,
L’air est neuf sur ma feuille,
La fourche des branches branle au vent.
Zéphyr est-il plus doux, Apeliota
plus doux à la branche d’amandier ?
Par la porte j’entre dans la colline.
Choit,
Adonis choit.
Alors vient le fruit. Les petites lampes que la marée emmène
au large la griffe de la mer les assemble,
Quatre bannières à chaque fleur
La griffe de la mer emporte au large les lampes.
Donc pense au labour
Quand les sept étoiles descendent
se reposer quarante jours, au bord
de la mer dans les vallées qui vont en méandres
vers la mer
KAI MOIRAI ADONIN
Quand la branche de l’amandier ouvre sa flamme
Quand les plantes neuves arrivent à l’autel,
TU DIONA KAI MOIRAI
KAI MOIRAI ADONIN
a le talent de guérison
puissance de maîtriser la bête sauvage.
Ezra Pound
Extrait La Cinquième décade (XLII-LI) – pp.259-260 - Traduit par Jacques Darras
2002, Editions Flammarion pour la nouvelle édition revue et augmentée sous la direction d’Yves di Manno.
N°8
SOMMAIRE………
Michel Portier et ses Tirages photographiques à la Galerie Roy Sfeir
Extraits de Les Cantos d’Ezra Pound
Les chroniques parisiennes de Léon-Paul Fargue par Claude Darras
Claude Ber & Cyrille Derouineau Vues de vaches
Paul Louis Rossi, Faïences (Le 29 octobre 1981…)
Le monde où l’on se confesse (2) de Richard Skryzak
&
A LIRE VOIR ET ENTENDRE !
Over the river Christo and Jeanne-Claude : un dossier proposé par Christine Bauer sur le site "Regard au pluriel"
&
PAR AILLEURS ………………….. Martine Broda
Télécharger le bulletin
Carnets d'eucharis n°8 du 18 mai 2009.pdf
14/05/2009 | Lien permanent
Les Carnets d'Eucharis & La Traverse du Tigre (Agenda, Printemps 2017)
LES CARNETS
D’EUCHARIS
& La Traverse du Tigre
AGENDA
Printemps 2017
■ SAMEDI 11/03/2017
Exposition TALENTS DE FEMMES – ART & ARTISANAT – FEMMES EN CRÉATION
(Du 04 au 12 mars 2017)
FORUM DU CASINO
3, avenue Ambroise Thomas
83400 HYÈRES
De 16h à 17h, des lectures avec les poètes Albertine Benedetto, Colette Gibelin, Nathalie Riera, Gisèle Sans.
L’Atelier des Carnets d’Eucharis tiendra un stand toute la journée pour présenter les nouveaux numéros de la revue et son hors-série 2017.
■ DIMANCHE 19/03/2017
Marché des éditeurs romands de poésie
(Du 13 au 25 mars 2017)
Rencontres, lectures, ateliers et tables rondes
BIBLIOMEDIA
Rue César-Roux 34
1005 LAUSANNE (Suisse)
http://printempspoesie.ch/wordpress/programme/
De 11h à 17h
En présence de 10 éditeurs romands : L’Aire, Couleurs d’encre, d’autre part, d’en bas, Eliane Vernay, Encre fraîche, Héros-Limite, Des Sables, Samizdat, Traces ; et des revues : L’Épître, L’Ours Blanc, La Revue de Belles-Lettres (RBL), La Traverse du Tigre, Viceversa Littérature.
■ LUNDI 20/03/2017
Passages en revues : de l’Afrique à la Suisse romande, en passant par le Danube
BIBLIOTHÈQUE DE L’UNIVERSITÉ DE GENÈVE
Site Uni Bastions, Espace Jura, rez-de-chaussée,
1205 GENÈVE (Suisse)
de 18h à 20h
Avec Nathalie Riera, Laurent Jenny, Claude Mouchard, Marion Graf.
Les revues sont un lieu de prédilection de l’activité poétique. Elle s’y écrit, elles la diffusent. Nous vous convions à rencontrer trois revues vivantes qui tentent de déplacer la poésie hors des frontières. Chacune consacre un numéro spécial à une aire géographique intense et méconnue.
– pour la Revue Les carnets d’Eucharis : Nathalie Riera (n°spécial « La Traverse du Tigre »)
– pour la Revue Po&sie : Laurent Jenny et Claude Mouchard (n°spécial « Afriques »)
– pour la Revue de Belles Lettres : Marion Graf (n° spécial « Un Danube poétique »)
Modérateurs : Sylviane Dupuis, Martin Rueff.
■ VENDREDI 31/03/2017
Présentation des Carnets d’Eucharis au cipM
CENTRE INTERNATIONAL DE POÉSIE MARSEILLE
Centre de la Vieille Charité – 2, rue de la Charité
13002 MARSEILLE
À partir de 19h
Avec les interventions de Nathalie Riera, Richard Skryzak et Alain Bourges.
09/03/2017 | Lien permanent
Olivier Rolin
Olivier Rolin
Olivier Rolin, un écrivain de l’investigation
Appréhender l’œuvre d’Olivier Rolin, en fournissant quelques clefs de lecture, tel est le défi et le vœu exaucé de Gérard Cartier en réunissant 16 contributeurs dans le dernier numéro de la revue Europe (juin-juillet-août 2017). En tant que proches ou amis, C. Garcin, M. Enard, J. C. Bailly, P. Michon, J.C. Milner… tous auscultent une œuvre essentiellement composée de romans et de récits géographiques, une production intellectuelle où Littérature, Histoire et Géographie se définissent pour G. Cartier comme les trois pôles « du triangle magique qui structure l’imaginaire d’Olivier Rolin ».
Cartier interroge l’écrivain, notamment sur sa période de militantisme politique, une expérience que Rolin ne manque pas de juger comme initiatrice à son activité de romancier. Son engagement au sein de la Gauche Prolétarienne (1967-1974) puis, par la suite, son investissement en qualité de reporter-journaliste, auront été sûrement déterminants dans sa nécessité de s’inscrire dans le « réel » – comme Rolin le précise, entendre par « réel » la géographie, la topographie –. Son regard sur le roman en tant que forme littéraire s’appuie chez lui sur deux figures illustres, Barthes et Kundera. Dans les Propos recueillis par G. Cartier, à la question de savoir à partir de quoi écrivons-nous, la réponse de Rolin est claire et sans emphase : « C’est à partir d’une débâcle que j’ai commencé à écrire ». Il affirme que la littérature a été sa « sortie d’Egypte ».
Parler d’écriture chez Rolin relève d’une certaine modestie, celle de tenter des hypothèses et de ne pas être toujours dans des affirmations radicales : « (…) écrire répond au début à un désir de sortir du carcan des certitudes politiques, et aussi de ‘m’en sortir’, tout simplement. C’est une démarche d’éloignement, un mouvement centrifuge (…) C’est Barthes encore qui le dit : écrire, c’est faire sécession ».
Poètes, écrivains, artistes ne sont pas toujours en accord avec leur société. Parmi les désaccords ou les colères de Rolin, on retiendra son refus à « cette détestation actuelle de la nostalgie », puis à cette « étrange maladie » que peut être la haine du passé. Parce qu’il est aussi poète, Gérard Cartier sera particulièrement sensible à l’usage de la langue d’Olivier Rolin, à son « extrême diversité » qui est de recourir « à tous les niveaux de vocabulaire, du plus savant (le latin et le grec) au plus familier et même, à l’occasion, au trivial ». L’écriture chez lui n’est pas une écriture qui se répète, souligne G. Cartier, elle « se réinvente de livre en livre ».
Pour Christian Garcin, « O. Rolin est un écrivain qui a du souffle » ; pour Pierre Michon, il « est l’exemple de celui qui à grands pas (…) m’aide à sortir de la terreur » ; pour Jean-Claude Milner il « est habité par une passion. Elle a un objet qui se nomme monde ». Norbert Czarny retient de la littérature telle que lue et pratiquée par Rolin qu’elle « n’est pas un jeu mondain. Elle à avoir avec la mort, elle est un risque, pour qui écrit et pour qui lit ». Agnès Castiglione interroge le lien de la Littérature et de l’Histoire. Chez Rolin la Littérature ne peut pas être conçue sans un écho du passé, avec lui le roman se fait plutôt « art de la mémoire », « c’est cette aptitude de la littérature à faire dialoguer entre elles, à travers tous les siècles, les grandes voix de l’humanité, à mettre en communication le passé et l’avenir, comme dans la transmission d’un héritage ».
Jean-Claude Pinson a connu « fugitivement » Rolin à une époque lointaine, du temps où tous deux fréquentaient le même lycée. Pinson analyse les raisons qui ont conduit Rolin à recourir à la littérature, et notamment à l’écriture romanesque, choix déterminé, selon lui, par le fait que le recours au roman « est justifié par des valeurs d’ordre philosophique (éthique) autant qu’esthétique. C’est qu’il s’agit d’abord d’en finir avec le mensonge entretenu par les illusions et les simplifications de la pensée militante. Prenant acte de ce que fut le XXe siècle, ‘celui de grands mensonges sanglants’, O. R. choisit, en lieu et place de l’idéologie politique, de ses certitudes et de ses ‘mots d’ordre’, le roman, son scepticisme, son sens de la complexité… ». Si le roman est bien trop souvent l’ennemi du poète – jugement partagé et admis par Olivier Rolin – , le choix de la prose chez lui est justement de ne pas mettre de côté la poésie. Pinson souligne qu’ « il n’y a pour lui qu’une nature de la littérature ».
Pour Jean-Pierre Martin, la littérature comme régénérescence, comme possesseuse d’une « vertu », comme réparatrice du passé, « appelle à une refondation ». Martin ajoute : « Ce qui réunit Ponge et Michaux, Nabokov et Orwell, Borges et Cendrars, d’autres encore – tous plus ou moins passeurs de Rolin –, c’est l’exploration et la réinvention du dictionnaire. Le langage comme investigation ».
Investigation, un mot qui sied bien à cet écrivain de notre temps, lequel ne manquera pas – après son aventure subversive au sein de la Nouvelle Résistance Populaire – de pratiquer l’humour et l’auto-dérision, probablement comme un recours à plus de justesse.
© Nathalie Riera
Les Carnets d’Eucharis
01/09/2017
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© Vignette : Axel Boyer
ǀ Les Carnets d’Eucharis
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Autre site à consulter : ǀ remue.net
02/09/2017 | Lien permanent
Pascal Boulanger, Un ciel ouvert en toute saison
le corridor bleu vous propose en souscription
Pascal Boulanger
Un ciel ouvert en toute saison
Ceux qui ont aimé les précédents livres de Pascal Boulanger seront surpris par le changement de ton et le régime très différent de l’écriture de Un ciel ouvert en toute saison. En effet, ce texte s’adresse à ses deux filles adolescentes, et le ton est celui d’un legs difficile à transmettre, celui d’un ciel désencombré des sirènes fallacieuses qui les menacent. La prose se fait ici prudente, se sachant épiée par des êtres encore fragiles face à l’inconnu et à l’incertitude quant à l’avenir. La beauté de ce texte vient de la fragilité de sa communication avec cette jeunesse plongée dans un monde où tout va à vau-l’eau et où tout sentiment est suspecté d’irrationalité :
L’amour que j’ai pour vous, je voudrais qu’il ne soit pas simplement un sentiment, mais aussi une puissance capable de triompher de la peur.
Admirable et émouvante prière d’un père et d’un poète qui se fait proche de sa propre jeunesse héritière du pire, mais aussi de Rimbaud qui lui apprit à saluer la beauté, en dépit de ce qui enlaidit, massacre et humilie l’élan de nos facultés. Quelle belle injonction au dégagement rêvé prôné par le poète de Charleville dans Génie, que cet incipit de Un ciel ouvert en toute saison :
Quand vous serez tout simplement là, lancées dans notre monde, dressées sur notre planète rocheuse ; prenez soin de vos âmes, suivez le meilleur du présent, oubliez le temps sur le fil au-dessus du néant.
À la lecture de ce livre, le lecteur ne pourra que souhaiter que ce vœu soit entendu et exaucé : puisque vous êtes merveilles – éternellement – dans la prolifération inattendue du simple.
Un texte simple en profondeur, comme un bel horizon.
Gilbert Bourson
Date de parution : Décembre 2010. ï 56 p. ï 10 € ï Port offert.
Règlement par chèque à l’ordre du corridor bleu 185, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens.
nom prénom adresse
nombre d’exemplaires signature |
L’auteur Pascal Boulanger, né en 1957, vit et travaille à Montreuil. Parallèlement à son travail d’écriture, il cherche depuis une vingtaine d’années, à interroger autrement et à resituer historiquement le champ poétique contemporain qui, pour lui, passe par la prose. Marqué par la poésie rimbaldienne et le verset claudélien, il a donné de nombreuses rubriques à des revues telles que Action poétique, Artpress, Le cahier critique de poésie, Europe, Formes poétiques contemporaines et La Polygraphe. Il a été responsable de la collection Le corps certain aux éditions Comp’Act. Il participe à des lectures, des débats et des conférences en France et à l’étranger et il a mené des ateliers d’écriture dans un lycée de Créteil en 2003 et 2004. Il a publié des poèmes dans les revues : Action poétique, Le Nouveau Recueil, Petite, Po&sie, Rehauts… Parmi les études qui lui ont été consacrées, signalons celles de Gérard Noiret dans des numéros de La Quinzaine Littéraire, de Claude Adelen dans Action poétique, d’Emmanuel Laugier dans Le Matricule des anges, de Bruno Cany dans La Polygraphe, de Serge Martin dans Europe et une analyse formelle de Jean-François Puff (sur le recueil : Tacite) dans Formes poétiques contemporaines. Bibliographie de Pascal Boulanger Poésie Septembre déjà, Europe-poésie, 1991. Martingale, Flammarion, 1995. Le bel aujourd’hui, Tarabuste, 1999. Tacite, Flammarion, 2001. L’Émotion L’Émeute, Tarabuste, 2002. Jongleur, Comp’Act, 2005. Jamais ne dors, Le corridor bleu, 2009. Cherchant ce que je sais déjà, L’Amandier, 2009. L’échappée belle, Wigwam, 2009. Prose Une “ Action Poétique ” de 1950 à aujourd’hui, Flammarion, 1998. Le corps certain, Comp’Act, 2001. Les horribles travailleurs, in Suspendu au récit…, Comp’Act, 2006. Fusées & Paperoles, L’Act Mem, 2008.
08/10/2010 | Lien permanent
Jean-Christophe Schmitt
Homme singulier, peintre poète, Jean Christophe Schmitt nous donne à voir une peinture touchante, d'un calme conquis, libérée de tout conformisme, où bonheur et gravité s'interrogent mutuellement.
Une peinture que l'on peut qualifiée d'intimiste, mais dont l'évidente poésie, si elle s'attache à la douce sensualité des êtres et des choses, n'en véhicule pas moins comme un dérangement, un désordre primaire, une ligne de perturbation abstraite nécessaire à l'émergence d'une intériorité maîtrisée : d'où cette atmosphère de rêve en suspens que ponctuent, le plus souvent, la ou les femmes, silhouettes aimées, ou la caresse d'un fruit ou l'incertaine présence d'objets familiers.
D'une palette parfois douce, parfois vive, mais toujours harmonieuse, dans une subtile lumière et la nervosité sous-jacente du trait, fondus et transparence suscitent une œuvre d'une grande sensibilité.
Xavier Culty
Né le 9 novembre 1956 à Tananarive ( Madagascar )
Après un bac scientifique en 1974 puis une Licence de psychologie ( mémoire de psycho-clinique consacré à Vincent Van Gogh ), il entre, en 1977, aux Beaux-Arts de Lyon dont il s'évade rapidement, non sans emmener avec lui celle qui sera dorénavant sa compagne.
Ses premiers travaux en peinture seront suivis par les peintres Jacques Poncet et Jacques Truphémus et il rencontrera, lors de son installation dans le midi, Philippe Jacottet puis René Char.
De 1978 à 1984, il collabore régulièrement à la revue " Les Cahiers Bleus ", dirigée par Dominique Daguet à Troyes , et publie en 1985 les recueils " Premier Séjour " et " Le Lys ou la Tourmente ", illustrés de dessin à l'encre. Avec Roger Planchon, au T.N.P de Villeurbanne, il approche aussi le théâtre comme " comédien " et décorateur.
Il sera un temps instituteur mais choisira finalement de connaître une période de vaches maigres avant de trouver du côté des postes françaises, un emploi qui le laisse plus libre dans l'exercice de l'écriture et de la peinture surtout, puisque c'est à elle, semble-t-il, qu'il se consacre essentiellement désormais.
Jean-Christophe Schmitt vit et travaille en Vaucluse.
Expositions personnelles
1985 : atelier d'imprimerie Philippe Devoghel ( Grignan )
1987 : Librairie Galerie " Arcanes " ( Valréas )
1990 : O.T.S.I Valréas
1994 : Galerie Michèle Emiliani ( La Bégude de Mazenc )
1995 : Galerie Jean-Pierre Prébet ( Roanne / New York )
1996 : Galerie Julia Novo ( Aix en Provence )
1997 : Chromalies , Valence ( Galerie Michèle Emiliani )
1998 : Galerie Michèle Durieux ( Tain-l'Hermitage )
1999 : Galerie Michèle Emiliani
2000 : Galerie Montfort et Galerie La Peyrouse ( Nyons )
2001 : Galerie Montfort et Galerie La Peyrouse
Galerie Eric Van Neygen ( Moerzeke, Belgique )
Salon ArteNîmes ( Galerie Montfort )
2002 : Galerie Martine Brugière ( L'Isle sur la Sorgue )
Galerie Eric Van Neygen
Galerie La Peyrouse
2003 : Galerie Michèle Durieux
Galerie Montfort
2004 : Galerie La Peyrouse
2005 : Galerie Patrice Alexis ( Thonon-les-Bains )
2006 : Salon ArteNîmes ( Galerie Montfort )
Galerie Michèle Durieux
2007 : Galerie « Passerelle » ( lyon )
2008 : Centre Culturel « Espace Ripert », Bolléne
Galerie Incarnat (Grignan).
Œuvres présentes dans différentes collections privées en France, en Europe et aux Etats Unis.
02/02/2009 | Lien permanent
Un auteur Une bibliothèque
Pascal BOULANGER
Ecrivain Poète contemporain
(Né en 1957)
U N A U T E U R
U N E B I B L I O T H E Q U E
© Pascal Boulanger
Sur le site Les Carnets d'eucharis
La revue numérique de Nathalie Riera
&
« Sur et autour de Sollers »
espace dédié à Philippe Sollers & animé par Viktor Kirtov
⋆⋆⋆
⋆
Dans « La Quinzaine Littéraire » de janvier 1996, Gérard Noiret présente Pascal Boulanger comme « lecteur de Nietzsche (…) de Joyce, de Clément Rosset, mais aussi des poètes comme Pleynet ». Par ailleurs, de Serge Martin on peut lire : « bibliothécaire, poète, lisant, faisant tel jour ceci ou cela… », et aussi, lors d’un entretien en 2005 : « solitaire intempestif en bute à bien des incompréhensions mais une force incommensurable semble tenir son aventure d’écrivain dans une tension vive entre une joie inextinguible et un prophétisme nourri de fusées ». Fameuses fusées qui pourraient aussitôt nous interroger sur l’auteur dans sa manière de nous ouvrir sa bibliothèque en homme d’esprit, autant qu’un certain Baudelaire n’a-t-il pas écrit une partie de ses « journaux intimes » dans le recul nécessaire pour un ton le plus détaché. Car, ici, aucune place à la polémique mais plutôt à une critique qui se veut sans concessions.
Patiente traversée de la « masse des pratiques poétiques contemporaines en France », souligne Claude Minière, pour l’auteur des Fusées et Paperoles ce n’est pas tant de savoir si une œuvre est poésie ou prose. Dans un entretien avec Philippe Forest, pour la revue Art Press en avril 2008, Pascal Boulanger précise :
« Dans mon livre, j’appelle poésie les textes qui fondent l’Histoire. Tenter une fondation poétique de l’Histoire avec ses débâcles et ses joies intimes, c’est ouvrir un monde – un présent du monde – qui marque un acte de rupture radicale avec la logique meurtrière des communautés ». Fusées ξt Paperoles – Editions L’Act Mem, 2008
Extrait chronique de Nathalie Riera in La Pensée de Midi, n°27, mars 2009
⊡A l’avant-première de Vita Nova
Mardi 21 octobre, rue des Ecoles à Paris, dans un cinéma j’assiste à l’avant-première de Vita nova, film de et sur Marcelin Pleynet. Grand film d’un grand poète, sans aucun doute le plus grand depuis la parution, dans les années 60, de Provisoires amants des nègres. Film qui figure l’instant du monde, ici même, à Paris, Venise, Rome.
Les espaces ? des livres. Les livres ? des espaces où enfin l’on respire. Dans la salle, Philippe Sollers. L’essentiel ce soir là de ce que fut, est et sera Tel Quel : l’infini de la littérature ici et maintenant.
Pascal Boulanger
⊡Pascal Boulanger en entretien avec Alain Veinstein
Dans l’émission Du jour au lendemain (41’17) du vendredi 20 juin 2008
Pascal Boulanger / Fusées et paperoles
Les Carnets d'eucharis, décembre 2009
11/12/2009 | Lien permanent